Ok, si vous regardez par la fenêtre, ça ne saute pas aux yeux, mais je vous le confirme : l’été arrive !
Et j’en veux pour preuve la tenue à Nantes du Sofilm Summercamp. Non, mais Summer, quoi ! Et donc, un très bon prétexte pour aller abriter du soleil, sa douce peau pâle dans les salles obscures…
Comme chaque année, la programmation de ce festival boycotte l’huile de palme puisqu’il n’y a toujours pas de palmarès* mais en revanche on s’y autorise de bien réjouissants grands écarts entre blockbusters familiaux et geekitude la plus pointue… Oui, on y verra tout aussi bien le contestataire et crypto sexuel Electra Glide In Blue de James William Guercio qu’Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, durant lequel Edouard Baer crèvera littéralement l’écran pour ensuite s’installer en bord de scène nous narrer quelques croustillantes anecdotes de tournage après avoir sur place, animé « Plus près de toi » aux aurores…
Comme tout bon festival qui se respecte, on y donnera le dernier Spike Lee mais aussi quelques classiques ultimes comme Les Hommes Préfèrent les Blondes ou le Rocky Horror Picture Show. Une séance nécro avec la projection du Top 25 de Groland starring à titre posthume Christophe Salengro et Pierre Bellemare prouvera aux septiques rationalistes que le cinoche est bien l’antichambre de l’immortalité. Le merveilleux Dominique A viendra en voisin présenter Le Retour d’Andrey Zvyagintsev, Noel Godin cherchera quelqu’un à entartrer pendant la projection de La vie Politiques des Belges , les Roms seront redécouverts, Abel Ferrara poussera la chansonnette, et la comédie musicale y sera élégamment mise à l’honneur à maintes reprises mais ça, je ne peux pas vous en parler car petit, j’ai été traumatisé à vie par Les parapluies de Cherbourg.
Pour ceux, joueurs, qui aiment parier sur l’avenir, la séance Courts Métrages Amateurs et Pratiques Emergentes s’annonce comme un must ainsi que les ateliers vidéo web et les projections de l’Opcal qui vous permettront de rencontrer en vrai quelques talents locaux et puis, pour passer à la vitesse supérieure, la masterclass consacrée au monstre Roger Corman permettra à tous de se lancer dans la production sans passer par la case banqueroute (l’homme sera là aussi pour dédicacer son livre Comment j’ai fait 100 films sans jamais perdre un centime qu’au passage, je vous recommande)
Et, bien sur, je ne vous ai pas tout dit car il faut savoir se ménager quelques bonnes surprises dans la vie mais aussi se fier à son propre jugement en allant voir la programmation complète ici :