Chaque matin juste avant Alpha Beta Nova , Sophie Marchand met en musique l’actualité d’ Un Nova Jour Se Lève avec un morceau faisant lien avec l’information du jour.
Sophie, je crois que le pseudonyme Paul Bismuth t’a donné des idées ?
Et bien oui, parce que Nicolas Sarkozy n’est pas le premier joueur de pipeau à avoir eu l’idée de se cacher derrière des pseudo, il y a plein de vrais musiciens qui avant lui ont déjà eu cette idée là et ont parfois trouvé des noms improbables.
Prenez Aphex Twin par exemple : son vrai nom c’est Richard D. James avec lequel il a sorti quelques projets. Mais rapidement, le mystérieux producteur britannique va se trouver d’autres noms pour le plaisir et pour le goût des énigmes. On l’a connu en tant que Bradley Strider à ses débuts, après il s’est aussi fait appeler Polygon Window, Gak, efficace, user18081971 ou The Tuss. Typiquement il a varié les plaisirs pour les occasions.
Parmi les autres surnoms que j’aime bien, il y a aussi George Harrison qui a changé de langue en 1969 pour un titre avec Eric Clapton et qui se fait appeler l’Angelo Misterioso (l’Ange Mystérieux), là aussi ça claque. Un peu comme Alexander Nevermind, un nom caché que Prince a utilisé à la fin des années 80 quand il voulait faire des petits concerts discrets dans le Minnesota.
Mais aujourd’hui, j’ai choisi Easy Mac. Aka Larry Lovestein. Aka Larry Fisherman. Aka Mac Miller, le musicien américain qui a toujours su choisir les bons pseudos pour les bons projets. À vrai dire ses différents alias, Mac Miller s’en servait avec intelligence pour essayer d’autres choses. Sous ses autres noms, il s’essayait à la pop, au jazz, à la soul. Et c’était vraiment cool.
Ça rappelle ce que Romain Gary pouvait faire sous le nom Emil Ajar, varier les plaisirs, et rappeler que parfois un seul nom d’artiste ne suffit pas à résumer tout ce que l’on est.
Donc voici Mac Miller masqué, sous le nom Larry Lovestein & The Velvet Revival.
C’était en 2012, le morceau « Suspicions ».
Crédit © Pochette de You, de Larry Lovestein & The Revival.