Un réalisateur et un chercheur ont réalisé le scénario produit par une intelligence artificielle.
Photo : capture d’écran de Sunspring
Après la musique composée par un ordinateur, voici un film écrit par un programme d’intelligence artificielle. Pour le rendre pas trop monstrueux, Oscar Sharp – le réalisateur – et le chercheur Ross Goodwin ont donné à ce scénariste d’un genre nouveau le prénom de Benjamin. Celui-ci a été nourri par des dizaines de scénarios, qu’il a analysés pour en isoler les schémas et les mécanismes et les incorporer dans son oeuvre. Résultat : un court métrage science-fiction de moins de 10 minutes, Sunspring, qu’on pourrait traduire par Soleil de printemps. Ca commence mal.
Capture d’écran du court-métrage Sunspring
Benjamin n’a pas réalisé le film. Ca, c’était le boulot d’Oscar Sharp qui a tourné le film issu du scénario lors du festival britannique Sci-Fi London. Ou plutôt, qui a tenté de réaliser tant les dialogues sont peu cohérents. En regardant le film (visible ici), on a l’impression que chaque personnage est autiste, incapable de rebondir sur ce que l’autre lui fait remarquer. Finalement, Sunspring prend des airs d’oeuvre absurde, poétique malgré elle : en didascalie, Benjamin avait écrit « Il se tient dans les étoiles et assis sur le sol. » L’image ci-dessus montre comment le réalisateur l’a imaginée. Finalement, on dirait presque une scène d’un film de Michel Gondry.