Aujourd’hui dans Vitamine So, un morceau qui joue sur le double sens du mot « shame ».
Sophie, cette déclaration d’Arnaud Montebourg, je crois qu’elle te donne envie de réagir.
Oh oui ! Elle me soulève le cœur, à défaut d’avoir la certitude qu’il en reste un à Arnaud Montebourg et certaine que la gauche n’en a plus le monopole. Ce matin, le morceau se passe de mots et s’appelle “Shame” comme la honte. Un morceau chanté par Evelyn “Champagne” King, superbe musicienne de disco, de RnB et de funk, qui vient de Brooklyn et a commencé toute jeune aux côtés des Parliament, puis a très tôt sorti des tubes qui mettaient d’accord parce qu’ils sont calibrés pour rendre heureux.
Evelyn King est encore en place dans le milieu, d’ailleurs, puisqu’elle s’est essayée à la deep house plus tard et fait des concerts quand la pandémie le permet. Dans ce morceau de 1977, elle raconte les conseils de sa mère qui ne comprend pas une histoire d’amour qu’elle vit. Elle joue avec les polysémies du terme “Shame”, qui en anglais veut autant dire “c’est une honte” que “c’est dommage”.
À vrai dire, ce double sens marche aussi pour nous. Arnaud Montebourg, c’est dommage et c’est une honte de vous entendre tenir de tels propos, qui nous plongent dans la question abyssale : mais que reste-t-il de la vieille gauche, en France ?