Aujourd’hui dans Vitamine So, le morceau sucré à souhait « Sugar Me » de Lynsey de Paul
Chaque matin juste avant Alpha Beta Nova , Sophie Marchand met en musique l’actualité d’ Un Nova Jour Se Lève avec un morceau faisant lien avec l’information du jour.
Tout ça pour du sucre, toujours plus de sucre, ça donne envie d’écouter quoi ?
Ca me donne envie de parler d’addiction au sucre, et comme mon domaine n’est pas vraiment la santé publique, ni même l’agriculture, mais plutôt la musique, j’ai mené l’enquête de ce côté là. Et c’est flagrant. Le nombre de morceaux qui parlent de sucre par rapport à ceux qui parleraient de sel, ou d’eau, ou de je ne sais quoi du genre, est complètement disproportionné.
Entre Celia Cruz, la diva cubaine qui crie Azucar en introduction de chacun de ses morceaux, les d’Angelo et les Rolling Stones qui eux assument leur dépendance au brown sugar ou Oxmo Puccino qui parle de son sucre pimenté : le constat est sans appel, la saccharine est aussi omniprésente dans la chanson.
J’avais donc l’embarras du choix en terme de propositions musicales et j’ai eu envie de vous parler de Lynsey de Paul, tout bêtement parce que son morceau ‘Sugar Me’ est beau.
Lynsey de Paul c’est une chanteuse anglaise qui grandi en écoutant de la musique classique et c’est tout, parce que pour ses parents la variété, la musique populaire, c’était vulgaire. A 21 ans, elle quitte le foyer familial et là se met à composer ses chansons, à savoir de la variété et de la musique populaire.
Et elle est très douée dans ce domaine. Et en 1972, elle compose et enregistre un titre qui va être un de ses grands tubes. ‘Sugar Me”, littéralement, Sucre Moi, va se vendre à des millions d’exemplaires partout dans le monde, aux Etats-Unis, en Thaïlande, en Allemagne, en Hollande ou Japon.
Et c’est vrai que ce “Sugar Me” c’est une sucrerie assez parfaite : avec une mélodie au piano extrêmement efficace, on dirait presque le thème d’un film, et puis la voix de Lynsey de Paul, sensuelle, mielleuse qui ouvre sur un refrain qui colle à la peau.
Evidemment comme souvent quand un morceau parle de sucre, ce titre il est bourré de sous entendus. Et on se doute que cette femme qui demande à être sauvée, à être sucrée de jour comme de nuit, qui chante son manque ne parle pas forcément de sa dépendance à la betterave sucrière.
Mais quand même ça me laisse pantoise : comment ça se fait que dans la musique particulièrement, quand on veut parler de drogue, de sexe, d’amour, d’infidélité, on se cache derrière le Sugar. Et depuis quand le sucre est une des métaphores les plus filées du jazz, du hip hop, de la pop ?
Voilà j’ai cherché la réponse et je ne l’ai pas trouvée. Si ça se trouve c’est à cause du Lobby du sucre. Et en attendant de savoir, voilà ce morceau de Lynsey de Paul – Sugar Me, sucré à souhait.