L’attitude de Gérald Darmanin donne des envies de classiques français à Sophie Marchand
À force de sidération on manque de mots, et quand on a envie de parler droit et franc il y a toujours Raggasonic à notre rescousse avec leur titre culte « Faut Pas Me Prendre Pour Un Âne ».
En 1997 le groupe de Daddy Mory, Big Red et Frenchie s’adresse à Le Pen, le père. Mais de manière générale on peut se servir de ce morceau pour tous les politiciens, peu importe les époques, quand on sent qu’ils sont en train de nous flouer. Aujourd’hui il est dédié à Gérald Darmanin, à son sang-froid, à sa capacité à commenter calmement les chiffres de son propre bilan et à sa manière profondément respectueuse de s’adresser à des femmes-journalistes.
Plus sérieusement, quand on demande à ne pas être pris pour des ânes, c’est qu’on se doute que si les cambriolages ont diminué, c’est parce que la période est au confinement et au télétravail. Et quand on entend la formule “ça va bien se passer”, on sent qu’elle est chargée de condescendance, de misogynie et de menaces. C’est pas pour rien que les incels s’en servent comme une formule consacrée. Et quand on apprend que chaque plainte pour agression sexuelle est reçue et traitée en commissariat on sait, pour l’avoir vécu, que c’est faux.
Alors voilà, de bon matin dans Vitamine So, Raggasonic sur Nova.