Aujourd’hui dans Vitamine So, de la funk anti-consumériste qui vous donnera envie de danser : c’est « Money » de Michael Kiwanuka et Tom Misch
Chaque matin juste avant Alpha Beta Nova , Sophie Marchand met en musique l’actualité d’ Un Nova Jour Se Lève avec un morceau faisant lien avec l’information du jour.
Alors avec ce black friday, a-t-il des promos musicales ?
Vous savez, en Amérique du Nord, il y a des journées spéciales pour tout. Et si le Black Friday c’est le jour de la consommation débridée, et bien il y a aussi son versant décroissant : la Buy Nothing Day, qui essaie de proposer une Journée sans achats, ce qui prend bizarrement moins que des soldes à 60% sur des aspirateurs, et c’est dommage.
Ce qui est dommage aussi c’est qu’en termes de chansons qui tentent d’interroger la société de consommation, et bien il n’y a pas tant de choses que ça. Certes il y a quelques morceaux de punk, ou des rap alternatifs, ou de chansons françaises qui essaient de proposer des alternatives, mais quand même, force est de constater que la musique mainstream reflète aussi des intérêts consuméristes, ou capitalistes. Choisissez le mot. Et que sur les contre propositions, j’ai l’impression de tourner en rond.
Mais je vais quand même vous jouer quelque chose. Et pour vous aider à choisir votre camp, je vais vous jouer un morceau qui défend les deux bord : c’est le titre « Money », de Michael Kiwanuka et Tom Misch sorti l’an dernier. Ce morceau qui signifie tout simplement « Argent », est une mise en scène d’un type qui commence par se vanter de tout l’argent qu’il a. De tout ce qu’il peut acheter, de sa bague en diamant, de son jet privé. Oui mais voilà pourquoi dépense-t-il autant ? parce qu’il se sent seul et honteux.
Et qu’essaie-t-il d’acheter ? l’amour de ses proches.
Forcément, si ça commence comme ça, vous vous doutez que ça ne finit pas bien : petit à petit la chanson commence à dire que l’argent salit tout, les relations humaines, la confiance en soi.
Cette chanson c’est de la funk, c’est de la pop aussi. Elle est bien ficelée, maligne, et en 2 temps 3 mouvements on se retrouve en train de danser en rêvant d’un jour sans achats, sans argent ni dépense, et plein d’amour.