Hier comme tout bon sportif, Baba Squaaly a retrouvé la salle… Une aventure qu’il nous raconte !
Ces derniers mois ont été très difficiles pour moi. Tant psychologiquement que physiquement. Des mois presque insoutenables. J’étais irascible, énervé, tendu parfois même anxieux. Mes nuits étaient agitées et mes journées plus longues qu’un jour sans fin. La raison de ce chambardement : la fermeture des salles de sports. Rien ne m’interdisait d’enfiler mes baskets et de partir courir le long des rues de la cité phocéenne ou dans les calanques environnantes. Rien, mais le cœur n’y était pas. Depuis cette foutue Covid qui a tout perturbé dans ma vie, comme à l’échelle du monde entier, j’étais apathique. Mes rondeurs ont failli en profiter. Je ne sais comment, je suis arrivé à maitriser la progression de mon tour de taille, à limiter les avancées de ma bedaine. Un geste de survie probablement.
Et puis depuis hier, j’ai enfin pu revenir en salle, reprendre l’entrainement. J’étais fébrile, l’envie de tout défoncer en quelques minutes dans le respect des gestes barrières, à bonne distance, masqué comme il se doit. L’envie de tout faire et en même temps, la crainte du claquage ou du mauvais coup, une Benzemite comme on appelle ça, parait-il, la crainte du truc qui ruine ton retour et te cloue dans un fauteuil pendant quelques jours voire plus, si la malchance est au rendez-vous, si la scoum t’accompagne. Alors, j’ai été prudent d’autant que je n’ai pas le staff médical de l’équipe de France, juste un toubib, mon toubib qui fait du mieux qu’il peut avec son patient, moi en l’occurrence, impatient de retrouver son sport préféré, de reprendre l’entrainement, de faire de longue traversée en apnée, en apnée du sommeil. Oui, hier, je suis retourné en salle, m’installer sur un de ces confortables tapis de sol où certains font des assouplissements pendant que d’autres soulèvent de la fonte, pour faire ma sieste, tranquillement paisiblement sans qu’aucun de mes enfants ne viennent me déranger, loin de tout téléphone et autre perturbation extérieure. Ici, personne ne parle. Chacun est focus sur son truc et moi mon truc c’est la sieste. Que c’était bon. Avant de vous laisser et de vous retrouver même heure, même fréquence lundi, je citerai juste Rambo qui déclarait : « le sport abime le corps », et il n’avait pas tort. Une sentence qui naturellement est devenue ma devise.