Cette semaine, on laisse les clefs de la « Chambre Noire » à YOA.
« Une bonne chanson, c’est une chanson que je vais avoir l’impression d’avoir toujours connu. Ce sentiment quand tu entends un truc nouveau, mais où c’est tellement catchy, tellement instinctif. Pour moi, une bonne chanson, c’est arriver à faire ça. Et tu peux le faire avec n’importe quel style : variété, techno, trap… tout. Une bonne chanson, c’est aussi la capacité à te ramener à un endroit très intime, très familier. »
On peut clairement affirmer que notre invitée précédemment citée n’est pas du genre à faire des protestes Songs comme on dit en anglais (chants de protestation) mais pour autant tout ce qui sort de ses chansons est archi-politiques. Oui, une artiste féminine métisse Franco-Suisso-Camerounaise qui du haut de sa vingtaine chante de la pop moderne dansante et triste. C’est politique.
« Je fais avant tout une musique où j’essaie de mettre en avant des sentiments universels à travers ma propre expérience. » explique-t-elle.
« C’est un peu bateau dit comme ça, mais c’est réellement ce que j’essaie de faire. J’essaie de créer des images, de créer de l’universel à partir du très intime. »
Ceci Avec des thématiques récurrentes, dépendance affective, angoisses, incertitudes et… sexe, beaucoup de sexe. Une sincérité désarmante où nous sont livrés toute son âme, toutes ses larmes, toutes ses peines, tout son courage, ses problèmes et toutes ses joies.
Un dialogue musical avec elle-même né durant le confinement. Il en est sorti une lassitude. Lassée des rôles qu’on lui propose alors qu’elle aspire à devenir comédienne. Lassée qu’on méprise la santé mentale. Sujet qui lui parle fort. Alors autant régler ça en musique.
Après son Attente puis ses Chansons Tristes, titre de son dernier EP, elle a transformé l’essai et nous a convaincu que l’intime était universel.
Alors, Merci d’avoir fait de cette Chambre Noire notre salle de danse et de thérapie YOA.