Dans les oreilles de…

Si l’histoire de Sixto Rodriguez, disparu il ya quelques jours à l'âge de 81 ans, était une fiction, on aurait du mal à y croire tellement elle est insensée. Incroyable, inimaginable, émouvante. A tel point qu’un film est sorti sur ce destin manqué, cette « autre vie ». « Searching for Sugarman », c’est cet effet papillon, ce moment où votre destin aurait pu être totalement différent. Rodriguez aurait pu être une rock star comme un Dylan, des Beatles ou des Stones. Il restera inconnu dans son propre pays, starifié et adulé dans un autre – sans jamais l’avoir su. Il pasait dans les locaux de Nova en 2012 nous parler des musiques qui l’ont bercé. Nous vous proposons de réécouter cette rencontre.

Sixto Rodriguez, faciès émaillé de chicano – presque une tronche d’apache, cheveux tellement noirs qu’ils en brillent, démarche élégante et sourire énigmatique, est et a toujours été un protest singer.

Dans ce Detroit des années 70, la tête sous les problèmes économiques, Rodriguez sortira deux albums, Cold Fact et Coming From Reality. Deux chefs d’œuvre, deux recueils de poésies, deux albums déjà cultes avant même leur sortie, à en croire tous ceux qui l’enregistrent, l’entendent ou le produisent.

Échec total. Les deux albums sont parmi les plus gros flops du monde de la musique. Incompréhension de ses collaborateurs. Rodriguez, philosophe, remet son bleu de travail et retourne sur les chantiers.

Rodriguez se décrit lui-même comme un musicien engagé. Il commence avec nulles autres armes que sa voix et sa guitare. Pour certains, cela suffit amplement. « Je pars du principe que la musique est présente dans chaque culture et que les gens ont toujours chanté ; dans mon cas, je viens d’une famille ou l’on jouait de la guitare… Je m’y suis mis petit à petit. A 16 ans, j’ai décidé de faire de la musique. C’était mon moyen de m’exprimer ».

“À la base, je suis la lubie de quelqu’un et je suis devenu le rêve de beaucoup de personnes. “ 

: “ Je suis une porte voix suis je la voix des sans-voix ? Je suis curieuse, taquine, naturelle, amicale, voyageuse, émotive mais pas naïve. Très porté sur le groove, mais pas que ! “

“…. Je suis aussi une grande fêtarde, il faut le dire ! “

Qui de mieux que les voix de mes compagnons de route pour vous offrir notre toute dernière virée radiophonique. 

Pendant une heure, ce sont ces voix qui font la N.O.V.A qui partagent avec vous leurs souvenirs de musique et un bout de leur discothèque personnelle. 

Une passion pour la musique qu’ils ont la chance, comme moi, de vivre à temps plein grâce à cette radio au nom d’étoile.

 Ils sont la somme de ce qu’est NOVA, ils la font briller.  

Gabriels, trio imprévisible donc, formé en 2016 par Jacob Lusk, Ryan Hope et Ari Balouzian, respectivement chanteur, réalisateur et compositeur basés en Californie qui se rencontrent sur le tournage d’une pub avant de sortir en 2020, le renversant "Love and Hate in Different Time".

Depuis, le trio a pris l’habitude de décliner ses albums en chapitres, deux volets, deux saisons musicales, de celles où la soul se nourrit autant de gospel que de compositions inventives et tournées vers l’avenir.

En attendant la sortie, le 7 juillet prochain, du deuxième chapitre d’Angels and Queens, plongeons ce matin dans les oreilles, de la voix de Gabriels.

Tracklist

Gabriels : Blame  

Booker T. & The MG's : Children Don't Get Weary 

As Long As I've Got Jesus 

Whitney Houston : The Greatest Love of All  

Charles Mingus : Wednesday Night Prayer Meeting  

Nat King Cole : Orange Colored Sky  

Barry Manilow, Whitney Houston : I Believe In You And Me  

Beyonce : Swing Low Sweet Chariot

Groove Theory : Tell Me 

Yolanda Adams : I Gotta Believe 

Oleta Adams : Get Here  

Warren G feat. Nate Dogg : Regulate 

Nate Dogg : G-Funk 

 A. Scarlatti : Gia il sole dal gange 

Beyoncé : Summer Renaissance 

Alicia Myers : I Want to Thank You 

Toni Braxton : Breathe Again  

 Whitney Houston : How Will I Know  

Aretha Franklin : Nessun Dorma Live

Dionne Warwick : Walk on By 

Nina Simone : I Wish I Knew How It Would 

Whitney Houston : I Will Always Love You   

Gabriels : Glory  

Aretha Franklin with The Royal Philarmonic Orchestra live

Harry Styles : Matilda 

Juliette Armanet : J'te l'donne 

Tina Turner : Private Dancer  

Gabriels : If You Only Knew 

Vitalic qui publia son premier EP Bonne Nouvelle sous l’alias de Dima dès 1996. Entre 1996 et 2000, il alterne les sorties sous différents pseudos.

En 2000 naît Vitalic. Un projet musical plus tourné vers la scène, une renaissance pour le musicien qui, sur les conseils de The Hacker, prendra contact avec DJ Hell de Gigolo Records qui sort son EP Poney. Énorme succès.

La même année, en 2001, il créera son label Citizen Records. Fan de synthé, de disco, et de sons puissants, on a dit parfois de lui qu’il fait du “métal disco”. Lui, se dit l’enfant de Giorgio Moroder et de Depeche Mode.

Disco Boy, c’est le nom du film de Giacomo Abbruzzese, duquel Vitalic signe la Bande originale. Deuxième expérience de composition pour le cinéma pour le musicien qui signait la B.O de La Légende de Kaspar Hauser.

"Je m'appelle Merve je chante et joue du clavier au sein du groupe Altın Gün et moi je suis Jasper je joue de la basse, nous sommes un groupe psyché-folk turque venu d'Amsterdam.”

Altın Gün, traduction de l'âge d'or, car c'est l'âge d'or de la musique anatolienne des années 70 qui sera le point de départ de la formation 2016.

De leurs premiers succès sur scène, notamment aux Transmusicales de Rennes en 2017 jusqu’à leur dernier disque "Ask" paru fin mars, quatre albums auront vu le jour. 

Certains franchement folk, d’autres plus disco ou synth-pop. Preuve que leurs oreilles, grandes ouvertes, offrent variations et ondulations sans cesse renouvelées au Bosphore dont il ne quitte pas les rives. 

Des musiques qu’ils partagent avec nous pendant une heure..

Playlist :

Lion : You've Got A Woman 

Kraftwerk : The Robots  

Mory Kanté : Yeke Yeke 

Barış Manço : Alla Beni Pulla Beni  

Madonna : Material Girl  

Buddy Holly : Untitled Instrumental 

Buddy Holly ‘s Musical / Words of Love  

Barış Manço : Gönül Dağı 

Broadcast : Corporeal  

Róisín Murphy : Ramalama (Bang Bang) 

Portishead : Machine Gun Live / Humming (Live In Roseland NYC)  

Kate Bush : Wuthering Heights  

Tori Amos : Cornflake Girl 

Kraftwerk : Metropolis  

Selda Bagcan : Rabbim Ne Idim Ne Oldum 

Erkin Koray : Karlı Dağlar 

Neşe Karaböcek :Yali Yali  

Altın Gün : Su Sızıyor

Dry Cleaning : Unsmart Lady 

Madou : Witte Nachten 

Peter Ivers : Happy on the Grill 

Altın Gün : Oglan 

SZA : Snooze 

Lana Del Rey : A&W  

Voula Palla : Τ' Ακους Κουμπάρα Μου 

Bitchin Bajas : Outer Spaceways Incorporated 

Yanti Bersaudara : Lembur Kuring  

Nairobi Sisters : Promised Land Dub 

System Olympia : Close To My Nebula 

Melody's Echo Chamber : Unfold 

Altin Gün : Tatlı Dile Güler Yüze 

Dans les Oreilles de… une émission d’Isadora Dartial, avec Mathieu Boudon à la réalisation et Paul Brumberg à la rédaction.

“Je suis un chanteur d’expression française qui utilise une musique internationale de la fin du 20e siècle - c'est-à-dire essentiellement musique américaine je crois, qui m’a influencée d’abord - et j’essaie de concilier les deux. 

Je suis un chanteur pas très connu, un peu marginal, je me définis plutôt comme auvergnat, un peu régional et voilà… je suis mon bonhomme de chemin comme ça …”

Disparu soudainement à l'âge de 71 ans, le grand Jean-Louis Murat, laisse derrière lui un héritage inestimable à la chanson française. Nous lui rendons hommage en vous proposant de réécouter son passage dans l’émission « Dans les oreilles de… », proposé par Isadora Dartial.

C'était en octobre 2014, il sortait alors son album "Babel" avec The Delano Orchestra.

Une heure qui restera l'un des meilleurs moments de cette émission, tant sa sincérité et son amour de la musique étaient contagieux et que l'on vous invite à revivre.

“Je m’appelle Myd, on m’a appelé Quentin, mais il n’y a que ma mère qui m’appelle comme ça, la plupart des gens m’appellent Myd. 

Je suis né près de Lille, dans une ville qui s’appelle Croix. 

J’ai peu de souvenirs de ma naissance, mais je suis très vite dans la musique. 

Fan d’informatique, j’installe des programmes sur mon ordi et ça ne me lâche plus jusqu'à aujourd'hui… Je fais de la musique électronique.” 

Myd, DJ et producteur qui nous a fait danser en équipe au sein de Club Cheval et en solo sur les labels Marbles, Bromance Records avant de rejoindre Ed Bangers. 

Là, il nous invite dans des croisières “All Inclusive” avant de sortir “Born A Loser.” 

Avec Myd, nous avons été coloc, puisque pendant deux semaines, au printemps 2021, il installait son studio, ici à Radio nova, pour créer le premier morceau participatif au monde en compagnie des auditeurs. Loverini, c’est son petit nom. 

Depuis, Myd a repris le chemin des studios, le sien dans lequel il compose actuellement son prochain disque et le nôtre, le temps de remonter le fil de sa vie en musique et nous offrir ses oreilles sur un plateau.

Rencontré au Cap-Vert dans le cadre de l’Atlantic Music Expo, Thierno Koité nous offre une immersion dans les oreilles de l'Orchestra Baobab.

"La musique du Baobab c’est un melting pot y’a des béninois, des sénégalais, parmi les sénégalais ya des casamançais, mais aussi des maliens, des mauritaniens alors que nous habitons tous au sénégal et ma philosophie c’est que la musique du baobab elle est universelle on touche à tout et chacun à quelque chose à donner et c’est comme ça qu’on peut définir la musique du baobab"

C’est du club huppé de la ville, le Club Baobab que la formation mythique tient son nom. Un groupe qui après un long silence est revenu sur le devant de la scène grâce à Nick Gold au début des années 2000. Un groupe devenu institution, où l’égo laisse place à la musique afin qu’elle demeure éternelle. Une histoire que nous raconte ce matin, Thierno Koité, saxophoniste actuel chef d’orchestre de l’’orchestra baobab qui fêtait récemment ses 50 ans de carrière.

À l'occasion de la soirée "Loft Babies" au Palais de Tokyo le 5 mai à Paris replongez dans les oreilles de Louie Vega où il mixera aux côtés de François K.

Tout aussi légendaire, le producteur et DJ new-yorkais d’ascendance latino est bien sûr avec Kenny « Dope » Gonzalez l’un des deux membres du séminal duo Masters At Work, à qui l’on doit certains des grands classiques de la house et du garage des années 1990-2000, sans oublier leurs excursions jazz et latines via le projet pan-latino Nuyorican Soul. C’est aussi un DJ versatile et exceptionnel, à la technique impeccable.

À l'occasion de la soirée "Loft Babies" qui aura lieu au Palais de Tokyo à Paris le 5 mai, nous vous proposons de réécouter un entretien entre Isadora Dartial et François K, au plus profond de ses oreilles...

Originaire de Rodez, François K débarque à New-York dans les années 1970 et devient en quelques années l’un des directeurs artistiques, producteurs, ingés son et DJ les plus importants de l’ère disco, accompagnant notamment en studio Depeche Mode, U2, Kraftwerk ou The Cure.

Fondateur et/ou D.A. des labels Prelude, Sleeping Bag et Wave Music et de la soirée new-yorkaise Body&Soul.

Légende vivante de la dance music au sens noble qui fera une très rare apparition aux platines parisiennes pour cette Loft Babies. Il jouera en Live Stems et revisitera en live des classiques disco, en les rendant plus expérimentaux et inattendus. 

Je suis une musicienne qui joue du violoncelle, du banjo ténor et de la guitare. Ma famille vient d’Haïti et je fais beaucoup de recherches autour de vieilles chansons que je réarrange. 

Je chante en anglais et en créole haïtien, parfois en français. 

Mon nom est Leyla McCalla

“Je m’appelle Anna Majidson, je suis une artiste franco-américaine. Je suis multi-instrumentiste mais ce que j'aime par-dessus tout c’est le chant et raconter des histoires. J’aime à dire que je fais de la pop alternative car je suis une très grande fan de la pop mais j’aime aussi bousculer les codes, expérimenter de nouvelles choses.”

Rencontre ce matin avec cette artiste qui a fait ses gammes entre la France, les États-Unis et le Canada et qui est apparue sur nos ondes en 2014 en duo.

Avec Romain Hainaut aka Blasé, ils étaient Haute et chantaient Shut Me Down… plus tard, Anna est revenue, seule cette fois, nous chanter un air qui n’a jamais quitté nos têtes : Natasha. extrait de son disque “La Rivière”. Une douceur entêtante qui réussit le pari d’être simple et raffinée. La voici de retour avec “Ménagerie de Glass”, l’occasion d’explorer avec elle cette voie alternative qu’elle offre à la pop.

“Je m’appelle Nick Hakim, je suis un musicien qui vient de Washington D.C., mais j’habite à New-York depuis 10 ans. Je suis un autodidacte, un chanteur toujours ouvert à tout ce qui peut me permettre de m’améliorer et je crois que tous mes projets sont le reflet de ça. Je suis un homme à plusieurs couches.”

Nick Hakim, musicien multi-facettes, a su créer, depuis son premier EP Where will we go sorti en 2014, une atmosphère tout à fait singulière, à la fois vaporeuse et lo-fi, dans laquelle la soul musique trouve des échos et revient à l’essentiel. Rencontre avec un artiste qui, depuis quatre albums, nous invite à rêver éveillés sur des airs amples et intimes.

Dans les Oreilles de … une émission de Isadora Dartial, avec Mathieu Boudon à la réalisation et Louise Morin à la rédaction.

“Je suis un compositeur et musicien japonais né en 1952. J’ai quitté le Japon pour New York en  1990 et j’ai vécu là-bas 27 ans et quelques mois…  Je fais ma propre musique, mais j’écris également de la musique de film. Mon nom est Ryuichi Sakamoto.” 

Fondateur en 1978 et avec Haruomi Hosono et Yukihiro Takahashi, du groupe de synthpop japonais Yellow Magic Orchestra, Ryuichi Sakamoto a été, pendant 45 ans, l’une des grandes figures des musiques électroniques et expérimentales au Japon. 

Homme de collaboration, il a embrassé le monde en s’associant au fil de sa carrière à des artistes comme Caetano Veloso, Robert Wyatt, Hector Zazou, Cesaria Evora, ou encore Alva Noto avec lequel il a sortait en 2018 l’album “Glass”, premier album que le compositeur japonais sortait après huit ans d’absence. 

Compositeur de musiques de films et auteur d’une discographie particulièrement ample, le musicien s’est éteint ces derniers jours à l’âge de 71 ans. En mai 2018 et dans le cadre de son émission Dans les oreilles de…, Isadora Dartial se plongeait dans la discographie intime de ce musicien qu’elle avait eu l’occasion de rencontrer. Un entretien que nous vous proposons de réécouter.

Tracklist : 

Yellow Magic Orchestra : Tong Poo 

Ryuichi Sakamoto, B. O Furyo : Merry Christmas, Mr. Lawrence 

Ryuichi Sakamoto : Disintegration (Alva Noto Remodel)

Nino Rota : B.O La Strada 

W.A Mozart : Sonate Facile 

C. Debussy : Quatuor À Cordes In G Minor, L. 85_ Iii. Par Budapest String Quartet 

The Rolling Stones : Tell Me 

長谷川きよし _ 別れのサンハ 

​​James Taylor & Carole King : You’ve Got A Friend  

Kraftwerk : Radioactivity /Trans Europe Express 

Yellow Magic Orchestra : Cosmic Surfin' 

John Cage : String Quartet In Four Parts Ii. Slowly Rocking

Ryuichi Sakamoto : Tibetan Dance / M.A.Y. In The Backyard /Andata Async

Raga Gara 

G. Mahler : Das Lied Von Der Erde_ Iii. Von Der Jugend 

Radiohead : Motion Picture Soundtrack 

Ryuichi Sakamoto : Disintegration (Alva Noto Remodel) 

Dans les Oreilles de … une émission de Isadora Dartial, avec Mathieu Boudon à la réalisation et Louise Morin à la rédaction.

“Je suis un rêveur, un fou, un optimiste, un musicien qui ne s'arrête jamais face aux difficultés, un être humain qui aime la vie, qui aime le bon vin bio, et surtout j’aimerais bien vivre en tolérance, kindness et harmonie avec tout ce qui m'entoure.”

D’harmonie et de grâce, il est question dans la musique du chanteur et oudiste tunisien dont les notes flirtent souvent avec le sublime. De sa Tunisie natale à ses premiers groupes, en Autriche à Vienne il y a 30 ans, et dont le souvenir habite son dernier disque Street Of Minarets, Dhafer dit, raconte, les rencontres, et chemins empruntés. 

Dans les Oreilles de … une émission de Isadora Dartial, avec Mathieu Boudon à la réalisation et Louise Morin à la rédaction.

“J’ai l’impression que je viens de nulle part et de partout, des cuisses de ma mère, provenance sûre. J’ai parfois l'impression que je suis un peu grecque, que j’ai vécu plusieurs vies, mais bon tout ça n’est pas très concret. Je n’aime pas me décrire, parce que j’aime bien être une sorte de toile blanche sur laquelle on peut projeter des idées, des peintures, des couleurs. Je trouve que si je me décris, je me fige et je n’ai pas envie de me figer.”

Toile blanche sur laquelle les cinéastes Catherine Breillat, Carlos Saura, Thomas Gillou, Bertrand Bonello, Les Frères Larrieu puis Quay ont projeté leurs visions. 

Multilingue, l’actrice est aussi pluridisciplinaire, et se produit dans les plus grands théâtres pour des oratorios, pièces et lectures. 

L’actrice, prochainement à l’affiche de la mini-série A small light et de Yaban, est marraine de la 25ème édition du Printemps des Poètes. Ce matin, elle déroule le fil musical de sa vie sur Nova. 

Dans les Oreilles de … une émission de Isadora Dartial, avec Mathieu Boudon à la réalisation et Louise Morin à la rédaction.

Photo de Une © Richard Gianorio

“Alors je dirais à cet auditeur que j’ai horreur de me définir, que je ne suis pas un profil.Je suis une multitude, et, dans cette multitude, on peut retenir que je suis d’origine espagnole, par exemple, fille de réfugiés politiques, et ça compte, que j’ai été médecin psychiatre dans une autre vie, que j’ai exercé auprès des enfants que j’ai adorés, que je me suis autorisée, je dis bien autorisée, à écrire très tardivement.”

Lydie Salvayre, l’écrivaine qui écoute la littérature, a sorti son premier roman en 1990, La Déclaration, elle obtient en 2014 le prix Goncourt pour Pas Pleurer. Auteure d'une vingtaine d’ouvrages dont Hymne, entièrement dédié à la performance de Jimi Hendrix au festival de Woodstock en 1968, Lydie Salvayre aime quand la musique est au-delà de la musique. 

En ce début d’année, elle livre son Irréfutable essai de successologie, un guide autant que satire qui égratigne avec humour le milieu littéraire et les influenceurs. Rencontre en musique, avec l’écrivaine qui se laisse surprendre par la musique plus qu’elle ne va vers elle et qui s’amusera pendant cette heure à imaginer la bande son de ses auteurs favoris.

Dans les Oreilles de … une émission de Isadora Dartial, avec Mathieu Boudon à la réalisation et Louise Morin à la rédaction.

“Je m’appelle Nicolas Chaix et je joue sous le nom de I:Cube, depuis 20-25 ans. Je fais de la musique principalement électronique. J’ai plusieurs projets, avec d’autres personnes, dont Gilb’R, producteur du label Versatile et qui a travaillé à Nova, on a un projet commun qui s’appelle Château Flight, puis aussi Almavox, qui est un projet plus pop, et Chimère FM avec un autre ami qui s’appelle John Cravache.”

De nombreux projets, autant de remixes pour “i deux points cube” qui revient avec Eye Cube. Un 6ème disque qui nous donne l’occasion de remonter le film musical de cet artiste aussi discret qu’essentiel sur la scène électronique française. 

Dans les Oreilles de … une émission de Isadora Dartial, avec Mathieu Boudon à la réalisation et Louise Morin à la rédaction.

“Je m’appelle Thibaud et j’ai un projet qui s’appelle Voyou. C’est plutôt de la chanson française, mais influencée par pleins de types de musique. C’est entre de la pop et toutes les musiques que j'ai écoutées au fil de ma vie, donc des musiques d’un peu partout dans le monde et de toutes les époques.”

Des musiques qui habitent celle du trompettiste et même multi-instrumentiste Voyou, dont la qualité des textes nous a conquis, il y a quelques années déjà. 

Avec lui, on a croisé au coin d’une rue, trois loubards, puis suivi un papillon avant de se lover dans un confort pas si confortable… 

De retour avec Les Royaumes Minuscules, le lillois a - comme l’écrit si bien Marie Klock dans Libération - “la pudeur de ne pas vous infliger ses tourments et propose avec optimisme des voies de consolation”, des chansons-refuges donc, enregistrées en partie au Brésil, pays cher à Voyou, qui remonte avec nous le fil musical de sa vie. 

Dans les Oreilles de … une émission de Isadora Dartial, avec Mathieu Boudon à la réalisation et Louise Morin à la rédaction.

“Qui suis-je ? Je ne sais pas trop. Je sais ce que je fais, j’écris des livres, je sais où je suis, je suis là, je sais plus ou moins où je vais aller, surtout quand je suis sur un projet. Mais ce que je suis profondément, c’est-à-dire le Makenzy Orcel dans ses zones existentielles très reculées, ça je ne sais pas trop. Disons, un mystère qui essaye de s’éclaircir, qui tente en tout cas.”

Il était là, sous le soleil d’Aubervilliers, rassemblé face à nous. 

L’écrivain et poète haïtien Makenzy Orcel qui s’est fait connaître en 2010 avec Les Immortelles, roman portant la voix des prostituées englouties dans le séisme qui frappa Haïti. 

13 ans et 15 ouvrages plus tard, l’écrivain se retrouvait finaliste du prix Goncourt avec son dernier roman, Une somme Humaine, deuxième volet de sa trilogie “de la mort”, récits dont les personnages principaux le sont, morts. 

De cette “écriture-canal” entre deux mondes, Makenzy nous révèle la partition. Musique et écriture, mais aussi musique de vie. Bienvenue dans ses oreilles. 

Du 8 au 12 mars a lieu le Festival Effractions, festival de la littérature contemporaine, à la Bpi du Centre Pompidou. Coup d’envoi  le 8 mars à 20h, avec un concert littéraire d’Une somme humaine de Makenzy Orcel, en compagnie de la comédienne Marie-Sophie Ferdane et du violoncelliste Gaspar Claus, suivi d’un entretien mené par Gladys Marivat. 

Dans les Oreilles de … une émission de Isadora Dartial, avec Mathieu Boudon à la réalisation et Louise Morin à la rédaction.

"Je suis Romane. J’ai presque 50 ans, deux enfants de 14 et 11 ans. Je suis comédienne, fraîchement réalisatrice. Je suis enfant de saltimbanque, j’ai grandi dans les pattes d’un père qui faisait déjà ce métier. Je suis là"

Elle était là, avec nous pendant une heure, Romane Bohringer qui a fait ses débuts sous la direction Peter Brook, avant d’être la Laura des “Nuits fauves”, film-testament de Cyril Collard, devenu culte. 

Trois décennies, sur les planches, devant et derrière la caméra, pour Romane qui sera à l’affiche dès mercredi prochain de "Petites" de Julie Lerat-Gersant, un film autour de la maternité, thème également au coeur de la pièce "Respire" qu’elle présente jusqu'au mois d’avril à la Piccola Scala à Paris.

Romane Bohringer remonte le fil de sa vie et partage avec nous les disques qui l’animent d'hier à aujourd’hui.

“Avec le recul, je dirais que le concert qui m’a le plus impressionné c’était un concert de Niggaz Wit Attitudes en 1989.

Voir NWA avec Eazy-E et tous les gars réunis sur scène, au-delà de la musique, ce qui m’a vraiment marqué c’est de voir ces types mettre autant d’eux-mêmes dans le concert.

De voir des gens si investis sur scène, avec une certaine théâtralité,  un sens du show et de la tenue, tu ne pouvais pas te contenter de dire : “là je vois du rap”.

C’était vraiment un show construit avec autant de soin qu’ils ont bâti leur album.” - Trugoy the Dove

Le 21 Juin 2011, pour clôturer la première saison de "Dans les oreilles" et célébrer la fête de la musique, De La Soul, "magic" trio de Long Island se racontait en musique. 

Une immersion d'une vingtaine de minutes, un grand travelling de leur vie musicale et l'occasion surtout d'entendre à nouveau David Jude Jolicoeur qui vient de nous quitter ce 12 février 2023.

“Je suis un artiste. Je préfère ce terme à celui de compositeur, musicien ou platiniste. Je fais plein de choses, de la vidéo, de la sculpture, de la photographie et ça m’arrive de faire de la musique aussi. Je dirais que mon travail se situe entre la musique et les arts visuels.”

Artiste, Christian Marclay compose avec les images, dévoile leur potentiel sonore. Inventeur de nouveaux instruments, comme la “Phonoguitar”, une platine vinyle portée telle une guitare, le créateur américano-suisse fera pendant longtemps du vinyle l’une des matières premières de ses œuvres en en cousant les pochettes dans ses “Body mix” ou en recréant des pièces inédites avec ses “Recycled Records”.

Il échantillonne, coupe, monte, des sons ou des mots, mais aussi des vidéos dans lesquelles les portes s’ouvrent, se ferment, ou interrogent notre rapport au temps. Avec “The Clock”, il obtient le Lion d’or du meilleur artiste lors de la 54e Biennale de Venise. Une variété que l’on peut découvrir jusqu’au 27 février au Centre Pompidou à Paris, et une occasion pour nous de rencontrer cet artiste dont l'œuvre s'écoute autant qu’elle se regarde.

“Si je devais me décrire à quelqu’un qui ne m'a jamais rencontré, je dirais que j’écris, j’écris des romans, donc romancière, autrice.”

Un goût des mots qui la mène à traduire également ceux des autres, de Lydia Lunch à Valérie Solanas, voilà qui nous donne un indice de l’autre facette de Wendy : Performeuse, activiste queer et militante féministe. 

Après son formidable roman dystopique Viendra le Temps du Feu, elle vient de publier aux éditions Lattès l’essai Devenir Lionne dont voici quelques mots : “L’histoire de ma lionne, c’est celle d’une femelle dont la sauvagerie cherchait celle du dompteur car elle ne connaissait que ce type de rapport, née en captivité. Il lui fallait apprendre à sentir autrement, à s’évader du cadre et chercher le hors-champ.” 

“Qui je suis ? Déjà je suis Uèle Lamore, franco-américaine de 28 ans. Je fais de la musique. Mais, je fais beaucoup de choses dans la musique, que ce soit de la musique de film, ma propre musique, de la production et de la réalisation pour d’autres artistes, des arrangements parfois… J’ai fait beaucoup de direction orchestrale aussi. Voilà toutes mes casquettes.”

Une vaste palette de compétences pour Uèle Lamore, qui fut un temps réduite à son rôle de cheffe d’orchestre avec l’aventure Orage. Pourtant, à la même periode, la franco-americaine s’illustre auprès d’artistes comme Etienne Daho, Agar Agar ou encore Grand Blanc, compose pour le cinéma, et sortira deux EP et un disque, Loom. 

Sur Nova, Uèle revient sur les musiques fondatrices, celle des premiers kifs mais aussi des premiers apprentissages à Los Angeles puis à Boston, au Berklee College. Elle nous embarque en studio, dans sa cuisine ou sur sa moto, pendant une heure Miles Davis croise Puccini et Fontaine DC.

Uèle sera la semaine prochaine, le 3 février, au Centre des Arts d'Enghien les Bains.

“Je dirais que je suis musicien. Point barre. Parce que, sur wikipédia il y a écrit tellement de choses  … “André Manoukian, auteur, compositeur, pianiste, arrangeur…et même comédien”. Vous savez quoi ? Laissez tomber. André Manoukian : musicien.”

Musicien depuis plus de 40 ans au service des voix, André Manoukian, que vous avez vu en juge clément dans les télécrochets, sortait à l’automne dernier son 5eme disque solo, Anouch, du nom de sa grand-mère, indice d’un retour musical vers ses origines arméniennes. 

De ce pays d’origine il sera question pendant cette heure, tout comme de la virtuosité des musiciens de jazz rock, idoles de sa génération. Une escale au Berklee college à Boston où il a étudié dans les années 70, avant de convoquer ses disques essentiels et ceux qui lui ont créé des déclics sur l’instant ou à rebours. André Manoukian remonte le fil de sa vie en musique sur Nova. 

“Je m’appelle Joesef. Je viens de Glasgow, en Écosse, plus précisément de l’est de Glasgow. Je suis chanteur, producteur, parolier… Je suis juste un mec normal qui essaye de devenir une pop star.”

Un mec banal doté d’une voix qui l’est un peu moins et qui le mènera sûrement sous le feu  des projecteurs. C’est cette voix chaleureuse qui nous a fait chavirer en découvrant son premier EP Play Me Something Nice, c'était il y a trois ans. Joesef sortait hier son premier disque Permanent Damage, l’occasion de remonter le fil de sa vie en musique. De sa chambre à Glasgow aux premiers studios de musique londoniens, de son amour des Spice Girls à la fascination pour les productions d’A Tribe Called Quest, Joesef, se raconte pendant une heure sur Nova.

En juin 2012, Radio Nova terminait sa saison en proposant une soirée spéciale Russell Banks, homme d’écriture, d’engagement et de voyages déroulait sa bande originale avec Isadora Dartial avant de lire pour les auditeurs de Radio Nova des extraits de plusieurs de ses romans dans la Nova Book Box, le jukebox littéraire de Richard Gaitet.

Acte 1. Plongeon dans ses oreilles :

Russell Banks publie son premier roman en 1975, Vie de famille. Ses voyages nourrissent ses livres, la Jamaïque sera au cœur du Livre de la Jamaïque puis de Sous le règne de Bone. Les voyages inspirent sa plume, et sa plume inspire le cinéma, c’est le cas de son roman De beaux lendemains qui sera le premier de ses romans adaptés sur grand écran par Atom Egoyan et qui obtiendra d’ailleurs le grand prix au festival de Cannes en 1997.

Membre de l’Académie Américaine des Arts et des Lettres, Russell Banks succèdera en 1998 à Salman Rushdie au Parlement International des Écrivains, et préside par ailleurs City Refugee of North America, qui accueille des écrivains en exil. Homme d’écrits, il a adapté Sur la route, de Kerouac, pour Francis Ford Coppola." 

Russell Banks © THONY BELIZAIRE / AFP Forum

“Danseur hip-hop, Cut Killer est né avec Anouar Hajoui qui était fan de cette culture musicale, ce petit Dj en devenir a voulu comprendre comment fonctionnait cette musique et puis je suis devenu Cut Killer, un Dj qui a essayé de faire en sorte que ce mouvement musical qu’est le hip-hop puisse grandir avec toujours un regard de petit enfant.”

Des rêves d'enfants qui l’ont poussé à servir le mouvement depuis plus de 30 ans. Une vie au service du Hip-hop pour le dj et producteur qui a d’ailleurs fait ses débuts sur cette même antenne avec le Cut Killer Show. Une vie racontée dans un ouvrage MIXTAPE 2.0, coécrit avec Julien Civange, et dont il nous offre pendant une heure la version sonore. De S.S.D. (comprenez Strasbourg St Denis) à Big Apple, des clubs d’après-midi aux grandes scènes new yorkaises, Cut Killer se raconte.

“Comme dirait Robert Charlebois “Je suis un gars bien ordinaire”, sauf que je fais de la danse et que j’aime ça par-dessus tout depuis mon enfance. Je crois que c’est ça qui m’a connecté au monde, qui a fait que j’ai pu exister, exister aux yeux des autres aussi.”

Une histoire d’amour avec son art, la danse qui a commencé dans l'enfance donc..

Formé à la danse Classique, Angelin Preljocaj se tourne ensuite vers la danse contemporaine qu’il apprend entre autres à NYC aux côtés du visionnaire Merce Cunningham puis de l’égérie de ce dernier Viola Farber. 

Dès 1984, il monte sa propre compagnie. 

Quatre décennies qui auront vu naître une cinquantaine de pièces. 

Des grandes formes, des solos, tantôt abstraits tantôt narratifs. Des œuvres qu’il présente dans le monde entier avec sa compagnie quand il n’est pas invité par de prestigieuses institutions, ou même tout simplement au coin d’une rue avec son groupe urbain d’intervention qui permet à son ballet de multiplier les performances dans l’espace public. La danse qu’il sort du plateau, et qu’il aime croiser avec d’autres univers artistiques : la mode, les arts plastiques, le design et la musique bien sûr. Après des collaborations avec Stockhausen, Laurent Garnier, Air, c’est Thomas Bangalter, ex Daft Punk qui signe la musique de Mythologies, création née de la rencontre entre le ballet Preljocaj et celui de l’Opéra National de Bordeaux. Une création qui nous donne l’occasion de revenir sur les liens que tisse le chorégraphe avec la musique. 

Mythologies, une création d’Angelin Preljocaj, à l’Opéra Royal du Château de Versailles jusqu'au dimanche 18 décembre, et du 08 au 11 juin 2023 à La Criée, Théâtre National de Marseille. 

“Je suis un monsieur ordinaire qui a eu la chance de faire des choses et de croiser des gens extraordinaires, de faire un métier extraordinaire. Au départ j’étais moyen, moyen en tout, moyen à l 'école, moyen en taille, moyen en beauté, moyen en intelligence. Je me suis pas mal démerdé pour essayer que ça brille tout ça. Tout petit je réalisais des films en double 8 millimètres et j’ai rencontré des camarades au lycée, on a créé le Splendid avec Thierry Lhermitte, Michel Blanc, Christian Clavier, Marie-Anne Chazel et après Balasko et Moynot. On a construit des théâtres, on a joué.”

Gérard Jugnot, éternel “Félix” (“Le Père Noël est ordure”), “Bernard Morin” (“Les Bronzés”), et autres anti-héros des années 80, fera ses premiers pas en tournant notamment sous la direction de Jacques Doillon, Alain Resnais et Jean Rouch puis de Bertrand Blier dans “Les Valseuses.”

Acteur, metteur en scène et réalisateur de 12 films, dont “Une Epoque Formidable”, “Monsieur Batignole” et prochainement “Le Petit Piaf”, qui met à nouveau en scène des chanteurs. L’occasion pour nous de découvrir les musiques qui l’animent et notamment son goût pour la chanson. 

“Qui suis-je ?

Je suis une musicienne, autodidacte, et j’aime faire des chansons, les chanter aux gens, ça fait partie d’un besoin existentiel irrépressible.

J’écris des chansons, je les compose, je les arrange, mais je travaille aussi avec un musicien qui s’appelle Xavier Thiry, qui est beaucoup présent, puis plus récemment avec François Viro.”

C’est à Tarbes, sa ville natale, que nous emmènent ses dernières chansons. De la place Verdun, aux quais de l’Adour, en passant par la route de Pau, La Féline, qui tient son nom d’un film de Jacques Tourneur, met en musique ses souvenirs. Psychogéographie musicale pour cette musicienne autodidacte, philosophe de formation qui nous livrait, en plus de ses disques, une passionnante “Dialectique de La Pop” en 2018, livre-encyclopédie dans lequel elle s’interroge sur la profondeur de ce genre longtemps qualifié d’inauthentique. 

Des chansons à textes espagnoles sur guitare en carton, du métal dans le baladeur, des évasions,  des concerts dans des campings, c'est la virée que nous offre La Féline.

“Nous sommes une bande d’amis, on se connaît depuis le début  de notre vie. Ensemble, nous sommes une petite troupe de cirque qui traverse les époques et les continents. 

Cette troupe s’appelle Phoenix, dans cette troupe il y a  mon grand-frère, Branco, moi, Christian, Deck à la basse et au chant Thomas.”

C’est donc la fratrie du quatuor versaillais, Christian Mazzalai  et Laurent Brancowitz, qui nous offre cette virée dans les oreilles de Phoenix, le groupe français le plus connu à l’international, considéré par certains comme “le meilleur groupe français du monde”. Phoenix, apparu en pleine vague French Touch et dont le single “If I ever feel Better” sorti en 2000 fera danser le monde entier. 

22 ans plus tard, le groupe est de retour avec Alpha Zulu, 7ᵉ album enregistré en plein confinement au Musée des arts décoratifs et qui, bien que l’on entende des airs d’amapiano dessus, est un clin d’œil, non pas à l’Afrique du Sud, mais au lexique de l’aéronautique. 

De l’altitude donc pour les Phoenix qui nous livrent ce matin les airs qui les animent depuis l’enfance et ceux qui ont accompagné la vie du groupe.

“Je suis italienne, j’ai aussi la double nationalité. J’ai 58 ans. Je suis une femme née à Turin et je suis venue en France dans les années 1970, j’ai fait l’école italienne à Paris. Ensuite, j’ai commencé à faire de la danse, j’ai pris des cours de théâtre, et j’ai décidé de vouloir faire l’actrice. J’ai travaillé mon instrument d’acteur, je l’ai beaucoup travaillé, justement à l’école de Patrice Chéreau et Pierre Romans, en faisant des films, du théâtre. Et à un moment, grâce à Mimmo Calopresti, j’ai eu à nouveau le plaisir d’écrire, du coup ça m’a donné envie d’écrire moi-même quelque chose que j’ai fait lire à Noémie Lvovsky, et qui m’a dit “C’est un film, il faut que tu le fasses, il faut que tu réalises toi-même ce film. Je vous parle de ça parce que c’est comme des moments importants de ma vie qui ont été Chéreau, qui a été fondateur, ensuite Mimmo, puis Noémie, et ensuite j’ai été donc aussi réalisatrice.”

Un parcours en trois temps, une valse que danse Valéria depuis maintenant plus de trois décennies. Actrice, scénariste et réalisatrice. C’est avec cette dernière casquette qu’elle revient sur les écrans de cinéma pour raconter une aventure de théâtre fulgurante, celle de ses années d’apprentissage aux Amandiers, théâtre-école dirigée par Patrice Chéreau et Pierre Romans à Nanterre dans les années 80, terrain de jeu incandescent. Une immersion pleine de vie et d’envie, dans lesquelles les battements de musiques font écho aux émotions traversées par les personnages. L’occasion d’élargir le champ et de sonder les musiques qui ont fait battre le cœur de notre invité depuis l’enfance. 

“On est deux hommes très dérangés, qui essayent de faire de la musique toute aussi dérangeante. Peut-être qu’on est plutôt des garçons, des petits garçons, qui essayent de faire de la musique qui soit en quelques sortes troublante et qui essayent de réussir dans ce monde. On vient du Royaume Uni, de Londres, originellement d’un endroit appelé Somerset, mais on a emménagé dans la grande ville pleine de lumières.”

Somerset, du nom du comté où se trouve Glastonbury, ville éminemment musicale et berceau de nos deux invités ce matin, le duo Sad Night Dynamite découvert l’an passé avec une première mixtape éponyme qui arrivait sur nos ondes avec le titre Krunk, sirène addictive qui s’imposait sur nos platines comme une évidence. Les morceaux et la mixtape Volume 2 sortie en avril dernier confirmant cette première impression, voilà qui nous a donné l’envie de rencontrer ces jeunes musiciens lors de leur passage à Paris le 18 octobre dernier. Une heure pour découvrir les musiques fondatrices, faire un tour au festival de Glastonbury et découvrir leurs processus créatifs. 

“Je m'appelle Simon, depuis 4 ans et demi j’oeuvre sous le pseudonyme Chaton. Ça fait peut-être 20 ans que je fais de la musique et que j’écris des chansons. Et en ces 20 ans j’ai utilisé / j’utilise plusieurs pseudos. Chaque page que j’écris en gros c'est un pseudo. Donc là depuis 4 ans c’est Chaton. Chaton c’est 98 chansons à l'heure actuelle, sur 9 albums et 1 EP plus quelques singles, et c’est vraiment un journal intime, un journal très intime.”

En 2017, on pouvait entendre résonner ces paroles : “Au bord de la faillite / Je continue d’écrire des poésies”. Elles sont tirées du titre “Poésie” de son journal intime “Possible”, premier chapitre de Chaton découvert via les tuyaux de la Souterraine. A travers ces mots, une renaissance s’annonce. Renaissance poétique et musicale qui prouvait alors que le rap et le R’n’B n’étaient pas les seuls qui puissent maîtriser l’autotune. 

Dans une autre vie, Simon était Siméo; alias sous lequel il sortira trois disques avant de prêter sa plume aux artistes de variétés. 

C’est avec son alter ego Chaton qu’il monte le label Le Contenu, sur lequel sortiront les albums Brune Platine, Princesse Pigalle, Héros, et au début du mois Le Geste, disque, composé main dans la main avec Blundetto, croisement sensible. 

L’occasion de remonter ensemble le fil de cette vie musicale. 

“On répète toujours les sensations de l’enfance, c’est à dire ce mélange entre la joie et la mélancolie, la joie et la tristesse, c'est ce qui m’a touché toujours dans n’importe quelle forme de création cette espèce de contradiction qu’il y a entre la mélancolie et la légèreté.”

“Je suis un musicien français qui a commencé dans des petits groupes de rock obscurs, dont la notoriété ne dépassait pas le bout de ma rue. J’ai, par ailleurs, étudié l'harmonie, le contrepoint au conservatoire et puis je suis tombé dans la marmite de la musique électronique, électro acoustique, avec le groupe de recherche musical (GRM) dirigé par Pierre Schaeffer.” 

Le dernier disque de Jean Michel Jarre, Oxymore, prend place dans une riche discographie. Depuis 4 décennies, Jean-Michel Jarre expérimente : des musiques de films aux méga concerts, de parolier au contrepoint musical qu’il offrait récemment aux photos de Sebastiao Salgado pour son exposition Amazônia… Les aires de jeux semblent infinies pour le compositeur. Son dernier projet Oxymore, nourri des travaux de l’un de ses maîtres, Pierre Henry, est le premier disque commercial composé et conçu en multicanal et binaural qui voit le jour dans le métavers, à Oxyville. 

Le pied entre deux mondes, Jean-Michel Jarre s’immerge dans le réel pendant une heure sur NOVA, le temps de partager avec nous les musiques qui l’ont façonné, transcendé et inspiré.

“ Je suis quelqu’un qui baigne dans la musique depuis mon plus jeune âge. J’ai commencé à étudier le classique vers mes 3/4 ans et ensuite la musique populaire. Depuis cette période, la musique c’est ma vie. Pour résumer, je suis une personne qui aime les choses simples, la nature et je suis complètement féru de musique, en fait j’ai tout le temps de la musique en tête… ”

Marcos Valle, auteur de plus d’une trentaine sortis sur plusieurs décennies, a embrassé plusieurs courants, de la bossa nova naissante au jazz funk en passant par le boogie et la MPB tendance psyché. 

Sur sa route, on croise Antonio Carlos Jobim, Sarah Vaughan, Leon Ware ou plus récemment le jeune Tom Misch. 

Marcos Valle a traversé les époques et les genres avec la dextérité des grands. Une aventure musicale que le maître brésilien partage avec enthousiasme pendant une heure sur NOVA. 

“Je suis batteuse, compositrice, passionnée de voyages et de cultures du monde. J’ai sorti 7 albums entre jazz, pop et électro, composés et inspirés par les musiques du monde, de l’Afrique de l’ouest à l’Asie du sud-est en passant par l’Amérique du sud. Je suis une musicienne sans frontière.”

Passeuse d’une musique décloisonnée qu’elle défend au sein de son label “Jusqu’à la nuit” monté l’an passé, la batteuse Anne Paceo qui a commencé à l'âge de 10 ans est notre invitée ce matin. L’occasion de découvrir les musiques qui habitent cette artiste qui, en parallèle de ses diverses formations a accompagné, et embrassé les musiques de ses pairs, de Rhoda Scott à Melissa Laveaux en passant par Christian Escoudé auprès duquel elle a commencé.

“Je suis un rappeur qui a le pied entre deux écoles. L’école old-school et la new wave, le rap d’aujourd’hui. Je suis un passionné de rap et de musique en général.”

Amoureux de cet art, qu’il a servi d’abord au sein du duo Big Budha Cheez qu’il forme dès 2012 avec Fiasko Proximo et du collectif Exepoq puis en solo via deux EP “Junior” en 2016 puis “BO Y Z” 3 ans plus tard. 

Le rappeur de M City est de retour avec ” Moussa”, un premier album qui aura pris le temps d’arriver dans le bon temps. Celui qui succède aux révolutions personnelles, de celles qui vous rapprochent de la source. C’est donc avec cœur et sincérité que Prince Waly se raconte ce matin, et partage les musiques qui l’animent depuis l’enfance.

« Nous sommes le collectif (La)Horde, un collectif composé de Marine Brutti, Jonathan Debrouwer et Arthur Harel. Ensemble, nous écrivons des œuvres chorégraphiques, des installations, des performances et des films. Notre sujet principal est le corps dansé. »

Un corps dansé, filmé et pensé en collectif depuis 2011, année de création de (La) Horde qui, en plus d’une décennie aura permis à des danseurs, performers du monde entier de passer de l’écran au plateau et aux spectateurs de découvrir, ce qu’ils nomment ; “les danses post internet”. Des pratiques nées dans un salon ukrainien, une chambre québécoise ou encore un club georgien réunis au fil des créations. 

Depuis, adolescents, seniors, malvoyants, musiciens, plasticiens ont agrandi les rangs de (La)Horde. Un collectif à géométrie variable, qui,  dans ce va et vient, cherche, embrasse la forme, le mouvement le plus sincère.  

Du 27 octobre au 4 novembre prochain, le collectif explore, au Théâtre National de Chaillot, les avenirs pluriels de la danse dans son rapport passionné avec le cinéma avec une exposition performative.

“Je suis une femme normale, petite, qui n’avait aucune chance de vivre de son travail, le cinéma. J’étais parti pour être secrétaire en septembre mais le cinéma est apparu en avril. C'est pour ça que je me suis appelée Victoria Abril.”

Ce rendez-vous manqué avec le secrétariat aura permis à l’iconique Victoria Abril de servir le cinéma.

Une carrière cinématographique en Espagne, en France mais pas que… 

Victoria Abril met également son talent d'interprète au service de la musique depuis la fin des années 70. Des hits chantés à la télé dans un premier temps et des reprises salvatrices quelques années plus tard dans deux albums, Pucheros do Brasil et Olala, déclaration d’amour aux chansons de sa vie. 

Des ruelles de Malaga à la plage de Copacabana, de l’effervescence de la Movida au plaisir du silence, ce samedi Victoria donne le ”la”.

“Je suis quelqu’un d’assez spéciale, qui est très curieuse et très impolie. Ma mère quand j’étais petite me disait que c’était un vilain défaut. Donc j’ai essayé toute ma vie d’être curieuse et impolie pour contrer la moralité de ma mère.”

Plongeons dans les oreilles de la photographe Françoise Huguier. Surnommée le Scanner, elle sait relever le détail qui délie les langues et crée la relation de confiance entre un photographe et la personne qu’il saisit (son sujet). Depuis plus de 30 ans, des tapis de défilés de mode aux appartements communautaires russes, du Continent africain au continent asiatique, Françoise Huguier raconte les gens. De ses reportages photos, elle a glané des objets mais aussi des musiques. L’occasion de sonder l’histoire musicale de cette photographe qui, outre ses propres travaux, aura permis en créant les rencontres photographiques de Bamako, de révéler à l’international de nombreux photographes.

“Je jouais avec Ibrahim Ferrer que j'accompagnais sur scène pour son Boléro Song book, une tournée qui lui tenait vraiment à cœur car c’était pour lui une forme de revanche. Plus jeune, on lui avait dit qu’il n’avait pas la voix pour chanter des boléros, alors à son grand âge, s’autoriser à le faire c’était pour lui très important mais aussi très effrayant. Voir chaque soir, une personne réaliser son rêve, ça reste un de mes meilleurs souvenirs.”

Roberto Fonseca est un passionné tombé dans le bain musical dès l'âge de 4 ans et qui depuis son premier maxi Temperamento sorti en 1998, ne cesse de déclarer son amour à cet art.

On a donc décidé de plonger dans les oreilles de ce pianiste, compositeur et producteur de passage au festival Jazz à la Villette avec “La Gran Diversion”, une création librement inspirée d’un haut lieu des nuits cubaines dans le Paris des années 30.

Ils sont comédiens, artistes expérimentaux, photographes, musiciens. Toute l’année, ils ont partagé avec nous les essentiels de leur discothèque, leurs fondamentaux. “Dans les oreilles spécial” ce matin, avec une partition inédite composée de plusieurs récits et souvenirs compilés. 

C’est une histoire de la musique que l’on vous raconte ce matin, une histoire faite de plein de petites histoires et de souvenirs compilés. Ceux de nos invités qui, semaine après semaine, nous ont offert de belles immersions dans leurs oreilles. 

“Je m’appelle Selman Faris, je suis musicien, compositeur et producteur. J’ai fais ça toute ma vie parce que mon père est musicien. Il joue de la flûte, du ney, et de la musique traditionnelle turque. Je n’ai pas le souvenir d’avoir appris la musique à un moment, elle a toujours été là.” 

Si la musique est présente depuis toujours dans la vie de Selman, il vient de sortir, après avoir mis ses talents de musicien et de producteur au service des autres (de Nekfeu à Alpha Wann en passant par Stromae) son premier minialbum “Neva 9 titres, 9 pistes qui nous mènent aussi bien en Californie que sur les bords du Bosphore en Turquie. Un disque qui nous a tellement plu qu’on a décidé de faire connaissance avec ce jeune artiste pendant une heure, nous voilà dans ses oreilles et pour ouvrir cette émission.

“On est un groupe d’Oxford en Angleterre qui a vu le jour en 2005 et on assure encore (ou on envoie encore ! On ne s’est jamais aussi bien porté !”

La formation menée par Yannis Philippakis qui s’est fait connaitre avec Antidotes, un disque aux accents math rock, a conquis un large public au fil des ans. Presque 18 ans après leurs débuts, les revoici avec un Life Is Yours, disque conçu en pleine pandémie et résolument tourné vers l’hédonisme et la fête. Pendant une heure, Yaniis et Jimmy reviennent sur les disques qui les ont façonnés avant et depuis leur aventure avec Foals.

“Je suis un petit enfant timide de la Havane, qui avait plein de musiques et de rêves dans la tête. Des envies d’ailleurs et de voyages, de Paris, et qui a réussi à se faire une place et un nom dans la musique comme dans le cinéma.”

Un petit garçon qui, devenu grand, fera danser Paris dès le milieu des années 1960. À Saint-Germain des Près, avant de devenir indissociable de deux clubs mythiques des nuits de la capitale, le Sept, puis le Palace, théâtre de toutes les extravagances des années 1970 et 198080 avec son complice, Fabrice Eamer.

Guy Cuevas, DJ créatif, invite chaque soir les noctambules dans ses créations sonores, des mix qui contribuent à façonner la légende du club de la rue du Faubourg Montmartre. Une passion pour la musique qui le mènera également derrière le micro, puisque Guy Cuevas, sortira en pleine ère disco des titres qui continuent de faire danser, à commencer par Obssession, titre remixé par un certain Francois K …

And last but not least, le mélomane, également cinéphile, trouvera le chemin des studios et ses yeux de chats seront à l'affiche de plusieurs films. Cette vie de musique et de fête, Guy, aujourd’hui aveugle, la raconte dans le livre Avant que la nuit ne m'emporte - Le DJ culte des années Palace, qui paraîtra ce mercredi aux éditions Le Cherche Midi. L’occasion de remonter le fil de Cuba à Paris, en musique.

“Je suis un guitariste de jazz, avec différentes influences en plus comme du rock et du blues. Je dirais donc que je joue du jazz mélangé avec plein d’inspirations”. 

Bireli Lagrène qui joue depuis l’âge de 4 ans et remportera à 14 ans seulement, le premier prix du festival de musique tzigane de Strasbourg. Du jazz Manouche joué en famille, aux plus grandes scènes du monde entier, le parcours du guitariste virtuose est aussi riche que sa grande discographie. 

Homme de rencontres, il croisera ses cordes à celles de ses idoles, Stéphane Grapelli d’abord, puis Jaco Pastorius. Quarante ans de musiques, en grande formation ou en solo, comme ce Solo Suites, qu’il vient de sortir au début du mois de mai sur le label Pee Wee. Un disque épuré, qui fait lumière sur son instrument, la guitare. L’occasion de remonter le temps, et de plonger dans les oreilles de ce musicien d’exception. 

“Je suis FKJ, c’est l’acronyme de French Kiwi Juice. Je suis né en France à Tours. J’ai commencé ce projet il y a huit ans, à l’ère Soundcloud, en postant des titres depuis ma chambre et, petit à petit, le projet a évolué. J’ai commencé comme un producteur pour après écrire des chansons. Plus le temps passe et plus je me dirige vers de la composition pure. C’est un parcours fait de vagues. Donc pour me décrire simplement, je suis avant tout un musicien.”

Huit ans et différentes vagues que nous allons traverser pendant une heure sur Nova avec le musicien franco néozélandais qui sortira début juin son deuxième disque “Vincent.” Un disque composé en Asie du sud est, où FKJ a désormais élu domicile, et sur lequel on retrouve de nombreux invités : Little Dragon, le guitariste Santana, ou encore Toro y Moi. Une heure pendant laquelle le compositeur réécoute avec nous les musiques qui l’accompagnent depuis ses premiers pas.

“Je suis Driver, car en tant que rappeur on a très souvent besoin d’un pseudonyme. Je suis rappeur, ce qui m’a amené à faire plein d’autres choses comme de la radio, de l’animation avec des Dj, et du cinéma. J’ai récemment écrit un livre avec Ismaël Mereghetti qui s’appelle J’étais là.”

Rappeur depuis l’age de ses 14 ans, Driver, sort un premier disque “Le grand schlelem “en 1998. Rappeur, mais surtout grand passeur de sa culture : le hip hop, il anime plusieurs émissions et le podcast “Featuring”, avec des souvenirs en partage chaque mois et un invité acteur de la scène rap.

Dernière transmission en date, ce livre J’étais Là, 30 ans au cœur du rap, coécrit avec le journaliste Ismaël Mereghetti aux éditions Faces Cachées.

Traversée du rap français, à retrouver également dans cette immersion durant une heure, pendant laquelle Driver a les commandes.

“Je suis quelqu’un qui écrit des poèmes et les mets en musique. En français, on dirait "écrivain de chansons”. Je suis aussi chanteuse, parce qu’il m’arrive d’interpréter des choses que je n’ai pas écrites. Depuis une trentaine d’année, tout mon travail, c'est de chanter mes chansons et celles des autres”. 

Marion Rampal, écrivaine de chansons donc et interprète, que l’on a croisé sur scène au sein du Nine Spirit du saxophoniste Raphaël Imbert ou avec Archie Shepp, saxophoniste aux fondements du free jazz qui fait rimer musique et militantisme.

En solo, Marion Rampal sort son premier disque en 2009, “Own Virago”. Suivront des aventures musicales qui la mènent avec le quatuor Manfred à revisiter le répertoire du cabaret berlinois des années 20/30 avant de dérouler les fils de la créolisation. Du Canada à la Louisiane, des Caraïbes à la Bretagne, Marion Rampal a tissé, du nom de son dernier disque, son propre ouvrage, ou plutôt une œuvre chaleureuse qu’elle nous invite à découvrir en déroulant le fil de sa vie musicale.

"Chaque personne qui écoute Khruangbin entend des choses différentes. Ils peuvent se retrouver dans nos influences, que nous prenons dans plusieurs régions du monde." 

C’est depuis leur loge de l’Olympia où ils jouaient le 4 avril dernier que le trio texan nous offre cette immersion dans leurs oreilles. Une heure pour explorer avec eux, les territoires musicaux dans lesquels ils nous invitent, depuis la sortie de leur premier disque en 2015 The Universe Smiles Upon You. Khruangbin, un nom de scène Thaïlandais, premier indice de leur vision musicale décloisonnée. 

Dans leurs oreilles, c’est leur monde et le monde que l’on embrasse. Aussi dansant qu’évanescent. 

Tracklist :

Khruangbin - August Twelve 

Barry White - Your Sweetness Is My Weakness 

Fine Young Cannibal - She Drives Me Crazy 

Roger Alan Wade - Put Another Log on the Fire  

Bobby Capo & La Sonora Matancera - Piel Canela  

The Beatles - Sergent Pepper’s

Julian Bream - Lagrima 

Rev. Clay Evans - He Looked Beyond My Fault

Billy Joel - The River Of Dreams 

Parliament - Flashlight

Banyen Sriwongsa - Ramwong Saraphan

The Scientist - Extra Time 2 

Extrait MixThe Waxist - RED STRIPE DISCO Part 1

Mahmoud Ahmed - Tezeta  

The Isley Brothers - Hello It's Me  

Maxwell - Ascension (Don't Ever Wonder)  

Nubya Garcia feat. La Perla - La cumbia me está llamando  

Nick Hakim - I Don't Know  

The Scientist : Dangerous Match 

Nobukazu Takemura : FallsLake  

Khruangbin - Father Bird, Mother Bird 

Inner City - Big Fun 

The Isley Brothers - That Lady, Pts. 1 & 2 

Yves Simon - Raconte toi  

France Gall - Musique  

Bibi Flash - Histoire d'un soir (Bye bye les galères) 

Voilaaa - Spies are watching où 

L’Impératrice - Hématome

Papooz - Theatrical State of Mind 7Air : La femme d'argent 

Cortex - Troupeau Bleu

Kassav - Neg mawon 

Jacqueline Taieb - Le Cœur Au Bout Des Doigts

Frédéric Chopin - Polonaise No. 7 

Khruangbin - White Gloves

"Je suis Fred. Freb Gibson c’est mon vrai nom et mon nom de scène est Fred Again. Je compose des albums comme une sorte de journal intime de ma vie. Du moins, c’est ce que j’essaie de faire."

Et force est de constater que le producteur anglais s’en sort haut la main. Pour preuve avec ses deux albums, carnets sonores, Actual Life en 2020 et Actual life life 2 sorti l'an passé, le protégé de Brian Eno a réussi le pari de faire danser des clubs entier sur de l’intime. Du personnel à l’universel, porté par les voix de la DJ The Blessed Madonna, FKA Twigs le rappeur Stormzy ou encore dernièrement Romy de The XX.

De passage à Paris au début du mois pour sa première date en France, Fred Again est venu dans nos studios. L’occasion de découvrir les musiques qui l’ont façonné. De son éducation classique à sa passion adolescente pour Macy Gray, sans oublier sa rencontre avec l’un des pères de l’ambient music Brian Eno.Immersion dans les oreilles du producteur anglais qui a choisi de nous faire danser en samplant sa vie.

Tracklist :

Fred Again Feat The Blessed Madonna - Marea  

Bright Eyes - First Day of My Life 

Outkast feat. Kelis - Dracula's Wedding / feat. Sleepy Brown The Way You Move / Roses  

Claude Debussy - Clair de Lune

David Gray - Please Forgive Me  

Macy Gray - I Try 

Mark Knopfler, Evelyn Glennie - Altamira 

Röyksopp - What else is there (Thin White Duke remix)

Pink - Get the Party Started 

Marvin Gaye - Got To Give It Up  

Brian Eno, David Byrne - The Jezebel Spirit 

Brian Eno, Karl Hyde - Daddy's Car 

Roots Manuva - Cargo 

Stormzy feat. Burna Boy, Changmo - Own It 

Fred Again - Angie (Interlude) / Carlos (Make It Thru) /Dermot (See Yourself In My Eyes) /Me (Quiet Evenings) 

Brian Eno - Moonlight In Glory

Daft Punk - One More Time  

Burial - Archangel  

Bon Iver - 33 “GOD” 

Baby Keem, Kendrick Lamar - Family Ties  

Rosalia - Candy 

Fred Again - Big Hen (Steal My Joy 

C'est l'un des producteurs les plus intéressants du moment : Muddy Monk vient de sortir son album  "Ultra Dramatic Kid" sur le label Hakf Awake Records. De passage à Paris, le producteur suisse est venu partager avec nous les musiques qui l’animent et ont accompagné son parcours de musicien. 

Si le chanteur et producteur suisse sort ses premiers EP dès 2012, il faudra attendre 2018 pour que nous parviennent à les premiers échos du musicien. "Si l'on ride" d'abord, avec Ichon, puis en équipe élargie avec "Le Code" de Myth Syzer aux côtés de Bonnie Banane et toujours Ichon. 

“Schubert pourrait me représenter, Rachmaninov aussi, et puis en même temps The National et en même temps la musique contemporaine. J’ai passé ma vie de musicienne à essayer d’explorer.”

Des écoutes cachées à ses parents, à son métier d'interprète, plongez dans les oreilles de la pianiste Vanessa Wagner. Elle vient de sortir son album "Study of the Invisible" sur le label Infiné.

« Je suis une femme qui vient de la Martinique et qui a eu la chance de rencontrer des hommes  extrêmement doués qui m’ont proposé une belle aventure musicale,  c’est à dire essayer de créer un nouveau style, le Zouk.  Ils ont créé le groupe Kassav, m’ont intégré et j’ai participé à cette aventure. »

Cette semaine, plongée dans les oreilles de la chanteuse Jocelyne Béroard à l'occasion de la sortie de son livre Loin de l'amer paru aux éditions Le Cherche Midi. De son enfance à sa participation au groupe de Zouk Kassav', l'artiste dévoile son passé et présent musical pour Nova.

Mélomane généreux, le producteur aime le travail en équipe. De ses collaborations avec la scène rap belge, Roméo Elvis et Veence Hanao en tête, aux artistes découverts de part et d’autres de la planète qu’il invite sur ses projets et signe sur son label Maloca Records, Le Motel œuvre à ouvrir toujours plus grand nos oreilles. 

Tracklist

Le Motel - Le son du mélange 

Massive Attack - Angel  

Boards of Canada - Turquoise Hexagon Sun  

Gorillaz - Clint Eastwood 

The Strokes - Is This It  

Radiohead - Idiotheque /Everything in Its Right Place (live)

Le Motel - Vanua Lava  

Yellowstraps x Le Motel - Pollen

Squarepusher - Plaistow Flex Out 

Francis Bebey - Sanza Tristesse 

Mount Kimbie - Before I Move Off / Carbonated 

Shlohmo - Places  

Mica Levi : Monos 

Veence Hanao - Dictaphone IV - Feu  / Asphalte 

Le Motel - Love Talk Bad (feat. Logan) 

Dengue Dengue Dengue - Minerals 

Howie Lee - Weapons Series   

Le Motel - Rápido (feat. Clara!) 

Asa Tone : To Tell A Picture  

William Basinski : The Disintegration Loop

Uwalmassa : Rantas 

Entre deux volutes de Fumée, les bien-nommés Morcheeba ont fait leur apparition au milieu des années 90. Leur premier album Who Can You Trust, agrandit alors les rangs de la famille Trip Hop et la formation impose sa douceur contemplative, son Big Calm. En 25 ans de carrière, Morcheeba a connu des départs puis des retours, des hauts et des bas.

Blackest Blue, leur 10ème album, réalisé pendant les années de confinement, renoue avec l’atmosphère des débuts. Un souffle nouveau, mais ancré qu’il nous présente sur scène en France ce mois-ci, l’occasion d’explorer les fondements musicaux de deux de ses membres fondateurs, Skye Edwards et Ross Godfrey.

“Je crois que je vois la vie par le corps, je comprends ce qui est angoissant chez un corps angoissé. Je pense que j’ai appris à regarder le monde à travers la danse, les mouvements, le corps. Je suis assez naïve, j’ai l’impression qu’il faut toujours accepter ce qu’il se passe même si c’est inattendu“

Kaori ITo qui a appris à faire corps avec l'inattendu, les mondes visibles et invisibles qui l’entourent. La danseuse et chorégraphe japonaise a également embrassé d’autres champs de la création, le théâtre, la vidéo. 

Formée à la danse classique au Japon, elle partira à l’adolescence à Londres d’abord, puis à New York où elle dansera avec la Cie d'Alvin Ailey. En France, c’est Philippe Decouflé qui lui offre son premier rôle dans Iris. Suivront Angelin Preljocaj, Alain Platel, James Thierrée. En 2015, elle monte sa propre Compagnie Himé, et se présente via une trilogie autobiographique. En duo avec son père, dans Je danse parce que je me méfie des mots, puis avec son compagnon dans Embrase moi et enfin, Robot, l’amour éternel, un solo autour de la mort. Les morts, les absents, les fantômes qu’elle fait également revenir dans le cercle de la danse avec sa création Chers, qu’elle reprend ces prochaines semaines. Kaori Ito revient avec nous pendant une heure sur sa relation à la musique. 

Tracklist

Jimmy Scott - Nothing Compares 2U

Mikis Theodorakis - Zorba’dance

B.O Pierrot Le Fou 

Miyukji Nakajima - Jidai   

Yumi Matsutôya - B.O Kiki La petite Sorcière de Hayao Miyazaki

W.A Mozart - Douze variations en Do majeur

BO de Porco Rosso de Hayao Miyazaki /Joe Hisaishi A Picture In Sepia  

Radiohead - No Surprises 

Nirvana - Come As You Are

Jamiroquai - Virtual Insanity 

P. Tchaikovsky - Casse Noisette   

Kaori Ito - Album sonore 

Serge Gainsbourg Jane Birkin - Ballade de Melody Nelson 

Birds on a Wire - O Sôlitude

La Chica - Oasis  

The Gamelan of the Walking Warriors - Dedari Ngindang 

Extrait CHERS de Kaori Ito 

Guillaume Perret, the Electric Epic - Doors 

Théo Ceccaldi - Acétone Charlestone

Wyclef Jean - Guantanamera 

Cocorosie - Beautiful Boyz

Edith Piaf - La vie en Rose

Sigur Rós - Salka

Leïla Martial - Oh Papa

“J’ai 29 ans, je m’appelle Gabriel, je fais de la musique depuis que je suis petit, j’ai appris les percussions classiques et aujourd’hui je compose une musique instrumentale, plutôt électronique, très mélodique. Je collabore beaucoup en tant que producteur, réalisateur , je compose de la musique pour le cinéma et le théâtre. Voilà je suis musicien. On me connaît sous le nom de Superpoze.” 

Superpoze qui, entre autres collaborations, produira des morceaux pour Lomepal, DJ Pone Nekfeu, Alex Beaupain ou Jacques avec lequel il sortait en 2019 le disque ”Endless Cultural Turnover”.

Il est arrivé From The Cold en 2012, c’est le nom de ce premier EP. 10 ans, et deux albums solo plus tard, il revient avec Nova Cardinale, un troisième disque qui sortira au printemps prochain et dont on a découvert cette semaine un deuxième extrait Geneva. L’occasion de parler instruments, composition, déclics et inspirations. Superpoze déroule le fil de sa vie musicale pendant une heure.

Tracklist

Les Soeurs Labèque - Boléro (RAVEL) 

Air - Le Voyage de Pénélope /Talisman 

Mercury Rev - Tonite It Shows  

Keith Jarrett - Köln Concert January 24, 1975, Pt. II C 

Eminem - Who Knew 

Herbie Hancock - Hang Up Your Hang Ups 

Mc Solaar - Hasta la Vista 

Dorian Concept - Toe Games Made Her Giggl 

RJD2 - Ghostwriter 

Flying Lotus - Zodiac Shit/ Dance Of The Pseudo Nymph [R. Kite]  

Superpoze - From The Cold 

Jon Hopkins - Sun Harmonics  

Nick Drake - Riverman  

Talk Talk - Ascension Day  

Philip Glass, Philip Glass Ensemble - Glassworks_ I. Opening  

Jessica Pratt - As The Wordl turns 

Fleet Foxes - Cassius 

Nick Cave & The Bad Seeds - Push the Sky Away 

Kaitlyn Aurelia Smith - First Flight 

Superpoze - Geneva 

Anna von Hausswolff - Ugly and Vengeful (Live at Montreux)  

Swans - Screen Shot  

Brad Mehldau - River Man 

Superpoze - Geneva 

Du Trocadéro à Brooklyn, de l’espace Ornano au Bronx, D'Afrika Bambaata à Mos Def en passant par Joeystarr, Solo ou Shurik ‘n, ils nous racontent le hip hop pendant une heure sur Nova. Une rediffusion d'un best of Rap réalisé en décembre 2014.

Avec Dee Nasty, Hamé la Rumeur, Orelsan, Solo, Sydney, Bernard Zekri, Neneh Cherry, Afrika Bambaataa, Rocca, Rocé, Shurik'n, Buck 65, DJ Shadow, Mc Solaar, De La Soul, JoeyStarr…

"Je suis musicien doté d’un bon sens du rythme et des mélodies. Et ces dons doivent être utilisés pour créer de la musique. Et c’est ce que j’ai fait. Je crée de la musique, qu’elle soit improvisée ou composée. Ce don, je m’attache à le transmettre au plus grand nombre."

Fred Wesley, fils de musicien - son père était leader de Big Band - a étudié les musiques classiques avant de s’intéresser au Jazz. Mais c’est résolument avec le funk qu’il s’épanouit aux côtés du Godfather dans un premier temps. Wesley sera le directeur musical de James. A la tête des JB’s mais aussi des JB’s Horn avec Maceo Parker et Pee Wee Ellis, trio qui fournira le souffle funk à George Clinton et ses formations Funkadelic et Parliament.  

Depuis plus de trente ans, il tourne avec The New JB’s et collabore avec les artistes de tous bords, Janet Jackson, Nas, la diva malienne Oumou Sangaré ou plus récemment vers le klezmer DJ Socalled & David Krakauer pour le projet Abraham Inc. 

C’est une légende qui nous accompagne ce matin sur Nova, une vie qui embrasse l'histoire de la musique. Bienvenue dans les oreilles de Fred Wesley !

Tracklist

The Fred Wesley Quartet - Sandu 

Aretha Franklin - What a Friend We Have in Jesus 

 Claude Debussy - Clair de Lune  

Duke Ellington & His Orchestra - Satin Doll 

J. J. Johnson - Hello Young Lovers 

Stan Kenton And His Orchestra - Intermission Riff  

Ray Charles - Don't you know / I Got a Woman

B.B. King - Sweet Sixteen 

James Brown - The Payback

Count Basie - Left Hand Funk 

Parliament - Mothership Connection (Star Child) 

Bootsy Collins - Psychoticbumpschool

The J.B.'s - Doing It To Death 

Fred Wesley - Peace Fugue 

Herbie Hancock - Chameleon 

Miles Davis - Moon Dreams 

Clifford Brown, Max Roach - Joy Spring  

The Fred Wesley Quartet - Autumn Leaves / Sandu 

“J’aime bien partager la musique, plutôt que de l’imposer. J’ai commencé la contrebasse très jeune, la musique de jazz vers 12 ans. Je n’ai jamais fait que ça de ma vie, j’ai eu des périodes où j’ai accompagné des idoles et voilà, depuis je suis mon chemin.“

C’est l’itinéraire de ce titi Jazz que l’on découvre ensemble. Des Batignolles au festival de Newport, Henri Texier nous offre une virée dans les clubs de jazz, sur les scènes des salles les plus prestigieuses, celles où il accompagnera “les idoles” de Chet Baker à Don Cherry, en passant côté français par Sacha Distel et la très politique Colette Magny. Heteroklyte Lockdown, son 28ème album est sorti hier accompagné du livre d’entretiens A cordes et à cris. L’occasion de revivre quelques temps forts de cette vie musicale bien remplie. 

Tracklist

Miles Davis - Milestones 

Dario Moreno - Quizas, Quizas, Quizas 

Sidney Bechet - Petite Fleur / Dans Les Rues D'Antibes

Thelonious Monk - Round About Midnight 

Meade Lux Lewis - Honky Tonk Train Blues

Henri Texier - Quand tout s'arrête

Sidney Bechet, Claude Luter et Son Orchestre - Si tu vois ma mère

Miles Davis Quintet - Bye Bye Blackbird

Dexter Gordon - Soy Califa

James Brown - What Kind Of Fool Am I 

Phil Woods & his European Rhythm Machine

Miles Davis feat. John Coltrane, Cannonball Adderley, Red Garland, Paul Chambers, Philly Joe Jones - Straight, No Chaser 

Henri Texier - Amir / Les Là-bas / Holy générique in B.O Holy Lola

Charles Mingus - Goodbye Pork Pie Hat / Better Git Hit in Your Soul 

Bill Evans, Scott LaFaro, Paul Motian - Blue In Green /Autumn Leaves  

Henri Texier trio - Round About Midnight / Besame Mucho

Julio Iglesias - Besame Mucho  

Henri Texier trio - Forest Forgive Them 

 “Je suis né à Istanbul de  parents grecs qui ont emménagé à Paris, j’avais 3 ans. Je suis à la base quelqu’un qui aime la musique, j'ai réussi à en faire mon métier un peu par hasard. Adolesccent, j’achetais beaucoup de disques, je me suis dit : “ Est-ce que je ne pourrais pas trouver un métier pour financer cette passion ? et pourquoi pas DJ ?” j’avais 17 ans.Je m’appelle  Dimitri From Paris, Dimitri c’est mon vrai prénom et Paris, c’est où j’habite depuis une cinquantaine d'années maintenant... 

Et depuis 3 décennies, Dimitri est devenu le meilleur ambassadeur du disco depuis Paris. Le maître dans l’art de l'édit et du remix a fait ses armes à la radio. Là, il contribuera à diffuser la house en France, avant de sortir ses premières compositions sous forme d'Esquisses, son bien-nommé premier Ep suivi en 1996 de Sacrebleu, fraîcheur d’easy listening en pleine vague French Touch. Les plus grands labels et artistes font appel à lui pour offrir une deuxième vie à leur catalogue. Quelles musiques ont accompagné les différentes étapes de sa vie ? Réponse pendant une heure sur Nova.

« Je me décrirais comme un chanteur et musicien qui chante en français. Le fil rouge de tout ce que j’ai fait, c’est d’avoir toujours voulu me placer sur une sorte de corde raide entre l’évidence de la pop et quelque chose de plus expérimental, de plus retors. Ça me fascine en tant qu’auditeur et j’essaye de le reproduire dans ma pratique. C’est comme ça que je m’épanouis »

Julien Perez à la ville a fait ses premiers pas en musique adolescent. A l'époque, il chante en anglais et en équipe au sein du groupe Adam Kesher. Multipliant les projets, il fait du rap sous l’alias d’MC Portiere, du r’n’b dans Maison Close ou encore du metal hardcore avec Metronome Charisma. En 2013, il sort sur le label Dirty le premier jet de son projet solo, Perez. Sous cet alias, il sort des albums et collabore avec les artistes plasticiens Saadane Afif, Ange Leccia ou Dominique Gonzalez Foerster avec laquelle il a monté le duo Exotourisme. 

Tracklist

Laurie Anderson - O Superman 

Prince & The New Power Generation - Cream 

Roger Miller - Whistle Stop  

Philip Glass - Lightning (vocal) 

Lou Reed - Walk On the Wild Side 

Oasis - Live Forever 

Beck - Loser

Alain Bashung - Comme Un Lego  

Adam Kesher - Irene  

The Rapture - House of Jealous of Lovers  

Liquid Liquid - Cavern 

Arthur Russell - That’s Us/ Wild Combination

Robert Wyatt - Sea Song  

Alain Kan - Speed My Speed 

Dashiell Hedayat - Eh, Mushroom, Will You Mush My Room- Long Song for Zelda  

Nathan Fake - The Sky Was Pink (Holden Remix)  

Perez - Le prince noir  

Armando - 100% Of Disin' You  

Exotourisme - Tornado Alley 

Perez - Vanille / Alix/ Hommage

Mica Levi - Vanity 

Dean Blunt - 100 

Townes Van Zandt - Waiting Around to Die

"Si je devais me décrire je dirais : autrice, compositrice, réalisatrice et puis faiseuse de couscous parce que je suis très gourmande..."

Connue et reconnue du grand public, elle le sera au sein du duo qu’elle forme avec Sylvie Hoareau : les Brigitte. Duo au sein duquel Aurélie Saada chante, compose et réalise les clips. Le duo s’est séparé en février dernier et Aurélie, passe aujourd'hui derrière la caméra pour traverser ce qu’elle appelle “un océan“. On l’a retrouvé sur l’autre rive, pour la découvrir en musique. Ce sont les musiques qu’elle aime qui le racontent pendant une heure sur Nova, bienvenue dans ses oreilles.

“Je fais un métier a priori public, c’est le métier d’acteur. Il y a plein d’acteurs que l’on ne connait pas et moi j’ai fais une série qui s’appelle "Dix pour cent" et qui est une série devenue populaire, c’est pour ça que certaines personnes me connaissent ..."

Avant d’être Gabriel Sarda, agent de stars dans la fiction, on a pu découvrir Grégory Montel sur les planches dès les années 2000. En 2012, il partage l'affiche avec un musicien, Michel Delpech, dans le film de Grégory Magne L’Air de Rien, réalisateur qu’il retrouvera quelques années plus tard pour son film "Les Parfums". 

Le comédien est en ce moment à l’affiche des films Rose d'Aurélie Saada et de Jérôme Bonnell Chère Léa, l’occasion de sonder les oreilles de cet acteur, qui, en parallèle de son métier, a monté avec ses amis, le festival de musique : le Festival Au Top dans sa ville natale de Dignes Les Bains. 

Tracklist

Richard Galliano, Michel Portal - Libertango  

Henri Salvador - Le Loup, la Biche et le Chevalier

Francis Cabrel - Question d'équilibre 

The Dave Brubeck Quartet - Blue Rondo à la Turk  

W.A Mozart - Concerto pour clarinette et orchestre en la majeur KV 622_ Adagio  

Europe - The Final Countdown 

Depeche Mode - Enjoy the Silence 

Genesis - Firth Of Fifth  

Galliano Project - Totally together

Bon Iver - Towers 

Van Morrison - Moondance /Come Running  

Richard Galliano, Michel Portal - Mozambique  

Extrait “Hamlet” de Thomas Ostermeier 

Francis Lai - B.O Les uns et les autres 

Ennio Morricone - B.O “Il était une fois en Amerique, Tema di Deborah 

Death In Vegas - Girls  

G. Fauré - Requiem, Op. 48_ VII. In Paradisum 

David Sztanke - B.O Chère Léa : Surfing on the Wave of Love / So Easy to Come Back  

Philippe Katerine - Stone avec toi 

Bazbaz - La chose  

Manu Dibango - Ambiance Tropika 

Idles - MTT 420 RR  

Fela - Why Black Man Dey Suffer 

Sa filmographie, son parcours sur les planches sont si vastes qu’une émission ne suffirait pas à tout énumérer. Dans cette riche vie d’interprète, la musique a une place de choix, déjà avec Leos Carax, le plus mélomane des réalisateurs dont il est l’acteur fétiche mais aussi sur les planches aux côtés de musiciens ou encore dans des clips. De DJ Shadow à Feu Chatterton et Hubert-Félix Thiéfaine, Denis Lavant sert la musique. De musique, il est question également dans l’installation Erreurs Salvatrices de Wilfried Wendling dans lequel on peut le voir en ce moment au Théâtre de la Cité Internationale à Paris. De Damia à Boby Lapointe en passant par Casey et Vladimir Vissotsky, on voyage sur Radio Nova.

Tracklist

Valia et Aliocha Dimitrievitch - Maman, j'aime un Voyou 

Barbara - Dis, Quand Reviendras-tu

W.A Mozart - Le Requiem

Génerique Bonne Nuit les petits

I.Stravinsky - L’histoire du Soldat

Mireille - C'est moi qui suis Colargol 

Damia - Tout Fout le Camp 

Georges Brassens - Les Passantes 

Léo Ferré - Les Anarchistes 

The Doors - The End

Vladimir Vissotsky - Les Cigognes

David Bowie - Modern Love 

Monteverdi - Orfeo “Ecco Pur Ch'a Voi ritorno” 

Extrait de la Strada 

Nino Rota - Amarcord Thème

Casey - Tragédie d'une trajectoire 

Extrait du “Timon d'Athènes, Shakespeare and slam“

Extrait concert Mama!Milk 

François Beranger - Tango de l'ennui 

Boby Lapointe - Ta Katie t'a quitté 

Feu Chatterton - Ecran Total 

Hubert Felix Thiéfaine - La Fin du Roman

Fatale sa voix l’est pour qui l’entend ! 

Nicoletta, immense voix soul et blues made in France a commencé sa carrière au milieu des années 60 en interprétant un morceau de Nino Ferrer “Pour oublier qu’on s’est aimé”.Sa voix emballe et des titres comme la Musique et Il est Mort le Soleil deviennent des hits du genre à être repris par Tom Jones et le grand Ray Charles.

La vie musicale de Nicoletta la mène des bancs de l'église au Brésil. des plateaux télé aux planches de théâtre où elle sera tour à tour personnage d’un opéra de Kurt Weill et la Esmeralda de Hugo.

Elle sort ces jours-ci “Amours & Pianos”, un disque qui revisite son répertoire en piano-voix. L’occasion de d’écouter avec Nicoletta, les musiques qui font battre son cœur. 

Tracklist

Ray Charles - Georgia on My Mind  

Bill Haley and his Comets - Rock Around The Clock

Charles Trenet - Le jardin extraordinaire

Sergueï Prokofiev - Romeo & Juliette, Op. 64, Act 1 / Pierre et Le Loup

Aretha Franklin - I Say a Little Prayer  

Etta James - At Last  

Aretha Franklin feat. Rev. James Cleveland - Precious Memories 

Mahalia Jackson - If We Never Needed the Lord Before (We Sure Do Need Him Now)  

Bob Dylan - Like a Rolling Stone 

James Brown - Papa's Got A Brand New Bag 

Nicoletta - Pour Oublier Qu'on S'est Aimé

Elis Regina - Madalena   

Toquinho, Vinicius De Moraes - A Tonga Da Mironga Do Kabuletê  

Jorge Ben Jor - Fio Maravilha 

Nicoletta - Fio Maravilha 

Billie Holiday & Her Orchestra - (In My) Solitude  

The Staple Singers - Glory, Glory, Hallelujah!  

Nicoletta - Il est mort le soleil / Mamy Blue/ Où es-tu passé mon Saint-Germain-des-Prés (feat Eric Truffaz) / Idées Noires (avec Bernard Lavilliers)/ Mamy (Avec Joeystarr) 

Frank Sinatra - Fly Me To The Moon 

Janis Joplin - Cry Baby 

The Moody Blues - Nights In White Satin 

The Jimi Hendrix Experience - All Along the Watchtower  

“Je suis une parisienne métisse vietnamienne-française. Je suis une fille des années 80, il y avait un côté système D où on se construisait soi-même. On nous apprenait que dans la vie il fallait suivre nos passions, trouver un métier-passion plutôt qu'un métier pour faire de l’argent. Je suis photographe (...)J’essaie de créer des univers, de les transmettre.” 

Maï Lucas, a fait de sa passion un métier, témoin privilégié de l’émergence du hip hop en France, la Fly Girl s’envolera dès le début des années 90 pour Big Apple. Des deux côtés de l’atlantique, Maï Lucas suit les acteurs du mouvement, rappeurs, graffeurs, danseurs. Photographe pour la presse, elle signe également les pochettes de nombreux disques de rap. En amont de l’exposition Hip Hop 360 à la Philharmonie de Paris, où vous retrouverez certains de ses clichés et d’une expo à ciel ouvert sur les grilles de la tour Saint Jacques à Pais.. Elle a sorti chez Ofr Paris, “Hip hop, Diary of a Fly Girl 1986-1996”, un journal de bord qu'elle décline en musique sur Radio Nova. 

Tracklist 

Nina Simone - You've Got To Learn

Billie Holiday - Lover Man

John Travolta, Olivia Newton-John - Summer Nights - in B.O Grease-

Chic - Le Freak

Stevie Wonder - Living For The City

The Specials - A Message to You Rudy

Fruko Y Sus Tesos - El Preso  

Chico Alvarez - Val' Carretero 

Simaro Massiya Lutumba - Faute Ya Commerçant 

Mantronix - Bassline  

Herbie Hancock - Rockit

Eric B. & Rakim - Paid In Full

Archive chez Roger Boite Funk 5 Mai 1987 - Nova

NeG ' Marron feat. Mystik, Pit Baccardi, Rohff - On fait les choses  

Madonna - Everybody

Mahalia Jackson - If We Never Needed the Lord Before (We Sure Do Need Him Now)  

O.G.C. - No Fear 

Craig Mack - Flava in Ya Ear Remix (feat. Notorious B.I.G., L.L. Cool J, Busta Rhymes, Rampage) 

Smif-n-Wessun - Bucktown

Rachid Taha - Ya Rayah

Héctor Lavoe - El Cantante 

Red Rat - Shelly Anne (bam bam riddim)  

Don Omar - Dile 

Tarrus Riley - She's Royal 

Dans ses oreilles, The Jesus Lizard côtoie Slayer, Jacques Martin, David Lynch… Vous apprendrez qu’il déteste Bob Dylan et chante l’air du Jedi de Stars Wars quand sa box le plante. 

Depuis plus de 20 ans, Riad Sattouf observe ses contemporains. 

“Des pauvres aventures de Jérémie”, graphiste trentenaire dont il nous narrait les aventures au début des années 2000 jusqu’à cette nouvelle série : “Le Jeune Acteur : Tome 1 des aventures de Vincent Lacoste au Cinéma”, l’histoire dessinée de celui qui en 2008, encore collégien deviendra le premier rôle du premier film de Riad, “Les Beaux Gosses”. Vincent qui s’ajoute à une galaxie de portraits, celui de Pascal Brutal, et d’histoires de vie, celle d'Esther ou la sienne de vie, qu’il nous narre depuis 2014 avec sa série “L’Arabe du futur. “...

Tracklist

Slayer - Raining Blood 

Georges Brassens - Le Vent  

MC Solaar - Bouge de là 

Jive Bunny - Swing the Mood 

Sonic Youth - Confusion Is Next 

Sepultura - Arise 

Nirvana - Polly (Live) / Heart-Shaped Box 

The Jesus Lizard - Mouth Breather 

JS Bach - Concerto for 4 pianos in A minor

Zbigniew Preisner Van den Budenmayer - Concerto en mi mineur 

Manu Chao - Lagrimas de Oro 

The Jesus Lizard - Monkey Trick 

Flairs, Riad Sattouf - Levretto 

Riad Sattouf - Jacky au Royaume des Filles 

John Williams - The Sacred Jedi Texts (Album Version) 

Niska - W.L.G  

Nick Cave & The Bad Seeds - Papa Won't Leave You / From Her to Eternity  

Angelo Badalamenti - Dance Of The Dream Man/ Laura Palmer's Theme 

Vladimir Cosma - Suite populaire Farandola 

Jóhann Jóhannsson - Sapir Whorf in B.O Arrival

Max Richter - The Leftovers (Main Title Theme) 

Mica Levi - Creation 

"Je suis Phia Ménard, artiste de la scène. Performeuse, auteure dans le sens j’écris aujourd’hui des formes chorégraphiques, théâtrales voir même opératiques. 

J'écris des rituels sur scène, où je suis souvent avec des interprètes en relation avec des matériaux, la matière, le vivant dans une sorte de relation qui est généralement des formes de combat. 

Mes spectacles sont assez violents à l'image de la société je pense qu’aussi ce sont pour moi des endroits où j’essaie de tendre le miroir à la société en lui disant : “Est ce que tu t’es bien regardée ?” tout en saluant ce qui est beau de l'être humain. Cette ingénue du corps de l'être humain qui peut rebasculer dans l’enfance pour retrouver l'insouciance“

Entrée dans l’art par la jonglerie et l’art du cirque, l'artiste a monté sa compagnie NON Nova en 1998. À partir du 17 novembre, elle reprend au Théâtre National de Chaillot ses pièces du vent, “Vortex” et ‘L’après-midi d’un foehn“. Un art physique, vivant, témoin des mues et transitions de la performeuse mélomane qui partage avec nous sa passion pour le 4ème art.

Tracklist

Lou Reed - Walk on The Wild Side 

Louis Armstrong, Ella Fitzgerald - Summertime  

The Buggles - Video Kill The Radio Star

Mike Oldflied - Moonlight Shadow / Tubular Bell

Kraftwerk - Spacelab /The Robots

The Cure - Close To me 

Plastikman - Plasmatik 

Barre Philipps - For All It is

Steve Reich - Music For 18 Musicians 

Kronos Quartet - Scott Johnson Solilaquy For How It Happens

Laurie Anderson - Big Science

Chico Buarque - Samba de Orly 

Ivan Roussel pour VORTEX

Claude Debussy - Prélude à l'après-midi d'un faune  

Marc Ribot's Ceramic dog - When We Were Young and We Were Freaks

Kompromat - Traum und Existenz

Philip Glass - The Somnambulist 

Kalika - Chaudasse 

Miss Kittin, The Hacker - Franck Sinatra 

Cette semaine, c’est la rappeuse Casey qui donne la cadence sur Nova, Des Caraïbes au Blanc Mesnil, du générique de Champs Elysées à la puissance de M.O.P.

Avec Casey, on voit du pays et dans le poste, parfois ça crie.

Après deux disques solos et des aventures en équipe, Zone Libre, L’Asocial Club, là voici avec Marc Sens, ManuSound et Sonny Troupé qui forment Ausgang. Une aventure musicale qui mêle son amour du brut qu’il soit rock ou rap.

Tracklist

Zone Libre - L’Angle Mort 

Casey - Rêves illimités

Kassav - O Madiania

Générique X-OR

Top Digital - Déchiré Kilot

Percy Sledge - When A Man Loves A Woman 

Akiyo - Ki Moun ki responsab  

Rob Base & DJ EZ Rock - Get On the Dancefloor

Patrick Saint-Eloi feat. Kassav' - West Indies  

Rage Against The Machine - Killing In the Name

Extrait Deenastyle 

D.I.T.C. feat. Big L., Fat Joe - Da Enemy

Redman - Time 4 Sumaksion 

Casey - Quand les banlieusards sortent / Freestyle@Radio Nova 1997

Nas - I Gave You Power 

M.O.P. - Ante Up  

Casey - Chuck Berry / Gangrène/Crapule 

Roy Ayers - Everybody Loves The Sunshine

Mix Kompa

MHD - Afro Trap Pt. 7 (La Puissance)

“Je suis quelqu'un qui fabrique des histoires au théâtre et aussi sous forme d'exposition : ce qui me plait c'est le récit, partager une oeuvre ou des impressions et représenter le monde pendant une heure et demi, deux heures et être dans cet ailleurs-là avec le plus grand nombre possible pour un moment à vivre ensemble d'émotion, de fiction (...) Très petite, je racontais des histoires avec des objets - silencieusement parce que j'étais plutôt mutique - et puis après j’ai fait des spectacles sans beaucoup de textes avec des bruits, y a beaucoup de musique, des borborygmes et puis depuis quelques années aussi, j‘ai alterné avec des textes de théâtre, peu importe le prétexte, monter la musique, monter l'opéra, mais raconter une histoire avec toute la part plastique que propose le théâtre.“ 

N’oubliez-pas sa nouvelle version de l’exposition Trouble fête au Musée des Tapisseries d’Aix-en-Provence, jusqu’au 7 novembre 2021. Et si vous souhaitez continuer sur le chemin de Macha Makeïeff : rendez-vous du 3 au 26 novembre au théâtre La Criée pour découvrir son adaptation de “Tartuffe”.

Tracklist

Igor Stravinsky - Petrushka (première scène)

Charlie Chaplin - Nonsense Song (Titine)  

Ludwig van Beethoven - Pastorale Symphonie No.6 

Frédéric Chopin - Ballade No.4 par Pierre Barbizet

The Beatles - Because  

The Velvet Underground - Femme Fatale  

Neil Young - Only Love Can Break Your Heart 

J.S Bach - Concerto Brandebourgeois N.2 

Edgard Varèse - Poème Electronique / Ionisation 

Iannis Xenakis - Polytope de Cluny  

Gavin Bryars - Jesus' Blood Never Failed Me Yet 

Alain Barrière - Ma vie  

Dario Moreno - Eso Es El Amor  

Radiohead - Nude 

Tiny Tim - Livin' in the Sunlight, Lovin' in the Moon Light  

Rosemary Stanley in “Lewis Versus Alice”

Moriarty - Jimmy  

Luis Fernando Perez - Iberia T 105 Cahier N°4 Jérez 

Yusuf Cat Stevens - Wild World 

Patti Smith - Ghost Dance 

David Bowie - Lazarus

Dmitri Shostakovich - Moscow, Cheryomushki (Ouverture)

Cette semaine, c’est Makaya McCraven, musicien incontournable de la scène jazz actuelle qui nous livre ce patrimoine immatériel.

Comme son père, Stephen McCraven, compagnon de route d’Archie Shepp, Makaya est batteur. Également producteur, ses premiers disques sortent à la fin des années 2000. En 2018, Universal Beings, disque choral assoit sa notoriété et sa relecture du dernier disque de Gil Scott Heron, rebaptisé "We’re New Again" touche en plein coeur les mélomanes. 

Le voici de retour avec Deciphering The Message. 18 ans après Madlib, Makaya est invité à revisiter la catalogue du prestigieux label de jazz Blue Note. Un disque dans lequel il convoque différentes époques du label dans une même salle de concert. Le batteur et producteur était en tournée en France , l’occasion d’une virée dans ses oreilles.

Tracklist

Gil Scott-Heron, Makaya McCraven - I'm New Here 

Art Blakey and The Jazz Messengers - The Egyptian  

Agnès Zsigmondi - Lullaby

Stephen Mccraven - Wooley The Newt 

Kolinda - Kantáta 

James Brown - Funky Drummer 

Fela Anikulapo Kuti - A Gentleman 

Archie Shepp - Goin' Home  

The Roots - Respond React 

Yusef Lateef - Love Theme from 'spartacus' / The Plum Blossom 

Tony Williams - Solo Drums  

Ahmad Jamal Trio - I Love Music 

Nas - The World Is Yours 

Madlib - Montara  

Pete Rock - Pete's Jazz  

Outkast - Prototype/ Hey Ya! /My Favorite Things  

Miles Davis - Spanish Key  

Makaya McCraven feat. Joel Ross, Dezron Douglas, Tomeka Reid, Brandee Younger - A Queen's Intro/

Makaya McCraven - Slice Of The Top / Frank’s Tune aka “De’Jeff’s Tune"

Khruangbin - White Gloves  

Joel Ross - 3-1-2 

Nubya Garcia - Source 

Joe Henderson - Power To The People 

En 2018, il nous offrait un nouveau départ avec “Recommencer”, le musicien québécois Hubert Lenoir est de retour “PICTURA DE IPSE : Musique directe”, l'occasion d’une virée dans ses oreilles. 

Il y a des musiques dont vous ne saviez pas que vous aviez besoin dans votre vie ? Hubert Lenoir y remédie. David Bowie, Green Day, Chris Watson, Vince Guaraldi Trio, de l’influence des “Papa Prog”, de ses amis à ses propres épiphanies musicales, Hubert Lenoir dévoile sa partition pendant une heure sur Nova.

Tracklist

Art Garfunkel - Waters Of March

Eminem - The Real Slim Shady  

Limp Bizkit Break Stuff 

Les Laframboise - Noël Blanc  

The Beatles - Tomorrow Never Knows 

Yellow Ostrich - Morgan Freeman EP  

David Bowie - Changes 

Prince : Starfish and Coffee / Prince & The Revolution - Darling Nikki 

The Seasons - The Fences 

The Hollies - Carrie Anne 

Hubert Lenoir - Fille de personne I  

Todd Rundgren - Intro 

Steely Dan - Home At Last  

Hubert Lenoir - Recommencer / Dimanche Soir 

Chris Watson - El Divisadero  

Hubert Lenoir feat. CRABE - Paris transit  

Pierre Schaeffer - Etudes de bruit

Emile Mosseri - Darker Than This  

Vince Guaraldi - Moon River

Serane - High five feat. thahomey (p. milanezie)  

Kanye West - Black Skinhead 

L’artiste expérimentale nous ouvre un nouvel espace. 

Artiste de vision et d’apparition, elle nous invite cette fois à une immersion. Bienvenue, non pas dans sa chambre mais dans ses oreilles…

Dominique Gonzalez-Foerster cultive cette liberté depuis plusieurs décennies. Avec Philippe Parreno et Pierre Huygues, ils ouvrent la voie de l'expérimental.  

Lauréate du prix Marcel Duchamp au début des années 2000, elle invite le spectateur à se mouvoir dans des espaces, qu’ils soient physiques, ses chambres, ou oniriques, ses apparitions.

Une vision, des visions dans lesquelles les musiques ne sont jamais loin. De Christophe à Bashung en passant par Arto Lindsay, les musiciens sont aussi ses compagnons de route. De la musique, il est également question dans son exposition “La Chambre Humaine & la Planète Close” à la Galerie Chantal Crousel à Paris, deuxième volet d’une série initiée à Vienne et qui se poursuivra à la Serpentine Gallery de Londres.

Cette semaine, Malik Djoudi révèle ses points sensibles.

Artisan, c'est ainsi qu'il aime se définir. Et bon artisan Malik Djoudi s’est formé en équipe. Un compagnonnage dans le Poitevin au sein de Moon Pallas, Kim Tim ou Alan Cock. En 2017, c'est via les tuyaux de La Souterraine que l’on découvre “Un” sa première missive solo.

4 ans, et 2 albums plus tard, Malilk a prouvé son tempérament mais pour comprendre pleinement le musicien, on vous invite dans ses oreilles.

Cette semaine, Daniel Auteuil se raconte en musique  

"Je m'appelle Daniel Auteuil, je suis un artiste multi-risque, c'est-à-dire que je viens de l'opérette, de l'opéra, de la comédie musicale, de la comédie, de l'art dramatique et du cinéma et de la chanson. Je suis là depuis de nombreuses années, j'y suis bien et j'ai encore envie d'y rester". C'est par ces mots que Daniel Auteuil a choisi de se présenter à nous.. 

Alors qu'il revient sur scène avec un spectacle musical inspiré des poèmes de Paul-jean Toulet et un disque, "Si vous m'aviez connu" conçu avec la complicité de Gaëtan Roussel, Daniel Auteuil se confie sur sa relation au "4ème art".

Bienvenue dans ses oreilles.

Tracklist

Luis Mariano - Maman, la plus belle du monde 

G.Puccini, Maria Callas - Madame Butterfly, Act 2 “Un bel di vedremo” 

Extrait Feuilleton Radiophonique “La Famille Duranton”

Dario Moreno - Eso Es El Amor 

Charles Aznavour - Ce sacré piano 

Johnny Hallyday - Retiens la nuit 

Adamo - Dolce Paola 

Claude Nougaro - Une Petite Fille en pleurs /Cécile ma fille/ Le cinéma

Comédie Musicale Godspell - Lumière du Monde 

Giuseppe Verdi -Jean-Claude Petit : La force du Destin (Thème de Jean de Florette)

Alexandre Desplat - La Fille Perdue 

Georges Dellerue - Thème de Camille

Daniel Auteuil - Les Alyscamps / Que la vie me pardonne/ Le Faux monnayeur

Louise Attaque - Léa 

Gaëtan Roussel - Les matins difficiles 

Tim Dup -Juste pour te plaire 

Gustav Mahler - Symphonie No. 5 “Adagietto” 

Clara Luciani - Au revoir  

Daniel Auteui - Les Alyscamps

« Je suis un dessinateur de bandes dessinées, bientôt d’une quarantaine d’années même si je fais un petit peu moins. Je raconte des histoires sur les relations entre les hommes, les femmes, les grands sentiments et toutes ces choses-là »

Auteur de bandes dessinées, de mangas et de BD érotiques, Bastien Vivès se fait remarquer dès Le goût du chlore qui lui vaut en 2009 le prix de la révélation au festival d’Angoulême.

Bastien Vivès n’a pas que le trait fin, il manie le sensible tel un chef d’orchestre. Le revoici dans les rayons des librairies avec son complice Martin Quenehen. Ensemble, ils ont transposé le personnage culte du roman graphique européen, le plus célèbre des marins, créé par Hugo Pratt. Corto Maltese est de retour, mais au 21e siècle cette fois-ci, dans le très réussi Océan Noir sorti chez Casterman.

D’albums de BD en albums de musique, Bastien Vivès prend les commandes de la Radio Nova.

« Je m’appelle Mehdi Faveris-Essadi, DJ Mehdi à la scène. Comment je me décrirais à quelqu’un qui n’a jamais entendu parler de moi ? Je suis grand, blond, avec une queue de cheval. Je porte toujours des costumes bleus assez extravagants, on dit que j’ai du style. On dit que Michou a tout pompé sur moi. Accessoirement je suis DJ, musicien et producteur de musique électronique et de rap. »

Immersion en juin 2011, une des premières versions de Dans Les Oreilles, devenue cette année-là une émission à part entière. DJ Mehdi se raconte en musique pendant une vingtaine de minutes, accompagné de son fils dans le studio.

« Je m’appelle Gaspar Claus. Je suis plein, plein, plein de choses à la fois. Et puis ça bouge beaucoup. Mais, dans les grandes lignes : j’ai 38 ans, mon père est musicien, je joue du violoncelle depuis mes cinq ans, donc ça fait trente-trois ans. C’est beaucoup. Sur cet aspect-là de ma vie, j’ai fait de longues études du côté du classique,ce qui est nécessaire pour apprendre à jouer de cet instrument. Et disons que j’ai dévié, j’ai décidé d’utiliser cet instrument à ma façon. Ça m’a donné l’occasion de rencontrer beaucoup d’univers, de musiciens et d’artistes différents. Je pourrais dire que j’ai une vie assez riche. »

Gaspar Claus dialogue également avec les réalisateurs et compose pour le cinéma. Il a monté son label Les Disques du Festival Permanent.

Depuis près de 15 ans, il cherche, invente un nouveau vocabulaire et nous mène en cette rentrée sur un rivage avec Tancade, son premier solo sorti hier sur Infiné.

Tracklist :

Pedro Soler, Gaspar Claus - Caminos

Vacarme feat. Gaspar Claus, Carla Pallone, Christelle Lassort - V 

Gaspar Claus - Ô Sélénites

Pedro Soler - Nana Flamenca

Gaspar Claus, Pedro Soler  Vendaval (Por Buleria)

W.A Mozart - Piano concerto N.21 In C Major k.467 II: Andante par Daniel Barenboim & The English Chamber Orchestra

Raul Barbosa - Yapeyù

Franz Schubert - Ave Maria, D. 839

Lluís Claret, Violoncellistes de Barcelona - El Cant dels Ocells

Talk Talk - The Rainbow

Gaspar Claus - Un Rivage

Vacarme - A 

DM Stith - Get out Get out Get Out

Michel Banabila - E.T.

Gaspar Claus, Tontoloko Txoria - E.T. (Extra Terre Version) 

Scott Walker - The Old Man's Back Again / Farmer In The City

Fuck dead - No Futur 

IDLES - Grounds 

Cosmo Sheldrake - Nightjar / The Moss 

Gaspar Claus - Une Foule

Tra

Jean-Yves Lafesse est parti.

Lafesse, c'est un ancien compagnon de route de Radio Nova, c'est l'auteur en 1984 de ces impostures téléphoniques dont vous vous rappelez forcément. Ici, on rediffuse, parce que c'est encore la meilleure manière de se souvenir, son passage dans l'émission "Dans les oreilles de..." Isadora Dartial.

C'était en 2012, c'est notre manière de dire au revoir à ce mec qui nous a tellement fait rire et qui nous manque déjà.

Réalisateur, scénariste, producteur et même auteur, Bertrand Tavernier a commencé sa carrière en tant qu’attaché de presse dans le cinéma. Il a collaboré aux revues Les Cahiers du Cinéma, Positif ou encore Cinéma. L’Horloger de Saint-Paul (1974) ou encore Le Juge et l’Assassin (1976) sont ses premiers films remarqués. Les films de Tavernier évoquent la guerre, les laissés-pour-comptes, les injustices. Les flics aussi, comme dans le film L.627. Tavernier, aussi, aime la musique. Beaucoup. 

« J’ai fait le métier que j’ai choisi à l’âge de treize ans, la mise en scène de cinéma. J’ai eu cette veine de faire ce dont je rêvais lorsque j’étais môme », confiait-il il y a dix ans au micro de Radio Nova.

En 2011, Isadora Dartial plongeait Dans les oreilles de… Bertrand Tavernier. C’est une archive, c’est notre hommage, modeste, à un très grand monsieur du cinéma.

Avec Jane Birkin, on découvre les comédies musicales anglaises South Pacific et Oklahoma, on danse des slows sur Elvis à l'internat, on chante "La Cane de Jeanne" de Brassens dans la voiture et bien sûr, on découvre "les dessous chics " de la conception des albums-concept de Gainsbourg avant de voguer sur les mots de Jane B portés par les musiques d'Étienne Daho et Jean-Louis Pierot, qui l'accompagnent dans son sublime album Oh! Pardon, tu dormais.

Immersion Dans les oreilles d'une muse devenue créatrice.

"C'est tout pour moi la musique (...) À part le métier que je fais bien sûr - j'aime bien jouer, j'aime bien écrire -... C'est ma principale occupation d'écouter de la musique. Je ne saurais pas quoi faire si je n'en avais pas".

Jean-Pierre Bacri vient de nous quitter ce lundi 18 janvier 2021. Radio Nova fait vibrer les ondes et rediffuse cette émission réalisée en mars 2013 à l'occasion de la sortie d'Au bout du conte, septième long-métrage coécrit avec Agnès Jaoui. L'acteur et réalisateur se racontait en musique. On y apprenait qu'il venait d'une famille de "siffleurs" et surtout qu'il était un fan inconditionnel de rap.

Une émission d'Isadora Dartial réalisée par Guillaume Girault.

Jean-Pierre Bacri © Getty Images / Stephane Cardinale - Corbis

On l'apprenait cette nuit, le chanteur Christophe est décédé d'une maladie pulmonaire. C'est un grand vide qu'il laisse dans nos coeurs, dans l'histoire de la musique et celle de Radio Nova. On a beaucoup croisé Christophe, au cours des années, et notamment, en 2013, pour une plongée dans sa mémoire auditive en compagnie d'Isadora Dartial.

Dans les oreilles de Christophe, c'est une rencontre sous forme de virée sonore, enregistrée au mois d'avril d'il y a sept ans, au moment de la sortie des Paradis Retrouvé disque d’enregistrements inédits qu’il publiait tel quel, bruts. On s'embarque une dernière fois avec Christophe, pour un au revoir en musique, en se plongeant dans les disques qui l'ont construit.