Eh, les mélomanes, on vous met au défi.
Pour un bon nombre de mélomanes, la question de la compression de la musique est un enjeu important, et le retour au vinyle que nous somme en train de vivre s’explique d’ailleurs pour beaucoup par une lassitude de la détérioration de la qualité d’écoute par le numérique.
Afin de la faire courte pour les non-initiés, le sacro-saint format MP3 est bien utile, car il vous permet de stocker beaucoup de musique, mais cet amoindrissement du poids des morceaux se fait au détriment de la qualité d’écoute. Et oui, on n’a rien sans rien. Donc quand vous vous lancez dans le RIP Youtube du dernier single de Bruno Mars (faites pas semblant, on vous a vu) vous êtes en train de télécharger quelque chose de tout raplapla.
Pour être plus clair, le poids du fichier diminue grâce à la suppression des fréquences sonore que l’oreille humaine nue ne peut entendre, mais ces fréquences ont tout de même un rôle dans l’épaisseur du son.
En MP3 128kbps, c’est-à-dire le format de base de vos site de téléchargement illégaux, toutes les fréquences au-dessus de 16kHz sont supprimées. Et même en 320kbps, qui pour beaucoup de mélomanes est le format de prédilection, on flingue les fréquences de 18kHz à 22kHz.
Le seul format numérique qui ne soit pas compressé, c’est le Wav, mais le problème c’est que cela pèse comme un Dolmen sur votre disque dur.
Ces questions sont importantes, puisqu’on vous évoquait récemment le fait que le MP3 vidait la musique des ses émotions…
Toutefois au-delà de la théorie, il est intéressant de confronter votre propre écoute à des degrés de compression, vous qui piailler lors de vos dîners mondains qu’ « en vrai la chaleur du vinyle c’est iiiincomparable… » alors que vous avez été l’un des premiers à acheter un Ipod pour y glisser vos titres téléchargés sur Kazaa. C’est possible grâce à un test de NPR datant de 2015 mais exhumé par Sourdoreille, ou votre oreille avertie n’aura normalement aucun problème à distinguer les différents degrés de compression.
Et ça se passe par ici en cliquant sur ce lien.
Visuel : (c) DR