Aujourd’hui dans Vitamine So, une chanson légère mais parlante. En tout cas que chacun est libre d’interpréter à sa manière.
Sophie, la gauche française qui a disparu dans le triangle des Bermudes médiatique, ça te donne envie de jouer une petite chanson légère ?
C’est un titre des 60s qui s’appelle « Where Do You Go To My Lovely » et qui est signé Peter Sarstedt. Ce morceau certain.es d’entre vous l’ont peut-être découvert à la bande-originale d’un film de Wes Anderson, plus précisément du court-métrage qui précède le Darjeeling Limited et qui s’appelait « Hotel Chevalier »
« Where Do You Go To My Lovely », c’est un morceau anglais qui parle d’une certaine Marie Claire, qui a grandi dans les faubourgs de Naples, et qui a tout quitté pour visiter Paris, le boulevard St Michel, La Sorbonne, Juan-les-Pins ou Saint Moritz. Elle qui admire Zizi Jeanmaire et Pierre Balmain. Marie Claire voulait vivre la vie de rêve, à la française, comme dans les cartes postales et comme le réalisateur Wes Anderson d’ailleurs sait lui-même la caricaturer dans ses films. Sauf que ce que le chanteur raconte c’est que dans cette quête Marie Claire s’est un peu perdue, en tout cas elle n’a pas trouvé le bonheur et lui ne sait pas où est passée son amie d’enfance.
Alors mine de rien, sous ses airs légers, cette chanson raconte aussi comment on peut passer à côté de sa vie à force de la fantasmer. Et évoque une forme de déconnexion qu’on pourrait aussi imputer à une certaine gauche française. Qui s’est un peu coupé du peuple, et qui en paie aujourd’hui les frais.
A chacun sa lecture, en attendant, c’est Peter Sarstedt sur Radio Nova.
Visuel © « Where Do You Go To My Lovely » Peter Sarstedt