Aujourd’hui, un artiste qui a différents noms pour différents projets.
Ces changements de noms de partis, Sophie, ça te donne envie de nous passer un artiste qui change lui aussi d’identité ?
Oui, mais d’abord je voulais revenir sur le fait que mine de rien quand un parti change de nom, c’est un effort sémantique qui est intéressant à analyser. Pourquoi l’insoumission devient-elle le populaire ? Pourquoi un Parti devient-il un Front, puis une Union ? Et surtout, qu’est-ce que tout cela désigne de la réalité et de l’actualité politique ?
Je n’ai pas les réponses à ces questions, mais ce que je sais, c’est qu’en musique quand un artiste change de nom, quand ce n’est pas lié à des questions légales, c’est souvent pour correspondre à une nouvelle direction artistique, à un nouvel ethos de musicien et pour toucher un autre public.
On connaît par exemple Caribou en tant que Dan Snaith, Manitoba ou Daphni. Si, de loin, on peut imaginer qu’il se sert de ses alias quand bon lui semble, ce n’est pas exactement ça. Un peu comme Aphex Twin, qui jongle avec les surnoms pour se métamorphoser, Caribou choisit le bon nom d’artiste pour le bon projet. Il est Daphni quand il sample des morceaux du monde entier pour nous faire danser. Il est Caribou quand il préfère se servir de ses machines avec une précision de mathématicien pour nous ambiancer.
Alors à nous de comprendre ce que Jean-Luc Mélenchon veut être en tant que Président de l’Union Populaire, à quel passé et à quel futur il veut faire écho. En attendant, on danse sur Daphni et son titre “Sizzling”.