La psychologie VR.
Une équipe de chercheurs, menée par Indrajeet Patil, teste les limites de l’altruisme avec un scénario-catastrophe simulé en réalité virtuelle.
Cette étude publiée sur le journal Neuropsychologia, analyse le comportement d’individus dans une situation extrême : dans une école, l’alarme sonne. Alors que vous parvenez à éviter les explosions, que vous respirez difficilement dans un nuage de fumée et que votre corps semble petit à petit défaillir, vous entendez une voix, une personne vous supplie de la secourir et de l’aider à se sortir d’un piège de débris. C’est là qu’il s’agit de faire un choix :
Pour que l’expérience soit vécue dans des conditions un brin réalistes, « l’environnement informatique a été caractérisée par des signaux audio-visuels intenses qui ont contribué à augmenter le réalisme expérimental de la situation d’une part, et le sentiment d’anxiété et de danger de l’autre » explique Indrajeet Patil.
Il ajoute dans une interview au magazine Inverse : « Afin d’étudier la variété de types d’altruisme de manière éthique dans l’environnement contrôlé d’un laboratoire, nous avons créé une histoire et un environnement émotionnellement engageant en réalité virtuelle « .
À la suite de cette simulation, les sujets ont tous passé une IRM afin d’examiner leur cortex insulaire, un des lobes du cerveau, avant de livrer leur analyse : « On a découvert que les gens qui s’engagent dans un comportement altruiste, non-réciproque et qui leur coûte beaucoup, qui implique de risquer la vie d’un inconnu, ont un cortex insulaire intérieur droit plus grand, comparé à celui de ceux qui préfèrent se sauver eux-mêmes, sans aider. «
Des recherches qui mettent en lumière le rôle joué par la compassion dans une prise de décision. Ou quand la réalité virtuelle permet à la science de rentrer dans votre cerveau.
Visuel : (c) DR