« Babour Zammar » d’El Hédi Guella, un magnifique morceau qui parle d’un monde profondément inégalitaire, c’est-à-dire tel qu’on l’accepte encore en 2022.
Ce matin je ne vous joue pas un morceau ukrainien, mais un titre qui parle plus largement d’exil. Parce que la guerre actuelle a peut-être permis de rappeler les conditions dans lesquelles on fuit un pays. Et si on ne peut que se réjouir du fait que l’administration française ait mis en place des procédures d’accueil simplifiées pour les réfugiés ukrainiens, on espère une généralisation de ces mesures. Pour tous les réfugiés et exilés d’ailleurs dans le monde qui fuient, eux aussi, les dangers immédiats, la misère ou la famine.
Je vous propose donc un morceau qui s’appelle « Babour Zammar » il a été composé en 1970 par l’artiste tunisien El Hédi Guella. Un activiste et un révolutionnaire qui adapté un poème écrit par Mouldi Zalila pour raconter les conditions de migration de nombreux exilés nord africains : les horreurs commises par les passeurs, les naufrages, la peur, la faim, la soif et l’absurdité d’un passeport qui décide de qui est considéré avec humanité, ou non.