Quitte à avoir des discussions de comptoir, autant aller au Lipopette Bar.
Oui et de vous emmener dans un bar où le niveau de discussion est un peu plus élevé que la soupe servie par Laurence & Xavier. C’est le “Lipopette”, le bar d’Oxmo Puccino et des Jazzbastards. On est en 2006 et le rappeur sort sur le label Blue Note cet album concept qui raconte combien un rade peut briller en dehors de son comptoir. Il dépeint avec sa langue et son flow des personnages dignes des plus beaux polars. Il y a Billie, Yago, Kali, Black Popaye, Tito et le MC nous raconte les nuits du jazz et les aventures d’oiseaux noctambules.
C’est vraiment un disque génial, entre la bande-originale imaginaire, le conte pour adultes et la pièce de théâtre que l’on découvre avec ses oreilles, magnifié parce que sur ce disque on croise une tripotée de Vincent géniaux : Vincent Segal, Taurelle, Taeger, et puis Marcello Giuliani à la contrebasse et Ludovic Bruni à la guitare.
Si au moins les brèves de comptoir de nos politiques avaient cette allure et cette bande-son, on ne dirait pas non. Mais tant qu’on n’y est pas, voici Oxmo Puccino et les Jazzbastards qui nous ouvrent les portes de ce Lipopette Bar.