Aujourd’hui, Sophie Marchand nous parle de Dostoïevski, d’Hanouna et des Beatles dans Vitamine So.
Cette « égocratie » de Cyril Hanouna, ça te donne envie de passer les Beatles ?
Oui, une chanson qui s’appelle “The Fool on The Hill” (“l’idiot sur la colline” en français) et qui est, je crois, le genre de qualificatif que Cyril Hanouna rêverait d’avoir. Ce morceau-là raconte l’histoire d’un homme que les autres prennent pour un fou, mais qui, perché sur sa colline, voit plus loin et plus clair que les autres. On dit que ce morceau leur a été inspiré en 1967 par plusieurs choses.
D’abord par une carte du tarot, “Le Fou”, les Beatles aimant à tirer les cartes et ayant une affection particulière pour celle-ci qui désigne l’exalté, qui avance aveuglément vers son destin.
Et puis par leur rencontre avec un guide de méditation indien, le maître Maharishi Mahesh Yogi, que les gens ne prenaient pas au sérieux car il riait beaucoup et semblait planer un peu, mais qui est tout de même l’homme qui a démocratisé la méditation transcendantale à travers le monde.
Dans ce titre, la figure que les Beatles dessinent, c’est celle de l’Idiot, comme chez Dostoïevski, qui est bien plus clairvoyant qu’on ne le pense. Parce qu’il a le recul, la distance pour observer le monde et le comprendre mieux que les autres. Est-ce à dire que Cyril Hanouna se rêve ainsi ? Vous êtes libre d’y répondre et de le définir comme vous voulez.