Aujourd’hui, on sort les casseroles pour continuer de faire résonner la lutte au Chili.
Cette semaine, le Chili a voté et a ravivé des cicatrices, je crois ?
Oui. Forcément, la gauche chilienne, depuis Santiago ou dans la diaspora, celle qui s’est exilée après le coup d’État militaire de 1973 par Pinochet contre Salvador Allende, cette gauche-là a peur de voir ce candidat d’extrême droite arriver au deuxième tour.
Ce candidat : José Antonio Kast, qui ressemble à Bolsonaro au Brésil et à Milei en Argentine, représente l’ultra-libéralisme. Il est ultra-catholique, contre l’avortement, le mariage gay et vante l’héritage économique de Pinochet.
Comment l’histoire peut se diriger vers ça alors que les cicatrices de la dictature sont encore vives ? Alors que la jeunesse, le peuple chilien vient de passer des mois entiers dans les rues à manifester pour la justice sociale, pour réduire les inégalités économiques, contre l’impunité patriarcale, contre l’ultra-capitalisme ?
C’est peut-être que leur message n’a pas résonné assez fort, qu’il a été étouffé. Alors faisons-le sonner haut et fort avec Ana Tijoux, rappeuse et chanteuse chilienne emblématique des luttes auxquelles elle a donné de la voix dans les rues de Santiago. Elle a appelé à sortir les casseroles aussi, pour faire du bruit.