Rencontré lors de la dix-huitième édition du festival Sakifo, le mythique musicien et chanteur réunionnais revient sur sa vie et présente son nouvel album « Sizi »
Koman i lé ? (comment allez-vous en créole réunionnais), je reviens d’une semaine à la Réunion dans le cadre du IOMMA – plus grand marché des musiques de l’océan indien – et du fameux festival le SAKIFO qui a fêté ses dix-huit ans ! C’est là bas au bord du lagon de Saint-Pierre au sud de l’île intense, que j’ai rencontré l’une des grandes voix du maloya, Zanmari Baré. Il représente dignement cette musique rebelle et emblématique de l’île car héritée des esclaves aux racines africaines, malgaches et indiennes. Il y amène sa poésie et différentes influences afin d’ouvrir de nouveaux chemins au maloya. Juste avant son concert sur la scène Filaos, le charismatique artiste me rejoint avec son regard perçant et son attitude humble. Il me raconte sa jeunesse, ses débuts dans la musique dès l’école lorsqu’il tapait ses premiers rythmes sur une boite de conserve vide. Mais surtout, le chanteur se confie sur sa rencontre avec Danyel Waro, sur la fierté de sa créolité. Il se remémore son groupe Lansiv et son premier album solo Mayok Flér. Il raconte son deuxième disque Voun ainsi que son nouvel opus Sizi. Un hommage à sa mère, ses parents, à sa vie et sa culture, qu’il chante d’une manière inimitable.