Aujourd’hui dans Vitamine So, un morceau honnête par un James Blake qui ne cache pas ses failles.
Ce matin Sophie tu as envie de nous présenter un disque qui fait du bien ?
Oui mais pas forcément parce qu’il déborde d’énergie et de joie, mais plutôt parce qu’il a le mérite d’être sacrément honnête. C’est un album de James Blake, un artiste qui ne s’est jamais caché de ses failles. Il a d’ailleurs contribué à un bouquin qui s’appelle It’s Not Ok To Feel Blue, & Other Lies – ce qui veut dire “Ce n’est pas normal d’être triste et autres mensonges”.
Sur son dernier album, Assume Form, James Blake a donc décidé de se livrer encore plus que jamais. À l’époque de la création du disque il vient de rencontrer son amoureuse, l’actrice Jameela Jamil qui est un super comédienne, et qui par ailleurs milite depuis des années pour ce qu’on appelle le body positivism – le fait de représenter, valoriser, tous les corps.
Elle va avoir sur James Blake une influence majeure dans la composition de l’album puisqu’elle le pousse, jusqu’au vertige presque, à l’introspection. Et James Blake dans ce disque le fait – il va observer son passé, parler de ses vulnérabilités, évoquer sa dépression. Jusqu’au vertige, et avant d’en sortir grandi.
Même si on a l’habitude de voir les artistes être transparents sur ces questions là depuis quelques années, s’ouvrir sur les réseaux sociaux, là James Blake va encore plus loin. Il se montre, dans son art, à nu, et c’est un geste fort quand on est une pop star rongée par la timidité. Ça le rend encore plus touchant et puissant.
Par exemple sur ce morceau qui s’appelle « Power On » qui parle de force, de virilité et de déconstruction. Il liste toutes les erreurs qu’il reconnaît avoir commises et tout ce qu’il espère améliorer.
Visuel © « Assume Form » de James Blake