Aujourd’hui, une chanson du groupe toulousain Zebda spécialement dédicacée à tous les menteurs.
Des promesses, encore des promesses, c’est la période électorale qui le veut ! Sophie, ça te donne quelles envies musicales ?
Ça m’incite à ressortir des disques de notre jeunesse, plus précisément un album de Zebda, Essence Ordinaire, qui date de 1998. Troisième disque des toulousains, qui parlent à l’époque de sujets capitaux de la société française : d’immigration, de racisme, de corruption, de luttes qui se transmettent de mère en fils.
Parmi les morceaux phares de ce disque, au-delà du titre “Tomber la chemise” grâce auquel on s’est toutes et tous désapés sur les pistes de danse, c’est “Oualalaradime”, qui raconte l’art du petit mensonge bien ordonné, de la débrouillardise de gosses, d’une enfance têtue, mais déjà engagée. Avec cette phrase emblématique : “Je le jure sur la tête de moi Ouala, oualalaradime”.
Un mot inventé par Magyd Cherfi et sa bande, dérivé de l’arabe wallah al adime ce qui veut dire “je le jure sur la tête de dieu”, un terme que le groupe francise avec l’idée d’entrer ce mot dans le dictionnaire.
Surtout qu’en 2012, pendant un concert, le chanteur du groupe Hakim Amokrane a présenté ce morceau comme ça : “Mesdames et Messieurs, la chanson qui vient, elle est dédicacée à tous les menteurs, surtout en cette période de campagne électorale ! Mesdames et Messieurs, cette chanson est spécialement dédicacée à tous les menteurs et en plus ils jurent ! Oualalaradime!”
Je pense que si les discours politiques se terminaient par un petit “oualalaradime ouala” façon Zebda, ça ferait du bien à tout le monde.