Aujourd’hui dans Vitamine So, Sophie Marchand nous fait écouter un classique d’Étienne de Crécy.
Sophie, ce débat éternel sur la légalisation du cannabis, ça te donne envie de jouer quoi ?
Sûrement pas une nouveauté, pas besoin puisqu’effectivement ce débat ne progresse pas. Il agite la société française depuis des décennies, voire des siècles. J’ai découvert hier que la première interdiction du cannabis dans l’histoire de France date du 8 octobre 1800 dans une Égypte que l’on colonise à l’époque. Preuve que la question de la dépénalisation, en plus d’être éternelle, dépasse largement la simple affaire de santé publique.
Je ne vous joue donc pas une nouveauté mais un titre qui date de 1996 et qui est signé Étienne de Crécy. C’est de la French Touch, mais pas que : à l’époque Étienne de Crécy est allé piocher dans des samples de funk, de soul, mais ce qui a fait le succès de ce morceau et qui en a fait un hymne pour les stoneurs, c’est une fameuse phrase qui se répète et où l’on entend : “sinsemilla, marijuana”.
Or cette phrase, d’où vient-elle ? D’un tube reggae qui ferait l’apologie du cannabis ? Non. D’un discours politique qui fustigerait les consommateurs ? Non plus. Elle est en fait issue d’un documentaire qui réunit Bob Marley, Peter Tosh et d’autres. C’est un documentaire assez mystérieux puisque quasiment introuvable aujourd’hui, en tout cas moi je n’ai pas réussi à remettre la main dessus. C’est donc cette science du sample, et ce message clair et efficace qui a fait le succès du morceau.
On peut réécouter « Prix Choc », d’Étienne de Crécy, en attendant que les politiques se décident à être moins hypocrites.
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