Le lieu qui rend fou et dont on a toujours rêvé, existe et il vient de faire peau neuve !
Pour Salvador Dalí, la gare de Perpignan était le centre du monde… Eh bien pour moi, ça serait plutôt celle de Poitiers… Car chaque fois que je descends en gare de Poitiers, je sais qu’il va m’arriver quelque chose de bien chtarbé !
La faute à qui ? La faute au Confort Moderne, bien sûr !
Le Confort Moderne… Depuis 1985, un laboratoire épatant de l’innovation culturelle mené par une bande de fous furieux qui avaient décidé de mélanger sans vergogne toutes les formes d’Art dans un grand magma créatif toujours à la pointe de l’innovation et de l’avant-garde… Avec un bar en plein milieu pour être sûr qu’on n’oublie pas d’y dire aussi des conneries tout en refaisant le monde.
Bref, depuis 1985, les membres de l’Association « L’Oreille est Hardie » n’ont eu de cesse de secouer le cocotier, dénichant des groupes aux quatre coins du monde, avec toujours un coup d’avance, montant des expos d’Art Contemporain complètement débridées tout en réussissant l’exploit d’y mélanger les publics pour n’en faire plus qu’un seul, sans aucune chapelle, juste des gens curieux et ouverts, tout simplement.
Le Confort Moderne fait partie de ces lieux trop rares, dans lesquels on se déplace sans connaitre la programmation, par ce qu’on sait qu’à chaque fois, on va s’y prendre une bonne petite claque quoi qu’il arrive, mais voilà, à force d’à force, l’ancienne friche industrielle commençait à fissurer dans les coins et à montrer ses limites…
Et puis le staff rêvait d’un lieu encore plus décloisonné, où l’on puisse tourner toute la soirée, des scènes à l’espace d’expo, sans même s’en rendre compte… Vernissage ou concert, pourquoi choisir ?
Alors hop ! Il y a un an et demi, la décision est prise de sortir les marteaux piqueurs et de réinventer l’endroit en pétant quelques murs pour créer un nouveau lieu encore plus top… Je peux vous dire qu’on a flippé cher, car mine de rien, on s’y était attaché, à ce vieil entrepôt d’électroménager tout pourri… Alors, évidemment, on était là dès l’ouverture pour jauger de la métamorphose… Et on n’a pas été déçus, je dirais même qu’on en a pris plein la gueule….
Tiens, mate donc ce beau reportage de nos confrères et soeurs de France 3 :
Déjà, tu débarques, ils ont peint le mur du voisin pour que tu ne loupes pas l’entrée… Ça, pas sur que ça marche, quand tu sors du rond-point et que tu essayes de ne pas faire un strike sur le passage clouté, mais l’intention y est…
La montée est toujours là, on retrouve ses marques…
Et là : la cour ! Elle s’est ratatinée, mais pour le mieux, laissant les bâtiments s’agrandir et se doter de grandes baies vitrées et surtout, d’une canopée ajourée, qui permet de se mettre à l’abri du soleil ou de la pluie tout en restant à l’air libre, ce que les fumeurs apprécieront…
À droite, les nouveaux locaux, ouverts au monde et à la lumière de la Fanzinothèque, les bureaux du staff…
À gauche l’entrée générale qui débouche sur un grand hall avec, à gauche encore, un bar (!) les salles de concerts (la big one à 800 et le club à 200),un forum central qui s’ouvre sur une grande travée qui part vers les résidences d’artistes et l’espace technique…
À droite, les accès vers les salles d’expo, les toilettes et le disquaire en open space…. De la hauteur sous plafond, trop bien… On respire et quand le public commence à vraiment débouler, on s’entend causer, mais sans vacarme, c’est blindé et pourtant t’arrive à faire des interviews sans que le brouhaha ne couvre ton invité, c’est trop top…
C’est brut, option parpaing-ciment, mais avec ce qu’il faut de bois là où il faut pour que ça ne résonne pas comme un hall de gare et que ça te colle un méga casque en cinq minutes…
Accessible partout aux fauteuils et déambulateurs (si si, il y en a, et pas qu’un peu : à Poitiers, les mémés sont au pit’) grâce à des rampes d’accès bien intégrées dans lesquelles tu ne te prends pas les pieds en faisant valser ta bière sur une victime innocente…
Et puis, ça fonctionne, l’endroit incite à la déambulation et la déambulation te fait passer, comme qui rigole, des scènes aux expos, découvrir le jardin et son restau attenant, te retrouver dans la cour et d’un rebond à trois bandes, découvrir un fanzine mythique ou une oeuvre contemporaine sans efforts ni préjugés…
Bref… Exactement ce dont on à toujours rêvé pour passer une totale soirée à géométrie variable, en s’en prenant plein la gueule sans se prendre le chou…
À cette heure, mes loulous, je me rends compte que je vous ai fait lire plus de cinquante lignes et cinquante lignes, ça te grille un cerveau…
Alors, faites plaisir à vos oreilles, car oui, j’étais venu à cette inaug’ avec mon studio mobile et le premier que j’ai topé, c’est Yann Chevalier, le boss, un peu zombifié en ce début de journée vu que la veille, il avait du se fader l’inauguration officielle avec la Ministre de la Culture et tout l’aréopage d’officiels qui vont avec… Zombifié, le Yann, mais toujours battant !
Et dans une salle de concert, comment passer à coté du Programmateur (avec un P majuscule) ? Le bon Lau Phi, sacré dénicheur de talents, et dont l’avis a compté pour l’organisation des lieux, s’est confié, lui aussi, à notre micro :
Et avant de quitter le Confort, ce samedi 16 décembre, avant que la fête ne batte son plein (désolé, je n’aurais même pas du être là, pour raison de convalescence), il me fallait rencontrer les fondateurs, ceux qui, à la fin des seventies, ont décidé de mettre le dawa à Poitiers en organisant des concerts, puis en investissant une friche à grand renfort de système D…
Rencontre avec les Grands Anciens, qui lançaient la journée des 15h30 avec un dj set super barré que n’aurait pas renié notre regretté RKK… Toi qui est jeune, prends en de la graine :
La suite, ça a été une soirée de ouf’ jusqu’à cinq heures du mat’, entre rock’n’roll, pop fragile, électro déviante, larsens de oud’, perf de chevalier en armure, et pertes de conscience pour un paquet de monde, une teuf’ quoi, comme on les aime…
Et tu sais quoi ? la prochaine Nuit Zébrée, elle est là-bas… Emma, la chargée de relation presse du Confort, m’a dévoilé le programme en exclu, mais désolé, depuis j’ai pris un blackout sévère… Me souviens plus de rien…
À l’heure qu’il est, je peux juste te garantir un truc : si tu n’es jamais venu au Confort, oui, ça vaut grave le coup que tu te réserves dès maintenant un aller-retour à Poitiers, le vendredi 19 février parce que le Confort Moderne, il n’y a pas ça chez toi… En plus, la NZ, c’est gratos et, surtout, tu ne voudrais pas mourir idiot(e), non ?
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