T’as vu l’heure ?

Monument classé, le phare écossais de Corsewall a été érigé en 1871. Compte tenu de son âge, il fait régulièrement l’objet de contrôle et d’entretien. C’est dans le cadre de l’un de ses contrôles qu’un ingénieur a découvert par hasard, bien caché dans un trou d’un des murs du phare, une vieille bouteille dans laquelle se trouvait une lettre tout aussi vieille écrite à la plume et à l’encre... Mais quels secrets Corsewall renfermerait-il ?

Américain de 45 ans, marié, deux enfants, Ryan Borgwardt se la coulait douce à côté des eaux sombres et profondes du Green Lake, dans le Wisconsin. C’est là qu’il avait élu domicile avec sa famille pour pouvoir assouvir sa passion du Kayak. Hélas, c’est à l’occasion d’une de ces sorties en solitaire au mois d’août dernier que l’homme a disparu… Que s’est-il passé ? L’homme a-t-il fait un malaise ? A-t-il été attaqué ? A-t-il fait une erreur de navigation ? On ne sait pas. Ou plutôt, on pensait ne pas savoir, parce qu’aujourd’hui, donc trois mois plus tard, on en sait un peu plus sur les circonstances de cette disparition... Et ce fait divers ne serait finalement pas si banal que ça...

L'enquête était en cours depuis un an, et la décision est tombée hier : le prêtre Jamie Gigantello a été viré par le diocèse de Brooklyn. Sa faute ? Autoriser Sabrina Carpenter à investir l’Église de l’Annonciation de la Vierge Marie pour tourner le clip "Feather", avec ses effusions de sang gores et ses cercueils pops floqués "RIP bitch". Si le prêtre en question semble être un peu plus ouvert d'esprit que ses supérieurs, il serait aussi impliqué dans une affaire de corruption un peu moins fun...

Un retour attendu. Le tambour parleur, ou djidji ayôkwé, un instrument de musique absolument immense, s’apprête à revenir en Côte d'Ivoire, plus de 108 ans après que des colons français l'aient arraché aux Bidjans. C'était Emmanuel Macron qui avait promis, lors de son discours à Ouagadougou, la restitution des œuvres d’art pillées en Afrique à l’époque coloniale. La Côte d'Ivoire est le tout premier bénéficiaire de cette loi-cadre. Pour la ministre ivoirienne de la Culture Françoise Remarck, "c'est évidemment un moment historique".

Votre réveil n'a pas sonné ? Voici le replay de la délicieuse matinale de Radio Nova, version grasse matinale.

Saviez-vous que l’Alaska, le plus grand État américain, paradoxalement le moins densément peuplé, et aussi le seul qui se trouve au-dessus du cercle polaire ? Comme chaque hiver, le soleil vient de se coucher dans le nord de l’Alaska, mais pour plus longtemps que prévu… Surtout pour les habitants d’Utqiagvik, la commune la plus septentrionale de l’État. Ils pourront faire tout le bruit du monde, rien n’y fera : l’astre incandescent ne se réveillera pas en Alaska avant… le 22 janvier 2025.

Le 23 novembre 1993, il y aura 31 ans ce samedi, Snoop Dogg publiait "Doggystyle", son premier album, sur les légendaires Death Row Records et Interscope Records. Cette année-là, avec ce disque, le célèbre rappeur tirait la queue du Mickey et devenait incontournable. On se devait de revenir sur ce chef-d'œuvre absolu du hip-hop à la sauce West Coast, produit par Dr. Dre.

Donald Trump n’hésite pas à soutenir Elon Musk lorsqu’il prévoit de réduire les effectifs des régulateurs publics, y compris ceux du Bureau National des Relations de Travail (National Labor Relations Board / NLRB), qui défend le droit des syndicats à s’organiser dans les entreprises américaines. Pour le CEO de SpaceX et Tesla, les syndicats créeraient “un système de seigneurs et de paysans”... Elon Musk a carrément rejoint, avec Jeff Bezos, l’autre milliardaire à la tête d’Amazon, une action en justice qui visent à prouver que NLRB serait “anticonstitutionnel” et devrait être supprimé. On vous parle donc d’un documentaire qui arrive à point nommé. Couronné du prix spécial du jury au festival du film de Sundance, baptisé Union (“syndicat” en français), la production retrace la lutte des travailleurs d’Amazon à Staten Island, à New York, pour créer le tout premier syndicat au sein de l’une des plus grandes et plus puissantes entreprises du monde.

Il nous fallait bien une bonne nouvelle pour venir nourrir nos utopies écologiques cette semaine. Un argument concret qui nous prouve que si on agissait, la planète aurait une bien meilleure forme… Pour Libération, Mathilde Génois est partie plonger dans l’aire marine de l’île de Port Cros, protégée depuis 1963. Situées au large du Var, ces eaux grouillantes de poissons colorés, de coraux et de sel ont peut-être la solution pour sauver nos océans.

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Les paris sportifs explosent littéralement ces dernières années dans le monde. Si la majorité joue “normalement”, parfois les mises flambent au-delà du raisonnable, au-delà de l’entendement, mais pas de l’endettement. Peu de pays y échappent, et certainement pas les États-Unis, où l’on parle aujourd’hui d’un véritable fléau : plus de 50 millions de dollars sont dépensés chaque mois par la population américaine pour des paris sportifs. Certaines voix, qui demandent l’interdiction pure et simple de ces jeux d’argent hautement addictif, commencent à se faire entendre.

L’assassinat de Malcolm X, le 21 février 1965, à New York, a toujours fait débat. Mais aujourd’hui, près de 60 ans plus tard, la famille de cette figure de l’émancipation des noirs aux États-Unis met les pieds dans le plat en accusant le FBI, la CIA et la police de New York d’avoir joué un rôle dans son assassinat. La plainte allègue que les trois entités auraient dissimulé des preuves qui prouveraient qu’elles étaient non seulement au courant du complot visant à tuer Malcolm X, mais qu’elles n'ont en plus rien fait pour l’empêcher…

Hier, la Fondation Abbé Pierre (il faut malheureusement se cantonner à utiliser ce nom et prénom, en attendant la révélation du nouveau nom de la fondation), décernait plusieurs prix lors de la troisième édition d’une cérémonie tout aussi importante que les Oscars, les NMA, les NRJ Music Awards et autres grands rendez-vous annuels… Les Pics d’Or ! Une cérémonie satirique et importante, qui élit les dispositifs anti-SDF les plus inhumains de France… Ils sont installés sur les bancs, devant les banques et autres édifices de notre beau pays… Les Pics d'Or ont fait un petit classement de ce mobilier immonde.

Des dizaines de poules gonflables qui vous courent après ou encore une toile réalisée avec du pâté… Voilà quelques exemples des œuvres un peu loufoques qu’on trouve en ce moment à la Maison du Danemark. C’est marrant, et, mesdames et messieurs, c’est de l’art ! On a envoyé notre journaliste Ana Flori Lamour au vernissage de cette exposition en forme de brocante, qui passe par les objets pour se poser des questions sur la trace qu’on laisse et sur l’avenir de notre passé.

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C’était au début du mois que “Brat”, selon la définition de Charli XCX, a été défini comme “mot de l’année” par le Oxford English Dictionary. Un dictionnaire bien en phase avec son temps… pas vraiment comme celui de l’Académie française. Publié la semaine dernière, la giga-encyclopédie de 4 volumes est le fruit de 40 ans de travail. Sauf que le “brat” des années 80 n’a plus grand-chose à voir avec celui de 2024… De nombreux classiques du 21ᵉ siècle sont absents des pages de l’ouvrage, et certaines définitions sont un peu à la ramasse. Tout juste disponible, le dictionnaire est déjà jugé par beaucoup comme déjà périmé.

Imaginez si, dans un futur proche, le Gorafi rachetait CNews… C’est un peu ce qu’il vient de se passer aux États-Unis. Sauf que là-bas, le Gorafi s’appelle The Onion, et il vient de racheter le très populaire Infowars. En faillite depuis que son créateur, le complotiste notoire Alex Jones, ait perdu un procès après avoir affirmé que la fusillade d’une école primaire n’était qu’une “mise en scène”, le média a été revendu aux enchères. Avec ce qui pourrait être sa meilleure blague, The Onion promet de faire de Infowars “une parodie de lui-même”.

À votre avis, quel est le pourcentage de la population mondiale qui a accès aux jets privés ? Ce sont évidemment les millionnaires et milliardaires, les ultra-riches, les plus riches des riches de la population mondiale. Autrement dit, une infime partie de l’humanité. Sauf que c’est déjà beaucoup, puisque le peu de personnes qui empruntent ce mode de transport très énergivore l’utilisent de plus en plus. Résultat, le bilan carbone des jets privés explose littéralement… Les chiffres sont vertigineux : le trafic aérien privé serait responsable de 1,8 % du total des émissions produites par l’aviation commerciale en 2023…

Un tracteur, ça peut servir à deux choses, à bloquer la région parisienne, et à traverser l’Antarctique. Le “Raid”, gigantesque convoi de tracteurs et de dameuses, long de 4 kilomètres, entreprend ce périlleux voyage près de deux fois par an. Il vient de partir hier, pour une expédition d'une dizaine de jours. L’objectif du “Raid” ? Ravitailler la station de recherche franco-italienne Concordia en nourriture, matériel et médicaments… Avant de repartir pour sortir les poubelles des scientifiques.

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Comme d'habitude, on part en balade dans les bureaux des collègues de la Dernière. La Dernière, c'est tous les dimanches et ce week-end ça se passe à Toulouse ! Comme on vous aime bien, on vous emmène avec nous.

C'était l'invitée du Nova Club en octobre : Sofie Royer. Artiste plasticienne, musicienne et éminente orfèvre pop, elle commence sa carrière à la direction artistique des iconiques Boiler Room dans le Londres des années 2010, puis se lance et s’illustre dans l’underground de Vienne. Alors ok, mais comment sonne son nouvel album Young-Girl ? La réponse est dans le titre éponyme, "Young-Girl (Illusion)".

Avec Sofie Royer, on attendait très impatiemment Petrichor, le nouveau disque de 070 Shake. "070" pour le zip code du New-Jersey, celle qui vit une romance qui fait des envieuses avec Lily-Rose Depp est une fantastique musicienne qui rappe, mais vraiment pas que... et cet album est un régal. La preuve avec "Winter Baby / New Jersey Blues".

Au menu aussi, si vous le voulez bien, Michael Kiwanuka, doté d’une habitude qui commence à se faire rare : il prend son temps. Kiwanuka, c’était aussi le nom de son dernier album, largement applaudi il y a cinq ans (lauréat d’un Mercury Prize et nominé au Grammy Awards). Il a fallu au chanteur britannique le passage du Covid et le projet Sault pour qu'il crée Small Changes, un album qui n’a rien de petit. Du son vaut mieux que mille mots… On découvre "Lowdown (parts i and ii)".

On s'écoute aussi le dernier projet de Pa Salieu, un autre britannique, aux origines non pas ougandaises, mais gambiennes. C'est une mixtape de 11 titres, enregistrée à sa sortie de prison en septembre dernier, suite à une violente bagarre dans un club de Glasgow, dans laquelle son ami a perdu la vie. "Afrikan Alien", c’est son histoire et c’est sorti cette nuit...

Enfin, on retrouve deux rééditions fraichement arrivées dans les bacs et elles qui ont le goût de bonbons familiers. Il y a d'abord le classique de MF DOOM, MM... Food, qui fête son 20ᵉ anniversaire, et sort pour l'occasion en édition vinyles avec des bouts d’interview exclusifs et des remix rares de Madlib, Jake One, ou encore Atmosphere’s Ant… Vous pensiez que c'est fini ? Eh bien non, puisqu'il y a aussi la réédition du premier album de Major Lazer, 'Guns Don’t Kill People…Lazers Do'... avec des bonus track en plus.

Bref, cette semaine, c'est Noël !

Elle s’appelle Big Momma, c'est le nom du corail qui détenait jusqu’alors le record du corail le plus massif au monde... Mais ça, c'était jusqu'à hier, lorsque l’on a appris l'existence d'un nouveau corail dans le Pacifique, grâce à une équipe de scientifiques, membres d’une expédition du National Geographic.

L'organisme serait trois fois plus gros que Big Momma. En fait, on parle là du plus grand corail du monde. Mesurant 34 mètres de large sur 32 mètres de long, il est plus grand qu’une baleine bleue, tellement grand qu’il pourrait être carrément visible depuis l’espace. Il se développerait depuis environ 300 ans, à partir d’un "réseau complexe" de "minuscules polypes coralliens.” À noter que c’est un seul et même corail, et pas un récif corallien de plusieurs colonies.

Pour l'une des scientifiques qui a découvert cette merveille biologique,"C’est comme découvrir l’arbre le plus haut du monde”. C’est donc l’émerveillement et l’espoir qu’incarne ce corail miraculé : “Alors que les récifs peu profonds aux alentours ont été dégradés par le réchauffement des mers, cette grande oasis corallienne saine dans des eaux légèrement plus profondes est une lueur d’espoir”.

D'autant plus que l'heure est grave. Le dernier rapport de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), publié ce mercredi, indique que la moitié des coraux tropicaux sont menacés d’extinction, et secoue donc les cloches des négociateurs de la COP29, rappelant combien les coraux sont essentiels aux humains, puisqu’ils apportent de la nourriture, stabilisent les côtes et stockent du carbone.

Mais que se passe-t-il à New York ? Ça fait 29 jours qu’il n’a pas plu dans la ville la plus peuplée des États-Unis. Résultat, la mégalopole, bien que proche de la mer, voit la qualité de son air se détériorer et ses réserves d’eau se réduire dangereusement. Ce n'est pas fréquent qu’il y ait de longues périodes sans pluie à New York, mais c’est déjà arrivé. Généralement, les autorités font face. Sauf qu'en ce moment, on parle de la deuxième sécheresse la plus longue de la ville depuis 1869. Et le problème, cette fois, c’est que cette période de sécheresse se double de plusieurs incendies d’une rare intensité, à la fois dans l’État de New-York et dans son voisin du New Jersey, qui lui est carrément en alerte rouge.

Poussés par les vents, 370 incendies de forêt ont été recensés dans le New Jersey entre le milieu du mois de septembre et la fin octobre. C'est dix fois plus que l'année passée, selon le New York Times. Des milliers d'hectares sont partis en fumée autour de la rivière forestière de Jennings Creek, à une heure de route des gratte-ciel de Manhattan. Les flammes se sont même approchées de la ville de New York en raison d’un vaste feu de broussailles dans le parc d’Inwood Hill, au nord de Manhattan. Idem à Prospect Park à Brooklyn. Ces feux, qui aspirent l'humidité de l'atmosphère et du sol, ont un impact direct sur les réserves en eau de New York. Si le National Weather Service recense habituellement 11,2 cm de pluie à Central Park en octobre, les précipitations n'ont atteint que 0,02 cm début novembre. Des mesures inquiétantes pour la "Big Apple", alimentées en eau par des retenues d'eau autour de la région, qui atteignaient 62% de leurs capacités le 13 novembre, contre 79,2% en temps normal.

En réponse à cette situation, Eric Adams, le maire de New York, a lancé début novembre une alerte à la sécheresse à l'échelle de la ville, ce qui est très rare. Et d’appeler dans la foulée les new-yorkaises et new-yorkais à adapter leur comportement en réduisant leur consommation d’eau.

C’est l’histoire d’un rocher. Un rock, tout ce qu’il y a de plus basique, si ce n’est qu’il est un peu gros, et qu'on peut donc y monter à plusieurs dessus. C'est à préciser parce que les touristes ne s'en privent pas. Elles et ils sont nombreuses et nombreux, chaque année, à venir arpenter les sentiers du parc national et forestier qui mènent au Mont Wutong, au sommet duquel trône ce rocher.

Il faut dire que le panorama est splendide et la vue imprenable, puisqu’on est à près de 950 mètres d’altitude. En arrivant au plus haut sommet de l'agglomération, on peut ainsi surplomber la métropole chinoise de Shenzhen. Une fois arrivé au sommet du Mont Wuton, donc aux pieds de ce rocher si populaire, chacune et chacun y va de son selfie. Il s’agit surtout de toucher cette pierre censée porter bonheur.

C’est drôle les choses, puisqu'avec ce récit, vous pourriez penser que ce rocher est là depuis la nuit des temps, qu’il a traversé l’histoire au point d’avoir une âme. Que nenni. Ce rocher, si apprécié, a été découvert en 2004.

Bien sûr, cette masse de pierre n'est pas tout à fait apparue comme par magie vingt ans plus tôt. Alors que les autorités chinoises avaient récemment fermé l’accès au rocher pour rénover le site, deux randonneurs ont bravé l’interdiction, se sont approchés de l’édifice et ont découvert un trou béant dans le rocher, un trou qui cachait une armature en fer. La vidéo de ce tour a littéralement cartonné sur le réseau social chinois Weibo. Face au tollé, la direction de la région touristique du mont Wutong a fini par avouer la supercherie. Le rocher a été discrètement construit en 2004 à l’aide d’acier renforcé et de béton pour imiter la pierre naturelle afin de créer une "attraction"…

Cette mésaventure pourrait prêter à rire, au moins à sourire, si la Chine n’était pas habituée à la pratique. En effet, en juin dernier, des touristes avaient découvert que la célèbre cascade du mont Yuntai, considérée comme la plus grande cascade d’Asie, était alimentée en eau par un tuyau. Il y a quelques mois, dans un zoo de la province du Guangdong, on avait aussi découvert des chiens… Maquillés en pandas.

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Le 2 septembre dernier, on parlait de ces personnes qui piétinaient les ruines du temple d’Angkor à cause d’un jeu vidéo et on en tirait cette importante leçon : "Est-ce que parce que vous êtes fan de Subway Surfers, vous allez vous mettre à surfer sur les rames du métro ? Non…”

Eh bien en fait si, ça y est, ils s'y sont mis. À New-York, des adeptes du parkour (avec un k) et fans de Subway Surfers se trouvent malins et fiers de faire ce qu’ils appellent du Subway Surfing, c'est-à-dire de monter sur le toit de métros en marche.

Bien qu'on en parle beaucoup en ce moment, parce que les autorités new-yorkaises ont tiré la sonnette d'alarme cet été, la tendance n'est pas nouvelle. En effet, le Subway Surfing existe depuis les années 80 dans l'enceinte de la "Big Apple". Dès 1975, on pouvait regarder Jean-Paul Belmondo sur le toit du métro parisien dans Peur sur la ville. Plus tard, c'était au tour de Tom Cruise de monter sur les wagons, dans Mission Impossible en 1996.

Sauf que la MTA (c'est la RATP de New-York) observe le phénomène s'intensifier toujours plus. Depuis 2021, elle compte un millier de cas par an. Les plus expérimentés pratiquent le Subway Surfing sur la ligne 7, en extérieur, l’après-midi, quand il fait beau. Il s’agit de sprinter sur le train, de parfois se coucher, le tout en étant filmé par un autre énergumène sur le toit du métro.

Sauf que ces jeunes gens, le plus souvent mineurs, risquent leur vie. À ce jour, on compte au moins six morts. Adolfo, un garçon de 13 ans mort fin octobre, suivi quelques jours plus tard par Krystel et son amie, ou par Cayden, 11 ans. On vous épargne les détails de leurs chutes respectives. Quand ils ne meurent pas, ces jeunes se blessent ou sont arrêtés. Fin octobre, on a comptabilisé plus de 180 arrestations, leur quasi-intégralité concernant des mineurs. New York a réagi avec des déploiements de drones, plus d’agents aux stations préférées des Subway Surfers, et une campagne de sensibilisation "Ride inside, stay alive", qui signifie "Restez à bord, restez en vie". C'est cette campagne qui a fait parvenir la terrifiante tendance jusqu’à nos oreilles françaises

Justement, la France est, elle aussi, concernée. Un adolescent de 16 ans est mort, le 24 octobre dernier, alors qu'il était debout sur une rame de la ligne 6 du métro parisien. Ce n’est pas le premier à mourir sur ce tronçon en plein air entre les stations Passy et Bir-Hakeim. Les autorités sont aussi en discussion avec les réseaux sociaux pour qu’ils retirent des vidéos de Subway Surfing en ligne, pour ne pas encourager la tendance. Une mère a déjà porté plainte contre TikTok à ce sujet.

Des athlètes de parkour, qui ont parfois suivi une formation de cascadeurs, font de la sensibilisation, en expliquant que c’est un sport extrême qui se pratique avec technicité. Par exemple, il faut au moins deux semaines de repérage à ces athlètes gymnastes surentrainés avant de s’élancer sur un parkour de ville.

Près de 250. C’est le nombre de langues prises en charge par la populaire application Google Traduction, service de traduction automatique et gratuit de Google que vous utilisez sûrement. On trouve évidemment sur Google Trad les langues les plus répandues, telles que l’anglais, le français, l’espagnol, le portugais, le russe, l’hindi, le bengali ou l’arabe, mais on y distingue aussi des langues beaucoup plus confidentielles, comme le breton, le tatar de Crimée, le zapotèque et depuis peu, le patois jamaïcain, le créole mauricien, le lombard et… le français canadien.

D’aucunes et d’aucuns s’étonneront de cette notion de français "canadien", comme s’il y avait un français universel et que c’était le nôtre. Après-tout, il y a une multitude de Français, y compris en France, mais passons… Même si l’accent de Google Trad laisse franchement à désirer, ça donne quand même envie de redécouvrir les spécificités langagières de nos cousins qui, contrairement à nous, se débarrassent souvent des anglicismes. Par exemple, notre "weekend" se traduit au Québec et sur Google Trad par "Fin de semaine". Avec une légère inflexion québécoise sur le mot "Fin".

Vous l'avez compris, l’accent est un gros problème pour Google trad, car il est généralement peu perceptible. Écouter seulement l'application prononcer "Cette fin de semaine, je vais magasiner avec ma blonde" (traduction de "ce week-end, je vais faire les magasins avec ma femme"). Là, on est sur du classique, de la valeur sûr, mais qu’en est-il si on va plus loin ? On se confronte alors aux limites de Google Trad, incapable par exemple de traduire "M’as te péter la gueule mon tabarnak", cette réplique culte du film Slap Shot, qui donne en français : "M’as tu pété la gueule mon fils". Soit une phrase qui ne veut plus rien dire par rapport à l’expression initiale. On peut se consoler en se disant qu’au moins, il y a une traduction, car certaines expressions ne sont carrément pas traduites. Par exemple, "Ta braguette est ouverte" n’a pas d'équivalent selon Google Trad, alors qu’au Québec, on dira "Ta Fly est dézippée".

Une dernière pour la route, que Google trad n’a pas encore saisi : l'expression québécoise "Avoir les yeux dans la graisse de bines" devient "Avoir les yeux dans la graisse des poils" en français... Au Québec, l'expression signifie le fait d'être fatigué‧e dès le réveil…

La COP29 bat son plein tant bien que mal cette semaine, alors que Ilham Aliyev, le boss de l’Azerbaïdjan, décrit le pétrole comme un “cadeau de Dieu” et que sa délégation négocie des contrats pétroliers sur place… De son côté, le président brésilien Lula défend des projets qui risquent d’aggraver des projets écocides, tels que la déforestation en Amazonie, l'exploration pétrolière ou l'asphaltage de routes.

Au Brésil, justement, les autorités sont toujours sur la trace des incendiaires de cet été. Dans ce pays qui abrite l’un des plus gros poumons de la planète, on a compté plus de 2500 départs de feu par jour, du nord jusqu'au centre du territoire, et ce juste sur le mois de septembre. C’est l'équivalent d'un tiers de la France parti en fumée, brûlé par un brasier qui a battu un record d'émission de carbone. En fait, le Brésil a vécu les pires incendies de son histoire cet été, en très grande majorité d'origine criminelle, car il n’y a pas de feu naturel en Amazonie : les assassins brulent pour pouvoir déforester.

Ces catastrophes menacent dangereusement la foret amazonienne, qui vivait déjà sa pire sécheresse depuis le début des relevés nationaux commencés il y a 70 ans. Ainsi, cet été, près des deux tiers du Brésil étaient en état de “stress”. 243 000 feux ont été recensés cette année : un chiffre en hausse de 30% par rapport à 2023. Si aucune victimes humaines n'est à déplorer, la biodiversité, elle, se fait violemment assassinée.

Il s’agit maintenant de retrouver les coupables, mais les organismes d'État chargés de la protection des forêts manquent de moyens. Leur budget avait été drastiquement réduit par l'ancien président Jair Bolsonaro, et malgré les promesses de Lula, président de gauche fraichement élu, le Parlement a voté une nouvelle baisse du budget pour l'environnement cette année.

L'enquête continue donc, et résonne d’une drôle de manière avec le sommet sur le réchauffement climatique en cours à Bakou. L’argentine de Javier Milei a décidé, hier, de se retirer des négociations. Le pays du climatonégationniste fait partie pourtant des pays qui pourraient recevoir des millions pour accélérer le développement des énergies renouvelables ou pour affronter les conséquences des catastrophes climatiques...

Un monde sans hommes. Voilà ce que préconise le mouvement féministe 4B, dont se revendiquent ces derniers jours certaines américaines qui se filment sur les réseaux sociaux en train de se couper les cheveux. L'objectif : dénoncer l’élection de Donald Trump à la présidentielle face à Kamala Harris…

Ce mouvement 4B, qui encourage les femmes à refuser tous types de relations avec les hommes, quelles qu’elles soient, vient de Corée du Sud. Il a vu le jour il y a 5 ans, après une série de féminicides, mais certaines et certains y voient une extension du mouvement Escape the Corset qui se bat depuis longtemps contre les standards de beauté imposés aux femmes en Corée, maquillage, cheveux longs, etc…

Quelle que soit son origine, le principe de ce mouvement est simple : encourager les femmes à rejeter les rôles et les relations traditionnelles avec les hommes pour éviter les discriminations et les violences sexistes. Concrètement, 4B préconise de ne pas avoir de relations sexuelles avec les hommes, de ne pas se marier et de ne pas avoir d’enfant. L'abréviation "4B" provient de quatre mots qui commencent tous par "bi", qui signifie "non" en coréen… "Bihon", non au mariage hétérosexuel ; "Bichulsan", non à l’accouchement ; "Biyeonae", non aux rencontres amoureuses ; "Bisekseu", non aux rapports sexuels.

Pour beaucoup de femmes coréennes et désormais américaines, ce mouvement, qui dénonce le système patriarcal et nataliste de la Corée, représente un moyen de reprendre le contrôle de leur vie face à un système politique qui, selon elles, marginalise les droits des femmes. Pour rappel, lors de son premier mandat, Donald Trump avait permis l'annulation de l'arrêt Roe v. Wade, qui garantissait depuis 1973 le droit à l'avortement aux Américaines sur l'ensemble du territoire.

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Habillée en soubrette exagérément sexy, Soraya Rhazel amène les burgers aux convives du clip “Mégadose” de Vald, qui vont les conduire à l’overdose dans cette version rap de la Grande Bouffe, vue plus de 15 millions de fois. Un des nombreux clips de rap que l'on compte au palmarès de Soraya Rhazel qui tournait aussi il y a presque 10 ans sur le clip de "Martin Eden", l'un des premiers succès de Nekfeu, ou sur celui de "ASAP", sorti en 2021 par Gazo.

La profession de Soraya Rhazel ? “Vixen”. Un terme américain qui se traduit par “renardes”, ou en argot : "femmes fatales". Si au temps de Russ Meyer, le terme renvoyait à ces actrices à gros seins et gros caractère, aujourd’hui, le bonnet est variable (bien que la plastique toujours mise en avant) et le caractère toujours aussi trempé. Ce mot "Vixen", désigne aujourd'hui celles que la plupart appellent "les meufs des clips de rap". Des femmes hypersexualisées, à la fois danseuses, comédiennes, performeuses, pour certaines spécialistes de la pyrotechnie ou gymnastes… Elles sont très peu respectées, boudées par certaines féministes qui les accusent de jouer le jeu du patriarcat, et jamais (ou presque) créditées au générique des clips pour lesquels elles travaillent.

On ne connait pas leur nom, en voilà un : Soraya Rhazel fait partie de la première génération de Vixen. Dix ans après ses débuts, elle publie aujourd'hui son premier livre. Baptisé Vixen, Les égéries oubliées du Rap, l'ouvrage retrace le parcours de Soraya Rhazel, intime et professionnel, et nous plonge dans les coulisses du métier. Elle raconte sa passion du rap, l’indépendance, les allié‧es, la sororité et la méfiance. On apprend par exemple que les professionnels du milieu ne lui demandaient (curieusement) pas son âge lors de ses premiers shootings et tournages, à ses quatorze ans. Ainsi, pendant quatre ans, la jeune femme aura dix-huit ans. Une partie du livre est consacrée à l'omerta, qui règne en maître dans le milieu : Soraya Rhazel évoque ainsi deux prédateurs et agresseurs influents dans la sphère rap, qu'elle baptise de surnoms pour raconter leurs terribles agissements, certainement par peur des représailles. Notons alors l’appel à témoignages qui clôture le livre, avec un contact associé aux nombreux numéros d'écoute, pour peut-être encourager à mettre un nom (et un procès ?) sur ces affreux personnages.

Soraya Rhazel raconte aussi la professionnalisation de son métier, puisqu’elle est devenue la première directrice de casting pour Vixen. C'est elle qui a convaincu ses collègues de se faire payer en facture, comme auto entrepreneures.

Sous la plume de Soraya Rhazel se dessine l’histoire d’une profession trop méprisée alors que plus qu’importante dans l’histoire du hip-hop. On en retient la puissance des Vixens, "belles déterminées fortes (…) elles sont mères, cheffes d’entreprise, étudiantes."

On vous laisse sur une dernière citation, lorsque Rhazel évoque les humiliations qu’elle subissait dans sa ville du 92 : "Aujourd’hui les garçons du bus n’osent plus croiser mon regard. Quand vous avez dansé en string dans les quartiers préférés de BFMTV et que vous êtes parvenue à vous faire respecter toute seule parmi ces hommes que les enfants de bourgeois ne côtoient que dans leurs fantasmes, je vous garantis que vous n’avez pas peur de trois sales gosses lorsqu'il s’agit de leur dire de baisser les yeux s’ils ne veulent pas gouter à la gifle que leurs nourrices ont oublié de leur donner." Et vlan.

Les salaires des grands patrons ne connaissent pas la crise. Selon l’étude annuelle du cabinet Proxinvest, société de conseil et d'analyse financière, la rémunération moyenne de l’ensemble des patrons du CAC 40 a augmenté de 7,1 millions d’euros en 2023, soit 6% d’augmentation par rapport à 2022. Comme ce n'est qu'une moyenne, il y a évidemment des différences selon les entreprises. En tout cas, avec cette augmentation (qui dépasse l’entendement pour le commun des mortels), la rémunération moyenne des dirigeants du CAC 40 est environ 95 fois supérieure à celle de leurs salariés (Proxinvest). Un écart au plus haut depuis dix ans, exception faite de l'année 2021, particulière, qui suivait la crise sanitaire du Covid-19.

Sur les 7,1 millions d'euros de rémunération moyenne des présidents exécutifs des groupes du CAC 40, moins de 20% de la somme correspond à un fixe. Le reste, donc plus de 80%, correspond à des parts variables, des primes, des stocks-options ou de l'attribution d'actions gratuites. Proxinvest pointe par ailleurs des pratiques qui ne satisfont pas les standards de gouvernance français et européens. La société cite notamment le cas d'attributions d'actions au patron du groupe de communication Publicis, dont la majeure partie s'est faite sans conditions de performance.

Selon le classement de Proxinvest, le patron le mieux rémunéré est Bernard Charlès, de Dassault Systèmes, avec près de (asseyez-vous pour éviter de tomber de votre chaise !) 47 millions d'euros de rémunération totale en 2023. De cette somme, 44 millions proviennent de la valeur estimée des actions qu'il s'est vu distribué. La dirigeante de Solvay, Ilham Kadri, prend la deuxième place avec 23 millions d'euros, dont 12 proviennent d'une prime exceptionnelle sans condition de performance. Carlos Tavarès de Stellantis complète le podium avec près de 18 millions d'euros. Une estimation paradoxalement très inférieure aux données communiquées par le groupe automobile.

Pour finir, sachez quand même que d’autres patrons perçoivent des rémunérations sensiblement inférieures. Il y en a 18 qui sont même en dessous de ce que Proxinvest fixe comme la rémunération maximale acceptable, soit... 5,6 millions d'euros par an. On est à deux doigts de chialer.

Le plafond de la chapelle Sixtine comprend principalement une fresque réalisée par Michel-Ange au début du XVIᵉ siècle. Gigantesque, la peinture murale mesure 500 mètres carrés et présente une décoration complexe dans laquelle évoluent 350 personnages ou figures, dont une femme aux seins nus, dans la scène biblique du Déluge.

Drapée d’un tissu bleu qui recouvre sa tête et son ventre, cette femme est allongée par terre avec un enfant qui pleure dans son dos. Elle tient le tissu avec l’une de ses mains, et pointe un doigt vers le sol avec l'autre. Selon une nouvelle étude de la fresque de Michel-Ange, cette femme va mourir d’un cancer du sein.

C’est la première fois que ce mystérieux personnage de femme est étudié avec autant de précisions. Pour les historiens, la couleur bleue du tissu dans lequel cette femme est drapée désigne un statut de femme mariée et le doigt qu'elle pointe vers la terre désigne un retour imminent à la poussière. Mais ce qui a interpellé le plus les chercheurs, c’est la poitrine de cette femme, car elle présente, ou présenterait, des caractéristiques physiques inhabituelles dans l’œuvre de Michel-Ange, qui savait très bien peindre les seins. Ces particularités ne seraient rien d'autre que celles d'un cancer du sein avancé.

C’est en comparant les seins de cette femme (le gauche notamment) avec d’autres figures de la fresque que les chercheurs ont aboutie à cette conclusion. La rétraction de la peau au niveau de l'aréole, ainsi que les subtiles grosseurs sous l'aisselle et sur le côté droit en haut du sein gauche marqueraient les caractéristiques d'une tumeur maligne. En fait, tout semble se tenir, car Michel-Ange n'était pas étranger à la mort et à la maladie. Contrairement à de nombreux artistes de son époque, qui ont perfectionné leur travail en observant des modèles vivants, l'italien assistait à des autopsies afin d'observer le fonctionnement mécanique des corps…

Reste à savoir pourquoi Michel-Ange aurait représenté une femme sur le point de mourir. Ce pourrait-être une référence à sa mère, décédée jeune, et l’enfant en pleure derrière elle pourrait-être tout simplement le peintre. Et puis il y a une autre hypothèse, qui tient tout autant la route, selon laquelle Michel-Ange ferait référence à la décadence humaine. L’artiste était très influencé par le néoplatonisme, courant de pensée selon lequel la quête de la beauté, de l'harmonie, pouvait mener à l'immortalité, tandis que la défiguration physique ou la maladie était une expression de l'abîme spirituel. La vue de la poitrine malade de cette femme pourrait donc être un avertissement pour les spectatrices et spectateurs…

Après les Pays-Bas, c’est au tour de la Belgique de s'inquiéter de l'arrivée des smart vapes dans ses lycées. "Vapes" pour cigarette électronique, "Smart" pour intelligente, ces drôles de vapoteuses sont dotées d'un écran similaire à celui des smartphones. Une sorte d'iPhone-cigarette équipé d'un embout pour fumer.

L'appareil dispose d'une fonctionnalité Bluetooth, peut recevoir messages et appels, intègre des petites enceintes et permet même de jouer à des jeux vidéo. Certains modèles tiennent aussi un classement des “meilleurs” vapoteurs, un sous-entendu pour désigner ceux qui prennent le plus de bouffées. D’autres ont conçu des jeux dans lesquels tirer sur la cigarette permet d’accéder au niveau suivant... Il est possible de partager ses scores sur les réseaux et de recevoir des récompenses.

Une incitation criante à la consommation d'un produit qui, certes, est prouvé comme étant moins pire que les cigarettes industrielles, mais tout de même irritant pour les muqueuses et contenant de la nicotine à des taux variables. Autrement dit : pas sain du tout. D’autant que les smart vapes ont des réservoirs dix fois plus larges que les cigarettes électroniques basiques, et sont souvent conçues en Chine, donc en dehors de l’Union européenne, où "les normes de sécurité, de qualité, des produits, etc., sont bien moindres. Il n’existe donc aucune garantie au niveau de la sécurité des produits."

Les smart vapes sont surtout développées aux Pays-Bas, et très prisées des mineurs ou jeunes majeurs, mais elles existent aussi en France. On relève chez nous des modèles qui imitent le tamagotchi des années 90. Sauf que dans cette version, c'est vapoter qui permet de collecter des pièces virtuelles pour nourrir son animal.

Les smartvapes contaminent désormais la Belgique. Interdites dans les magasins du pays, mais vendues "sous le comptoir", elles se trouvent facilement sur internet, bien que ça soit illégal. Plusieurs influenceurs belges en ont carrément fait la promotion, en toute tranquillité. On rappelle que cette clope électronique a combiné la vape et le téléphone, soit les deux produits les plus addictifs pour les enfants. Les smartvapes visent donc surtout les ados : plus le cerveau est jeune, plus il est sensible à l’addiction.

Votre réveil n'a pas sonné ? Voici le replay de la délicieuse matinale de Radio Nova, version grasse matinale.

Comment faire pour prendre discrètement une décision impopulaire quelconque, sans que cela ne provoque de levée de bouclier particulière ? Facile : on peut annoncer cette décision la veille d'un week-end prolongé, à un moment où tout le monde (ou presque) baisse sa garde. C’est ainsi que le Conseil d’État a rendu publique ce vendredi, veille du week-end de l’Armistice, une décision au moins aussi fantastique que le plastique.

Soulignant, "un vice substantiel susceptible de créer des entraves aux échanges commerciaux", la Haute Juridiction Administrative a annulé un décret du Gouvernement destiné à interdire les emballages plastiques pour les fruits et légumes. Le Conseil d’État se justifie en expliquant que la mesure va à l’encontre du droit européen. Précisons que la Commission Européenne, de son côté, avait demandé à la France d’attendre avant d’interdire les emballages plastiques pour les fruits et légumes, le temps d’élaborer un règlement commun pour les Vingt-Sept. Un règlement qui n’a toujours pas vu le jour à l’heure qu’il est...

Le Conseil d’État avait été aussi saisi par deux syndicats de professionnels, particulièrement remontés, qui représentent quelque 130 fabricants d’emballages et 400 industriels et producteurs de fruits et légumes. Selon ces deux syndicats patronaux, l’interdiction du plastique pourrait coûter "plusieurs millions d’euros" aux industriels, dont des producteurs de fruits et légumes, pénalisés par des emballages papiers "plus chers" et qui "ne tiennent pas l’humidité".

Rappelons pour finir que les emballages plastiques sont en théorie interdits depuis le début de l’année, mais qu’on en voit encore beaucoup en raison d’une application partielle de la loi et de nombreuses dérogations…

C’était il y a un mois à Shenzhen, en Chine, à l’occasion de la fête nationale. Les autorités de la ville, dans laquelle se trouvent plusieurs entreprises spécialisées dans la confection de drones, ont inondé le ciel de 10 197 drones : un record mondial. Des milliers de drones qui ont donné vie à un spectacle son et lumière hors du commun, jamais vu jusque-là, à couper le souffle littéralement. Si vous ne nous croyez pas, allez jeter un œil sur ce qu’on appelle internet, vous y trouverez ce qu’on appelle des vidéos de l'événement historique…

Les 10 197 drones se sont envolés quasi simultanément, au-dessus de la métropole de Shenzhen, pour former deux premières images monumentales incroyables, celle d’un homme en train de courir et celle d’un aigle en vol, hyper bluffant de réalisme. Les drones se sont ensuite mélangés pour former d’autres tableaux tout aussi impressionnants que les deux premiers. De l'image d'une sorte de bateau ou vaisseau spatial à celle d'un grattes-ciel suspendu dans les airs, comme arraché du sol. Les drones ont aussi formé des mots et des symboles qui rappelaient les festivités chinoises.

Ce spectacle technologique insensé permet à Shenzhen de s’attribuer deux records. Celui du plus grand nombre de drones contrôlés simultanément par un seul ordinateur et celui du plus grand nombre de drones dans un spectacle son et lumière. Il faut savoir que le précédent record était signé Damoda, une entreprise chinoise de… Shenzhen. Damoda a envoyé près de 6 000 drones dans le ciel de la ville de Yanbian le 3 septembre dernier…

Ce week-end, Zhengzhou, capitale de la province du Henan, en Chine, a été le théâtre d'un événement un peu particulier : un gigantesque ride à vélo. Entre 100 000 et 200 000 cyclistes sortaient presque de nulle part pour une balade nocturne, bloquant complètement une autoroute à six voies. Certain.es étaient paré‧es de drapeaux chinois, tandis que d'autres chantaient. Ce qui est encore plus surprenant, c'est que ces centaines de milliers d'amateur‧ices du deux roues ne s'étaient pas réuni‧es autour d'une revendication politique particulière : les cyclistes sont juste parti‧es chercher les meilleurs raviolis du coin.

Tout a commencé un peu plus de cinq mois plus tôt, en juin. Quatre étudiantes chinoises de Zhengzhou ont décidé de rouler à vélo pendant au moins cinq heures, de nuit, parcourant une soixantaine de kilomètres pour rejoindre la ville de Kaifeng. Les jeunes femmes sont parties à la recherche des guan tang bao, ces raviolis géants à la soupe, et véritable spécialité locale. Surtout, le petit groupe a filmé son périple pour le poster ensuite sur les réseaux. Vous l'avez très probablement compris : cette simple escapade nocturne et quête de délicieux raviolis est devenu hyper tendance...

À ses débuts, la trend était cool et plutôt saine. L'expression (et la preuve ?) d’une jeunesse chinoise vigoureuse. Kaifeng y a vu une opportunité d’attirer des touristes et a carrément distribuer des entrées gratuites pour alimenter sa propre hype... Mais la situation est rapidement devenue hors de contrôle. En un éclair, près de 2000 étudiant‧es sont venus visiter Kaifeng en week-end. En quelques semaines, on en comptait déjà plus de 17 000. Ce vendredi, ils étaient entre 100 000 et 200 000 sur les routes de Kaifeng.

Les étudiant‧es (mais plus seulement) montaient principalement sur des vélos en libre-service, pour un grand festival sur roues de plusieurs heures. Des voitures dans les voies adjacentes ralentissaient de temps en temps pour diffuser de la musique aux cyclistes, il y a eu des feux d’artifice le long de la route et ça a même chanté l’hymne chinois après qu’un cycliste ait sorti un drapeau. D'après les reportages réalisés sur place, ce rassemblement gigantesque "était bien plus qu’une simple balade à vélo" : chaque étudiant‧e se galvanisait en chantant et en s'encourageant sur les montées.

Mais il n'a pas fallu longtemps avant que la petite ville de Kaifeng atteigne sa capacité maximale d'accueil, avec des hébergements, des restaurants et des espaces publics bondés. En réaction, les pouvoirs publics chinois ont mis en place une restriction de périmètre pour les vélos de location de Zhengzhou, ainsi que pour les pistes cyclables. Certaines universités ont même interdit les vélos sur leur campus, ou ont installé des systèmes de laissez-passer pour réguler les entrées et sorties de leurs étudiant‧es.

Les jeunes, eux, se sont plutôt excusé‧es pour le désordre, et ont défendu leur amour de cette nouvelle mode des balades nocturnes, qui concerne aussi d’autres villes chinoises. Selon le Guardian, samedi, certain‧es d'entre eux/elles ont contourné les restrictions officielles en partant pour Kaifeng... à pied.

Voilà deux semaines que la COP29 de Bakou, conférence internationale de l'ONU sur les changements climatiques, était déjà boudée par pas mal de ses invités. C'est encore la faute à Donald Trump, qui n’en a pas grand-chose à faire du climat. Le milliardaire veut aussi retirer les financements américains à l’Ukraine, ce qui pose la question de l'argent que peuvent débourser les autres pays, et remet en question toutes les négociations de la COP29.

Et tout ça, c’était avant même son élection à la tête des États-Unis, première puissance mondiale et deuxième pays émetteur de gaz à effet de serre sur la planète. Résultat : Joe Biden n'ira pas à la COP29, Emmanuel Macron non plus, de même que le président brésilien Lula, le président canadien Justin Trudeau, le président sud-africain Cyril Ramaphosa, le chancelier allemand Olaf Scholz et le premier ministre australien Anthony Albanese. On ne verra pas non plus la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen.

Ils étaient plus de 80 000 à Dubaï l’année dernière, et ils seront moins de 32 000 cette année. Il ne faut pas compter non plus sur Justin Tkatchenko, le ministre des Affaires étrangères de Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui a dit qu’il en avait marre des “promesses vides et [de] l’inaction”.

D'autant que le pays hôte du rendez-vous annuel a déjà une belle casserole d’inauguration. Grâce à un enregistrement secret, la BBC a révélé vendredi que le directeur général de l’équipe azerbaïdjanaise de la COP29 semble avoir utilisé son rôle pour organiser une réunion et discuter d’accords sur les combustibles fossiles.

Ça a un petit gout de déjà-vu, ces contrats pétroliers. Il s’était passé la même chose lors de la précédente édition aux Émirats arabes unis. Celles et ceux qui voudraient y aller n’ont pas trouvé le chemin si facile, puisque le pays hôte n’est pas vraiment un exemple en matière de droits humains. Le Quai d'Orsay déconseille même de s'y rendre, pour ne pas s'exposer "à un risque d'arrestation, de détention arbitraire et de jugement inéquitable". On risque donc de voir moins de militant‧es d'ONG et d'universitaires, ces gens qui participent aux COP en dehors des négociations. Certains journalistes ont même raconté avoir galéré à obtenir un laissez-passer.

Mais apparemment, moins on est de fous, plus on prend des décisions, puisque dès le premier jour, hier, les pays ont adopté de nouvelles règles pour le marché des crédits carbone. Ça concerne surtout les pays riches pollueurs, qui en ont fait un business pour compenser leurs émissions en achetant des crédits carbone à des nations qui ont été des bonnes élèves.

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La mer d’Irlande. C’est ainsi que l’on nomme le bras de mer qui sépare l’Irlande de la Grande-Bretagne. Dans cette mer d’Irlande, il y a plusieurs îles, dont celle baptisée Calf of Man. De forme arrondie, avec deux collines, l'îlot fait à peine plus de 2 kilomètres carrés. C’est là que l’on vous propose de partir. Du moins, c’est là que le Manx Wildlife Trust vous propose de partir…

Le Manx Wildlife Trust, c'est un organisme créé en 1973 qui a pour but la préservation de la vie sauvage et des sites naturels de l'île de Man. Or, l’île de Calf of Man dépend justement de l’île de Man. Le Manx Wildlife Trust recherche une poignée de passionnés pour protéger et étudier la faune exceptionnelle de cette petite île de la mer d'Irlande, de mars à novembre. Une aventure hors du commun, en pleine nature. Il faut aimer la nature bien sûr, mais aussi la solitude, car les heureux élus ne verront pas grand monde durant leur séjour à part eux-mêmes. On peut parler d’autarcie, d’autres diront prison. Mais une geôle sympathique puisque l'île de Calf of Man est un site exceptionnel qui héberge depuis les années 50 un observatoire ornithologique. Votre mission, si vous l’acceptez, enfin surtout si vous êtes sélectionné, sera de consacrer votre temps à l’observation minutieuse de chaque espèce qui occupe l’île…

Pour cette mission, plusieurs postes sont ouverts selon la BBC, chacun ayant un rôle essentiel dans la préservation de l’île. Le Manx Wildlife Trust recrute un gardien des oiseaux, un assistant gardien des oiseaux, un gardien de l’île et un assistant gardien de l’île, donc vous serez 4 en tout. Ensemble, vous allez surveiller la population d’oiseaux, restaurer et gérer les habitats et assurer la protection des espèces locales. On ne s'en rend pas forcément compte, mais c’est un travail intense qui demande une attention soutenue puisque les données collectées seront essentielles pour suivre l’évolution de la faune de l’île et anticiper les éventuelles mesures nécessaires.

La mission ne va pas seulement se limiter à l’observation, puisqu'il faudra également gérer les espèces. Par exemple, l’arrivée de rats sur l’île suite à un naufrage avait autrefois menacé les "Puffins", une espèce de mouette noire et blanche emblématique de l’île dont la population a pu être finalement stabilisée. L’écosystème de la Calf of Man est aussi fragile qu’unique. Parmi les 288 espèces d’oiseaux recensées, 67 se reproduisent sur l’île, faisant de ce lieu une zone de nidification précieuse.…

Nous sommes le mercredi 13 juillet 1977, c’est la canicule à Manhattan où il fait plus de 35°. Les climatiseurs tournent à plein régime et plus au nord, dans les quartiers populaires de Harlem et du Bronx, les bouches à incendie sont mises à profit pour occuper et rafraîchir les gosses. Ainsi s’écoule ce 13 juillet 1977, du moins jusqu’en soirée.

Il est 19h lorsque l’on annonce de très violents orages en approche du nord de New York, c’est-à-dire précisément là où se trouvent plusieurs stations électriques qui alimentent la ville. Et il est exactement 20h37 lorsque la foudre s’abat, avant même la pluie, sur l’une des principales centrales électriques du fleuve Hudson. Un événement qui signait le coup d’envoi d’une nuit de folie. À 21h30, huit millions de New-Yorkais étaient plongés dans le noir pour plusieurs heures. Plusieurs heures sans lumière, il ne fallait pas le dire deux fois dans les quartiers populaires de Harlem, du Bronx et de Brooklyn ou des émeutes éclataient et où les premières vitrines volaient en éclat. Car si dans le centre de Manhattan, on s’amusait de la situation dans les rues, au sud et au nord de l’île, c'était le chaos, ou plutôt Noël avant l’heure. Les magasins du Bronx, un quartier particulièrement pauvre, étaient pillés les uns après les autres. Mais ce qu’on ne savait pas encore à ce moment-là, c’est que cet évènement allait poser les bases de tout le mouvement hip-hop, rien que ça…

Il a fallu quelques semaines pour comprendre que dans les quartiers populaires new-yorkais, ce sont les magasins d’équipements électroniques qui avaient été particulièrement visés par les vols. À l'époque, le bouillonnement artistique de New York tournait surtout autour du punk au CBGB’s, du disco en plein essor au Studio 54 et de la Salsa, celle de Fania. Le mouvement hip-hop était encore nouveau et confidentiel, emmené par une petite poignée de précurseurs : Kool Herc, Africa Bambattaa, Grandmaster Flash, Grandmaster Caz, Disco Wiz et SoulSonic Force. Les 3 éléments fondateurs du hip-hop, savoir le breakdance, le graffiti et le DJing était encore en gestation en 1977. Le plus problématique de ces éléments était le DJing, qui nécessitait un investissement matériel et donc financier conséquent…

Le black out du 13 juillet 1977 a permis à bon nombre d’apprentis rappeur de se fournir gratuitement en platines et sono, matériel jusque-là beaucoup trop cher pour eux. Disco Wiz l'explique parfaitement : "Avant la coupure de courant, il n’y avait que trois ou quatre crews de hip-hop dans toute la ville. Après, il y en avait un à tous les coins de rue"…

Vous ne saviez probablement plus quoi faire ni quoi penser lorsque la Dernière avait pris ses vacances dimanche dernier. L'équipe reviendra-t-elle un jour ? Est-elle tombée en amour de Saint-Roustang et y éliront domicile pour toujours ?

Heureusement pour vous, les revoilà, et en attendant dimanche, on se fait un petit tour dans leurs bureaux.

Comment est-ce possible ? C’est ce qu’on entend encore trois jours après la défaite de Kamala Harris face à Donald Trump, celui qui “attrape les femmes par la chatte” et qui annonçait fièrement un “grand plan de déportation” des immigrants aux États-Unis.

Comment donc expliquer la déroute de Harris aux présidentielles, alors même que les stars les plus influentes du moment défilaient régulièrement à ses meetings ces dernières semaines ? Beyoncé, Sabrina Carpenter, Billie Eilish, Jennifer Lopez, Lady Gaga, Katy Perry, Taylor Swift, Stephen Curry, Oprah Winfrey, Eminem, George Clooney... Autant de grandes célébrités acquises à la cause démocrate. Après l’appel au vote de Taylor Swift, environ 35 000 votant‧es s’étaient enregistrés sur les listes. Après celui de Sabrina Carpenter, près de 36 000 de plus...

Quel n'a pas été notre surprise à notre lecture de l'interview de l'expert en civilisation américaine Alexis Pichard au Huff Post, qui assure que cette surmobilisation des célébrités a probablement eu un effet inverse à celui escompté par le camp démocrate… Pichard rappelle que les primo votants inscrits (les personnes qui votent pour la première fois), ceux ciblés par Taylor Swift par exemple, n’ont pas voté pour Kamala Harris. La situation est finalement très différente à celle des élections de 2020. À l’époque, 64% des nouveaux votants avaient voté pour Joe Biden, contre 45% seulement pour Kamala Harris en 2024.

Selon Pichard, ce phénomène originerait du fait que les stars feraient partie de la "gauche morale". L'expert explique : "Beaucoup [de célébrités] sont des millionnaires, loin des préoccupations des Américains moyens, mais qui vont donner des injonctions sur la manière dont ils doivent se comporter, être antiracistes, antimisogynes, prôner l’intégration. Ce sont des messages perçus comme très hypocrites par une partie des Américains et notamment des trumpistes.” Concrètement, de la même façon qu'Hillary Clinton en 2016, Kamala Harris est accusée de faire partie du “système”, un mot trèèèèès utilisé dans une Amérique de plus en plus populiste et fascisante. Ces stars jugées déconnectées ont pu renvoyer cette image sur la candidate démocrate. À noter tout de même que cette stratégie a surtout donné du grain à moudre aux trumpistes, mais il se pourrait aussi que ça ait pu faire basculer des indécis sensibles aux discours populistes vers Trump.

À l’inverse de Harris, le candidat républicain victorieux n'a pas été vraiment soutenu par des personnalités de la culture, ou timidement. Lui, ses cautions stars, c’étaient des mâles alphas qui venaient appuyer sa virilité : Elon Musk et ses grosses voitures ou l'ex-commentateur de l'UFC et podcasteur Joe Rogan, entre autres. Certains parlaient de campagnes “bro versus brat”, et on est navrée de vous annoncer que c'est la masculinité toxique qui l’emporte. Il faut dire les performances d'artistes telles que Beyoncé ont été organisées tard, dans l'urgence, afin de mobiliser la base électorale de Kamala Harris, pour qui le droit des femmes et des minorités sont notamment une priorité.

Rappelons que l’impact positif des stars reste bien réel. L'implication politique des artistes ne peut qu'être respecté puisque l'art est par essence politique et citoyen. D'autant plus lorsqu'il rend les créatifs aussi audibles et influents. De notre côté en France, on espère en tout cas ne pas se faire avoir par ce même cirque de masculinité mal placée en 2027.

C'est sorti cette nuit : Zouzou, le nouvel album de Philippe Katerine. Un disque qui regarde encore et toujours avec sérieux et malice les choses banales de la vie. Katerine se demande si l’histoire aurait été la même si Hitler avait joué à Fortnite. Il chante "Que Deviens-tu", un poème à son zizi (qu’il ne voit plus beaucoup) sur le Prélude en ut majeur de Bach. Il dédie un morceau entier pour son chien, Zouzou, qui a donné son nom à l’album, et signe un titre bouleversant pour un frérot qui n’est plus son frérot…

On relève aussi le magnifique exercice pop au vocodeur, "Bonifacio", baptisé du nom de cette magnifique ville corse dont on entend la mer dans le morceau. Et puis on hallucine complétement face à "La chanson d’Edie", sur lequel la fille de Katerine imite tour à tour (particulièrement bien) plein de chanteuses françaises…

Pour vous, au réveil, on a un petit message de Philippe ! "Ce que je peux conseiller aux lève-tôt, c'est d'écouter dans mon disque "Joyeux Anniversaire", déjà parce qu'il y a un nouvel air à la chanson, un peu moins lugubre, et puis comme ça, on peut considérer que tous les jours, c'est votre anniversaire. Le nôtre ! Je vous embrasse."

On vous souhaite aussi un magnifique anniversaire !!

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Compte tenu de l’état du monde, il ne reste qu’une solution : noyer son chagrin dans l’alcool. Alors attention, loin de nous l’idée de vous inciter à boire plus que de raison, ce début de chronique brillant ne vise qu’à une chose, vous annoncer la suite. Nous parlons Saké aujourd'hui. L’alcool japonais, plus précisément sa méthode de brassage traditionnelle, est sur le point de rejoindre la liste du patrimoine culturel immatériel mondial de l'UNESCO. Normalement, le processus est en bonne voie et sera sûrement validé en décembre lors d’une session du côté d’Asuncion, au Paraguay.

Précisons-en tout de même en quoi consiste cette méthode si particulière de brassage. C’est un processus ancien qui implique la fermentation du riz et d’autres ingrédients à l’aide de moisissures koji. Cette méthode unique se distingue par des fermentations multiples simultanées dans un seul récipient…

Cette inscription du brassage du Saké au patrimoine culturel immatériel mondial de l'UNESCO n’est pas anodine du tout. En effet, cette décision pourrait sauver l’industrie du Saké qui est très fragile ces dernières années. Ça pourrait relancer cette industrie à l’échelle mondiale, du moins c’est ce qu’espèrent les dirigeants du secteur qui tablent sur une attention accrue pour la redécouverte des traditions culturelles japonaises. Le secteur du Saké est en crise profonde, menacé même de disparition tant sa consommation s’est réduite, dans le monde entier, mais aussi au Japon. Un fait surprenant, mais les époques changent, c’est comme ça. Les jeunes notamment ne se soucient peu voir pas de cette tradition du Saké. En tout cas, si le brassage du Saké rejoint le patrimoine culturel immatériel de l’humanité, ce sera la 23ᵉ tradition japonaise à rejoindre cette liste, aux côtés entre autres des arts du spectacle. Étonnement, la calligraphie ne fait pas encore partie de la liste…

Du côté de la France, on en est à 53 traditions inscrites dans la liste de l'UNESCO. On retrouve par exemple les chants des marins, la fauconnerie, la fête du piment à Espelette et tout récemment, on vient d’y ajouter les bistrots et cafés…

Donald Trump a une particularité (il en a plus d’une, on vous l’accorde) qui le rapproche d’un autre Président américain. Le candidat Républicain a réussi ce qu’un seul Président des États-Unis avait réalisé jusqu’ici, il est devenu le deuxième Président de l’histoire du pays à faire deux mandats non consécutifs…

Vous pouvez nous regarder avec condescendance, réagir avec le dédain hautain qui vous caractérise, vous pouvez chercher sur la liste des Présidents américains, il n’y en a que deux qui ont réalisé l’exploit de revenir au pouvoir après en être parti, Donald Trump et… Glover Cleveland, que tout le monde a oublié. Il faut dire qu’il était aux affaires au XIXᵉ siècle... Élu en 1884 et battu 4 ans plus tard en 1888 par le Républicain Benjamin Harrison, le Démocrate Glover Cleveland réussit à revenir au pouvoir en 1892. Ainsi, il a été le 22ᵉ et 24ᵉ Président des États-Unis...

Après, il faut préciser que d’autres Présidents ont réalisé deux mandats, mais consécutivement… C’est le cas de Barack Obama, de Ronald Reagan, de Bill Clinton ou encore de George Bush. Franklin Roosevelt a carrément été élu à quatre reprises, en 1932, 1936, 1940 et 1944. Il est décédé au début de son quatrième mandat. Quatre mandats, c’est exceptionnel et, à priori, ça ne se reproduira plus, car la Constitution des États-Unis ne le permet plus. Sauf à revenir dessus, le 22ᵉ amendement de la Constitution américaine, qui est entré en vigueur en 1951, interdit aux Présidents d’effectuer plus de deux mandats, consécutifs ou non. Autrement dit, ce mandat sera le dernier de Donald Trump, on se console comme on peut…

Le 24 décembre prochain s'ouvre le Jubilé 2025. C'est peut-être une date qui ne vous dit rien, mais pour le Vatican, c'est un moment d'importance. Il n’arrive que tous les 25 ans : une année spéciale pour une cérémonie spéciale à Rome…

Il faut donc se faire beau, et pour l’occasion, le Vatican a décidé de se la jouer coooool et d'assister à la cérémonie avec une nouvelle mascotte. Elle s’appelle "Luce" ("lumière" en latin), c’est une poupée à la chevelure bleue et aux grands yeux en forme de coquille Saint-Jacques, qui sont, sans mauvais jeux de mots, un petit clin d’œil au pèlerinage de Sait-Jacques de Compostelle. Luce a bien sûr tout fait comme il faut : elle porte un chapelet et un bâton de pèlerin, le tout avec un look ultra-pop, qui rappelle l'esthétique des figurines de jeux vidéo ou des personnages de manga.

Pourquoi pas nous direz-vous n'est-ce pas ? Un peu de fun et de modernité dans ce bas monde ! Mais modernité est un mot qui ne rime pas du tout avec les valeurs de certain.es pratiquant.es conservateur.ices... Entre réactions incendiaires sur X (ex-Twitter) ou même chronique fulminante publiée sur le média religieux Tribune Chrétienne, la petite Luce est carrément comparée à Lucifer.

Néanmoins, le véritable problème réside moins dans la figurine que dans son créateur. Il s’appelle Simone Legno, c’est un dessinateur italien, cofondateur de la marque lifestyle Tokidoki, largement inspirée par la culture japonaise. L'originaire de Rome peut se vanter d'avoir un très gros CV. En 2020, il a livré des illustrations pour les marches des fiertés de Los Angeles et de San Francisco, et il est aussi à la réalisation d’une ligne de vibromasseurs. Un CV un peu contrenaturennnnh ?

Simone Legno ne serait-il pas en fait un terrible membre de la confrérie des Wokes ?! Si Nova utilise ce joli mot au second degré, d'autre ne plaisantent absolument pas en évoquant Legno et son travail. La Tribune Chrétienne parle même de propagande wokiste : "Le Saint-Siège semble s’être laissé séduire par les sirènes d’un certain marketing wokiste, au détriment de sa mission sacrée". Visiblement, il y a encore un certain nombre de croyant.es qui persistent à penser que le sexe et la religion sont farouchement opposés, et que la communauté LGBTQIA+ n’a pas sa place dans l’Église.

Pour le moment, le Vatican n’a pas encore réagi, et impossible de savoir s’il prendra la peine de le faire. Le journal La Croix rappelle que Luce a déjà représenté le Saint-Siège au Lucca Comics and Games (le festival de bande dessinée de la ville de Lucques) fin octobre, et qu’elle sera aussi présente à la prochaine Japan Expo en avril 2025 à Osaka, au Japon.

Elle a 34 ans, elle siégeait au Sénat et a été élue au Congrès Américain. La démocrate Sarah McBride est devenue, ce mardi 5 novembre, la première personne transgenre élue au Congrès, où elle représentera l'État du Delaware. Comme le veut la Constitution, l'élection s’est déroulée en même temps que la présidentielle américaine.

C'est aussi la première fois aussi que deux femmes noires vont siéger en même temps au Sénat, qui vient de passer sous le giron Républicain. Ça parait presque dingue que ça ne soit jamais arrivé. Elles s’appellent Angela Alsobrooks et Lisa Blunt Rochester, toutes deux Démocrates, et vont représenter le Maryland et le Delaware. Jusqu’à présent, seules trois femmes noires ont été élues sénatrices dans toute l’histoire américaine. Mais Carol Moseley Braun, Laphonza Butler et une certaine Kamala Harris n’ont jamais siégé ensemble.

Au total, pour ces élections, il y avait huit candidates à différents postes à travers le pays qui pourraient, elles aussi, entrer dans l’histoire, au même titre que Kamala si elle avait remporté cette élection. Au Congrès, seules 28% du total des élus étaient des femmes.

Puisqu’on parle de femmes, un autre vote est passé quasiment inaperçu pendant la présidentielle : il concerne le droit à l’avortement dans plusieurs États. La Floride a refusé d’avancer sur le sujet. Comme un âne trop borné, elle maintient l’interdiction de l’IVG. Pareil pour le Nebraska qui maintient la période à 12 semaines ou le Dakota du Sud.

Victoire en revanche dans le Missouri. C’était pourtant le premier état à avoir interdit l’avortement en 2022, et il vient de graver dans le marbre ce droit, par un referendum. Les États de New York, du Maryland, du Colorado, du Montana, du Nevada et de l’Arizona ont aussi approuvé des mesures pro-avortement mardi.

Si vous trainez un peu sur Tiktok ou sur les Reels d’Instagram, vous allez très vite comprendre ces vidéos.

Très rapides, très bien montées, on y voit des pschitts satisfaisants de produits d'entretien, des bruits sourds d’éponges, de brosses et d’outils de ménage divers. Sous nos yeux, le ballet d’un ménage parfait, rapide, saccadé. Un délice pour le cerveau.

Parmi ces vidéos de ménage qui font un tabac, donc beaucoup de vues, certaines sortent du lot. Comme celle de Stacey Habecker, vue plus de 140 millions de fois.

Elle se surnomme The Clean Girl, est à peu près toujours vêtue de rose, et dispose de 5 millions de followers sur Instagram et TikTok combiné. Ses vidéos suivent un concept précis : Habecker se filme en train de lancer une balle (elle aussi, rose) dans un cimetière, puis s'emploie à nettoyer la tombe devant laquelle cette balle s’arrête. La créatrice de contenu débarque équipée de souffleur et d'un tas d'outils et de produits moussants, encore une fois, tous roses... Le ménage terminé, elle révèle le nom du défunt en fin de vidéo.

C'est ce qu’on peut appeler une trend. Ce qui veut dire que des vidéos comme ça, il en existe des centaines à travers les réseaux sociaux (notamment TikTok). L’histoire semble aux premiers abords plutôt belle : une tombe qui semble abandonnée, ou bien que les proches de la personne défunte n’ont pas le temps ni le budget d’entretenir, se voit mettre un coup de propre et se refait faire une beauté par une honnête âme d’Instagram ou de Reddit…

Certains y voient un acte de solidarité et de préservation du patrimoine, d'autres n'y lisent qu'une exploitation pure et simple des tombes et des mort.es pour faire des vues et de l’argent. Un manque de respect pour leurs proches… et pour la nature ! En effet, ces récurages se font à grand renfort de produits chimiques, qui usent la pierre beaucoup trop rapidement et polluent les sols.

De nombreuses personnes sont donc dérangées de voir ces influenceurs toucher des fleurs et des objets personnels posés sur la tombe. Le nettoyage du lieu de repos des morts, c’est d'abord un devoir familial. Par exemple, lors du Dia de Los Muertos, dans la culture mexicaine, ce sont bien les membres de la famille qui viennent nettoyer la tombe. Si la sépulture est déjà nickel parce que The Clean Girl est passée avant vous, ça la fout mal.

Heureusement pour les défunts, il existe une véritable communauté éclairée qui respecte tout cela et s’intéresse à la généalogie tout en sensibilisant sur la conservation des tombes. Des formations continuent de se développer pour restaurer et entretenir les tombes correctement. C'est tout un métier !

Votre réveil n'a pas sonné ? Voici le replay de la délicieuse matinale de Radio Nova, version grasse matinale.

La plus mystérieuse chanson d’internet a été retrouvée. L'énigme était vieille de 40 ans : un genre de méga chasse au trésor. Vous vous êtes probablement demandé de nombreuses fois en écoutant Nova "Merde, mais c'est quoi le nom du morceau ? J’ai pas retenu quand ils me l’ont dit" (avant de demander à vos potes le fameux "mais si, c'est la chanson qui fait na, na, naaaaa"). Heureusement, de nos jours, il y a aussi un Shazam qui permet de reconnaitre le morceau que vous fredonnez au micro.

Mais toute cette technologie n'existait pas en 1984, et c'est bien à ce moment-là que commence notre gigantesque chasse au trésor. Nous sommes à Wilhelmshaven, une ville portuaire et industrielle du nord de l’Allemagne. C'est là qu'habite Darius S., un ado qui vient de faire l’acquisition d’une nouvelle radiocassette et qui passe des heures à écouter ses musiques fétiches à la radio et à enregistrer celles qui lui plaisent le plus. Il note scrupuleusement les titres et les artistes qu'il voit passer. Parfois, il n’a pas le temps d'écrire leur nom, ou bien le ou la DJ ne les nomme pas. Il range ces anonymes dans une compilation qu’il baptise “Unknown Pleasures”, le nom du disque chef-d'œuvre de Joy Division.

Des années plus tard, Darius S. est parvenu, grâce à Internet, à mettre des noms sur tous ces mystérieux morceaux sans nom… sauf un. Le titre est tiré d’un mix de NDR, la radio publique allemande. Trois minutes d'un exercice post-punk sans prétention. Rien de ouf, si ce n’est que cette mystérieuse track va lancer une immense chasse à la chanson...

Vingt ans passent, et la sœur de Darius S. lance les recherches à travers un message publié sur un forum. Les internautes retrouvent tous les morceaux, mais, rien n’y fait, personne n'arrive à reconnaitre cette chanson en particulier. Et rien dans les archives de NDR... L'enquête devient virale en 2019 lorsque l’extrait est posté sur YouTube par un étudiant de Sao Paulo. C'est lui qui contacte les DJ récurrents de l’époque sur la radio en question. L'un est décédé en 2016, l’autre est toujours bien vivant, il est anglais et s'appelle Paul Baskerville. Ce dernier retrouve la liste complète de tous les morceaux qu’il a diffusés en 1984, mais toujours aucune traces du titre inconnu.

Il aura fallu attendre le 4 novembre 2024, avant-hier, pour que quelqu’un se manifeste sur Reddit. Il est tombé sur un vieil article de journal d’archives, qui évoque FEX, un groupe qui avait remporté un concours de talents à Brême en septembre 1984 et dont la musique était décrite comme du "rock avec des influences New Wave et Pop". L'internaute réussi à retrouver l’un des membres, et lui demande s'il lui reste des enregistrements… Parmi lesquels une track baptisé "Subways Of Your Mind". Interrogé sur le sujet, FEX a lui-même confirmé que ce titre était bien le leur.

Le tout premier satellite en bois a été envoyé dans l’espace ! Baptisé LignoSat, c’est un cube en bois de 10 centimètres de côté qui tient dans la paume de la main. Il a décollé hier, à bord d’une fusée SpaceX, qui part réapprovisionner la Station spatiale internationale (ISS). Ensuite, il sera lancé en orbite à environ 400 km au-dessus de la Terre.

L'objectif de LignoSat : prouver qu’il est possible de construire un satellite propre. Habituellement, lorsqu'un de ces complexes appareils en fin de vie revient dans l’atmosphère, en se consumant, il génère de la pollution, puisqu’il devient un déchet métallique errant dans l’espace. Ces particules ont un impact négatif sur l’environnement, mais aussi sur les télécommunications. Alors que LignoSat… il se consumera avant de disparaitre. Pas de feu et pas de pourriture, car il n’y a ni eau ni oxygène dans l’espace…

Mais comment donc qu’on fabrique-t-on un truc en bois qui peut aller dans l’espace au même titre qu’un truc en métal ? L'exercice est particulièrement difficile. L’équipe scientifique a utilisé du bois de honoki, une sorte de magnolia originaire du Japon qui sert traditionnellement à fabriquer les fourreaux d’épée. Ce bois de magnolia s’est révélé étonnamment adapté à la confection d’engins spatiaux. L’équipe de recherche l’a travaillé avec une technique artisanale traditionnelle japonaise, sans vis ni colle !

LignoSat est parti dans une grosse fusée (qui elle n'est pas en bois), il est actuellement bien calé dans son conteneur et "arrivera bientôt à l’ISS". Puis il sera envoyé dans l’espace "environ un mois plus tard". C’est là que l’on verra comment LignoSat se débrouille et ce qu’il advient de lui.

Le satellite de bois miniature va rester en orbite pendant six mois. On y a installé des composants électroniques pour mesurer comment le bois résiste à l’environnement extrême de l’espace. Extrêmes puisque sa température va passer de -100 à 100 °C toutes les 45 minute, par exemple, entre l’ombre et le soleil. Si l'expérience marche, "les satellites qui ne sont pas fabriqués en métal devraient se généraliser".

Ça y est, on pense connaître l’âge de Pando. On savait déjà qu’il était le plus lourd et le plus grand organisme vivant sur Terre, mais pas l’un des plus vieux. Pando, qui signifie "Je m’étends" en latin, est une gigantesque colonie de peupliers, tous reliés par leurs racines, sur 43 hectares. Autrement dit, c'est la colonie de peupliers la plus étendue au monde avec une masse organique de 6 000 tonnes. Elle a poussé dans l’Utah aux États-Unis.

Selon un travail récent de datation, Pando aurait environ 34 000 ans, il serait donc un des plus vieux êtres vivants sur terre. Compte tenu des incertitudes, les scientifiques préfèrent évoquer une fourchette entre 16 000 et 80 000 ans. Mais même si l’on prend en compte l’âge estimé le plus jeune, ça signifie que Pando ne fait que grandir depuis la dernière période glaciaire…

Pando est un être vivant extraordinaire composé de 47 000 peupliers, génétiquement identiques, qui forment un seul et même organisme. Cette masse vivante pousse à la verticale à partir d’un même système racinaire, c’est-à-dire celui de l’arbre parent, l’arbre premier. C’est-à-dire qu’au commencement, il n’y avait qu’une seule graine, une graine qui a donc germé jusqu’à composer une colonie de peupliers contenant le même ADN. Ce sont des erreurs de réplication qui, au fil des cycles de la vie, auraient permis l’expansion de Pando. Les chercheurs ont réussi à le dater en comptant le nombre de ses mutations, ce qui apparemment n’est pas très compliqué à réaliser…

Pando vient donc de marquer de précieux points dans le concours mondial des organismes vivants les plus âgés. Parmi ses principaux rivaux, on trouve notamment la forêt clonale de Tasmanie, vieille de 43 000 ans environ, ainsi que des herbiers de posidonie, que l’on trouve dans la mer Méditerranée et dont l’âge est estimé à 200 000 ans…

Nova vous a préparé trois petites anecdotes pour avoir des trucs à dire pendant vos longues conversations sur l’incertitude des présidentielles.

Tenez, saviez-vous que si jamais Kamala Harris l'emportait face à Donald Trump, ce serait la première fois que les États-Unis, éliraient une femme à la tête de l’exécutif. Enfin... officiellement. En effet, officieusement, deux femmes ont déjà gouverné le pays. La première ? Kamala Harris. Eh oui, la vice-présidente a déjà gouverné les États-Unis. Bon, ça a duré une heure et demie, c’était le 19 novembre 2021. Ce jour-là, Joe Biden a dû être placé sous anesthésie générale pour une coloscopie de routine. Par exemple, si une bombe nucléaire est déclenchée pendant ce laps de temps, il faut prendre une décision urgente et capitale… Le président doit donc désigner quelqu’un pour prendre en charge ses responsabilités. Kamala Harris a donc été présidente des États-Unis... Une heure et trente minutes.

La seconde présidente officieuse s’appelle Edith Wilson. C’est la femme du président Woodrow Wilson, et c’est elle qui a géré, en secret, la fin du mandat de son mari. Pendant deux ans (quand même), de 1919 à 1921. Woodrow avait eu un AVC et n’était plus capable de gouverner, mais ça a été gardé secret, pour la face. Il faut dire qu’Edith Wilson avait largement les épaules. Il se dit qu’elle était une femme de caractère et qu’elle vivait un amour profond avec Woodrow, le conseillant sur tous les grands problèmes politiques. Durant la 1ʳᵉ Guerre mondiale, elle annule les cocktails pour soutenir le peuple, élève des moutons sur ses pelouses et vend leur laine au bénéfice d’associations et sur le terrain, devient infirmière pour la Croix-Rouge et distribue elle-même des cigarettes aux militaires. Edith Wilson a réussi à faire croire qu’elle rapportait les décisions de son mari jusqu’à plusieurs années après qu’il n’ait pas été réélu !

Un deuxième "fact". Peu importe les résultats, Kamala Harris vivra un moment un peu chelou le 6 janvier prochain, puisqu’elle fera elle-même le discours final qui officialisera sa victoire ou sa défaite face à Trump. Ça n’est pas arrivé souvent, puisque selon la constitution des États-Unis, la vice-présidente est aussi présidente du Sénat, et c'est bien ce ou cette présidente du Sénat qui doit présider la cérémonie de certification des résultats de l'élection présidentielle. Avant Harris, Al Gore et Walter Mondale l’ont fait, mais tous deux ont dû officialiser leur défaite. On n’a jamais eu autant envie de faire mentir l’adage du “jamais deux sans trois”.

Ben d’ailleurs, on commence dès maintenant, puisque des petites anecdotes, vous n’en aurez que deux !

Nous sommes en 1981, Quincy Jones a 48 ans et déjà une longue carrière derrière lui lorsqu’il signe, The Dude un de ses albums les plus populaires, nommé pour 12 Grammy Awards, dont celui de l’album de l’année que lui soufflera sous le pif le duo John Lennon / Yoko Ono avec le disque Double Fantasy. Qu’à cela ne tienne, avec le recul, on peut le dire, Quincy Jones aurait tout autant mérité la palme. Il faut dire que The Dude est particulièrement abouti, emmené par 3 singles imparables dont le classique "Ai No Corrida" qui ouvre le disque et "Razzamatazz", bien calé au milieu, avec Patti Austin au micro…

On ne va pas tourner autour du pot, l’album "The Dude" est plus commercial que les productions précédentes de Quincy Jones, mais la force de ce dernier est de ne rien renier à la qualité. Aucune concession en la matière sur les 9 chansons qui composent cet album. Autant de titres sur lesquels Quincy Jones multiplie les collaborations, avec Patti Austin, on l’a entendu, mais aussi avec le chanteur et compositeur James Ingram comme sur le titre qui a donné son nom à l’album, "The Dude"…

The Dude, qui a lancé la carrière solo de Quincy Jones, est arrivé au bon moment, à un tournant pour ce musicien que le grand public venait de découvrir deux ans plus tôt, aux manettes de la production du disque Off The Wall de Michael Jackson. Le succès de The Dude fut tel que les deux hommes allaient de nouveau collaborer un an plus tard pour quelque chose de bien plus grand encore, Thriller, l’un des albums les plus vendus de tous les temps, avec plus de 32 millions d’exemplaires écoulés. De quoi voir venir…

Votre réveil n'a pas sonné ? Voici le replay de la délicieuse matinale de Radio Nova, version grasse matinale.

Si vous n’étiez pas au courant, sachez-le : Kamala Harris a l’intention d’interdire les vaches. Ce n’est pas nous qui le disons, mais Donald Trump, à l'occasion de l’un de ses interminables meetings. Et Trump, quand il dit quelque chose, c’est généralement, sinon tout le temps, mesuré...

Jamais avare de fake news et grossièretés haineuses déplacées, le candidat républicain est âgé de 78 ans. Compte tenu de ses propos outranciers, souvent ridicules et de ses comportements étranges, il se murmure qu’en cas de victoire, demain, au bout du rouleau (comme Joe Biden en son temps), il pourrait ne pas aller au bout de son mandat. On se souvient notamment de son récent meeting en Pennsylvanie durant lequel le candidat a écouté de la musique et vaguement dansé pendant plus d’une demi-heure. Et ça, c'est une très bonne nouvelle pour son colistier J.D. Vance. Mais pas vraiment pour les américain.es...

Le Los Angeles Times a récemment dressé un portrait bien peu élogieux de J.D Vance. Le quotidien se dit même inquiet de la possibilité d'un désistement de Donald Trump, car le jeune Sénateur, à l'ambition débordante, pour ne pas dire dévorante, serait bien pire que Donald Trump.

Le Los Angeles Times a notamment évoqué la récente autobiographie de l'originaire de Middletown, dans laquelle il se dit favorable à l’interdiction de l’avortement dans tout le pays en insultant au passage, je cite, "les folles à chats sans enfant". Et d’avancer l’idée de donner aux parents plus de poids dans le système électoral qu’aux adultes n’ayant pas procréé. J.D. Vance souhaite aussi "virer tous les gratte-papiers". Comprenez par là les fonctionnaires de l’administration gouvernementale, pour les remplacer par "des gens à nous". Pour ne rien arranger, ces dernières semaines, J.D. Vance a refusé à cinq reprises dans une même interview de reconnaître la défaite de Trump contre Biden…

Si Trump remporte la présidentielle demain, J.D. Vance, qui a environ la moitié de son âge, sera donc le premier dans l’ordre de succession en cas de vacance du bureau ovale. Un comble quand on pense au virage à 180° opéré par le Sénateur pour en arriver là. En effet, en 1996, farouchement anti-Trump, J.D. Vance qualifiait ce dernier d’idiot et précisait ne pas savoir s’il était un "enfoiré cynique" ou "le Hitler américain". Ce qui soulève une autre interrogation : J.D. Vance serait-il ambitieux au point de prendre la tête d’une opération de destitution de Donald Trump ? Une chose est sûre, il ne cache pas sa volonté de monter, et de monter vite. Mais encore faut-il que Trump l’emporte. C’est terrible, on en viendrait presque à préférer l’original à la copie…

Dragon Ball, Akira, Neon Genesis Evangelion... Vous connaissez probablement ces classiques du manga, d'autant plus que la France est le deuxième consommateur mondial de cette bande dessinée japonaise (40 millions de mangas vendus en 2023 !). Les Daft Punk en ont assurément lu des tonnes, puisqu'ils sont à l'origine du génial Interstella 5555: The Story of the Secret Star System.

Ce long-métrage animé et muet de 68 minute, cultissime, raconte les aventures d'un pilote de l'espace, qui tente de délivrer les musiciens d'un groupe célèbre dans tout le cosmos et mystérieusement enlevés. Le twist, c'est que l'intégralité du film est rythmé par les quatorze musiques de Discovery, superbe classique des Daft Punk, sorti le 8 mars 2001.

L’histoire d'Interstella 5555 a été conceptualisée par les hommes-robot en collaboration avec leur ami et collaborateur Cédric Hervet. Le trio rêvait de travailler avec Leiji Matsumoto, le créateur légendaire d’un grand film leur enfance, Albator. Ils finissent par aller le rencontrer à l'été 2000 avec Discovery et le synopsis du film sous le bras. Le projet plaît, Interstella 5555 sera réalisé par Kazuhisa Takenouchi et supervisé par Matsumoto lui-même. Enfin, le 18 mai 2003, l’union de l’animation japonaise et de l’électronique française prend enfin vie, lors d’une séance spéciale à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes.

Si vous faites partie des timbrés qui se refont le film au moins une fois par an en défilant les vidéos sur YouTube, on a une bonne nouvelle pour vous. Interstella 5555: The Story of the Secret Star System, ressort au cinéma ce 12 décembre prochain, le temps d'une séance unique, diffusée partout dans le monde, le même jour.

Pas de date d'anniversaire ou prétextes particuliers pour justifier la réédition du film, si ce n'est la promesse d'une nouvelle version restaurée et surtout modernisée grâce à l'intelligence artificielle. Comme ce revival semble se faire en grandes pompes, l'événement ne s'arrête pas à Interstella 5555. Après la projection du film, le duo a prévu de faire passer une sélection de clips des Daft Punk signées de réalisateurs réputés tels que Spike Jonze, Michel Gondry, Seb Janiak, Roman Coppola et Warren Fu.

Évidemment, Thomas Bangalter, Guy-Manuel de Homem-Christo et leur équipe sont malins, puisqu'ils ressortent aussi une lignée de merchandising spécial autour du film, avec des disques inédits… En fait, la véritable date à noter dans vos agendas, c’est plutôt le 13 novembre, car c’est le jour d’ouverture des billetteries, et ça risque de partir (très) vite.

C’était le 5 novembre 1854, il y a 170 ans : un événement devenue le symbole de la journée de sensibilisation aux tsunamis. On appelle aussi cette histoire "Inamura-no-hi" en japonais, qui signifie "Brûler les gerbes de riz".

Le 5 novembre 1854, c'est d'abord un tremblement de terre qui frappait la ville de Nakai au Japon. Le chef Goryo Hamaguchi observe la catastrophe depuis les hauteurs de son village (qui deviendra la ville de Hirogawa). À la suite du séisme, la marée se retire bien trop loin et Goryo reconnait là le signe d’un tsunami imminent. Les oiseaux et autres animaux sentent également le danger arriver et se mettent en fuite : il faut faire vite. Le chef du village japonais veut donc absolument prévenir les habitants. Il a l’idée de démarrer un giga incendie, et brûle toutes ses récoltes de gerbes de riz. La fumée interpelle les habitant.es de la basse ville, les plus en danger, qui grimpent pour rejoindre la fumée et aider Hamaguchi à éteindre l’incendie. C'est comme ça que le leader japonais a sauvés ses villageois.

Les japonais ont commencé à raconter cette histoire quelques années plus tard. Aujourd’hui, le récit est intégré aux manuels scolaires japonais. Mais "Inamura-no-hi" ne s’arrête pas là. Ça raconte aussi que Hamaguchi, a construit un grand barrage avec ses villageois pour une prochaine catastrophe naturelle, et qu’il a aidé les réfugiés à reconstruire leur vie. Par exemple, le chef du village a fait bâtir une école qui existe toujours aujourd’hui. Cette d'entière conserve d'ailleurs dans ses archives les restes des cours d'époque, qui étaient un peu hors du commun, puisqu’il s’agissait d’enseignement pratique de la vie quotidienne, comme l'agriculture et le repassage.

Le système d’alerte de Hamaguchi, d’une grande efficacité, a en tout cas été choisi pour symboliser la sensibilisation aux tsunamis. En 2024, il est loin le temps où l'on prévenait un incendie en provoquant l’incendie de gerbes de riz. De nos jours, on est plutôt passé à des systèmes de capteurs sismiques et de marégraphes.

Quoi qu'il en soit, il faut aller très vite puisqu’une vague de tsunami peut aller entre 500 et 1 000 km/h. Un autre tsunami a marqué un tournant dans les méthodes de prévention. La gigantesque vague s'est formée en 2004 dans l'océan Indien, qui a touché douze pays et fait près de 226 000 victimes, surtout au Sri Lanka et en Indonésie. Le drame a conduit à la mise en place d’un système d'alerte particulier : 25 sismographes, ont été répartis dans l’océan Indien pour retransmettre en permanence leurs informations à 26 centres de surveillance.

Évidemment, impossible de terminer cette chronique sans rappeler que les tsunamis font partie des conséquences du dérèglement climatique et notamment de la fonte des glaces. La communauté scientifique s'inquiète même de la possible montée en puissance d'un truc qui fait encore plus peur que les tsunamis : les Mégatsunamis. Ils peuvent être déclenchés par la chute d'énormes morceaux de glace, de roche ou de terre dans l'océan. Et ça peut faire des vagues de 200 mètres de haut.

Des rats gros comme des chats. Voilà ce qu’on peut trouver dans certaines régions d’Afrique de l’Ouest. Ces dernières années, ces rongeurs, peu farouches ni agressifs, sont en train d’être domestiqués, un peu comme les lapins en France ou les cochons d’Inde au Pérou et en Bolivie. Les Cricétome des Savanes, plus généralement appelés rats géants de Gambie, font l’objet depuis plus de 15 ans d’une attention particulière de la part d’une Organisation non gouvernementale baptisée APOPO. Cette ONG belge a réussi à dresser ces bestioles pour détecter les mines anti-personnel, au Mozambique, en Angola et au Cambodge, entre autres. Il faut dire que le rongeur dispose d’un très bon odorat et d’une grande capacité d’apprentissage. Outre les mines, le Cricétome des Savanes a aussi été dressé pour dépister la tuberculose…

C'est un rat incroyable, et nous ne sommes pas au bout de nos surprises, car des études menées dans le port commercial de Dar Es Salaam en Tanzanie sont en train d’aboutir sur la capacité de ce rongeur à détecter l’ivoire, la corne animale et les essences de bois tropicaux protégés. De quoi bouleverser la lutte contre le trafic illégal de produits d’origine animale et donc aider à la sauvegarde des espèces en danger. Pour le moment, 11 premiers rats ont été dressés à cet effet. Tous ont été entraînés (avec succès) à reconnaître deux odeurs surtout : celle de l’essence d’arbre africain menacé et des écailles de pangolin, l’une des espèces les plus braconnées au monde. Mais apparemment, ça marche aussi sur les défenses des éléphants et les cornes des rhinocéros. Même si les produits sont cachés et enveloppés au milieu d’autres marchandises (les trafiquants font souvent ça), comme du café ou de la lessive, le Cricétome des Savanes est en mesure de séparer les odeurs et de détecter les produits de contrebande...

Pour réaliser ses opérations, on lâche le rat se balader dans les containers stocker dans les aéroports ou les ports. Il est muni d’une sorte de sac à dos avec une petite caméra et il porte un interrupteur ou une petite cloche, ce qui lui permet de prévenir s’il trouve quelque chose, auquel cas, il reçoit un peu de sa nourriture préférée. Il faut préciser que l’immense port commercial de Dar es Salaam en Tanzanie est particulièrement bruyant avec des températures qui dépassent régulièrement les 30° et bien malgré tout, les rats sont parvenus à localiser 84% des échantillons qui avaient été volontairement cachés.

Ahou Daryaei est devenue une icône en l’espace de 48h. Ce samedi, l'étudiante iranienne ôtait ses habits, devant l’université privée Azad de Téhéran, dans le nord de la capitale iranienne... Souvenons-nous de son nom, qui résonne comme celui de Mahsa Amini, il y a un peu plus de deux ans.

Quelques instants plus tôt, avant cette démonstration de courage extraordinaire, Ahou Daryaei veut entrer dans l’un des bâtiments du campus, où elle étudie la littérature. Mais elle est refusée par des membres de la milice Basidji, une force paramilitaire à laquelle les autorités font régulièrement appel. Leur problème : Daryaei ne portait pas le "maghnaeh‘", ce tissu noir qui doit couvrir la tête, le front, le menton et la poitrine et qui est obligatoire dans toutes les universités iraniennes. Finalement, les Basidji violentent la jeune femme et l'empêchent d'entrer. En signe de protestation, Daryaei se déshabille presque entièrement.

Une fois en culotte, soutif et pieds nus, l'étudiante s’installe d’abord sur un muret, puis se lève et marche pendant de longues minutes, sous les regards incrédules, avant d’être arrêtée. Selon les mots de la militante iranienne Narges Mohammadi, qui écrit depuis la prison, Daryaei a “utilisé son corps comme symbole de rébellion contre la misogynie" du régime iranien. La vidéo de cet acte héroïque de désobéissance civile a fait le tour du monde.

"Femme Vie Nudité", plaisante la dessinatrice Coco, alors que des dizaines d’autres artistes se sont essayés à adapter en dessin ce qui est devenue une image de notre histoire. Certains représentent Daryaei en géante au milieu de minuscules autres personnages et d'autres reprennent les images originales en teintant tout le paysage de noir et blanc, cassé par l'image de l'étudiante en sous-vêtements, l'unique élément coloré. Des illustrateurs ajoutent également des slogans ou des poèmes.

Un dessin en particulier se distingue par le lien qu'il construit entre le passé, le présent et le futur de l'Iran. On y observe Daryaei attraper un bâton de relai que lui tend une certaine Vida Movahed. Cette militante féministe iranienne s’était illustrée en 2017 pour avoir brandi son foulard accroché sur une branche dans une rue de Téhéran. Cette image, c’est celle d’une quête symbolique de la liberté et d’un gros doigt d'honneur qui a requis un courage immense.

D'après un média iranien affilié aux gardiens de la révolution, après sa violente arrestation, Ahou Daryaei aurait été placée en hôpital psychiatrique. Ce n’est pas un procédé rare pour la République Islamique, qui n’hésite pas à parler de la “maladie du dévoilement”, un prétendu trouble psychiatrique d’exhibitionnisme, qui pousserait les femmes à vouloir montrer leurs cheveux et leur corps… Le régime a enfermé ainsi de nombreuses femmes, qui dénoncent des conditions de vie terribles dans ces services psychiatriques, torturées par les surdosages de médicaments et les violences permanentes des geôliers.

Souvenons-nous du nom de cette incroyable résistante ! Elle s’appelle Ahou Daryaei, elle a 30 ans, mariée et mère de deux enfants, étudiante en littérature française, et désormais une icône de lutte !

Votre réveil n'a pas sonné ? Voici le replay de la délicieuse matinale de Radio Nova, version grasse matinale.

On ne vous apprend probablement rien en vous disant que dans l'imaginaire collectif, fumer, c'est cool. La gestuelle, le petit air désabusé... Personne ne saurait vraiment l'expliquer, mais il y a bien une aura particulière qui se dégage de cette pratique, qui encrasse pourtant nos poumons comme un vieux pot d’échappement et nous rapproche toujours plus du cancer du larynx.

Comment les cigarettes se sont-elles donc autant imposées comme ces accessoires indispensables (et faussement inoffensifs) du cool ? D'après de multiples historiens, les lobbies du tabac sont en partie responsables. Jusqu'aux années 50, les fabricants de ces petits cylindres de papier derniers ont déboursé milliards sur milliards pour que des médecins affirment dans la presse que la clope soignait l’asthme, la grippe ou encore la bronchite. Les entreprises refourguaient aussi leurs bâtons de goudrons à tout Hollywood, en créant de toutes pièces une pratique sociale et culturelle inédite qui est devenue la norme. C’est ce travail de normalisation qui a fait que les roulées se sont déguisées en accessoire de mode rebelle, alors qu’elles ne sont finalement que l'apanage du capitalisme. Une ZAD vous laissera entrer avec une clope au bec, mais pas avec un McDonald au bras, alors que c’est sensiblement la même chose.

En 2024, à force de mesures politiques et d'éducation, les prix des cigarettes ont augmenté et le nombre de fumeurs a baissé. Mais tous ces efforts sont peut-être en passe de se faire complètement saboter... Plusieurs médias étrangers s’inquiètent du retour de la clope dans le paysage culturel, porté par... Charli XCX.

De nos jours, qui dit pop culture dit Charli XCX. L'incontournable artiste de Cambridge a signé Brat cette année, génial bijou de dance-pop et sans doute l'un des disques les plus impactants de l'année. Le titre de l'album ("sale gosse" en français) à la police floutée sur fond vert iconique a même été élu mot de l’année par le Collins Dictionary’s britannique. L'influence de Brat a dépassé les seules frontières du dance-floor puisqu'il a été à l'origine du "Brat Summer", défini par Charli XCX elle-même comme "un paquet de cigarettes, un briquet Bic et un débardeur blanc sans soutien-gorge…" La chanteuse Rosalía s’est carrément pointée à la soirée d'anniversaire de la popstar avec un bouquet de fleurs fait en cigarettes.

Les célébrités annonciatrices du retour en grâce de la cigarette ont un nom : les cigfluencers. "Influenceurs à cigarettes" en français, le terme a été popularisé par la page Instagram du même nom, suivie par 60 millions de personnes et sur laquelle sont relayées des photos de diverses stars, la clope au bec. Cette tendance de la cigarette porte en elle une certaine idée, éminemment cool : celle de fumer la vie avant qu’elle ne te fume. Allumer une clope, c'est adopter en fait une esthétique un peu trash, un peu gueule de bois, avec un fond de "je ne crois plus en rien, donc me griller une clope dans un monde qui crame, ça ne peut pas être bien grave".

Le septième art continue d'être hyper influencé par cette mode : rien qu'aux Oscars, ça fumait dans la grande majorité des films primés… La Ligue française contre le cancer a alerté sur le cinéma français en particulier : “entre 2015 et 2019, plus de 90% des films comprennent au moins un événement, un objet ou un discours en rapport avec le tabac : personnes en train de fumer, présence de cendriers, cigarettes, personnage qui parle de tabac.” De toute façon, pas besoin de chiffres pour comprendre que le simple fait de voir ou entendre parler de cigarette, ça donne envie de fumer.

Bon, heureusement, selon la dernière enquête Escapad de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives, les jeunes fumeraient deux fois moins qu’il y a dix ans. Il faut néanmoins mesurer ce désaveu des cigarettes auprès moins de 18 ans, puisque l'usage quotidien des puffs (cigarettes électroniques) a aussi triplé en cinq ans. On en a vu dans les mains de l’actrice Adèle Exarchopoulos dans ses dernières apparitions sur YouTube par exemple. Évidemment, il y a beaucoup plus de risques de commencer la cigarette après avoir vapoté, surtout quand votre artiste préféré.e vous dit que c’est trop cool.

Alors disclaimer : fumer ne nous rend pas cool, mais prépare plutôt notre lit de mort. L’Organisation mondiale de la Santé informe que le tabac fait plus de 8 millions de morts chaque année dans le monde, dont 1,3 million de non-fumeurs exposés à la fumée du tabac. COURAGE pour ce mois de sevrage !

On a souvent du mal à se représenter les autres pays. Surtout ceux qui sont loin de nous et qui ne sont pas des destinations touristiques évidentes. Prenez le Pakistan par exemple, peu de français s’y rendent (environ une centaine par an), et donc ne connaissent réellement ce pays qui pourtant est beaucoup plus grand que la France. Ce qui peut surprendre, c’est la taille de ses grandes villes : plus de 3500 kilomètres carrés pour la capitale Karachi qui compte 19 millions d’habitants. La deuxième ville du pays se nomme Lahore, qui compte plus de 11 millions d’habitants, cinq fois plus que Paris. 11 millions d’habitants qui suffoquent…

Lahore est en proie en ce moment à un smog redoutable, sans précédent. Une pollution historique. L’indice de la qualité de l'air de la deuxième ville du Pakistan a atteint ce weekend un niveau 40 fois supérieur à celui jugé acceptable par l'Organisation mondiale de la Santé. Pour être plus précis, l’indice de la qualité de l'air a atteint un pic à 1067, avant de redescendre autour de 300, des chiffres qui sans doute vous parlent peu, voire pas, mais il faut savoir que l'air est considéré comme "mauvais" à partir de 180 seulement…

Ce qui se passe, c’est que les émanations de diesel bas de gamme, utilisées pour alimenter les véhicules et les usines de la ville, sont retenues au sol par l’air froid automnal, qui se double des cultures saisonnières brûlées par les agriculteurs à la périphérie de Lahore. Ces deux phénomènes contribuent à la formation d'un smog toxique. Ce brouillard peut mener à des maladies cardiaques, des cancers du poumon, des attaques cérébrales et autres difficultés respiratoires. Résultat, les autorités ont décidé de fermer les écoles à partir d’aujourd’hui, d’interdire les sports de plein air, mais aussi la circulation des tuk-tuks les plus polluants et les barbecues sans filtre, très répandus dans de nombreux restaurants pakistanais.

Toujours à propos de nourriture, les vendeurs de rue qui cuisinent à ciel ouvert sont désormais contraints de fermer après 20 heures. Les deux dernières mesures concernent le secteur de la construction, avec l’arrêt de tous les travaux en cours, ainsi que les administrations et entreprises privées qui ont été invitées à faire travailler au moins la moitié de leur personnel à domicile à partir de ce lundi. Si en 2023, le Pakistan avait fait appel à des avions prêtés par les Émirats arabes unis pour créer des pluies artificielles, pas sûr que cette fois ce soit suffisant…

Si on vous dit que Noël arrive, il y en a qui vont peut-être nous rire au nez. Où sont les guirlandes dans les arbres de la ville, les catalogues qui bourrent les boites aux lettres, le vin chaud à l’ardoise ? Pourtant, Noël arrive bel et bien, et s'il y a bien une personne qui décide le début des festivités, c'est Mariah Carey.

Mariah Carey, c'est LE symbole de Noël. Qu'on ait envie de mettre sa voix en mute ou bien que ce soit notre petit plaisir coupable, il est impossible de passer à côté de la popstar. Cette année, elle avait été un peu pressée par la commu et avait dû mettre les points sur les I et les barres sur les T le 2 octobre dernier : ce n'était pas le moment. Enfin, au lendemain d’Halloween… It’s time.

Nova aurait presque pu en faire un album culte (même s'il ne faut pas déconner non plus) puisque "All I Want For Christmas Is You" (tiré du disque Under the Mistletoe) est sorti il y a pile 30 ans ! Le peuple ne s'en lasse jamais : le track frise cette année les 2 milliards d’écoutes uniquement sur Spotify, et rapporterait chaque année à Mariah (qui est coauteure, coproductrice et interprète du titre) près de 2,5 millions de dollars. Et ça, c'est juste pour la diffusion, puisque les produits dérivés se vendent comme des petits pains. La chanteuse américaine s’en donne à cœur joie : dessins animés, shows, pyjamas à 140 dollars ou livre pour enfants…

Évidemment, tout le monde voudrait s’assurer une telle rente, et les albums de Noël se multiplient. Des grands noms de la pop l’ont fait avant Mariah Carey, comme Ella Fitzgerald ou James Brown. D'autres popstars, telles que Justin Bieber ou Ariana Grande, s'y sont mis aussi. Un exemple encore plus cool ? Tyler The Creator, qui a publié un mini-album de six pistes inspiré du Grinch, avec son ode au chocolat chaud. Même les Destiny's Child se sont pris au jeu pour un Christmas R&B de la meilleure facture.

Il y a des exemples encore plus inattendus, comme la crotte de South Park, Mr Hankey, qui a sorti son disque de Noël en 1999. On relève aussi Crazy Frog, les créatures de Star Wars, et même un certain Christopher Lee, l’acteur qui jouait le méchant Saruman dans Le Seigneur des anneaux. Alors lui, c'est une version métal qui, à notre humble avis, est un carnage, mais qui l’a fait entrer dans le Billboard Top 100. C’est ainsi que Lee est devenu l’artiste vivant le plus vieux à se classer au Billboard, à 91 ans et demi ! Joyeux No-Hell !!!!

Les Américains mangent en moyenne 3 hamburgers par semaine. À l'échelle de la nation, ils en mangent plus de 50 milliards par an, c’est donc un marché énorme. Imaginons donc la gravité de la situation pour que McDonald, au risque de dégrader durablement son image, soit contraint de prendre la lourde décision de ne plus commercialiser ses fameux cheeseburgers. Ça se passe aux États-Unis et uniquement là-bas. La firme a décidé de ne plus vendre de quarter pounder, l’équivalent américain de nos cheeseburgers, en raison d’une contamination supposée à la bactérie Escherichia coli (alias E. coli). Ces derniers jours, plus de 90 personnes ont été infectées par cette bactérie aux États-Unis, après avoir mangé chez McDonald. Sur ces 90 individus, une trentaine ont été hospitalisés et un est décédé. Au total, 13 États sont concernés. Un peu moins d'une centaine d'infectées à l’échelle des États-Unis, ce n’est pas grand-chose, ce sont autant d'infectés connus du public, car il faut savoir que la bactérie E. coli provoque des crampes d’estomac, des diarrhées, des vomissements pendant 3 à 4 jours, et que la plupart des malades guérissent sans traitement, donc ne se signalent pas. Les 90 personnes affectées par la maladie dont il est sujet se sont signalées et ont réagi de façon plus dramatique à la bactérie, avec des complications qui nécessitaient un traitement adapté…

Vu que les tests réalisés sur le bœuf haché se sont révélés négatifs, McDonald pense que l’ingrédient à l’origine de cette contamination de cheeseburgers serait l’oignon. Taylor Farm, qui fournit à McDonald ces fameux légumes effilés et servis crus dans les cheeseburgers, a lancé un rappel du produit. Pour l’instant, on attend d’en savoir plus. La Food and Drug Administration, l’organisme de veille sanitaire américain, a indiqué avoir commencé à inspecter le centre de traitement de Taylor Farm dans le Colorado, ainsi qu'un autre producteur d'oignons dans l'État de Washington. Quoi qu’il en soit, le manque à gagner est énorme pour McDonald, dont les actions ont déjà perdu plus de 6% de leur valeur depuis que l’épidémie a été notifiée. Au fait, j’y pense, le hamburger, c’est pas un des plats préférés de Donald Trump ?…

Comme tous les vendredis, l'équipe de la Matinale est partie titiller l’équipe de la Dernière. C’est l’Avant-Dernière, et la Dernière a fait ses valises pour la semaine ! Il y aura quand même bel et bien une émission dimanche, un genre de best of surprenant et fort bien pensé, de quoi patienter pour le retour de l’équipe dimanche prochain !

Image d'illustration : La Dernière, Radio Nova

Luke Auld Thomas, doctorant en archéologie, trainassait sur Google : "J'étais à la page 16 des résultats Google quand je suis tombé sur une étude réalisée par une organisation mexicaine pour la surveillance de l'environnement." L'américain tombe finalement sur des résultats. Il découvre des données qui avaient été faites avec le LiDAR, une technologie de télédétection, qui envoie des impulsions lasers au-dessus de la végétation, depuis un avion, et estime la masse au-dessous de la végétation en fonction du temps que prend le signal pour revenir. Thomas passe ces données dans des outils archéologiques, et observe ce que d'autres avaient manqué : une sorte de gigantesque masse...

Ce truc étrange était en fait une immense cité maya enfouie sous la jungle du Mexique, dans l'État de Campeche, au sud-est du pays. Rien que ça. Ils l’ont baptisée Valeriana, elle fait la taille de la ville d’Édimbourg et pourrait avoir abrité 30 000 à 50 000 personnes à son apogée. Son heure de gloire, c'était entre les années 750 et 850.

À priori, on vient de découvrir ce qui serait le second plus grand temple maya d’Amérique latine ancienne après Calakmul. Une structure cachée à la vue de tous, située à 15 km à peine de randonnée depuis une grosse route, près d’un village où beaucoup de descendants des mayas habitent aujourd'hui. Ce qui semble avoir été une capitale s'étend sur près de 17 km carrés. On y trouve de grands bâtiments reliés par des maisons et des rues, mais aussi des temples utilisés pour pratiquer un culte ainsi que des trésors cachés et des tombes. On a même découvert des traces d’une cour dans laquelle on jouait au ballon…

On ne peut pas être sûr de ce qui a mené à la chute et à l’abandon éventuel de la cité, mais les archéologues estiment que c’est certainement parce que les habitants de la cité se faisaient de plus en plus nombreux et que l’environnement naturel n’était plus adapté à autant de monde. On évoque la sécheresse et aussi (surtout ?) des guerres et de la conquête de la région par les envahisseurs espagnols au XVIe siècle.

Ce qui est super excitant, c’est aussi le LiDAR, cette nouvelle technologie de laser avec laquelle Valeriana a été découverte. Depuis qu’elle est utilisée, la recherche a pu cartographier dix fois plus de zones que les archéologues en un siècle de travail. La cité maya cachée aux yeux de tous ne sera donc probablement pas la dernière merveilleuse découverte à être faite...

Image d'illustration : L'image LiDAR qui a permis de découvrir Valeriana, LUKE AULD-THOMAS ET AL

Vous savez quand est né Instagram ? Le 6 octobre 2010, c’est-à-dire la même année et le même mois que le lancement de la série The Walking Dead. Oui, ça ne nous rajeunit pas. Il faut préciser qu’à l’époque, le parti LR s’appelait encore UMP d'ailleurs...

The Walking Dead, qui s’est arrêté fin 2022, mais qui reste à la tête d’une franchise en pleine expansion, célèbre ce jeudi 31 octobre ses 14 ans. Une longévité exceptionnelle que personne n’imaginait à l’époque, pas même sans doute les producteurs de la série culte. Il y a, en tout, 177 épisodes de The Walking Dead, c’est dire la popularité du rendez-vous qui a durablement marqué la pop culture cinématographique et impacté l'industrie du divertissement dans sa globalité, avec des records d’audiences indécents. L’héritage et l’influence de la série horrifique, qui met en scène les survivants d’un monde livré à des armées de zombies en décomposition et qui a créé une multitude de moments cultes du petit écran, est considérable…

Lorsque le pilote de The Walking Dead est arrivé sur AMC le soir d'Halloween 2010, cela faisait déjà quelques années que la chaîne américaine, auparavant spécialisée dans la rediffusion de films américains, s’était lancée dans la production de séries originales avec Mad Men et Breaking Bad. Mais c'est bien la série aux zombies qui allait achever de transformer AMC en poids lourd de l'industrie sérielle. Ça n'a pas été évident, car, peut-être vous en souvenez-vous encore, mais le démarrage de The Walking Dead a été plutôt discret, avant de se transformer en raz-de-marée télévisuel et en phénomène culturel global…

Dès sa troisième saison, The Walking Dead battait des records d'audience, mais c’est avec le premier épisode de la saison 5 "No Sanctuary" que le programme atteint son apogée critique et populaire. Cet épisode est devenu le plus regardé de l'histoire du câble, avec plus de 17 millions de téléspectateurs. À titre de comparaison, l'épisode le plus regardé de Game of Thrones, c’est-à-dire son final, n'en a rassemblé "que" 13 millions…

Image d'illustration : The Walking Dead, poster officiel, AMC

Les Brets, ce sont des chips. Leur particularité : des goûts qui vont du Pastis aux cèpes en passant par le camembert. C’est l'originalité de la marque bretonne qui a fait sa notoriété : ses saveurs atypiques de chips. C’est fort de son originalité que la marque a décidé de lancer un concours sur X (ex-Twitter), pour demander aux internautes qui consomment le produit d’en imaginer la prochaine saveur de la nouvelle gamme. Ce concours a été lancé le 24 octobre, donc jeudi dernier, mais très vite arrêté. Il s'est avéré que c’était en fait une très mauvaise idée.

Ce n'est pas une question de faible participation, beaucoup se sont inscrit au concours. Non, le problème réside dans les réponses des internautes, qui se sont littéralement déchaînés pour dire n’importe quoi. Le truc, c'est que dès les premières propositions absurdes, tout le monde s’est engouffré dans la brèche. Allez-y, faîtes vous plaisir, on vous laisse imaginer les réponses…

Il y a eu des suggestions de chips goût Maroilles ou Lasagnes, ce sont les propositions qui ont le plus fonctionné. La marque a eu droit également aux chips au pâté Hénaff et... au caca, bien sûr. Ce fut justement la deuxième réponse la plus plébiscitée. Peut-être une idée de la première ?…

Le goût préféré des internautes qui est arrivé an top des commentaires avec 65 000 likes et plus de 2,5 millions de vues est… l’essence. Des chips à l’essence. Un compte X baptisé "Bagnole" a même répondu au post de Brets avec un photomontage de chips au Sans-Plomb…

La marque ne s'est pas sortie d'affaire de la meilleure manière puisqu’en effaçant son post, elle a pris soin de mettre l’idée de ce concours sur le dos d’un stagiaire, accusé d’avoir posté la publication trop vite. Une marche arrière maladroite, pas très digne. Bon, entre nous, on sait toutes et tous que ce sont nos stagiaires, insolents, bornés, prétentieux, malodorants, mal habillés qui sont les responsables. La matinale de Nova n’y échappe pas. Si vous repérez une erreur quelconque à l’écoute, vous pouvez être sûr que c’est Samuel, notre stagiaire, le responsable…

Image d'illustration : Capture d'écran du compte X de Brets... et de "Bagnole"

En ce jour d’Halloween, souvenons-nous de la véritable histoire des sorcières. Ces créatures fantastiques dont on parle en souriant, mais qui sont en fait des milliers de femmes innocentes qui ont été traquées, menées en procès, souvent torturées et exécutées partout dans le monde, surtout en Europe.

Durant la Renaissance, les femmes étaient accusées de sorcellerie pour un rien, c'étaient des boucs émissaires fastoches pour l’Église et en un puissant instrument de terreur et de discipline collective pour que la gent féminine reste bien docile. On accusait essentiellement les moins riches, les célibataires, notamment les veuves âgées. Une situation parfaite : on pouvait les accuser d'avoir assassiné leur mari. Jackpot si elles étaient guérisseuses, puisque les femmes qui se mettaient à la médecine, ça ne plaisait pas trop aux médecins.

Dans son merveilleux livre qui raconte ce pan de l’histoire oubliée, l’autrice Mona Chollet résume : "Plus largement, toute tête féminine qui dépassait pouvait susciter des vocations de chasseurs de sorcières. Répondre à un voisin, parler haut, avoir un fort caractère ou une sexualité un peu trop libre".

C’est devenu une vraie lubie, si bien qu'on a appelé ça une chasse aux sorcières. Pour vous donner une idée, en 1484, le pape pense que la peste, c’est un coup des sorcières et de leurs chats noirs. Le chef de l'Église catholique ordonne l’exécution de tous les petits félins noirs vus en compagnie d’une femme. Sauf que, moins de chats, ça donne plus de rats... L'événement a finalement aggravé les épidémies de peste de l’époque pour lesquelles on blâmait les sorcières.

La chasse aux sorcières a commencé en 1440 et a pris de l’ampleur en 1560, avant la dernière exécution en Europe, en 1782 (d'Anna Göldi en Suisse, précisément). Mais il y en a encore eu après... Et c’est seulement un siècle plus tard qu'une historienne a écrit sur le sujet pour la première fois. Mona Chollet explique : "À vrai dire, c’est précisément parce que les chasses aux sorcières nous parlent de notre monde que nous avons d’excellentes raisons de ne pas les regarder en face.”

Dans son bouquin Sorcières - la puissance invaincue des femmes, Chollet raconte l’histoire et montre comment ça a déteint sur un million d’aspects de notre présent. Par exemple, sur la diabolisation des femmes vieillissantes. Évidemment Nova vous sur-recommande ce livre. Des tas de films abordent aussi cette histoire, comme les Sorcières de Salem, de Raymond Rouleau, ou le très perché I Am Not A Witch de Rungano Nyoni, tourné en Zambie.

L’image de la sorcière est revenue dans le mouvement féministe de ces dernières années, on voit en manif des pancartes comme “nous sommes les filles des sorcières que vous n’avez pas réussi à bruler”. Et pour ce soir, ça nous semble être le déguisement parfait !

Image d'illustration : Manifestation à Bordeaux à l'occasion de la Journée Internationale du Droit des Femmes, Christophe ARCHAMBAULT / AFP

Ce n'est pas pour rien que Kraftwerk a décidé de renier leurs trois premiers projets pour affirmer qu'Autobanh était le tout premier album de leur discographie. Il faut dire que la trilogie musicale des débuts de Ralf Hütter et Florian Schneider (publiée entre 1970 et 1973), bien que visionnaire à bien des égards, ne donnait à entendre qu'un embryon de l'œuvre des hommes-machines à en devenir.

Le 1ᵉʳ novembre 1974, soit il y a environ 50 ans, la sortie d'Autobanh marque en tout cas un tournant, pour Kraftwerk, qui s'éloigne définitivement des rythmiques krautrock pour commencer l'exploration électronique multi-pistes... C'est le début d’une renommée plus qu’historique et d'une révolution musicale.

Le titre éponyme de l'album, "autoroute" en français, est la pièce maîtresse évidente du projet. Fleuve synthétique, de vingt-deux minutes, basé sur un refrain hyper entêtant qui rappelle un peu les harmonies ensoleillées des Beach Boys. Le titre est à l'image du disque : chelou, très répétitif, et surtout incroyablement novateur à une époque où le mariage entre pop et musique électronique n'était pas encore consommé. Kraftwerk débarque comme un ovni en se débarrassant des guitares, batteries et autres chanteurs charismatiques : les stars du futur, ce sont les synthés Moog et les boites à rythmes.

Sur Autobanh, la formation allemande alterne entre musique psychédélique, synth pop légère et plages électroniques sombres, en recréant la sensation de filer sur une autoroute allemande. Hütter se souvient que sa Volkswagen Coccinelle lui avait coûté aussi cher que son synthétiseur Minimoog à l’époque : "Je devais avoir ce synthétiseur, et je voulais cette Volkswagen – les deux symbolisaient la liberté pour moi."

Après la publication de leur premier disque "officiel", s'ouvre enfin l'autoroute du succès (critique comme commercial) pour Kraftwerk. Les originaires de Düsseldorf enchaînent classiques sur classiques en à peine sept ans : Radio-Activity, Trans-Europe Express, The Man-Machine et Computer World. Les influences synthétiques du groupe continuent d'évoluer, en intégrant des sonorités disco, électro et même proto-techno.

Plus de cinquante ans après leurs débuts, Kraftwerk continuent de créer à travers leurs concerts en 3D, décrits comme une véritable "Gesamtkunstwerk" ("une œuvre d’art totale"). Les allemands font partie des noms les plus samplés de l'histoire de la musique : du pionnier du hip-hop Afrika Bambataa (l'iconique "Planet Rock") à la formation de stoner metal Egypt Lover, en passant par Giorgio Moroder, David Bowie, la techno de Détroit des 80's, et bien sûr, nos artistes actuels. Leur répertoire a été aussi beaucoup repris, jusqu'à des interprétations complétement loufoques de "Authobanh", version Señor Coconut.

Authobanh ne souffle pas sa 50ᵉ bougie électronique tout seul : c'est aussi le 60ᵉ anniversaire de la machine à l'origine de sa conception, le synthétiseur de Robert Moog. C'est la première fois que l'instrument révolutionnaire était présenté au public à la “Convention New Yorkaise de la société de l’ingénierie audio”. Liverpool célèbrera le Moog en grandes pompes, au Capstone Theatre, avec un tas d’installations sonores, de concerts et une soirée de clôture en hommage à... Autobahn.

Le Moog a été le premier synthétiseur commercial et a atteint le grand public avec Switched-On Bach, un album de compositions du grand compositeur baroque, arrangées par la grande Wendy Carlos en 1968... L'instrument a également été utilisé pour la bande sonore de l’alunissage d’Apollo 11 l’année suivante.

Nova se rappelle l'année 1990, lorsque notre fondateur Thierry Planelle était parti à Düsseldorf, aux Kling Klang Studios pour interviewer Kraftwerk dans une émission spéciale. On ressort cet épisode dingue qui trainait dans nos archives, vous la trouvez dès maintenant dans nos Hors Série Nova, sur toutes les plateformes de podcast.

Image d'illustration : Autobahn, pochette officielle

C'est une maladie qui provoque, pendant plusieurs jours, des saignements, des douleurs musculaires et des crampes diverses, parfois des nausées et des vomissements, mais aussi une fatigue chronique avec des bouleversements hormonaux qui modifient l’humeur, la patience, l’énergie… et il n’y a pas de traitement puisque les 1,8 milliard de personnes dans le monde qui ont leurs règles les auront à priori tous les mois jusqu’à la ménopause.

On a bien banalisé un phénomène dont les symptômes sont pourtant très difficiles à vivre… 90% des femmes déclarent avoir des règles douloureuses, selon la dernière étude de l’INSERM. Moi-même, quand j’ai mes règles, je dois quand même me lever à l’aube et aller au travail comme si de rien n’était, parce que cette plaie ouverte qui saigne tous les 28 jours n’est pas considérée comme une affection longue durée méritant un arrêt mensuel du travail.

Peut-être que c'est en train de changer, car quelques entreprises et universités commencent peu à peu à mettre en place ce qu'on appelle le congé menstruel. Après l’université d’Angers, pionnière à la rentrée 2023, c'était au tour de celle de Bordeaux-Montaigne, de Clermont-Auvergne ou encore de Créteil de le mettre en place à la dernière rentrée. Chacune a ses modalités. À Angers, par exemple, pas besoin de certificat médical pour bénéficier des dix jours de congés annuels. Alors qu’à Bordeaux, c'est 15 jours par an, mais sur certificat. Le certificat rassure surtout les profs et les lanceurs d’alerte à la fainéantise, qui craignent que l’on puisse oser utiliser ses règles pour sécher les cours.

La sociologue Anne de Rugy, qui est aussi vice-présidente de la vie étudiante et de l’engagement à l’université Paris Créteil, rappelle que “les étudiantes n’ont aucun intérêt à manquer des cours pour leur réussite. Ce dispositif est, avant tout, une reconnaissance qu’avoir ses règles peut être invalidant." D’autant plus qu'à l’université de Bordeaux, 69% des étudiants sont des étudiantes (65% à Créteil), et qu'il y avait des risques de décrochage scolaire dû aux règles invalidantes. "Mettre en place le congé menstruel était urgent”.

Un an après l'instauration du congé menstruel, à Angers, on a les premiers résultats : 3000 étudiantes sur 17 000 ont pris un congé menstruel, et au maximum, il y a eu 17 personnes absentes sur une même journée pour cette raison. “La peur des enseignants vient surtout de la méconnaissance des pathologies", selon Aude Steinheur, ajoutant qu’il faut responsabiliser les étudiantes, ne pas les infantiliser ni les suspecter et leur faire confiance.

D'autres universités prennent le même chemin. À Grenoble, on envisage aussi un congé ménopause, un sujet peut être encore plus tabou ! Et tout aussi invalidant...

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La Havane pleure l’un de ses plus grands, sinon le plus grand trompettiste de l’histoire cubaine. Manuel "Guajiro" Mirabal s’est éteint lundi dernier à l’âge de 91 ans au terme d’une vie dédiée à la musique. L’Institut Cubain de la musique ne s’y trompe pas en évoquant dans un communiqué "Une immense perte pour la musique et la culture cubaine".

Manuel Mirabal avait commencé sa carrière musicale en 1951. Soit plus de soixante-dix ans à jouer de la trompette. Il a été membre de plusieurs orchestres cubains de premiers plans, tels que le Conjunto Rumbavana et l’Orquesta Riverside, mais c’est surtout sa participation au projet du Buena Vista Social Club qui a contribué à sa renommée internationale. Avec la disparition de Manuel Mirabal, dont les obsèques sont prévues mardi prochain, c’est une nouvelle page qui se tourne pour le groupe légendaire, dont il ne reste hélas plus grand monde. En effet, la plupart des musiciens de la formation ont aujourd’hui disparu, à l’image d’Ibrahim Ferrer en 2005, Compay Segundo en 2003 et Ruben Gonzalez la même année…

C’est la star cubaine Juan de Marcos Gonzalez, ainsi que le producteur britannique Nick Gold et le guitariste américain Ry Cooder qui avaient réussi à persuader au milieu des années 90 ces anciennes gloires de l’âge d’or de la musique cubaine de se réunir et de revenir sur scène au sein du Buena Vista Social Club, quitte à sortir de la retraite pour certains. L’idée initiale était d’inclure à la formation des musiciens africains, mais ces derniers, bloqués à Paris pour des raisons de visas, avait fini par jeter l’éponge. Seuls restaient les musiciens cubains, qui avaient finalement participé à l’enregistrement d’un premier album éponyme devenu culte au-delà des espérances. Il a suffi de six jours d’enregistrement pour que l’album Buena Vista Social Club, du nom d’un club privé de la Havane qui avait fermé ses portes après la révolution cubaine, bouleverse littéralement la planète au point de devenir, de loin, l’album cubain le plus vendu de tous les temps. Cet album fut d’emblée un succès phénoménal…

Si vous voulez aller plus loin que la musique, sachez que l’aventure du Buena Vista Social Club a été immortalisée dans l’indispensable film du même nom, réalisé par l'allemand Wim Wenders. Un documentaire à voir de toute urgence si ce n’est pas déjà fait.

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Une petite annonce tout à fait particulière a été lancée en Grande-Bretagne fin septembre. C'est un appel à contributions diffusé par le gouvernement, plus précisément par le ministère de l’Éducation : "nous invitons les gens à partager leurs idées pour de potentielles améliorations au programme et au système de notation en Angleterre.”

Ont été appelé‧es tous les élèves, profs, tuteurs, tutrices, tous les travailleur‧euses de l’éducation, les chercheurs et chercheuses, les fonctionnaires locaux et “toute personne avec un intérêt pour les programmes éducatifs”. Autrement dit, tout le monde peut proposer quelque chose. Ça se passe en ligne jusqu’au 22 novembre 2024.

Et le monde musical n'est pas en reste d'idées. Plusieurs artistes les ont soumis à la BBC, affirmant qu'ils souhaitent voir la musique noire britannique et sa riche histoire mieux mise en avant dans les cours d’éducation musicale à l’école. "Je n'ai pas trouvé d'identité à travers ce que j'ai appris à l'école à l'époque" : ce sont les mots du duo hiphop/pop Rizzle Kicks, dans leur discours au Youth Music Awards. La formation britannique a ajouté "On a eu la chance d'avoir des personnes vraiment inspirantes autour de nous qui nous encourageaient à chercher nos connaissances en dehors de l'école."

Une idée validée par Richard Carter, qui a remporté le prix Rising Star : "La façon dont j'ai découvert le hip-hop, c'était juste en allant sur internet, par le bouche-à-oreille, mais ce serait bien que ces choses soient enseignées au lieu de juste m'apprendre sur Mozart et Bach. Ajoutez Skepta, ajoutez Jme – vous devez apprendre sur le grime parce que vous devez comprendre vos racines. Si vous ne connaissez pas vos racines, vous ne grandirez pas.”

Pour le gouvernement, la modification à faire, c’est donc de diversifier les artistes, mais sans pour autant catégoriser cela en "musique noire britannique". D’autant qu’elle est reconnue dans le pays, de fait, rien qu’avec les Mobo (Music of Black Origin) Awards, des prix décernés chaque année depuis 1996 pour célébrer la musique et la culture noire. Aucune raison donc que ces artistes soient absents des programmes d'éducation musicale.

D’autant plus que beaucoup de profs incluent dans leurs cours, en suivant les intérêts de leurs élèves, les artistes qu’ils écoutent et aiment. On ne répète jamais assez à quel point la représentation est importante. Découvrir simplement des personnes qui nous ressemblent dans des manuels scolaires nous permet de nous projeter, dans une carrière, par exemple.

Des propositions ont donc été faites pour étudier les racines de la musique électronique dance, qui trouve ses origines dans la culture noire. Ça s’est déjà réalisé au Pays de Galles, qui est devenu en 2022 la première nation du Royaume-Uni à rendre l'enseignement de l'histoire noire obligatoire dans les écoles, en incluant un Plan National pour l'Éducation Musicale.

En réponse, le ministère de l'Éducation a déclaré à la BBC que "chaque enfant devrait être représenté dans ce qu'il apprend à l'école et être inspiré par un programme riche et diversifié".

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C’est l’an dernier que l’Inde a dépassé la Chine au classement des pays les plus peuplés du monde avec 1,4 milliard d’habitants, soit plus de 17% de la population mondiale. Mais visiblement, ce n’est pas suffisant, car après avoir appliqué une politique stricte de contrôle des naissances, avec un maximum de deux enfants par familles, plusieurs États du sud du pays demandent aujourd’hui à la population de faire plus d’enfants.

Il y a deux raisons qui expliquent ce revirement. D’abord, bien que l’Inde soit le pays le plus peuplé du monde, il faut noter que le taux de fécondité des Indiennes a baissé de façon significative ces trente dernières années, avec un taux de fécondité bien inférieur au seuil de renouvellement des générations. Ensuite, tenez-vous bien, outre les inquiétudes sur le vieillissement de la population, les élus des États du sud de l’Inde craignent que les prochains recensements leur fassent perdre des sièges au Parlement indien. C’est ainsi que, Nara Chandrababu Naidu, le boss de l’État de l'Andhra Pradesh, exhorte ces derniers jours ses administrés à faire plus d’enfants : "Nous devons agir maintenant", s’est-il exclamé, précisant son intention de mettre en place une législation incitative.

Ainsi, parmi les mesures envisagées, figure une nouvelle loi qui autoriserait uniquement les personnes ayant plus de deux enfants à se présenter aux élections locales. Ce qui peut nous sembler dingue vu de France est tout à fait sérieux en Inde. À noter que jusque-là, les familles de plus de deux enfants ne pouvaient pas candidater aux postes gouvernementaux ni se présenter aux élections locales. On parle de l’Andhra Pradesh, mais d’autres États du sud envisagent la même chose…

Pour comprendre ce souci de représentativité au Parlement indien, il faut préciser que la carte des circonscriptions doit-être au regard des résultats du prochain recensement. Les sièges au Parlement de New Delhi seront redistribués en fonction du poids démographique de chaque État. Ce qui ne manque pas d'inquiéter les États du sud, moins peuplés que ceux du nord. D’ailleurs, les projections ne laissent pas de place au doute : la part des plus de 60 ans augmentera de façon beaucoup plus significative dans les États du sud que dans ceux du nord d’ici à 2036...

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On le sait puisqu’on en parle tous les jours : la présidentielle américaine tombe le 5 novembre prochain…

Pas de bol pour la cause écologique parce qu’à six jours près, la COP29 se serait préparée un peu plus sereinement. Ce rendez-vous international aura lieu le 11 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan. Cette conférence internationale de l'Organisation des Nations Unies (ONU) sur les changements climatiques a lieu chaque année et représente un moment de négociation et de décision sur les directions à prendre à l’international. À noter que la COP29 diffère de la COP16, qui a débuté ce 21 octobre dernier, et qui se concentre sur la protection de la biodiversité.

Ainsi, la COP29 fait face à la menace d’une victoire de Donald Trump, qui pourrait bien paralyser les ambitions climatiques des États-Unis, et par extension, du monde. Déjà les craintes se font ressentir, puisque des négociations ont eu lieu en amont, à l’ONU, et aucun pays ne veut soumettre des propositions climatiques trop ambitieuses… La peur, c’est que Trump, en accédant au pouvoir, retire les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, comme il l’a déjà fait, et peut-être aussi (tant qu’à faire) de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.

C’est pas de bol non plus parce que la COP de cette année est particulière : pour la première fois en 15 ans, il faut se remettre d’accord sur un financement qui a un nom à coucher dehors : “Nouvel objectif collectif quantifié de financement de la lutte contre le changement climatique (NCQG)”.

Concrètement, tous les pays riches doivent se mettre d’accord pour donner plus d’argent aux pays pauvres, parce que, historiquement, les émissions, la révolution industrielle, le MC Donald, le Nutella, le tourisme de masse, c’est notre faute tout ça… Depuis 2009, les pays les plus pauvres reçoivent 100 milliards de dollars par an de la part des plus riches, pour les aider à baisser leurs émissions de gaz à effet de serre. Mais on affirme qu’il en faudrait plutôt 10 fois plus.

L’heure de négociations financières historiques est donc venue pour la COP cette année… Sauf que personne ne met de chèque sur la table pour l’instant puisque si les États-Unis ne sortent pas leur porte-monnaie, ça change tout. Autrement dit, c’est la merde. Pire encore, les expert‧es affirment que si Donald Trump gagne, l’Union européenne sera aussi dépouillée par ricochet. Car Trump compte couper les aides à l’Ukraine, et l’UE, elle, s’engage à compenser pour continuer de soutenir le pays face à l’invasion russe.

Tout ce remue-ménage commence à vraiment rendre un peu creuse cette COP à venir. Les entreprises n’y croient tellement pas qu’elles ont choisi d’autres rendez-vous climatiques pour venir promouvoir leurs produits et actions “vertes”. L’effet Trump est universel…

Image d'illustration : Azerbaïdjan, TOFIK BABAYEV / AFP

La fusillade du dimanche 20 octobre 2020 est une tragédie encore fraîche dans les esprits au Nigéria. Ça s'est déroulé sur le péage de Lekki, à Lagos : 11 morts qui marquent la fin de deux semaines de manifestations pacifiques pour une meilleure gouvernance et contre les violences policières. Dans le viseur des protestations, la dénonciation de la brutalité de l’unité de police gouvernementale SARS, la brigade spéciale anti-braquage, connue depuis 1992 pour ses rackets, harcèlements, tortures ou meurtres…

Le mouvement s’appelait End SARS. Largement diffusé sur les réseaux sociaux, il était pourtant nié par le gouvernement qui ne s’est pas gêné pour parler de “massacre fantôme", faute de preuves et de cadavres. Certains manifestants arrêtés à l’époque sont restés près de deux ans en prison.

End SARS a aussi bouleversé le tournage d'Alain Kassanda, qui documentait un ciné club étudiant à l’université d’Ibadan, la plus ancienne du Nigeria. Tous les jeudis, ces étudiants se retrouvent et parlent féminisme, colonisation, défaillance du système éducatif… Devant la caméra de Kassanda, le ciné club se transforme peu à peu en lieu de rassemblement et de discussion qui nourrit la révolte étudiante dans la rue. En 2024, Coconut Head Generation est désormais dans tous les cinémas. Il a même eu le temps de remporter le Grand prix au festival Cinéma du Réel.

Alain Kassanda, le réalisateur, est né au Congo, puis a passé la fin de son adolescence en France. Là, il a été programmateur du cinéma 39 Marches, à Sevran, en Seine-Saint-Denis. Il suit ensuite sa femme au Nigeria et c’est là qu’il rencontre un groupe d’étudiants d’Ibadan qui fera naitre le ciné club…

Coconut Head Generation, c’est un titre qui retourne une insulte bien connue au Nigéria. "Coconut Head" désigne quelqu’un qui a la tête creuse et qui est borné. Le groupe d'étudiants expliquent : “On nous appelle la génération smartphone, des jeunes paresseux, irresponsables, sans emploi, la tête dure et creuse comme une noix de coco. Et si on reprenait ces insultes, qu’on se les réappropriait, qu’on les renvoyait à la figure de la vieille génération pour leur faire savoir que nous pouvons être tout cela et fabuleux malgré tout ?”. Là était l’enjeu du film, pour le réalisateur.

Entre caméra à l’épaule, images d’archive et d'internet, le spectateur se retrouve dans cet amphi devenu une agora politique de débats et réflexions, où l’on aiguise son regard critique, avant de plonger dans les manifestations des rues de Lagos…. Coconut Head Generation, c’est à voir dans tous les cinés !

Image d'illustration : Coconut Head Generation, poster officiel

Près de 18 millions. C'est le nombre d’habitants de Shenzhen en Chine, une des villes les plus riches du pays, souvent surnommée la Silicon Valley of China. À Shenzhen, il y a tout plein de gratte-ciel, mais il y en a un plus emblématique que les autres : le Seg Plaza. Cette immense tour de près de 356 mètres abrite des milliers de logements, des bureaux et le plus grand centre commercial d’équipement électronique au monde.

Inutile de vous dire qu’en journée l’endroit grouille de monde et que chaque midi de chaque semaine, les livreurs de repas y sont extrêmement nombreux. Ces derniers perdent évidemment un temps fou dans les 72 étages du Seg Plaza, pour trouver les bureaux dans lesquels ils doivent distribuer les commandes. Comment faire le bon choix entre 16 ascenseurs ? Pour ne rien arranger, les livreurs ont interdiction de stationner au pied du Seg Plaza. C’est ainsi qu’est né un nouveau "métier", celui de livreuses d’immeuble. "Livreuses", car il n’y a que des femmes qui le pratiquent…

Le principe est simple. Chaque midi, ces femmes se font les relais des livreurs de repas pour distribuer les commandes dans les étages. C’est un article de la plateforme chinoise Weixin, relayé par le Courrier international, qui nous raconte cette nouvelle économie de la précarité. Des femmes, d’une cinquantaine d'années ou plus, rarement moins, bataillent au pied du Seg Plaza à l’heure du déjeuner, à l'affût des livreurs de repas pour quelques yuans.

Tout va très vite : elles anticipent d’abord les endroits où les scooters ou vélos vont stationner avant de se précipiter sur eux pour récupérer les commandes. Ces femmes disposent d’un QR code autour du cou pour être payées. Un travail ingrat, pour un salaire de misère, puisque chaque commande basique leur permet de gagner 2 yuans, soit 26 centimes d’euros. Ça peut monter à 3, 4 ou 5 yuans si le paquet est plus lourd, soit 39 à 65 centimes d’euros. Le pire est que ces femmes se livrent bataille pour être choisis. Elles se tiennent à distance avant l'arrivée des livreurs, mais se précipitent sur eux dès leur arrivée. Rien n’est pourtant gagné tant qu’elles n’ont pas scanné leur QR code, car elles peuvent se faire voler leurs commandes…

Le Seg Plaza est un bon filon pour les livreuses d’immeuble, mais au total ce sont une vingtaine de buildings qui sont concernés…

Image d'illustration : Photo du Neg Plaza, Noel Celis / AFP

Le Daily Mail l'a affirmé hier : “Une traque urgente est en cours”. Les forces de l’ordre britannique sont sur le qui vive, vent debout, sur le pont même. Depuis la semaine dernière, ils sont sur les traces odorantes d’un “gang d’escrocs voleurs de fromage”.

Le vol est conséquent : pas moins de 22 tonnes de cheddar, “premium” pour tout vous dire, réparties en 950 meules. Mais comment est-il possible de subtiliser 22 tonnes de claquos ? Il a fallu quatre mois à la presse britannique pour découvrir la combine, qui est qualifiée d'arnaque très élaborée.

Tout a commencé en juillet lorsque le téléphone sonne au Neal’s Yard Dairy, le détaillant de fromage le plus respecté du Royaume-Uni, dit-on. Au bout du fil, un connaisseur apparemment, à l’anglais parfait teinté d’un accent français. Il dit être un grossiste hexagonal bien connu dans l’industrie du fromage en Europe et commande 950 meules de cheddar. Chez Neal's Yard, on y croit, parce que tout est crédible. L’acheteur est reconnu, il a tous les codes et les connaissances.

Le contrat est signé, et fin septembre, l’usurpateur envoie un transporteur pour récupérer la moitié du fromage dans un entrepôt du sud-est de Londres. Le reste est livré par Neal's Yard eux-mêmes, dans un entrepôt qui, après coup, leur a semblé un peu louche.

Les doutes se concrétisent quand le paiement n’arrive pas. On parle quand même d’un petit virement de 300 000 livres, donc presque 360 000 euros. Surtout, plus aucunes nouvelles du prétendu acheteur. Neal's Yard, qui n'arrive pas à expliquer l'absence dudit monsieur, pourtant bien connu du milieu, se décide à l'appeler. Choc : au bout du fil, un autre gentleman qui n’a jamais passé commande chez eux. L'escroc avait usurpé l’identité d’un véritable distributeur réputé.

On parle déjà de "The Grate Cheese Robbery", puisque le gang des voleurs de fromage est toujours introuvable. Reste à savoir comment ils vont parvenir à revendre ces trois variétés de cheddars, décrites comme parmi les meilleurs du monde, sachant que l’info a circulé dans le monde entier et qu’une fois coupés, les fromages sèchent et doivent être consommés très rapidement. Les précieux mets pourraient commencer à se retrouver sur le marché noir dans l'année à venir.

Les amateurs de fromage du monde entier se sont émus de cette gigantesque escroquerie : Neal's Yard Dairy dit avoir reçu des dizaines de messages de soutien, des offres d'aide financière et des commandes venant d'aussi loin que les États-Unis et l'Allemagne ! Le célèbre chef Jamie Oliver notamment en parle en ce moment sur Instagram.

Image d'illustration : Cave de Neal's Yard Dairy, Instagram

Si l’on ne tient pas compte des volcans sous-marins, on dénombre aujourd’hui dans le monde, environ, 1670 volcans actifs émergés. Parmi eux, le mont Spurr, l’un des principaux volcans de l’Alaska... et il vient de se réveiller.

Ce n'est pas une très bonne nouvelle pour l'État américain. Pour le moment tout va bien, Spurr n’est pas entré en éruption, mais il menace bel et bien de le faire. En tout cas, plusieurs signes laissent à penser qu’il pourrait se réveiller brutalement, à commencer par des tremblements de terre à répétition. Des séismes légers, mais qui augmenteraient progressivement en nombre et en intensité. En outre, de la vapeur s’échappe de son cratère et des images satellites permettent de constater des déformations inhabituelles de ce dernier, qui pourraient être dues à un afflux potentiel de magma.

Autant d’éléments qui inquiètent les autorités de l’Alaska, qui se tâtent à sonner l’alerte. Il faut dire que le mont Spurr est situé à 120 kilomètres seulement d’Anchorage, la capitale économique du 49ᵉ État américain. Qui dit "capitale économique" dit transport de fret aérien important, d’où les hésitations à déclencher l’alerte. Mais qui dit "capitale économique" dit aussi forte population. 40% des alaskanes et alaskans vivent dans l’agglomération d’Anchorage, c’est-à-dire plus de la moitié de l’État…

Pour l’instant, les considérations économiques l’emportent sur le principe de précaution qui imposerait notamment des déplacements de population, donc l’alerte n’a pas été déclenchée. En même temps, il faut reconnaître que pour le moment, même s’il y a des signes inquiétants, il n’y a pas d’éruption. Les autorités de l’Alaska sont confortées par la dernière éruption de Spurr en 1992. Une éruption qui avait un indice d’explosivité volcanique estimé à 4, c’est-à-dire important, mais pas énorme. La principale conséquence de cette dernière éruption avait été une retombée de 3 à 5 millimètres de cendres sur Anchorage avec des aérosols volcaniques projetés à plus de 19 000 mètres dans l'atmosphère…

Image d'illustration : Le cratère du Mont Spurr, en 1992, Creative Commons

Votre réveil n'a pas sonné ? Voici le replay de la délicieuse matinale de Radio Nova, version grasse matinale.

Horreur ! Une épouvantable exposition écolo arrive à la Recyclerie. Nova connait bien ce lieu incroyable posé à Clignancourt, sur la petite ceinture de Paris. D'abord parce que le projet est super, que ce sont nos voisins, et qu’on vous y a fait danser pour la dernière fête de la musique. Les habitués connaissent bien le look du décor et les citations écolos marrantes posées partout dans la grande salle.

C’est ici que vous pourrez vivre l’Épouvantable exposition, qui explore, par le prisme de nos peurs, les relations profondes que l’humanité entretient avec le monde vivant. De fait, la peur est un outil éminemment politique, utilisé pour prêcher tout et son contraire. Elle imprègne l'écologie, de notre crainte de l'effondrement de la société à notre phobie des araignées (ce qui n'a d'ailleurs aucun sens). Et c'est cette même peur qui est exploitée par Jordan Bardella et les conservateurs, qui accusent une écologie jugée "terroriste" d'épouvanter la France...

Ainsi, dans le cadre de sa nouvelle exposition, La Recyclerie a donné carte blanche aux artistes pour freestyler totalement en réfléchissant à cet épouvantail d’une société écoterrifiée comme écoterrifiante… Des textes et œuvres constitueront autant de méditations sur cette question : entre l’humain et la nature, qui fait peur à qui ? L’Épouvantable expo nous fera donc affronter directement nos peurs, les vraies, pour mieux les dépasser. Une manière bien maligne de fêter Halloween selon notre humble avis.

Et puis, à l'occasion du vernissage, la Recyclerie organise une grande fiesta, ce jeudi 31 octobre prochain. Comme par hasard, le jour d'Halloween. L'animation sera tenue par des créatures surnaturelles qui terrifient les fachos : les drags. On attend notamment Mami Watta, l'une des stars du show télé Drag Race France. Ce drag show à la sauce écolo s'annonce bien spécial puisqu’il se fera sur des DJ sets métalliques. Et par là, on entend du Slayer. Il y a carrément un collectif lyonnais qui en a fait sa spécialité, ça s’appelle Louder Drag Metal.

L'épouvantable expo ça se passe à la Recyclerie !!! Ce jeudi 31 octobre, c'est gratuit en accès libre jusqu'à 20h (après, ça devient payant) ! Et l'expo est à voir tout le weekend.

Image d'illustration : L'Épouvantable Expo, poster officiel, La Recyclerie

Imaginez un miroir planté dans le désert dont la technologie permettrait de ne pas refléter le soleil, de faire qu'on ne le verrait tout simplement pas. C’est exactement la même chose pour The Line, mais à une tout autre échelle. The Line est une folie architecturale, la pièce maitresse de Neom, un projet pharaonique de mégalopole futuriste lancé en 2017 et porté par le prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed Ben Salmane. The Line, ce sera à terme deux immenses parois de 500 mètres de haut, soit deux murs en miroir long de 170 kilomètres dans le désert. Deux murs séparés d’environ 200 mètres, au milieu desquels logeront, dans une cité digne des meilleurs films de science-fiction, sur environ 27 000 kilomètres carrés, plus d'un million d'habitants en 2030, et neuf millions en 2045. Le tout dans une ambiance très 5ᵉ Élément, avec taxis volants et robots domestiques…

Mais ça, c’est dans les rêves les plus fous de Mohammed Ben Salmane, car la réalité est pour le moment tout autre… Certes, l’Arabie Saoudite vient d’inaugurer ce dimanche une station balnéaire de luxe, une île flottante, première pierre du projet Neom. Mais concernant The Line, la pièce maîtresse du projet, on est encore très très loin du compte. Les promoteurs eux-mêmes, très excités au départ, se montrent aujourd’hui beaucoup plus prudents en évoquant tout juste 2 kilomètres et demi de parois construites d'ici à la fin de la décennie, sur les 170 prévus.

Il faut dire que l’imagination du prince héritier est peut-être un poil débordante. Mohammed Ben Salmane ambitionne de faire de Neom une Silicon Valley locale, une des premières villes modernes sans voiture, sans routes, alimentée par des énergies renouvelables. Mais le gigantisme du projet, fantasme de l’ère industrielle, fait douter, d’autant que les défenseurs de l’environnement sont montés très vite au créneau pour dénoncer, au moment des premiers travaux d’excavation, l’évacuation par la force des tribus locales, soit plusieurs milliers de personnes. Il y a aussi plusieurs mises en garde aussi sur les dangers que représentent les parois pour les oiseaux, car The Line se trouve pile sur une des grandes routes migratoires. Enfin, les écolos s'inquiètent pour l’alimentation en eau du site, car l'Arabie Saoudite prévoit de désaliniser l’eau de la mer, mais aussi de recourir à des techniques d'ensemencement des nuages. Ce qui n’a rien de surprenant lorsque l’on se souvient que Mohammed Ben Salmane a refusé de signer l’accord de Paris sur le climat…

Bref, Neom et The Line en particulier, imaginer pour ne plus dépendre que du pétrole à l’avenir, n’est pas près d’exister, du moins pas dans sa configuration initiale. Ce qui n’est pas pour rassurer la Chine qui a offert aux autorités de Neom d’accueillir les Jeux Asiatiques d’Hiver en 2029… Oui, en plein désert…

Image d'illustration : Maquette en image du projet The Line, NEOM / AFP

Comme d'habitude, le vendredi, en Géorgie, le club Bassiani est BLIN-DÉ. Des cool kids jusqu'à la communauté LGBTQUIA+ : tout le monde est hyper looké et vient danser dans le plus grand club techno du pays, construit dans une ancienne piscine. Les photos sont interdites à l'intérieur... c'est un peu le Berghain de la Géorgie.

Mais ce vendredi dernier, rien. Silence. Le Bassiani a décidé de faire grève pour inciter les clubbers à aller voter. Foncer aux urnes pour se prononcer contre le tournant ultra-autoritaire du parti Rêve Géorgien, au pouvoir depuis 2012 et ouvertement pro-russe. Ces derniers mois, le parti d'extrême-droite n'a eu de cesse de passer des lois illibérales de plus en plus affreuses. En avril, il a voté une loi sur les "agents de l'étranger", directement calquée sur la législation russe, qui empêche toute adhésion de la Géorgie à l'Union européenne puisqu'elle limite drastiquement la liberté des médias. Il y a deux semaines, une autre loi, censée protéger les "valeurs familiales", a interdit toute mention des enjeux LGBTQIA+ dans les rues, les écrans et les manuels scolaires.

Face à la répression, le club Bassiani a toujours été un lieu de lutte et un refuge. Pour y entrer, la carte d’identité ne suffit pas, on vérifie aussi vos réseaux sociaux. Le mot "révolution" n'est pas non plus un qualificatif étranger au club : il a été au cœur d'un mouvement de contestation charnière en Géorgie. Dans la nuit du vendredi au samedi 12 mai 2018, des policiers antiémeutes encagoulés ainsi que des unités paramilitaires spécialisées débarquent pour fermer le Bassiani. Officiellement, l'opération avait pour objectif le démantèlement de trafics de drogues, mais il n'a y aucun doute qu'il s'agissait d'un acte d'intimidation violent envers les clubbers géorgiens. Autant dire que l'intervention ne produira pas les résultats attendus, puisqu'elle déclenchera ce que l’histoire appelle La Révolution Rave. Le soir même, des milliers de personnes déferlent dans les rues de Tbilissi, en dansant, avec musique à fond et fumigènes, jusqu’à poser la teuf devant le Parlement géorgien. La manif a duré jusqu’au dimanche.

La situation actuelle s'annonce néanmoins encore plus difficile que par le passé pour la Géorgie. Ce vendredi dernier, c’était grève, samedi, c’était immense manif artistique au Bassiani en réponse aux élections, mais ce matin, c’est la grosse gueule de bois. Rêve géorgien, annoncé vainqueur des élections législatives, est accusé d’avoir manipulé les votes, aidé par la Russie. Plusieurs médias et ONG ont dénoncé beaucoup d'incidents, avançant comme preuves des vidéos de violences devant des bureaux de vote, d'agressions de journalistes et de bourrage d'urnes. Le parti ultraconservateur remporterait 54% des voix, contre moins de 38% pour toute l’opposition rassemblant une coalition de partis.

Serions-nous à l'aube d'une nouvelle Révolution Rave ? En tout cas, Nova suit et soutient l’action et l’âme du Bassiani club de la rue Tbilissi.

Image d'illustration : Intérieur du club Bassiani, Facebook

26 millions d’euros, soit un peu plus de 28 millions de dollars. Voilà la somme qu’un trader français anonyme vient de miser sur la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine du 5 novembre prochain. Un pari pour le moins risqué, car si le candidat républicain est assez largement favori face à Kamala Harris sur les sites de paris en ligne américains, les sondages sont beaucoup plus mitigés et placent Trump et Harris au coude à coude…

Le 25 octobre, et sans aucune raison que ça ait changé depuis, les principaux sites de bookmakers américains donnaient Donald Trump favori à hauteur en moyenne de 60%, contre 40% pour Kamala Harris. En clair, pour 100 dollars investis, les preneurs de pari en récupèrent 160. C’est dans ce contexte que le New York Times a vendu la mèche : un trader français, qui a souhaité conserver l’anonymat, a donc misé plus de 28 millions de dollars, (28,6 précisément) sur la victoire du candidat républicain. La somme aurait été investi via quatre comptes (Fredi9999, Theo4, PrincessCaro et Michie) sur un même site. En l’occurrence, sur Polymarket. C'est une information importante, puisque ce site est interdit aux américains, au prétexte qu’il ne remplit pas tous les critères légaux. Polymarket donne en ce moment Trump favori à hauteur de 65%, donc une avance encore plus importante que la moyenne des bookmakers américains. En cas de victoire de l'ex-président, ça change donc tout. Si l’argent du parieur français a été misé à ces côtes-là, alors cet étrange anonyme pourrait récupérer, à condition que Trump gagne bien sûr, environ 43 millions de dollars, soit un bénéfice net de plus de 14 millions de dollars.

Pour le reste, nous ne savons pas grand-chose du français. Selon le New York Times, il s’agirait d’un homme qui aurait une grande expérience de trading et des services financiers. Le journal précise que l’homme aurait parié sur la base de ses opinions personnelles et qu’il n’y aurait aucun soupçon de manipulation du marché pour faire pencher les côtes de Donald Trump en sa faveur. Mais on sait aussi que, comme dans l’univers des paris sportifs, un parieur avec un énorme volume de mises sur un seul match peut faire bouger les côtes de manière spectaculaire. Précisons pour finir, qu’il y a 4 ans, au scrutin présidentiel précédent, les bookmakers américains donnaient la victoire à Joe Biden, certes avec un pourcentage beaucoup plus élevé que le score final, mais ils ne s’étaient pas trompés...

Image d'illustration : Polymarket, captures d'écran

Votre réveil n'a pas sonné ? Voici le replay de la délicieuse matinale de Radio Nova, version grasse matinale.

Comme tous les vendredis, l'équipe de la Matinale est partie titiller l’équipe de la Dernière pour savoir à quelle sauce on va être mangés dimanche. Faites vos jeux sur qui était comment dans les bureaux des loustics d’abord, qui vient montrer le bout de son nez et même plus...

Image d'illustration : La Dernière, Radio Nova

Il y a 10 jours, à Paris, sur le boulevard Malesherbes, Paul Varry, cycliste de 27 ans, a été écrasé sous les roues d’un SUV. Le jeune homme s'est fait percuter par un automobiliste devant plusieurs personnes après avoir donné un coup sur le capot du véhicule de celui qui venait de lui rouler sur le pied, alors qu'il remontait illégalement la piste cyclable sur 200 mètres.

L'émoi autour de ce décès tragique est encore intact. "Ça aurait pu être moi" ; "J'ai peur maintenant quand il y a une tension avec un automobiliste” : les discussions autour de la sécurité des cyclistes en France continuent de fuser, et plus seulement dans la capitale. Quelles leçons à tirer de cet événement ?

"Ce n'est pas normal de sortir en ayant peur de se faire assassiner par une voiture". Voilà le message qu'ont lancé les 150 personnes réunies devant l'Hôtel de Ville de Clermont-Ferrand ce samedi, après avoir organisé un concert de sonnettes en hommage à Paul Varry. Le parisien militait lui aussi pour le développement du déplacement à vélo avec l'association Paris en Selle. Le gouvernement a réagi à la mort du jeune homme en annonçant une mission pour introduire de meilleurs aménagements pour les cyclistes, un durcissement des peines encourues par les automobilistes. Mais le plus important reste encore probablement l'éducation.

Une question mérite amplement notre intérêt : et si c’était la masculinité toxique au volant qui avait tué Paul Varry ? Selon une étude de l'association Victimes et Citoyens, les femmes ont 8 fois moins de risque de mourir dans un accident que les hommes. Pour ne rien arranger, la gent masculine cause 84% des accidents mortels et détient 84% des permis invalidés (Thierry Paret en parlait déjà en mai dernier sur Nova). Ces chiffres n'ont jamais paru plus actuels aujourd'hui… Il faut aussi savoir que 93% des conducteurs alcoolisés impliqués dans un accident sont des hommes. Quant aux morts ou blessés sur la route, 78%, soit la grande majorité, sont (encore) des hommes. À noter que la plupart des femmes blessées ou tuées étaient souvent sur le siège passager avant l'accident.

Les accidents de la route sont donc une affaire de mâle. L'État lui-même a soutenu cette idée à travers sa dernière campagne sur la sécurité routière qui évoquait “l’urgence de libérer les hommes des attentes sociales qui les incitent à associer virilité et pris de risques”. L'association Victimes et Citoyens explique également que “les hommes utilisent leur véhicule comme un outil de valorisation sociale qui accentue leur virilité". La construction sociale genrée des hommes les pousse à croire qu'ils maîtrisent toujours leur véhicule. Au cœur des stéréotypes : la confiance en soi des hommes, "poussée de manière excessive sur la route, [qui cause inévitablement] des dégâts".

D’autres sociologues ajoutent à cette dangereuse énergie viriliste une éducation genrée qui est plus laxiste avec les garçons qu'avec les filles, en laissant les garçons libres de leur transgression et de leurs imprudences. Homme au volant, mort au tournant apparemment. D’autant plus qu'ils ont tendance à préférer les voitures de plus en plus grosses, par rapport à leur grosse… masculinité.

On rappellera enfin qu’en 2023, 226 cyclistes sont tragiquement morts sur les routes de France. Avant de refaire les pistes cyclables et de tout mettre sur le dos d’Hidalgo, il s’agit donc peut-être d’aller à la source : le papapa… patriarcat !

Image d'illustration : Une manifestation Place de la République à Paris, Bertrand GUAY / AFP

Des albums, il en sort environ 27 890 par semaine (chiffre non contractuel), mais chez Nova on vous en a sélectionné 4 pour commencer merveilleusement bien votre vendredi avant le weekend. Si vos playlists tournaient en rond ces derniers temps, voilà de quoi leur donner un peu à manger !

"Peace 2 Da World", c’est le morceau que Nova s'écoute depuis trois semaines en attendant le nouveau disque (du même nom) de Rejjie Snow. On y retrouve le flow tranquille du rappeur irlandais accompagné de sonorités brésiliennes, un peu de Tyler, the Creator, de Childish Gambino ou de MADLIB. Rejjie Snow sera à l'Élysée Montmartre le 6 décembre.

Bon et puis on vous en avait déjà parlé… Zaho de Sagazan réédite en grandes pompes sa Symphonie des éclairs, rebaptisée pour l’occasion Le Dernier des voyages. On conseille LE single de l’album, “L’envol”, petit bijou de pop, un peu le cousin de “La Symphonie des éclairs” (le titre). Pour ce qui est des six autres titres, le mood alterne entre tranquille, club et sentimental, notamment sur "Old Friend", une bouleversante collab' sortie cette semaine avec Tom Odell. L'idole d'enfance de Zaho lui offre une déclaration d’amitié sur un refrain qu’elle lui a écrit à l’adolescence.

Brigitte Fontaine (une autre inspiration de Zaho de Sagazan) a de son côté sorti cette nuit l’album Pick Up. Toujours insolente et poétique, libre et audacieuse, la chanteuse de 84 ans fait toujours d’admirables doigts d’honneur.

Les derniers honneurs de cette chronique sont décernés à Nobody // ME, le nouveau disque de Boston Bun. Celui qui est entré chez Ed Banger en 2012, peut être décrit en trois mots clés : house, french touch et club. Il a signé une co-prod avec Fred Again sur le morceau “Marea (we’ve lost dancing)”, et vous l’avez peut-être aperçu à la cérémonie de clôture des JO. Si Boston Bun n’est pas encore un nom que tout le monde connait, il cumule pourtant déjà des millions d’écoutes sur toutes les plateformes : cet album de sentiments mêlés était donc assez largement attendu.

Autant de disques qui promettent un joyeux weekend d'écoute !

Image d'illustration : Zaho de Sagazan, l'Olympia, photo officielle

On vous a trouvé la meilleure activité anti-enfant à faire entre adultes pour souffler un peu au beau milieu des vacances scolaires... Avez-vous déjà entendu parler de la Paris Fetish Week ?

La matinale de Nova avait déjà évoqué le BDSM avec Dans la cage, ce merveilleux livre signé Océan Michel sorti l'année dernière. Autobiographie socio-pornographique, l'œuvre est un genre de journal intime politique dans lequel l’auteur-documentariste nous explique comment les pratiques sadomasochistes peuvent soigner nos traumas. L'ouvrage partage une manière plus respectueuse de considérer ces pratiques sexuelles souvent moquées, en tout cas largement incomprises.

Pourtant, le BDSM est pratiqué par beaucoup plus de personnes qu’on ne le pense. Ces fétiches sexuels uniques se sont incrustés jusque dans la mode, à travers des colliers chokers, des lacets ou l'utilisation du cuir. Nova a l’esprit grand ouvert et est donc partenaire de la deuxième édition de la Paris Fetish Week, par Démonia. Sous le signe d’un art nouveau réunissant "bondage et discipline, domination et soumission, sadomasochisme", l'événement a commencé hier et se prolonge jusqu’à samedi. Au programme : des rencontres avec des artistes et créateurs, des performances, des shops, des discussions et des ateliers. Le tout imprégné de splendides valeurs éducatives et militantes.

La Paris Fetish Week, c'est à la Bellevilloise, à Paris, dans le 20ᵉ.

Image d'illustration : Paris Fetish Week, image officielle

Votre réveil n'a pas sonné ? Voici le replay de la délicieuse matinale de Radio Nova, version grasse matinale.

Dès aujourd’hui et jusqu'à samedi, toute la team Nova est à la Gaieté Lyrique pour l'ARTE Concert Festival. Ça commence avec un Nova Club en direct : David Blot sera bien évidemment avec des invité‧es en plateau puisque le line up est superbe.

Les ARTE Concerts seront inaugurées par la folk pop de Marem Ladson, suivie par les mélopées néo-soul de Bikôko, artiste née à Barcelone d’un papa musicien camerounais, désormais basée à Londres. Et bien sûr, la géniale Lala &ce, dont il serait vraiment bête de ne pas avoir vu le live une fois dans sa vie. La rappeuse y réarrange son dernier album, Solstice, dystopie racontée en musique sur un soundsystem rebelle dans un monde à la 1984 d’Orwell. Lala sera avec David Blot dans le Nova Club spécial aux ARTE Concerts ce soir, à 20h, comme d'hab.

ARTE Concerts continue le lendemain avec Bill Ryder-Jones, le groupe britannique Porridge Radio et la très classe St. Vincent alias Annie Clark.

Et samedi, c’est Kompromat, le duo de Rebeka Warrior et Vitalic, qu’on attend avec impatience. La formation de dance part en tournée et vient de sortir I Let Myself Go Blind. Kompromat sera au côté d’une techno plus planante signée Kelly Lee Owens, ainsi que de Aili, le duo électro-pop belgo-japonais.

On espère vous croiser aux ARTE Concerts de la Gaité Lyrique !! Sinon, les concerts seront à vivre en direct et en replay sur tous vos écrans

Image d’illustration : ARTE Concert Festival, poster officiel

Saint-Ouen ne manque pas d’engagement en matière d’écologie. Il y a quelques jours par exemple, le maire de la ville, Karim Bouamrane (Parti Socialiste) avait annoncé vouloir faire de Paul Watson son citoyen d’honneur. La mairie arbore depuis le portrait du fondateur de SeaSheperd sur son fronton pour témoigner leur soutien politique.

Quel meilleur endroit que Saint-Ouen pour ouvrir la toute première École Populaire du Climat ? Le projet est porté par le Strasbourgeois Féris Barkat, dont vous avez peut-être vu la frimousse sur les réseaux sociaux, sur lesquels il s’exprime beaucoup sur l’actualité. On compte comme autres fondateur‧es Sanaa Saitouli et Abdelaali El Badaoui, membres de l’association Banlieues Climat.

L’École Populaire Du Climat est une formation courte, labellisée par le ministère de l’Enseignement supérieur, pour sensibiliser aux enjeux climatiques sur une journée. Elle s’adresse aux jeunes adultes, aux élèves du primaire, bientôt, aux parents et plus généralement, aux habitants des quartiers populaires. L’objectif est aussi de former de nouveaux.elles formateur.ices, dans le cadre d’un programme d'une durée d'une semaine.

Marraine de l’association, Laurence Tubiana explique : “La crise climatique touche tout le monde, en particulier les milieux populaires.” Le projet cherche à montrer que tout le monde doit avoir son mot à dire et qu’il faut que les quartiers populaires se réapproprient les enjeux climatiques.

L’association Banlieues Climat existe depuis seulement deux ans et a déjà d’autres objectifs : former une délégation pour la COP30 au Brésil et ouvrir une antenne au Maroc, à Essaouira. Le ministre fédéral de l'Économie et du Climat allemand les a aussi contactés pour créer une école similaire en Allemagne.

Image d'illustration : Laurence Tubiana, Karim Bouamrane et Féris Barkat inaugurent L’École Populaire Du Climat, Tournée du Climat et de la Biodiversité

Les chiffres le prouvent : la Corée du Sud est un pays qui lit peu. Près de 6 coréen‧nes sur 10 assument n'avoir lu aucun livre durant l'année (étude réalisée entre septembre 2022 et août 2023). Mais la tendance semble en train de s'inverser depuis que le prix Nobel de littérature a fait exploser les ventes des livres de Han Kang.

Ce succès inattendu a commencé le soir même de la sélection de l'autrice à la prestigieuse académie suédoise des Nobels, le 10 octobre dernier. La plupart des sites des boutiques en ligne se sont vus submergés de commandes. Surtout, plus de dix jours plus tard, les magasins et librairies du pays ne désemplissent pas. C'est que Han Kang est la première femme asiatique à obtenir la prestigieuse récompense, ainsi que la deuxième sud-coréenne EVER à obtenir un prix Nobel, après l'ancien président Kim Dae-jung, qui avait reçu le Nobel de la paix en 2000.

Il faut dire que la carrière de la romancière de 53 ans est remarquable. Active depuis les années 1990, Han Kang commence d'abord par publier des poèmes et nouvelles qui attirent déjà l’attention des critiques et des prix littéraires. Son premier recueil de nouvelles (Un amour de Yeosu) sort en 1995, et en 2016 elle remporte l’International Booker Prize pour son roman La Végétarienne. Entrée la même année dans le Top 10 du New York Times, c'est aussi la première œuvre de Han Kang qui est traduite en anglais. En France, l'originaire de Gwangju a reçu l’année dernière le Prix Médicis étranger, pour son dernier roman Impossibles adieux, qui raconte soulèvement de Jeju en 1948 (le massacre coûte la vie de 14 000 à 60 000 personnes, sur une île qui compte à l'époque 300 000 habitants).

Le Comité du Nobel a salué la "prose poétique intense" de Han Kang, "qui confronte les traumatismes historiques et expose la fragilité de la vie humaine". Au-delà des livres, la fame de la romancière s'étend carrément jusqu'à sa propre maison, devant laquelle des passants s'arrêtent chaque jour simplement pour la prendre en photo. Même sa petite librairie n'échappe pas à cette nouvelle célébrité.

Image d'illustration : Han Kang, STR / KOREA POOL / AFP

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Ce sont les chiffres de l'OMS : 3,9% de la population souffre ou a souffert de stress post-traumatique. Ce sont les survivants du Bataclan, les réfugiés de guerres violentes, de bombardements, militaires, survivants d’attaques, de viols, de catastrophes naturelles, d’accidents de la route… Ces personnes vont voir des psys, peuvent faire de l’EMDR, de l’hypnose ou se voir prescrire des antidépresseurs mais “environ un tiers d’entre eux ne répondent pas aux prises en charge classiques.” C’est par ce constat que s’ouvre l’enquête parue dans Le Monde.

Alors, il existe des thérapies intensives, qui mêlent plusieurs approches, avec du sport, des exercices en lien direct avec les proches… Et puis il y a les nouvelles techniques. Pascale Santi, pour le Monde, nous emmène dans une des sessions de l’étude française qui mesure les effets de la stimulation magnétique transcrânienne. Trois fois par semaine, les patients lisent à voix haute une description de leurs traumas qu’ils ont écrits avec leur psy, pour d’abord stimuler les zones du cerveau concernées. Ils subissent ensuite une stimulation magnétique. On a appris que chez ces patients, les zones liées à l’émotion sont suractives, et les zones de la régulation de la peur sont “hypoactives”. Le magnétisme veut réguler tout ça.

Autre innovation : les thérapies par exposition à la réalité virtuelle ! Avec un casque, le patient replonge dans l’environnement de son trauma, en 3D, parfois avec des odeurs en plus. Revivre le souvenir traumatique serait en fait une manière de le soigner. Cette méthode a aidé plusieurs rescapés de l’attentat de Nice de 2016. Mais elle cherche encore ses financements pour être vraiment déployée…

D’autres tests sont faits avec de la prise de MDMA, soit le principe actif de l’ecstasy, qui favoriserait la connexion à l’autre et à l’introspection. L'Australie a autorisé cette méthode, mais les États-Unis demandent encore à voir. Il y a aussi des essais à base de Kétamine ou de champignons hallucinogènes…

Pour certains scientifiques, les psychédéliques sont la solution la plus prometteuse, puisqu’en plaçant les patients dans un état de conscience modifié, il serait plus facile de remanier le souvenir… En Suisse, ça s’appelle la psychothérapie assistée par psychédélique, la liste est augmentée du LSD et c’est aussi utilisé pour soigner les addictions.

Image d'illustration : Pixabay

Il y a 50 ans, Bob Marley signait Natty Dread, un album qui, sans exagération, a marqué l’histoire de la musique. Disque charnière dans la carrière de la légende du reggae, il contient classiques sur classiques, du title track "Natty Dread" à "Them Belly Full But We Hungry" en passant par "Revolution"...

Natty Dread est pourtant né d’un échec. Marley et ses copains, réunis depuis déjà 10 ans sous le nom des Wailers ("les gémisseurs"), venait de terminer une tournée pas vraiment fructueuse de trois ans aux États-Unis. Pour ne rien arranger, de retour à Kingston, en Jamaïque, les choristes Peter Tosh et Bunny Wailer quittent le navire.

Malgré tout, Bob Marley garde la ferme intention d’enregistrer un nouveau disque. Il y en a un autre qui y croit aussi dur comme fer : Chris Blackwell, le fondateur du label Island Record et fan de la première heure du "King of Reggae" à en devenir. Alors même que son entourage tente de le dissuader de faire confiance à un rasta, Blackwell avance au jeune prodige la somme de 8000 livres. Bob Marley signe pour la première fois un disque de son nom, tandis que les Wailers prennent le rôle de backing band.

Natty Dread sort le 25 octobre 1974. Disque engagé et empli d'une spiritualité chère à Bob Marley, il est mis en boîte à la maison, à Kingston, aux Harry J. Studios. L'artiste jamaïcain y glisse le titre "Talking Blues", petit clin d'œil à Eric Clapton, qui avait repris "I Shot The Sheriff" sur son album 461 Ocean Boulevard publié quelques mois plus tôt.

Accompagné entre autres sur Natty Dread par les frères Aston et Carlton Barett, ainsi que les I–Threes (dont faisait partie sa femme Rita), Bob Marley mélange le reggae traditionnel à des touches rock et des sonorités plus légères. Sans jamais abandonner la mentalité rasta et l’appel brulant à dénoncer les injustices.

Un morceau notamment fera le tour du monde : "No Woman No Cry". Taxée (injustement) par certains de misogyne, Marley s'adresse à une veuve : le titre du morceau se traduit par "Non, ne pleure pas". Pour le moment, en 1974, "No Woman No Cry" passe encore largement sous les radars puisque l'album n'a pas un grand succès commercial. C'est une version enregistrée en live au Lyceum à Londres en 1975 qui propulsera la chanson (et bientôt, Bob Marley lui-même) vers la célébrité.

Image d'illustration : Natty Dread, couverture officielle

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Elle s'est avancée au micro et a poussé de petits cris de singes : "Ça veut dire, c'est moi, c'est Jane." (petite traduction pour ceux qui ne parleraient pas le chimpanzé). La primatologue Jane Goodall était à l'UNESCO ce week-end, pour urger les 200 pays actuellement réunis à Cali en Colombie pour la COP16 à agir sur la biodiversité.

Du haut de ses 90 ans, Jane Goodall parcourt donc toujours la planète pour défendre ces grands singes qu’elle était venue étudier en Tanzanie il y a plus de 60 ans. C’était en 1960, Jane a alors 23 ans. Elle est passionnée depuis toute petite par les animaux. Plus tard, elle dira : "Enfant, dans mes rêves, j’étais souvent un homme. Et je vivais des aventures. Sans doute parce qu’à l’époque, je voulais faire des choses réservées aux hommes. Partir pour l’Afrique. Vivre avec les animaux.” Durant son enfance à Londres, elle passait son temps cachée dans son jardin ou dans les arbres. Si bien que ses parents sont un jour allés jusqu’à la porter disparue à la police !

C’est donc à 23 ans qu’elle fait d’abord son premier voyage au Kenya, invitée par une amie. Elle y rencontre le grand anthropologue et paléontologue Dr Louis S. B. Leakey… qu’elle bluffe par ses connaissances. Il l’embauche comme assistante et c’est sur des fouilles archéologiques en Tanzanie que lui vient l’idée d’étudier les chimpanzés. C’est ainsi que Jane s’installe, d’abord avec sa mère, puis seule, parmi ces chimpanzés et commence une étude qui deviendra la plus longue jamais menée sur le terrain.

Après deux longues années à ne pas pouvoir les approcher, Jane finit par jouer avec eux, leur donne des noms (ce qui horrifiait une partie de la communauté scientifique) et leur cherche les poux, comme si rien ne les différenciait. Tout cela sera filmé par Hugo van Lawick, un vidéaste envoyé sur le terrain. Jane et lui finiront par se marier. Leur fils, Hugo, grandira entouré des chimpanzés.

C’est Jane Goodall qui découvre que ces primates ne sont pas végétariens et qu’ils utilisent des outils, pour pêcher des insectes par exemple. Une faculté que les hommes pensaient avant cela réservés... aux hommes. La primatologue prouve l'intelligence et la sensibilité des chimpanzés. Leur cruauté aussi, lorsqu’elle assiste à une vraie guerre entre les singes.

Jane Goodall est devenue une icône de son temps et sa présence à l’UNESCO était donc très forte. Elle en a profité pour lâcher un petit conseil à Emmanuel Macron, en lançant : "J’espère sincèrement que le président Macron accordera l’asile à Paul Watson. C’est un homme courageux (elle parle de Watson hein, pas de Macron). Il s’est battu contre une industrie incroyablement cruelle. Paul Watson a toute mon admiration".

Image d'illustration : Jane Goodall à Cali, GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Le Café de la Danse est dans la tourmente. L'incontournable scène du quartier de la Bastille, à Paris, a décidé de refuser de faire monter sur scène des artistes israéliens et palestiniens. L'annonce a été faite quelques jours après le concert de l'artiste Flèche Love, dont la première partie était assurée par le chanteur palestinien Bashar Murad. “Le Café de la Danse a essayé de me censurer” a-t-il clamé sur scène…

Flèche Love raconte l'affaire sur ses réseaux sociaux, mentionnant une clause du contrat avec la salle qui interdit toute manifestation politique sur scène. Elle explique que les gérants de la salle lui ont signifié, le jour du concert, que la présence de Bashar Murad "les inquiétaient", affirmant “qu'ils surveilleraient particulièrement son concert, et qu'ils mettraient fin à la soirée à la moindre évocation de la situation en Palestine”.

Qu’à cela ne tienne : Flèche Love a fait monter Bashar sur scène à la fin de son concert pour chanter le morceau "It's A Hell", un appel à la paix en Palestine. “En tant que Palestinien, je n'ai pas le luxe d'être politique ou pas", explique l’artiste.

Loïc Barrouk, gérant du Café de la Danse, précise à Télérama que Bashar Murad "n'aurait pas dû être invité", mais qu'il a appris qu'il était Palestinien la veille du concert seulement. Le lieu culturel s’est fendu d’un communiqué pour justifier sa décision : “Nous ne voulons pas que le Café de la Danse devienne une tribune, ou pire, un lieu d’affrontements”, ajoutant : “Nous déplorons toutes les victimes de guerres et d’attentats terroristes et prions pour la paix”. A noter que la clause apolitique n'existe que depuis quelques mois dans les contrats de production du Café de la Danse…

Le communiqué a provoqué l’ire des salariés de la salle de concert, qui ne sont pas tous en accord avec cette décision. Ils ont ainsi annoncé se mettre en grève, expliquant sur leur propre communiqué : “Des tensions persistent entre une partie des salariés et la direction [...] nous considérons que la parole sur la scène du Café de la Danse doit rester libre et que la seule entrave légitime à la liberté d’expression est celle consacrée par la loi.”

Dans le communiqué, le Café de la Danse argue une “démarche de neutralité et de paix”. Un message qui rappelle une certaine neutralité journalistique. De l'objectivité ? Nous terminerons cet article en citant Alice Coffin : "l’objectivité, c'est la subjectivité des dominants !".

Image d'illustration : Bashar Murad, photo officielle

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Plus personne ne doute de l’importance du génie de Tyler, the Creator. L’originaire de Los Angeles s’est imposé comme une personnalité absolument incontournable du hip-hop contemporain, en se réinventant constamment, du chef-d’œuvre néo-soul Igor (2019) au long-format inspiré des mixtapes de DJ Drama Call Me If You Get Lost (2021).

La surprise Chromakopia

Trois ans plus tard et quelques collaborations avec Lacoste, Converse ou Louis Vuitton au passage, Tyler, the Creator revient, comme a son habitude, avec panache. L’ex-leader du collectif Odd Future vient d’annoncer sans prévenir son prochain album, baptisé Chromakopia, prévu pour le lundi 28 octobre.

Vendredi tout est permis

Prévoir en début de semaine la publication d’un disque de ce calibre n’a pas grand-chose de conventionnel. En effet, ça fait déjà longtemps que l’industrie musicale s’est accordée à l’international pour faire en sorte que les albums paraissent chaque vendredi de la semaine, à l’aube du week-end. La raison pour cette organisation, mise en place en 2015, réside dans la volonté de synchroniser les sorties, pour éviter les leaks de disques (et donc la perte de profits). D’où l’idée d’identifier UN jour de sortie. Il faut aussi savoir que les classements d’écoutes les plus élevés vont du vendredi au jeudi : le cinquième jour de la semaine est donc idéal pour maximiser les ventes.

L’attention contre le profit

Mais pour Chromakopia, Tyler, the Creator a refusé de jouer le jeu de l’industrie. Selon lui, le week-end ne serait pas propice à l’écoute attentive : « Les gens veulent juste se détendre et traîner. Mais si tu le sors en semaine, pendant le trajet vers le travail ou l’école, tu as cette heure ou ces 30 minutes pour vraiment plonger dedans. »

Chroma The Great : nouvel album, nouveau perso

Si Chromakopia est signé Tyler Okonma, soit le vrai blaze du rappeur, celui sur sa carte d’identité, on connaît le goût de l’artiste américain pour les personnages, qui portent chacun de ses albums comme un concept et un monde à part. Depuis 2009, le rappeur a incarné des personnalités telles que Wolf Haley, IGOR ou Tyler Baudelaire. Autant d’incarnations qui lui permettent d’explorer les différentes facettes de sa personnalité et de son art. Le visuel qui accompagne l’annonce de Chromakopia introduit néanmoins un véritable personnage : Chroma The Great. Tiré du livre "Le Fantome de Tollbooth", le rôle de Chroma est de conduire l’orchestre qui colore chaque jour le monde. Sans lui et ses musiciens, le monde serait noir et blanc.

Les internautes connaîtraient déjà les featurings

Internet est en effervescence puisque beaucoup pensent que Tyler, The Creator a déjà révélé tous les featurings de Chromakopia à travers ce teaser. Ce seraient ces personnes masquées en ordre de marche qui représenteraient les différents collaborateurs qui apparaitront sur le disque. Ces mystérieux individus suivent l’artiste, grimé en une sorte de commandant militaire, vers un conteneur tagué « Chromakopia« . Une fois dedans, Tyler (ou Chroma The Great ?) fait exploser la boîte métallique, changeant d’un coup le noir et blanc… en couleurs. Sur la base de la silhouette et de la coupe de cheveux des personnages, les internautes peuvent (presque) vous assurer que les featurings compteront Frank Ocean, Kendrick Lamar, 21 Savage, Aminé, Brent Fayaz, Little Simz et Jaden Smith. On espère qu’il y en aura au moins un qui apparaitra sur le disque…

Patience, désormais, seule une petite semaine nous sépare de la sortie de Chromakopia.

Image d'illustration : Chromakopia, couverture officielle, Tyler, The Creator

Faire du sport et imiter (littéralement) les animaux. C’est apparemment le passe-temps préféré de pas mal de Russes. Ils se déplacent à quatre pattes, se déguisent même en animal, et vantent le côté marrant de se prendre pour un guépard. Le tout en bossant les quadriceps et en profitant du côté tonifiant des exercices physiques. La pratique aurait été inventée par le japonais Kenichi Ito, recordman du monde du 100 mètres à quatre pattes. Non, vous ne rêvez pas, cette discipline existe, et Ito l'aurait emporté en 2012.

Pourquoi pas nous direz-vous probablement. Malheureusement, ça ne plaît pas du tout au gouvernement Russe, qui y voit une idéologie "déviante et satanique". Le Kremlin veut carrément faire passer une loi pour rendre le quadrobic illégal. Ce qui n'était au départ qu'une petite pratique un peu fun est devenue un scandale d’état. Le ministre des Affaires étrangères Serguei Lavrov s'est retrouvé à questionner son homologue arménien, Ararat Mirzoïan, sur les populations de quadrobers. Une députée s'est même donnée pour "mission divine" d'interdire ce sport.

Au cœur des critiques, un petit (tout petit) amalgame avec des jeux sexuels liés au BDSM, qui énervent vraiment très fort... Par exemple, selon le philosophe russe bien conservateur Sergueï Mikheev : "C'est de la merde sadomasochiste. Il s'agit d'essayer d'impliquer les enfants dans ce genre de choses dès leur plus jeune âge". Nota bene : il est impératif de toujours impliquer les enfants pour limiter la liberté des adultes, surtout quand ça permet de réprimer... la communauté LGBT+.

Surprise (!!!), derrière les violentes attaques du gouvernement russe se cache une homophobie latente. Dès septembre, il n'y avait plus de place au doute, lorsque la chanteuse partisane du Kremlin Mia Boïka avait humilié publiquement une petite fille sur scène qui se disait être "une quadrober", en affirmant : "Aujourd'hui, c'est un chat, demain un chien et, après-demain, elle décidera qu'elle est devenue un garçon". Et puis quoi encore…

Le quadrobic a donc été choisi comme un merveilleux prétexte pour être homophobe. Le propagandiste Nikita Mikhalkov l'a très bien compris, et en a profité pour inventer une statistique sur la chaîne d'info continue Russie 24 : "Saviez-vous que parmi les quadrobers, il y a dix fois plus de personnes qui s'identifient comme LGBT ? Et les quadrobers et la communauté LGBT, dans ce rejet du caractère naturel de la vie humaine, sont absolument identiques". Un régal.

Vladimir Poutine ne rigole pas trop avec la liberté non plus. Il y a quelques jours, on a par exemple vu les images insoutenables des deux raids anti-LGBT+ dans un club gay de Moscou, sur la date très symbolique de la journée mondiale du coming-out. 50 individus ont été arrêtés. Le média local Novaya précise que "l'on ne sait pas où les personnes arrêtées ont été emmenées".

Image d'illustration : Quadrober, Creative Commons

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Comme tous les vendredis, l'équipe de la Matinale est partie titiller l’équipe de la Dernière pour savoir à quelle sauce on va être mangés dimanche. Il parait qu'on y parlera de la situation des exilés... La Dernière, c'est à l'Européen à 18h00 dimanche.

Image d'illustration : La Dernière, Radio Nova

Chef-d'œuvre d'architecture, la pyramide de Khéops, ou grande pyramide de Gizeh, est la seule des sept merveilles du monde toujours debout. Construit il y a plus de 4500 ans, ce monument est la plus grande pyramide d'Égypte.

Bien qu'il soit possible de s’approcher de cette merveille égyptienne, il est strictement interdit de la gravir, pour des raisons logiques de préservation, mais aussi de sécurité, car l’ascension de la pyramide est très (très) compliquée pour les humains, y compris les grimpeurs les plus aguerris. Seuls quelques guides touristiques chevronnés et chercheurs sont autorisés rarement, et toujours sous haute surveillance, à fouler exceptionnellement les premières marches de l’édifice.

Notre décor ainsi planté, intervient alors dans cette histoire un certain Alex Lang. Ce parapentiste, que vous ne connaissez sans doute pas, se passionne plus que de raison pour la discipline, au point de la pratiquer partout dans le monde dès qu’il le peut. Aussi, lorsque l’opportunité de survoler la pyramide de Khéops s’est présentée à lui, il n’a pas hésité longtemps. Et il n'a clairement pas regretté sa décision puisqu'une surprise l’attendait au sommet...

Cette surprise, ça n'était nul autre qu'un chien. En effet, Alex Lang a vu et filmé au sommet de Khéops, qui culmine à près de 150 mètres, un chien. Un canidé blanc, bien vivant. La vidéo est devenue virale sur les réseaux sociaux. Personne n'arrive à expliquer comment ce chien intrépide a réussi à atteindre le sommet de Khéops, dont l’ascension défie les lois de la physique et de l’entendement. Aurait-il profité d’une faille dans le dispositif de sécurité ? Bénéficierait-il de la complicité d’un guide ou d'un archéologue ? Aurait-il trouvé un chemin dont on ignore l’existence ? S’agirait-il tout simplement d’un canular ? Impossible de savoir, mais l’enquête qui vient de s’ouvrir nous en apprendra peut-être davantage.

Au programme des investigations, l’inspection méticuleuse des 203 marches que compte la pyramide avec la recherche d'éventuels indices, type traces de pattes. En parallèle, le Conseil Suprême des Antiquités égyptiennes a lancé un appel à témoins, invitant toute personne détenant des informations sur cette étrange affaire à se manifester.

Image d'illustration : Pyramide de Gizeh, Creative Commons

Habituellement, lorsqu’on découvre un potentiel site archéologique, on trouve des petits objets du quotidien, souvent cassés, ou des morceaux d’assiettes, de jarres, des ossements, des dents, des morceaux de tissus, des cailloux taillés, des restes d’animaux... Mais jamais 50 squelettes de Vikings !

Cette étrange trouvaille est localisée dans un cimetière qu’une équipe d’archéologues vient de découvrir près de la ville d'Odense au Danemark. Il n'est pas encore confirmé qu'il s'agit réellement d'un espace funéraire, mais les ressemblances sont nombreuses. Il y a des squelettes d’hommes, de femmes et d’enfants sur une étendue de 2000 mètres carrés.

L’étendue du site et de la découverte est historique. Les ossements dateraient des Vikings, c’est-à-dire d’une époque comprise entre 793 et 1066 après Jésus-Christ. L’état de conservation des squelettes est particulièrement surprenant : ils sont entiers. Un phénomène qui s’explique par la chimie favorable du sol, en particulier la craie et les niveaux d'eau élevés de la région. Mais ce n'est pas tout. Généralement, ce qui touche aux Vikings nous renvoie irrémédiablement à l'image des brutes sanguinaires. Or, ce "cimetière", si c'en est un, nous révèle un peuple qui n’était vraisemblablement pas guerrier. Il n’y a aucune trace de blessures de combats, mais plutôt des éléments pointant à une communauté agricole. Les scientifiques penchent en fait sur l'hypothèse d'un peuple rangé. Cette découverte va donc peut-être permettre d’en savoir plus sur la hiérarchie établie au sein de certaines communautés vikings. Par exemple, dans l'une des tombes, une femme est enterrée dans un chariot, ce qui laisse à penser qu’elle était importante. Quelques clichés pourraient bien tomber.

Dans certaines tombes, les archéologues ont aussi déterré des broches, des perles de collier, des couteaux et même un petit éclat de verre qui aurait pu servir d'amulette. Ces objets (datant de l'an 850 à 970), et c’est un autre enseignement de cette découverte, constituent une énième preuve du réseau commercial impressionnant que les Vikings ont mis en place. Les archéologues affirment que de nombreux objets proviennent d’autres pays que le Danemark, mettant en lumière les vastes routes commerciales des Vikings au cours du Xᵉ siècle. Parmi ces objets, une broche provenant de l'île de Gotland, à l'est de la Suède…

Image d'illustration : Musée Odense, Squelette de Viking

La Malaisie ne veut plus être une déchèterie ouverte pour l'Europe. Et continuer à subir les conséquences de l'indifférence de l'Union européenne (U.E.), qui n’assume pas la responsabilité des déchets des près de 450 millions d’habitants de ses États membres. Ainsi, au lieu de traiter ces détritus, il a été choisi de les envoyer aux pays pauvres...

Résultat : la Malaisie est le deuxième plus gros dépotoir de l’Europe, derrière l'Indonésie et devant la Tunisie. Tout cela est pourtant parfaitement légal. L'Europe a d'ailleurs fait son autocritique puisque les derniers chiffres, alarmants au passage, nous viennent directement du bureau statistique de l’U.E., Eurostat, dans un nouveau rapport.

Les chiffres sont limpides : c'est une montagne de déchets d'environ 283 mille tonnes qui a été envoyée par l'U.E. en Malaisie en 2023 (sur un total de 8,5 millions de tonnes de détritus envoyés hors de l’Europe par l'U.E.). Cette gigantesque masse d'ordures représente plus de 20% de tous les déchets plastiques européens. Pire, ces exportations des poubelles de l’U.E. ont explosées depuis un an. Le rapport chiffre une augmentation de 35% comparée à l'année précédente. En janvier 2020, la Malaisie renvoyait même des cargaisons entières de plastique non sollicitées à leurs envoyeurs. Près de 43 conteneurs sont ainsi rentrés en France par exemple.

Selon un média chinois, certains déchets seraient même envoyés illégalement par des gangs chinois. Alors que la Chine traitait habituellement ces mêmes détritus, elle a finalement dit stop en 2018. Un refus en partie à l'origine de ces envois non autorisés vers la Malaisie. Une véritable filière de commerce illégal de déchets de l'Europe vers l'Asie du Sud-Est s'est même développée depuis plusieurs années : le traitement des ordures est devenu une entreprise criminelle hautement rentable. La Malaisie, le Vietnam, la Thaïlande et l'Indonésie en sont les premières victimes.

En juin dernier s'est produit un nouveau coup de gueule du ministre de l’Environnement malaisien, qui se refuse à laisser le pays devenir "la poubelle du monde". Mais il est presque déjà trop tard. Si la Malaisie a laissé partiellement faire, c'est aussi parce qu'elle est payée pour traiter et recycler ces déchets, activités qui lui donnent dans le même temps l'opportunité de créer des emplois.

Cette crise des déchets pointe la belle hypocrisie de l'U.E. qui dénonce la déforestation et la culture d’huile de palme en Malaisie, tout en leur envoyant les preuves de sa propre surconsommation. A priori, l’U.E. incinère la moitié de ses déchets au sein des 27 pays, tandis que l’autre moitié est envoyée à l’étranger. Peut-être qu'enfin l’U.E. va d’elle-même se mettre en accord avec les valeurs qu’elle prône, puisqu’en novembre 2023, les députés européens se sont engagés à interdire, en 2026, les exportations de déchets plastiques vers des pays qui ne sont pas membres de l’OCDE (l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques). Une députée danoise l'a affirmé : "L'UE assumera enfin la responsabilité de ses déchets plastiques".

Image d'illustration : Déchèterie de Jenjarom, un arrondissement de Kuala Langat, 2019, Mohd RASFAN / AFP

Vous avez peut-être déjà vu sur un tee-shirt ce dessin d'une drôle de grenouille surmontée d'un "Hi, How Are You ?". C'est l'un des innombrables et iconiques dessins de Daniel Johnston, véritable légende de la scène indie rock américaine des 80's et 90's. Cet artiste à la voix étrange et envoutante est auteur d'une œuvre résolument D.I.Y, imprégnée d'une âme adolescente chaleureuse, qui s'exprime à travers des dessins enfantins féériques ou des musiques bricolées à l'arrache.

Daniel Johnston est né en 1961, dans la ville de Sacramento, en Virginie. À 15 ans, il réalise des films en Super, petites expériences artistiques naïves dans lesquelles il fait des imitations de sa mère et parle de "comics" de science-fiction. Il compose aussi ses premières chansons sur le piano familial, inspirées par sa référence ultime : les Beatles. Il enregistrait ses morceaux sur des cassettes qu'il distribuait un peu partout, des boîtes aux lettres des voisins jusqu’au McDonald's où il travaillait à Austin (Texas). Il paraît que Johnston voulait impressionner une fille, une "crush" de collège, apparemment dénommée Laurie, qu'il cite dans une bonne partie de ses chansons... Malheureusement pour lui, elle aurait fini par se marier avec un autre.

À mesure que Daniel Johnston partage ses cassettes un peu à qui en voulait (elles deviendront des objets de collections mythiques), l'éternel "kid" fait de plus en plus parler de lui. En 1985, il se fait repérer par les producteurs de l'émission Cutting Edge, diffusée sur MTV. La gigantesque chaîne musicale avait commandé ce projet à IRS, label de Miles Copeland, figure incontournable de la scène du rock indépendant aux États-Unis. Passer sur Cutting Edge, c'était un symbole de réussite pour tous les artistes inconnus. C'est ainsi qu'un jeune Daniel Johnston, 22 ans à peine, est filmé pour la première fois à la télévision. Cet événement fera décoller sa carrière.

Daniel Johnston grave ses cassettes sur vinyles, collabore avec tout le gratin de l'indie rock (Lee Ranaldo des Sonic Youth, Jad Fair de Half Japanese...), et continue de sortir album sur album. En 1991, il a l'opportunité d'enregistrer son premier disque en studio. Dix ans après avoir signé Songs of Pain, son tout premier album, l'artiste américain publie Artistic Vice.

Quelque temps après la sortie de ce disque, un certain Kurt Cobain est aperçu en train d'arborer le célèbre tee-shirt à la grenouille, dessin qui figure sur la couverture de l'album "Hi, How Are You ?". Au même moment, Daniel Johnston retournait à l'hôpital psychiatrique, qu'il connaissait déjà bien. C'est entre ces murs blancs que l'artiste passera une grande partie des années 90, diagnostiqué maniaco-dépressif et schizophrène. Même interné, Johnston continuera à composer et à peindre.

Des dizaines de disques (et d'années) plus tard, Daniel Johnston Jonhston s'éteint le 11 septembre 2019. Si Nova parle encore de Johnston aujourd'hui, c'est d'abord parce que c'est une figure culte. Sa date d'anniversaire, le 22 janvier, est devenue à Austin le "Hi, How Are You Day", une journée de sensibilisation dédiée aux maladies mentales. Il se pourrait que David Bowie ait fait référence à lui dans sa chanson "Wood Jackson" (2002) : "Jackson made twenty tapes in a day/To give away".

Surtout, 33 ans après avoir été mis en boîte par Daniel Johnston et des amis à lui (réunis sous le nom de The Eye Band), Artistic Vice est réédité. Remastérisé par le producteur Kramer, ami et collaborateur de l'artiste, l'album est accompagné d'un deuxième LP complet d’extraits, de répétitions et de chansons inédites destinées à l'œuvre originale de 1991. Petit avant-goût de ces nouveautés : All Good Children Got To Die. Il semblerait que la réédition soit une exclusivité vinyle, ou peut-être que les morceaux nous seront offerts au compte-goutte, ce n'est pas très claire. À suivre sur le site du label Thirty Tigers...

Image d'illustration : Artistic Vice, pochette d'album, Daniel Johnston

Votre réveil n'a pas sonné ? Voici le replay de la délicieuse matinale de Radio Nova, version grasse matinale.

Au début des années 1980, Enzo Pone, originaire du quartier ouvrier de Bagnoli à Naples, passe de longues vacances aux États-Unis. L'Italien y rejoint son amoureuse, Terry Davis, qui n’est autre que la cousine d’une certaine Angela Davis, militante du mouvement des droits civiques. Enzo Pone visite New York et Chicago et s’imprègne complètement de la culture musicale et militante américaine. De retour en Italie, il quitte son travail de cheminot à Milan et rentre à Naples. Le 11 mars 1983, avec l’aide de son père et de quelques potes, il ouvre ce qui deviendra l'un des disquaires les plus emblématiques de sa ville natale : Tattoo Records, sur la petite place Nilo.

Un blogueur se rappelle : “Tattoo Records était situé exactement sur le trajet vers ma première et désastreuse carrière universitaire et souvent responsable de mes retards en cours. (...) Il apportait de la couleur et une bande sonore rock and roll à la place.”

C'est l'une des premières boutiques à importer des disques phonographiques à Naples. Au fil des années (et après avoir résisté à la première crise du vinyle dans les années 90), le disquaire accueille des générations sur générations d’amateurs de musique. Chacun vient chercher des conseils et recommandations, à une époque où les algorithmes des plateformes des streaming n'existaient pas encore. Avec le réseau des commerçants et lieux culturels de la ville, Enzo Pone commence à organiser des concerts dans des théâtres et clubs locaux, et même dans toute la Campanie. Il fait venir Paul Motian, Charley Haden, Geri Allen, Cassandra Wilson ou encore Andy J. Forest…

Après plus de 41 ans d'existence, Tattoo Records annonce sa fermeture définitive. Une conclusion amère pour Enzo Pone : “La petite place Nilo est devenue un lieu difficile à vivre professionnellement pour ceux qui vendent autre chose qu'une pizza ou un cuoppo puant de poisson mal décongelé.” La grosse pizzeria dont la terrasse déborde sur ses étals extérieurs de disques est plutôt du genre à passer de la musique commerciale à plein volume et attirer le maximum de touristes. Pone tranche : “On gagne moins d’argent avec le jazz qu’avec la pizza.”

Le moment est donc venu de dire Addio à Tattoo Records. En l'honneur de cette boutique historique de Naples, Nova vous conseille une de ses compilations favorites, "Napoli Segreta Vol. 1". Concoctée par les DJ campaniens de la Famiglia Discocristiana et du duo Nu Guineane, et sorti sur Early Sounds Recordings, l'album réuni dix titres publiés à l'orée des années 80, petits bijoux oubliés de variété funk et disco à l'italienne. Mieux vaut danser que pleurer !

Image d'illustration : La devanture de Tattoo Records

Pourquoi ne pas gérer ses conflits en échangeant des animaux vivants comme des cartes Pokémon ? C’est la stratégie de la Chine depuis des années. Elle alimente son soft power (et le jeu diplomatique) en donnant puis reprenant des pandas, des vrais. On vous conseille de vous mettre dans l'ambiance avec Trash Panda, groupe absolument à propos (puisqu'on vous le dit).

Si le sujet est d'actualité, c'est parce que deux pandas viennent d’arriver à Washington. Qing Bao, une femelle, et Bao Li, un mâle, tous les deux âgés de trois ans. Ce couple se veut porteur d’un message diplomatique : une conversation entre les deux plus grandes puissances économiques mondiales. Le périple des deux pandas s'est déroulé sous le contrôle vétérinaire constant d'une équipe de soigneurs venue de Washington. Le duo passera un mois de quarantaine dans leur nouveau zoo pour éviter de transmettre des parasites et connaître leurs nouveaux gardiens.

Washington n'avait pas reçu de pandas de Chine depuis 24 ans. Pire, le gouvernement chinois avait repris les seuls spécimens qui lui restaient en 2023. Pile avant la tenue d'un sommet entre Xi Jinping et Joe Biden. Un événement qui avait inquiété la communauté internationale puisque quand Pékin rapatrie ses pandas, c'est qu'il n'est pas content du tout. Ce chantage affectif au panda existe depuis 1941, lorsque la Chine avait remercié les États-Unis de leur soutien face à l’invasion du Japon. En 1957, c'est au tour de l'URSS de recevoir un panda des Chinois. L'inévitable embrouille avec les États-Unis se règle par l'envoi de deux autres pandas à Washington en 1972. On évoque carrément une “diplomatie du panda”.

Aujourd’hui, 18 pays dans le monde seraient dans les petits papiers de Pékin. Moscou a reçu deux ursidés noirs et blancs en 2019, qui devraient y séjourner pendant dix ans. En France, on en garde à priori jusqu’à 2027. À noter cependant que les pandas ne sont pas donnés : c’est un prêt, presque une location pour 10 ans, puisque le zoo de Washington versera un million de dollars par an à l’association chinoise pour la protection de la vie sauvage. En 2034, ces deux pandas et leurs éventuels petits retourneront en Chine. De véritables pokémons politiques.

Image d'illustration : Le FedEx Boeing 777 transportant Bao Li et Qing Bao, arrivant à l'aéroport de Dulles, le 15 octobre 2024, Kent Nishimura / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

"En ce moment, je suis sous l’eau"… Deux cas de figures justifient l’expression. On peut l’utiliser lorsqu’on est débordé de boulot par exemple, ou lorsque l’on est sous l’eau, au sens propre. Jérémie Morizet, lui, est littéralement sous l’eau. Pas tout le temps, mais souvent, puisqu'il en a fait son métier. En fait, l'ingénieur normand est un très (très) grand champion de plongée sous-marine.

Jérémie Morizet vient de battre le record de France de plongée sous-marine. On ne parle pas de temps resté dans l’eau, mais de profondeur. Ceci-dit, l’un ne va pas sans l’autre, naturellement. L'exploit du natif d'Évreux est exceptionnel. On espère que vous êtes bien assis parce qu'il risque de vous laisser bouche bée. Et bouche bée dans l’eau, c’est la tasse assurée.

Jérémie Morizet est donc descendu 10 806 mètres sous la mer, soit 10 kilomètres et 806 mètres, soit 1 million 80 mille 600 centimètres. On laisse tomber les millimètres, vous avez probablement saisi la démonstration. Grâce à cet exploit technologique et humain, réalisé dans la célèbre fosse des Tonga dans l’océan Pacifique, deuxième fosse la plus profonde connue sur Terre, Jérémie Morizet est entré dans le club très fermé des hommes qui se sont aventurés à plus de 10 000 mètres de profondeur. Le record mondial est détenu par l’américain Don Walsh et le Suisse Jacques Piccard, qui ont atteint une dépression sous-marine de 10 916 mètres en... 1960.

Il a fallu 10 heures à Jérémie Morizet pour atteindre ces 10 806 mètres de profondeur. Le sportif était tout proche du fond de la fosse des Tonga, qui se trouvait à 10 882 mètres sous l'eau, mais comme il ne fait jamais vraiment d’efforts, le Jérém... C'est dommage, il était à deux doigts de toucher le fond…

Image d'illustration : Jérémie Morizet, Deep Ocean Search

C'est le moins qu'on puisse dire : La Haine fait parler d'elle. Ou plutôt son adaptation en comédie musicale, qui débarque sur les planches de la Seine musicale à Paris, avant une tournée nationale. Et pour cause : cette production est bien loin des clichés d’un High School Musical, d’un Mamma Mia, ou d’un La La Land…

Baptisé “jusqu’ici rien n’a changé” le projet est piloté par Mathieu Kassovitz, dont la promo d’ailleurs a été un poil entachée par des propos climatosceptiques sur un plateau radio… Mais passons. Dans cette interprétation unique de La Haine, le tic tac caractéristique de l’horloge est le même au lendemain d’une série de violentes émeutes en banlieue parisienne. Les références sont en revanche adaptées au monde d’aujourd’hui : smartphones, Jordan Bardella, Naruto, Les Marseillais… Le twist, c'est la mise en scène épurée, sur un plateau tournant devant un immense écran sur lequel défilent des paysages urbains en réalité augmentée… Une "claque visuelle" d'après celleux qui l’ont vu.

L'autre claque, c'est celle de sa Bande Originale, disponible depuis quelques jours sur les plateformes. On y entend kicker la rappeuse Doria, Sofiane Pamart ou Médine, ainsi que Youssef Swatts et Jyeuhair, deux visages familiers pour celleux qui ont maté le télécrochet Nouvelle École. Sans oublier les vétérans du rap français Akhenaton, Oxmo Puccino et Tunisiano. On relève néanmoins l'absence de femmes au casting, la gent féminine uniquement représentée par deux ou trois danseuses ainsi qu'une seule chanteuse.

Le travail de Kassovitz a donné envie à Mehdi Laïd, notre génial expert des comédies musicales chez Nova, de revenir sur ces autres productions qui s’écartent des claquettes et des froufrous. Parce que ça peut nous paraitre inédit en France, mais à Broadway ça fait bien longtemps que les "musicals" ne correspondent plus du tout à leurs clichés. Mehdi nous propose donc une sélection de certaines d’entre elles qui ont su dépoussiérer le genre.

À commencer par In The Height, une comédie musicale légendaire entre rap, salsa et pop. Elle raconte l’histoire du quartier d’origine de son créateur, Washington Height, condamné à la disparition à cause de la gentrification massive qui touche les milieux populaires. On relève aussi Hades Town d’Anaïs Mitchell qui revisite le mythe d’Orphée, ou encore The Book Of Mormon, par les créateurs de South Park… On vous laisse aller découvrir tout ça en images et en musique, ça sort aujourd’hui sur les réseaux de Nova !

Image d'illustration : La Haine, jusqu'ici rien n'a changé, poster officiel

Les Américain‧es élisent leur Président‧e au suffrage universel indirect. C’est-à-dire qu'il‧elles élisent 538 Grand‧es Électeur‧ices qui éliront à leur tour pour le prochain dirigeant du pays. Chaque État Américain dispose d’un nombre précis de ces important‧es élu‧es, qui varie très largement selon leur densité démographique. Par exemple, le Wyoming n'en dispose que de 3, tandis que la Californie en compte 55. Cependant, dans un contexte d'élections présidentielles américaines qui s'annoncent extrêmement serrées, chaque siège prend une importance démesurée. Notamment celui de Mary Peltola, candidate démocrate sortante de l'Alaska, le plus vaste État américain et paradoxalement le moins peuplé.

Bien que bénéficiant de la prime au sortant, Mary Peltola fait face à une difficulté de taille en amont de l'élection qui oppose Kamala Harris à Donald Trump. Ce n’est pas tant le puissant candidat du Parti républicain, Nick Begich, qui l’inquiète, mais plutôt le candidat indépendant et écologiste Eric Hafner, qui fait campagne uniquement sur internet, avec l’aide de sa mère.

Eric Hafner n’a pourtant jamais mis les pieds en Alaska. Et quand bien même, il ne peut tout simplement pas faire campagne sur le terrain, car il est incarcéré à New-York pour une sombre histoire de menace contre des fonctionnaires du New-Jersey. Les instituts de sondage créditent pour le moment Hafner de 1 à 3 % des voix. Des chiffres dérisoires qui pourraient néanmoins être bien suffisants pour ruiner la candidature de Mary Peltola, puisque les électeur‧ices susceptibles de voter pour Hafner sont largement issus des rangs démocrates. Si l’on tient compte de la fourchette haute, 3 % pour Hafner, c’est concrètement 3 % de moins pour Peltola…

Eric Hofner est nouveau en Alaska, mais il n’en est pas à son premier coup d’essai en politique. Le New York Times affirme qu’il s’est présenté à au moins deux élections pour devenir membre du Congrès. Sa première tentative était à Hawaï en 2016 pour le compte des Républicains, puis en Oregon en 2018 pour le compte des Démocrates. Eric Hofner ne s'encombre pas de loyauté envers un parti...

Image d'illustration : Photo de la Maison Blanche, Washington D.C SAUL LOEB / AFP

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C'était le 20 octobre 2014 que Baxter Dury publiait It's a Pleasure, un petit bijou d'électro-pop qui est l'album de la semaine de Nova. Un choix qui s'est révélé rapidement évident, puisque quelques jours avant la sortie de ce disque, l'artiste britannique était de passage dans les Nova Sessions.

Il faut savoir que faire de la musique quand on s’appelle Dury, c’est comme faire du ciné quand on porte le nom de Godard. Baxter a cependant réussi, par la force de son talent, à déjouer les pronostics inévitables attribués aux enfants d'artistes célèbres : il a brillé dans l’ombre de son père Ian, icône punk. C'est à partir de son troisième disque, Happy Soup (2011), que Baxter Dury, déjà âgé de 40 ans, a pu profiter de la reconnaissance de son talent aux yeux du monde. Mais nous, on préfère plutôt s'intéresser à It's a Pleasure, le long-format suivant du songwriter. L'album suit la même recette : ce personnage un peu gauche, un chant mâché, les chœurs pop féminins et une pointe de mélancolie dans les ballades.

"Palm Trees" constitue un formidable exemple de cette formule. Baxter Dury est accompagné par la voix de la parisienne Fabienne Debarre qu’on retrouve tout le long du disque. Ce titre, c’est l’histoire de la petite amie d’un homme violent, qui travaille dans un grand centre commercial et passe sa journée à regarder des faux palmiers. Selon l'originaire de Wingrave, qui explique avoir beaucoup réfléchi aux paroles pour It's a Pleasure : “C’est la seule vie dont elle dispose : un paradis artificiel mais une vie de merde.”

On trouve au sein de l'album "des portraits crus d'inadaptés, de gens qui n'arrivent plus trop à suivre...". Des êtres marginaux, comme Baxter Dury sur "Police". L'artiste parle de sa voisine de palier qui lui envoie la police quand il joue du Elton John sur sa batterie dans son appart du centre-ville. Baxter Dury a d'ailleurs terminé It's a Pleasure à la boite à rythme, après s'être embrouillé avec son batteur qu’il ne pouvait plus payer.

Le crooner anglais emprunte parfois un ton à la Gainsbourg. Ce n'est donc peut-être pas une coïncidence si c'est It's a Pleasure qui a fait le succès de Baxter Dury en France... C'est Prince of Tears, album en forme de cœur en miettes, qui a succédé au projet en 2017. L'artiste a même trouvé le temps de collaborer avec Fred again sur le merveilleux "These Are My Friends" (2021) un single à l'origine d'une trend qui amenait les fans à se photoshoper à la place du duo devant le cygne blanc de la pochette du titre. I Thought I Was Better Than You, paru l'année dernière, est quant à lui le dernier disque de Baxter Dury en date.

Image d'illustration : Couverture de l'album It's a Pleasure, Baxter Dury

EVG ou EVJF, ces acronymes vous filent surement la chair de poule. Pour les moins initiés, il s'agit des enterrements de vie de célibataires, ces incontournables rendez-vous pour une beuverie un poil clichée à l'aube d'un mariage. Les agences de voyages spécialisées nous permettent de dresser la liste de destinations les plus prisées pour ces voyages de débauche : Barcelone, Amsterdam, Ibiza, Lisbonne ou bien... Prague.

Depuis que les vols low cost l’ont rendue plus qu’accessible, Prague est passée de pépite d’Europe de l’Est, avec un centre-ville historique classé au patrimoine mondial de l’humanité (elle a quand même survécu aux guerres et à la dictature communiste) à un genre de bière-land fait d’Airbnb et de bars ultra-cheap. Il faut dire que pour la Tchéquie, la bière est un trésor national : c'est le pays natal de la Budweiser et de la Pilsener, pour les connaisseur‧es. Surtout, la précieuse boisson est moins chère que l’eau dans certains restaurants locaux : le prix de la pinte peut atteindre seulement 75 centimes d’euros. I-d-é-a-l pour un enterrement de vie de célib, rythmé aux sons des guitares d'un titre classique de l'ivresse : "Alabama Song", des Doors.

Les agences de voyage proposent carrément un forfait pour essaimer les bars du centre : un véritable barathon organisé. L’ENFEEER ! C'est probablement l’exclamation qui hante les habitants et les autres touristes qui viennent simplement visiter...

Ainsi, c'est pour en finir avec les errances des chanteurs bourrés de Michel Sardou dans la rue que Prague que ces tournées nocturnes ont été interdites, de 22 heures à 6 heures du matin. Le conseil municipal est plus soft et afffirme qu’il veut privilégier un touriste “plus cultivé, plus riche”, qui restera sur place pour plus longtemps. La capitale de la République tchèque veut privilégier la culture à la biture... Et non, ce merveilleux mot d’esprit n’est pas une citation.

Peut-être que la mesure fera donc enfin baisser les chiffres hallucinants de la consommation moyenne de litres de bières par habitant dans le pays. Selon l'office tchèque des statistiques, un tchèque moyen consommerait 128 litres par an, par personne. L'étude compte aussi les nouveaux nés, donc pour les seuls adultes, cette moyenne est en fait plus élevée. C’est un record mondial. Vive la bièrrrrre !

Image d'illustration : Pixabay

Mickey Mouse se lance dans l'immobilier. Disney a décidé de réaliser un vaste quartier résidentiel qui répondra du nom de "Cotino", à Rancho Mirage, dans la vallée désertique de Coachella, en Californie. C’est le premier projet de ce type du géant du divertissement à voir le jour. D’autres sont encore dans les tiroirs. L'objectif de "Cotino" : donner l'opportunité aux futurs propriétaires d'assumer pleinement leur amour de l’univers Disney…

Il convient de préciser la dimension pharaonique du projet "Cotino" : à terme, il sera composé de près de 2000 propriétés à 2 millions de dollars chacune. Ces logements seront construits sur un terrain de plus de 200 hectares dans le désert, ce qui fait plutôt de "Cotino" une ville nouvelle. Ses habitants profiteront aussi d'un lagon d’une dizaine d’hectares, soit l'équivalent d'environ 18 terrains de foot. Disney présente cette oasis artificielle, appelée "Cotino Bay", comme la pièce maîtresse du projet. Une fois terminée, on y trouvera des plages de sable ainsi qu'une promenade, on pourra s’y baigner et pratiquer des sports aquatiques.

Pour réaliser cette espace idyllique et démesuré, Disney a fait appel à Crystal Lagoons, une firme spécialisée dans la création d’énormes plans d’eau. La société ne divulgue pas d’informations sur la technologie qu’elle emploie, mais elle assure sur son site web que ses lagons consomment "trente-trois fois moins d’eau qu’un golf de 18 trous" et que la "majeure partie de l’eau évaporée est remplacée par les eaux de pluie".

En 2022, déjà face aux inquiétudes, Mark Wolpa, alors maire de Rancho mirage, tentait de rassurer ses administrés en rappelant que la vallée de Coachella compte quelque 54 000 piscines et que par conséquent ce lagon n’allait pas représenter grand-chose en comparaison. Au fur et à mesure des révélations sur le projet "Cotino", Wolpa s'est de moins en moins emballé. D’autant plus que le chantier est particulièrement chaotique et Rancho Mirage n’est pas vraiment la petite ville calme qu’elle était.

L'affaire n'est pas près de s’arranger puisqu'il va falloir attendre encore deux ans pour que le lagon soit terminé. En revanche, les premiers heureux et riches propriétaires pourront s’installer à "Cotino" dès l’année prochaine. Quand les travaux seront terminés, les propriétés Disney représenteront près d’un cinquième du parc immobilier de Rancho Mirage. Dans le même temps, le conseil municipal de la ville vient d’approuver la construction de 230 logements sociaux, après des années de luttes... Mickey & co ont-ils seulement conscience de leur impact ?

Image d'illustration : Vision d'artiste du projet, image officielle, Disney

Ce sont de petites marionnettes aux grands yeux écarquillés qui nous attendrissent en un simple battement de cil. S'il vous en fallait plus : leurs voix sont adorables, le scénario bouleversant et original. Vous avez peut-être en tête le nom de Ma Vie de Courgette, ce film en forme d'œuvre social à hauteur d’enfants, sorti en 2016. On savait, on est un peu mentaliste chez Nova.

Dans ce long-métrage, on suivait le jeune Courgette, placé en foyer après le décès de sa maman qui "aimait un peu trop la bière". L'aventure puissante d'un enfant, entre les copains du foyer et la lumière de l’avenir. Réalisé par Claude Barras, sur lequel a aussi travaillé une certaine Céline Sciamma, le film avait dépassé le million d’entrées, sacré deux fois par les César et nommé aux Oscars.

On ne réfléchit donc pas et on fonce en salle pour aller voir Sauvages, la nouvelle production de Barras, sorti aujourd'hui. Portrait d’une petite fille en lutte contre la destruction d’une forêt ancestrale de l’île de Bornéo, le film a été très remarqué au festival de Cannes : beaucoup évoquent même un pur chef-d'œuvre.

Au début, un écran noir, suivi, dans la nuit de la salle du cinéma, des sons de la nature. C'est ainsi que nous est introduit la foret tropicale de Bornéo, théâtre des événements du film. On y suit la petite Kéria, qui recueille un bébé orang-outan trouvé dans la plantation de palmiers à huile où travaille son père. Au même moment, Selaï, son jeune cousin, vient trouver refuge chez eux pour échapper au conflit qui oppose sa famille nomade aux compagnies forestières. Ensemble, Kéria, Selaï et le bébé singe vont lutter contre la destruction de la forêt ancestrale.

On ne peut qu’à nouveau admirer la minutie des personnages qui n’ont ni été créés par IA, ni même dessinés, mais bien fabriqués pour ce film en stop motion. Claude Barras explique : “Le stop motion est pour moi une forme de résistance au monde de la virtualité et des ordinateurs.” Pour réaliser Ma Vie de Courgette, il avait fallu façonner pas moins d’une soixantaine de décors et 54 marionnettes dans trois déclinaisons de costumes.

Pour comprendre ce que vaut réellement cet intriguant Sauvages, on a demandé à Alex Masson, notre expert ciné : “C’est un tout petit peu en dessous de Ma vie… parce qu’un peu plus sur des rails de scénario façon fable morale, mais ça a la même puissance émotionnelle. C'est fort, que ce soit dans la manière de faire passer le message écologiste ou dans la qualité démente de l’animation”. Ça a été un crève cœur pour lui de ne pas le mettre dans la sélection Pop-Corn de cette semaine. Si vous vous voulez découvrir les deux films qu’il a choisis, c'est à 9h30 sur Nova.

Image d'illustration : Sauvages, Claude Barras, poster officiel

Votre réveil n'a pas sonné ? Voici le replay de la délicieuse matinale de Radio Nova, version grasse matinale.

Le Fonds mondial pour la nature (WWF) vient de tirer la sonnette d’alarme une fois de plus. Dans un nouveau rapport publié le 9 octobre, l'organisation affirme que 73% des animaux de notre planète ont disparu de la surface du globe ces 50 dernières années. Dans le détail, il s'agit de 56% de la faune marine et de 69% des animaux terrestres. On connait les causes : destruction des habitats, pollution, changement climatique. On connait aussi les conséquences : "La nature, c'est ce qui amortit les événements extrêmes comme les inondations, les tempêtes, le vent... et quand on perd la faune, on perd la forêt, on perd les herbes, on perd notre amortisseur."

Des systèmes de moins en moins résilients face à des catastrophes de plus en plus graves. Voilà le terrible constat du nouveau rapport "Planète Vivante 2024" de la WWF, qui devrait plutôt s’appeler "planète bientôt décédée si on continue comme ça". L'organisation publie ce document à l’aube d’un rendez-vous très important, j'ai nommé la Grande Conférence Internationale sur la Préservation de la Biodiversité, appelée aussi la COP16. Elle s'ouvre lundi prochain à Cali, en Colombie. Ou peut-être pas.

"Nous invitons les délégués de la communauté nationale et internationale à s'abstenir d'assister à la COP16". C'est ce qu'écrit sur X (anciennement Twitter) la guérilla de l'État-Major Central (EMC). C’est une des principales factions dissidentes des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) qui ont refusé la paix conclue par le groupe communiste avec le gouvernement colombien en 2016.

Une mise en garde assumée lancée aux 12 000 participants de la COP16, venus de 200 pays et attendus pour cette importante échéance. Rappelons tout de même que les dissidents des FARC ont un pied (voire deux) dans le trafic de cocaïne. Or, la culture de coca est à l'origine d'énormément de déforestation en Colombie. L'EMC a un clair intérêt à ce que personne n'agisse contre la destruction de l'environnement.

Bien que les guérillas soient nombreuses et actives en Colombie, il était prévu d'organiser une trêve à l'occasion de la COP16. L'organisation de l'événement s'est retrouvé chamboulé après que l'armée colombienne ait lancé, le 12 octobre, une offensive militaire dans l'un des principaux bastions de l'EMC, décrit comme une "bourse internationale de la cocaïne". Le président colombien Gustavo Petro assure néanmoins que "la sécurité de la COP est garantie". Premier dirigeant de gauche du pays, Petro souhaite faire de la Colombie le fer de lance de la protection de la biodiversité auprès de la communauté internationale.

Menace de guérillas colombiennes à part, la COP16 pourrait préparer les débats de la COP29. Cette (très) importante conférence de l’ONU sur le changement climatique, se tiendra à Bakou (Azerbaïdjan) du 11 au 22 novembre prochain.

Image d'illustration : Des arbres coupés illégalement dans l'objectif de planter de la coca, Colombie, 2021 Raul ARBOLEDA / AFP

Vous sentez comme un frémissement à l’arrière de votre crâne, votre nuque se tend, vous le savez, vous le sentez, quelqu’un ou quelque chose vous observe. Si cette étrange sensation vous est familière, vous êtes à priori comme 68 à 94% des personnes sondées par un tas d’études sur le sujet. Vous n’êtes probablement pas les premiers puisque le premier article scientifique sur le sujet date de 1898.

Beaucoup pensent aussi qu'en fixant obstinément quelqu'un de dos, on pourrait le faire se retourner, par la seule force de l’intention. Au risque de vous décevoir : non, ce sixième sens n’existe pas. En tout cas, il est très probable qu’il soit bidon, puisque les études jusqu’ici n’ont pas été concluantes.

La doctorante en mathématiques Katie Spalding a essayé d'y voir plus clair dans un article pour IFLScience, et les résultats sont parfois surprenants. Par exemple, en 1959, Johannes Poortman a réussi à deviner si quelqu'un l’observait avec 59,55% d’exactitude. Mais en 1997, deux scientifiques ont obtenu des résultats différents, alors qu'ils "utilisaient le même équipement, recrutaient des participants dans le même groupe et appliquaient exactement les mêmes procédures méthodologiques”. Les croyances de ceux qui ont mené l’étude semble être le seul facteur qui a influencé l’expérience. Même lorsque les études ont été faites par des défenseurs de la parapsychologie et des pseudosciences, comme en 1993, force est de constater que les résultats relèvent définitivement du hasard.

Pourquoi ce frémissement alors ? Est-ce qu'on inventerait tout ? Que se passe-t-il vraiment ? Katie Spalding l'explique en ces mots : "Nous ne sommes probablement pas capables de ressentir physiquement le regard de quelqu'un à travers une pièce, mais ce que nous faisons très bien, c'est la dissonance cognitive, le biais de confirmation, la réécriture des souvenirs et un tas d'autres mécanismes mentaux conçus pour nous aider à supporter le fait d'être des primates conscients de leur propre existence."

On se convainc en fait que si l'on se retourne et qu’il y a bien quelqu'un, c’est parce qu’on l’a ressenti. Mieux, quand on se retourne, une autre personne dans notre champ de vision pourrait remarquer que l’on regarde autour de nous et donc nous observer à son tour. C'est là qu'on pense : "MAIS ELLE ME REGARDAIT DEPUIS LE DÉBUT !". Ben non.

Image d'illustration :

La photo est tout simplement sublime. On y voit tout d’abord un plan d’eau. Il s’agit du "Reflecting Pool", le célèbre et cinégénique miroir d’eau du National Mall, le non moins célèbre parc de Washington D.C. Au deuxième plan, au bord de l’eau, située au centre de la photo, une grande tablée composée de 12 convives en tenues de soirée. Dix d'entre eux se retrouvent de chaque côté de la table et deux aux extrémités. Ces personnes, extrêmement élégantes et dont les reflets danses sur le miroir d’eau, sont en train de manger. Elles sont aussi accompagnées de deux musiciens, que l’on devine en train de jouer une musique d’ambiance. Enfin, à l'arrière-plan, se détache le Lincoln Mémorial, monument emblématique construit en l’honneur du 16ᵉ Président Américain. De cette photo particulière, en noir et blanc, se dégage une atmosphère irréelle, brumeuse, comme un rêve.

Curieusement, le cliché a été pris à cinq heures du matin. Si ces 12 personnes se retrouvaient si tôt, c'étaient pour célébrer Janet (à gauche, en bout de table). Âgée de 27 ans (la photo fut prise un mois avant son 28ᵉ anniversaire), la jeune femme venait de se faire diagnostiquer un cancer du sein en phase terminale. Ce "dîner" de bon matin, extravagant, organisé par ses amis sans qu’elle le sache, lui était dédié. Son compagnon, qui l’avait réveillé à l’aube, lui avait tendu une robe avant de l'emmener en calèche au bord du "Reflecting Pool".

Pour rendre possible cette scène incroyable, il aura fallu obtenir un permis du National Park Service et réunir l’équivalent de 12 700 dollars d’aujourd’hui, soit environ 11 500 euros. Une fois le dîner terminé, les 12 amis se sont séparés pour aller se changer avant de partir travailler comme si de rien n’était. Le lendemain, le Washington Post, qui était au courant de la surprise réservée à Janet, publiait le cliché qui allait rapidement faire le tour du pays.

50 ans ont passé depuis la prise du "Breakfast for 12", et Joyce, la fille du compagnon de Janet, a voulu à son tour rendre hommage à cet évènement en organisant un dîner similaire, au même endroit, avec 6 des 12 amis restants.

Image d'illustration : Lincoln Memorial, Washington, Kent Nishimura / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Vous connaissez "Quale Idea" de Pino d'Angio. Vous fredonnez aussi sûrement très bien "Sara Perche Ti Amo" de Ricchi E Poveri, ou même le "Dolce Vita" d'un certain Ryan Paris. Ce sont trois des innombrables classiques de l'italo-disco, cette véritable machine à tubes inspirée de la disco américaine. Une musique portée par l’Italie, mais surtout appréciée à l’internationale. Le son des 80's en somme.

Peut-être pensiez-vous cette musique reléguée à un kitsch révolu ? Raté : il se profile, depuis quelques années, un renouveau du genre, porté par une new gen déterminée. Voilà environ 3 ou 4 ans que cette nouvelle disco italienne rayonne grâce à une cohorte d'artistes qui se produisent en Italie, bien sûr, mais aussi à Paris, Amsterdam, Barcelone ou Berlin. Notons que les allemand‧es raffolent du genre, ce sont même eux qui ont inventé le terme "italo-disco" lorsqu'un label allemand décide de baptiser ainsi une compilation de disco italienne.

Treize jeunes producteurs et productrices se font l'étendard de cette résurrection, réuni‧es par le génial label Toy Tonics sur Italomania Vol 2. Le volume 1 sortait sur le même label à l'été 2021. Ce n'est peut-être pas un hasard que le boss dudit label, qui se présente sous l'alias de Kapote, de son vrai blaze Mathias Modica, soit italo-allemand. Son nom figure d'ailleurs sur la tracklist, il défend fièrement la vitalité de la nouvelle scène. Italomania nous fait danser sur du M¥SS KETA (que l'on vous a déjà présentée dans la matinale), cette star italienne sans âge complètement givrée, à l'esprit de fête infaillible et à la voix exagérément sexy (un atout de taille pour incarner l'italo-disco). La compilation compte aussi sur le DJ et producteur sicilien Sam Ruffillo, qui s'associe avec le napolitain Fimiani pour présenter un Party Mix de la track "Mediterranea".

On peut aussi citer "Non Dire Di No", un autre joli échantillon de cette italo-disco 2.0. On retrouve encore et toujours ce pétillant cocktail (un spritz?) de percussions électroniques simples, une basse, des synthés mélodiques, une voix lead joueuse et malicieuse. La nouvelle disco innove en ajoutant des influences house, dance ou funk.

Une certitude : jamais ne mourra la “sprezzatura”, cette nonchalance à l'italienne qui a fasciné le monde entier. L'Italomania nous donne toujours l’impression que tout est facile et joyeux, le temps d'une chanson. La compil de Toy Tonics est à écouter un spritz à la main, avec vos meilleures lunettes de soleil, face à la grisaille de l’hiver pourri qui nous attend. Si on le dit en italien sur des synthés, peut-être sera-t-il moins pourri, "l’inverno"...

Justement, spritz et lunettes de soleil, c'est le starter pack dont il faut vous équiper pour vous préparer à la big soirée ITALOMANIA organisée par ToyTonics le 14 décembre au Badaboum à Paris.

Image d'illustration : Kapote presents Italomania Vol. 2, Couverture d'album

C’est avec une grande émotion qu’une expédition vient de retrouver, sous la face nord de l’Everest, dans une zone en cours de dégel, ce qui restait d’un pied. Le membre était entouré d’une chaussette et calé dans une chaussure. C'était un moment fort puisque la chaussette en question portait une étiquette sur laquelle on pouvait lire "AC Irvine". Si pour le commun des mortels, ce nom ne dira sans doute pas grand-chose, pour les alpinistes, il est associé à l’un, sinon LE plus grand mystère de la discipline.

Les britanniques Andrew Irvine et Georges Mallory ont disparu sur l’Everest en 1924, sans que l’on sache s’ils sont parvenus au sommet. Un mystère qui a son importance puisque les deux hommes pourraient être les premiers à arriver au sommet de la montagne, 29 ans avant la performance du néo-zélandais Edmund Hillary et du sherpa népalais Tensing Norgay en 1953.

Des tests ADN sont en cours, qui vont sans doute confirmer que le pied retrouvé appartenait bien à Andrew Irvine. Une fois le propriétaire de ce pied identifié, ce sera une pièce de plus à ajouter au puzzle. Jusqu’à présent, on a découvert un piolet dans les années 30 à 8440 mètres d’altitude, qui aurait appartenu à Irvine. En 1991, on mettait la main sur une bouteille d’oxygène puis sur le corps de Georges Mallory en 99. On a retrouvé dans l’une de ses poches des lettres adressées à sa femme, mais pas de photo de cette dernière. Or, il en avait une au départ, qu’il entendait déposer au sommet de l’Everest...

En fait, la seule découverte qui pourrait éventuellement, 100 ans plus tard, déterminer si Irvine et Mallory ont atteint le sommet de la montagne, serait la découverte de leurs appareils photos. Mais pour le moment, toutes les expéditions formées pour tenter de les retrouver n’ont rien donné… 


Depuis les premières expéditions lancées dans les années 1920, plus de 300 grimpeurs ont trouvé la mort en tentant d’escalader l’Everest. Le réchauffement climatique qui affecte la chaîne de l’Himalaya révèle chaque année leurs corps, jusque-là prisonniers des glaces, aux alpinistes qui se succèdent sur les pentes de la montagne. Bref, l'Everest, ce n'est pas toujours le pied…

Image d'illustration : Photo de l'Everest, Sarah LAI / AFP

Votre réveil n'a pas sonné ? Voici le replay de la délicieuse matinale de Radio Nova, version grasse matinale.

Alerte morts-vivants. Les dibbouks et zombis envahissent les murs du Quai Branly et du Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme. Pour l'occasion, Nova revient sur l'histoire de ces deux morts qui refusent les carcans funéraires dans lesquels les vivants ont voulu les contenir.

Les premiers, vous les connaissez bien à priori. Ils sont morts, mais vivants, gargouillants, et on ne sait toujours pas pourquoi ils avancent à deux à l’heure, même si ça nous arrange bien. Enfin, vous pensiez bien les connaitre mais vous avez en tête la version hollywoodienne. Les zombis sont en fait originaires d'Haïti ! C'est seulement lors de l'occupation américaine de l'île dans les années 20 que cette créature commence à migrer dans l'imaginaire du grand cinéma américain.

Le parcours du Quai Branly explore le monde de cette entité aux frontières de la mort. On y apprend que la zombification était originellement une punition pour les criminels au sein d'une justice en marge de la religion. Des sorciers vaudous empoisonnaient ces derniers avec des produits qui simuleraient la mort et les maintiendraient dans un état second. Les criminels étaient ensuite enterrés, déterrés et vendus en esclavage. L'expression est entrée dans le langage courant : ils deviennent des zombis. On apprend au Quai Branly qu'il existerait plus de 30 formules différentes du "poison zombi". Le musée a reconstitué des rites, des cimetières et des temples vaudous pour raconter ce mythe de corps sans âme, entre vie et mort.

Voici maintenant, une âme sans corps : le dibbouk. Elle est la créature yiddish qu'explore le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme. C'est une légende juive, celle de l’âme d’un mort revenu habiter le corps de sa bien-aimée. Un genre de Roméo et Juliette mais avec une fin différente et une séance d’exorcisme qui propulserait Juliette dans l’entre deux mondes, pour rejoindre celui qu'elle aime… Le dibbouk est un classique de la littérature yiddish, et a traversé le monde avec une multitude d’interprétations artistiques. Il est le refoulé, ou bien le fantôme d’un pays sans juifs, hanté par son passé… Ces œuvres à travers le temps sont à découvrir au mahJ.

Si vous voulez franchir la frontière de l’au-delà et faire la rencontre de ces curieux zombis et dibbouks, ça se passe au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme jusqu'au 26 janvier, et au Quai Branly jusqu'au 16 février !

Image d'illustration : Le Dibbouk. Fantôme du monde disparu, image officielle

Certains ont bien tenté de la regarder hier soir, en vain, tant il y avait de nuage et de pollution lumineuse. L'objet de tous ces regards s'appelle Tsu-chin-shan-Atlas, c'est la comète du siècle. Unique par sa taille imposante et sa luminosité inhabituelle, cet astre vient tout juste d'arriver aux abords de la Terre.

Ce n'est qu'en 2023 que Tsu-chin-shan-Atlas a été découverte par la Chine. Depuis, elle est suivie de très près. L’origine de la comète reste un mystère. L'idée qui fait consensus est qu’elle débarque des confins du système solaire. La gigantesque masse a probablement voyagé pendant des millions d'années à travers le cosmos, et elle se serait rapproché du Soleil avant d'arriver dans les environs de la Terre…

Mais comment a-t-on fait pour voir Tsu-chin-shan-Atlas ? Vous avez intérêt à prendre de quoi noter. Pour apercevoir la comète, il faut se tourner vers le soleil couchant autour de 19h et chercher un point lumineux avec une "chevelure". Pour être plus précis, vous pouvez utiliser la queue de la Grande Ourse. Dans son prolongement, vous trouverez Arcturus, une étoile plus brillante que les autres : notre comète du siècle se pointe tous les soirs à sa gauche.

Ne perdez pas trop de temps avant de faire les observateurs, parce que Tsu-chin-shan-Atlas ne pourra être observée en France que jusqu’au 21 octobre. À noter qu'elle se couchera chaque jour vingt minutes plus tard que la veille. Au fil des soirées, elle sera de plus en plus haute et visible longtemps dans le ciel, tandis que sa luminosité perdra en intensité.

Pour la voir, les yeux suffisent, mais on vous conseille de vous équiper d'une paire de jumelles. Voire d'un télescope, le véritable Graal. Il n’y a plus qu’à espérer qu’il n’y ait pas de nuages les prochains soir, car sinon l’attente sera longue. Très longue. En effet, sauf obstacles sur sa route modifiant sa trajectoire, Tsu-chin-shan-Atlas suit une orbite qui ne devait pas la rapprocher de la Terre avant… 80 000 ans.

Image d'illustration : Comète Tsu-chin-shan-Atlas, Ethan Miller / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Nouvelle interprétation d'une œuvre définitivement unique. Vous avez peut-être déjà entendu parler de Parfum d'Irak, cette série animée écrite par Feurat Alani et produite par Nova Prod (2018). Basée sur l'expérience personnelle de son auteur, l'œuvre constitue un regard d’enfant puis d’adulte sur l’Irak, la guerre, l’occupation, l’exil, la beauté de l'Irak et le bonheur d’une glace à l’abricot. Par la suite, le journaliste franco-irakien a adapté le projet en livre, sorti par nos éditions (Éditions Nova). L'ouvrage, "ovni littéraire" car uniquement composé des tweets postés par l'auteur à l'été 2016, a remporté le prix Albert Londres en 2019. À noter qu'il est accompagné d'illustrations signées Léonard Cohen. Une collaboration qui n'est pas anodine, puisque Alani et Cohen renouvelle leur collaboration avec un film d'animation, nouvelle adaptation de Parfum d'Irak. Le long-métrage est accompagné d’une bande originale inédite signée Duchazaud, disponible depuis vendredi dernier.

Une glace à l'abricot : la création d'un lien indélébile entre un enfant et l'Irak

C'est en 1988, à neuf ans, que Feurat Alani découvre l'Irak, pays d’origine de ses parents. Le jeune garçon est marqué par sa dégustation d'une délicieuse glace à l'abricot qui devient pour lui "le parfum de Bagdad". Franco-irakien, Feurat Alani grandi à Paris. Il passe plusieurs étés de son enfance dans un Irak qu’il voit s’effondrer, d'abord sous la dictature de Saddam Hussein, puis sous l’embargo international. Le journaliste se rappelle : "La glace était devenue un produit de contrebande, qu'on mange comme si on prenait de la drogue". Plus tard, devenu grand reporter, il s'installe à Bagdad de 2003 à 2008 pour être au plus près de la guerre et raconter ce pays sous l’occupation américaine.

Un film d'animation et la sono mondiale mise à l'honneur

Des souvenirs de cette expérience, Feurat Alani rédigera en 2016 autant de tweets qui constitueront Le Parfum d’Irak. Des années plus tard, le livre est désormais adapté en film d’animation sur Arte. À nouveau piloté par l'illustrateur Leonard Cohen, le projet s'accompagne aussi d'une B.O. éclectique. La musique est signée Duchazaud, clarinettiste et vaillant héritier de la sono mondiale. Il raconte l’histoire et l’âme des personnages de Parfums d’Irak avec des sonorités traditionnelles, en ajoutant des influences contemporaines comme le raï et l'électro. Entre danse brésilienne et influence disco, c’est gai et inquiétant, c’est mineur et majeur, et ça s’écoute puisque la B.O. est sortie en album vendredi dernier. Ça donne envie de voir le film non ?

Le Parfum d’Irak est disponible gratuitement sur Arte.

Image d'illustration : Le Parfum d'Irak, images officielles

Début d'un conflit autour du patrimoine culturel. La Turquie a déposé en avril dernier une demande officielle de labellisation du Döner kebab auprès de l’Union européenne, afin de faire reconnaître ce mets si populaire dans le monde entier (Lil'Maaz lui a même dédié un morceau : "Mange Du Kebab") comme une marque. Mais cette requête s'est retrouvée sous le feu des critiques de l'Allemagne : le pays parle d'une réappropriation, voire d'un vol…

Si le torchon brûle autant entre les deux pays sur le devenir du kebab, c'est parce qu'une labellisation du fameux sandwich se traduirait par l'obligation de suivre une recette très précise et stricte qui justifierait l’appellation Döner kebab. Or, en Allemagne, les recettes y sont particulièrement variées. Surtout, au-delà même des multiples variétés du sandwich, il s'en vend quatre fois plus que les hamburgers.

Il faut dire qu'en Allemagne, le kebab est une véritable institution. Il est même désigné comme le premier plat national allemand, devant la choucroute ou le jarret de porc. Résultat, les autorités locales sont montées aux barricades pour dénoncer une atteinte à leur identité culturelle gastronomique, susceptible de bouleverser l’économie prospère du Döner kebab. Car en définitive, si la troisième puissance économique mondiale est si remontée, c’est d'abord en raison des enjeux financiers du secteur déjà durement frappé, comme le reste, par l’inflation. En Allemagne, la vente de kebabs, qui représente environ 7 milliards d’euros par an, a même fait l’objet d’une proposition de loi de Die Linke, l’extrême gauche, pour en plafonner les prix. C’est dire sa popularité.

Pour le moment, Bruxelles joue la montre. L’Union européenne, qui devait se prononcer fin septembre, vient de donner six mois à l’Allemagne et à la Turquie pour trouver un éventuel compromis, faute de quoi elle tranchera dans le vif comme on tranche la viande. C’est une question d’honneur… kebab...

Image d'illustration : Döner kebab, FreeToUseSounds, Pixabay

Votre réveil n'a pas sonné ? Voici le replay de la délicieuse matinale de Radio Nova, version grasse matinale.

Comme tous les vendredis, l'équipe de la Matinale est partie titiller l’équipe de la Dernière pour savoir à quelle sauce on va être mangés dimanche. Lompret et Barré étaient en visio…. Y’en a un qui se faisait tirer les oreilles, enfin “visiotirer les oreilles”, l'autre qui n’avait pas de slip. Devinez lequel est lequel...

Image d'illustration : La Dernière, Radio Nova

Tandis que l’arrivée de Milton terrifiait la Floride, certains n’ont pas eu le choix que d’être laissés à l’abandon, alors même que des comtés entiers étaient évacués. Résultat : des milliers de prisonniers sont restés coincés dans les prisons. Un ordre d’évacuation avait pourtant été donné quelques jours avant l’arrivée de l’ouragan. L'État de Floride se vantait d’avoir évacué plus de 4 600 prisonniers, transférés dans des "établissements renforcés" ayant de meilleures chances de résister à la tempête. Mais dans ces zones où tout le monde a été appelé à fuir, 21 000 prisonniers auraient été abandonnés à leur sort dans leurs cellules.

À Pinellas, par exemple, où un ordre d’évacuation obligatoire est en vigueur, 3100 détenus et environ 800 membres du personnel resteraient encore dans la prison. Il n’était pas possible de tous les déplacer. En cas d’inondation, il est prévu que les prisonniers du rez-de-chaussée soient montés à l’étage.

La situation ravive pour certains les douloureux souvenirs de l’ouragan Hélène en septembre dernier. Dans la prison de Mountain View à Spruce Pine, en Caroline du Nord, les prisonniers avaient été laissés enfermés dans leurs cellules, avec de l'eau et des matières fécales jusqu'aux chevilles, sans électricité, sans toilettes fonctionnelles, sans eau potable et avec de très petites portions de nourritures restantes. Et ce pendant une semaine, avant qu'ils soient finalement évacués. Les prisonniers ont raconté qu'ils étaient persuadés de mourir là-bas. Une situation similaire a eu lieu en 2005, lors de l'ouragan Katrina à la prison de la paroisse d'Orléans. La tempête a causé des traumatismes psychologiques, physiques même : un homme a signalé des lésions sur ses jambes à cause du manque d’hygiène.

Pire encore, ce sont ces mêmes détenus qui ont nettoyé les débris étendus en Floride après l’ouragan. Le gouverneur de l'état Ron DeSantis ne s'est pas caché du fait qu'il était en fait question de rentabilité : "Nous utilisons nos ressources". Les prisonniers coutent moins cher que les entreprises privées... On attend des nouvelles de ces prisonniers puisque la Floride se réveille tout juste après le passage de Milton, encore sous le choc. Le pire a pu être évité, la tempête s'étant affaibli en arrivant aux cotes. Affaiblit, mais quand même dévastatrice.

Image d'illustration : En Floride, les dégâts de l'ouragan Milton, CHANDAN KHANNA / AFP

En 2003, la chanteuse Barbra Streisand lançait une procédure judiciaire à l’encontre d’un homme qui avait photographié sa propriété depuis les airs afin d'étudier l’érosion du littoral Américain. L'objectif : que cette photo reste confidentielle. Résultat, c’est tout l’inverse qui s’est produit puisque la photo s’est répandue comme une traînée de poudre, bien plus qu’elle ne l’aurait été sans cette action judiciaire. Cette mésaventure a donné son nom au phénomène Streisand…

Ce n'était qu'une petite retouche...

À quelques semaines des élections législatives, le premier ministre japonais Shigeru Ishiba a eu l’idée d’une séance photo pour la presse le 1ᵉʳ octobre avec tous les ministres. La séance terminée, les journalistes sont repartis avec leurs clichés et les services du premier ministre japonais avec les siens puisqu’il y avait aussi un photographe officiel. Sauf qu’après la séance, le Gouvernement s’est rendu compte que tout le monde était quand même très mal habillé et pas élégant du tout. Alors les bureaux du premier ministre ont tenté très vite d'imposer une autre photo. Une photo officielle retouchée a donc été très vite publié…

L'incendie éteint ?

Il n'a pourtant pas fallu bien longtemps à la presse pour se rendre compte du décalage entre leurs photos et l'officielle. Le porte-parole du gouvernement japonais a reconnu que la photo des membres du nouvel exécutif avaient été retouchées, mais c’était trop tard, le mal était fait. Alors que cette photo serait passée sans doute inaperçue sans retouches, elle a au contraire déchaîné les passions. Les moqueries sur les réseaux n’ont pas tardé à affluer.

Un "cabinet mal fagoté"

Concrètement, sur la photo officielle, la position de plusieurs ministres a été légèrement déplacée pour les rendre plus visibles. Accessoirement, sur les clichés originaux, les chemises blanches du Premier ministre et du ministre de la Défense débordaient de leur veste noire au-dessus de la ceinture, un détail supprimé dans la version du gouvernement. Sur le cliché retouché, le bas de certains pantalons a été rallongé et les chemises rentrées dans les pantalons… Ces retouches ont provoqué un afflux de commentaires sur les réseaux sociaux, notamment sur X, autour des mots "débraillé" ou "étourdi", et ont valu au cliché initial le qualificatif de "cabinet mal fagoté". "C’est encore pire qu’une photo de groupe de personnes âgées en cure thermale. Ils sont ridicules" pouvait-on lire dans les commentaires. Un look, ça se soigne en amont.

Image d'illustration : La photo officielle (non retouchée) en question, Gouvernement Japonais

Hubert Blanc-Francard, alias Boombass, faisait durer le suspens. Après un passage en mai au Nova Club, à la cérémonie des Jeux Paralympiques en septembre et plus récemment hier au Rex Club, à coup de DJ set avec Falcone et De Crecy, l'artiste français a bien confirmé le retour définitif de Cassius sur scène. En sommeil depuis le décès accidentel de son ami et binôme artistique Philippe "Zdar" Cerboneschi en juin 2019, le projet emblématique de la French Touch est finalement réactivé, et publie un best of pour l'occasion. En effet, 25 ans après la sortie de 1999, premier album du duo de musique électronique, Cassius vient de publier sa première compilation "greatest hits" à l'ancienne cette nuit. Sobrement intitulé Best of 1996-2019, le disque raconte 23 ans de musique en 20 titres, des vieux classiques jusqu'à Dinapoly, un inédit révélé pour l'occasion.

Une rencontre inattendue, une disparition tragique

Dans un long et émouvant communiqué, Boombass se rappelle : “À la fin de l’été 1995, après des mois passés à New York, je rentrais à la maison. J’avais rapporté dans mes valises un sampler et des vinyles. Philippe, mes amis, Paris et le studio m’avaient manqué. Je ne le savais pas encore, mais ce séjour dans le berceau du hip-hop américain avait changé ma vie.” Le parisien a été marqué par ces moments passés à passer des instrumentaux de maxis de rap américain en accéléré, en 45 tours au lieu de 33. Philippe Zdar publiait alors l'unique album de Motorbass, son duo formé avec De Crecy… Bientôt Boombass et Zdar feraient naitre Cassius, et comme disent les ricains : "The Rest Is History".

Jusqu'à cet accident tragique, que Boombass raconte : “Deux jours avant la sortie de Dreems, notre dernier album, le temps s’est figé là aussi, mais d’une nouvelle manière. Tout s’arrêtait le temps d’un coup de téléphone, le temps d’un accident. Avec la disparition d’un proche, notre mémoire devient un univers hostile. La vie avait repris celle de Philippe, la mienne devenait un diaporama, sombre, sans fin et éreintant.”

Des concerts et événements à venir

Des années plus tard, en 2024, Boombass réalise l'un des projets que son duo envisageait depuis longtemps déjà : un best of. À propos de cette compilation, Boombass explique : “Il y a un côté à l’ancienne qu’on aimait bien. Une célébration de notre aventure m’a paru être un bon premier pas dans cet habit de Cassius encore un peu large.”. "See Me Now", écrit et chanté par Zdar pour son père décédé, s'est imposé à Boombass comme un titre indispensable de la compilation.

Ce qui est sûr, c'est que Cassius continue. Pour les fous du disque, Boombass met un bout de sa discothèque en vente ce samedi et il y a plus de 1 000 vinyles à choper. Ça se passe chez HARK Records, dans le 11e arrondissement de Paris ! Autre rendez-vous à ne pas manquer : le Cassius Club. Au sein de concept voué à tourner dans les clubs du monde entier, Hubert sera entouré par ses nombreux amis, mais aussi par des nouveaux talents. La première, c'était avant-hier au Rex Club à Paris.

Enfin, on ne voudrait surtout pas vous laisser sans vous informer que Boombass est l'invité du Nova Club ce soir, à 20h22h.

Image d'illustration : Cassius, 2019 Press Shots

Qu'il est loin le temps où l’on interdisait sans sourcilier des films aux moins de 18 ans, hors pornos. On pense à Orange Mécanique, Massacre à la Tronçonneuse et autre Taxi Driver. Dans les années 70 et 80, la sentence était monnaie courante. Depuis cette époque lointaine, l’interdiction aux ados de moins de 18 ans est certes toujours en vigueur, mais peu appliquée. Elle est devenue un peu désuète.

Les films concernés sont désormais très rares, qui fait de Terrifier 3 une exception. La franchise est célèbre pour sa mise en scène de Art, clown sanguinaire qui aime tuer des gens de façon particulièrement inventive. Sorti en salle le mercredi, ce troisième volet a été, contrairement à ses prédécesseurs, interdit au moins de 18 ans en raison de son extrême violence, de ses scènes gores et sadiques et de sa volonté d’associer les spectatrices et spectateurs à une forme de glorification de la brutalité présenté sous un jour favorable…

Il faut remonter à 2006 pour trouver un film interdit aux moins de 18 ans… La "sanction" avait frappé à l’époque le troisième volet de la saga Saw. On parle de "sanction" car évidemment dans l’économie restreinte du cinéma aujourd’hui, perdre les 16-18 ans est concrètement un grand manque à gagner pour les distributeurs. Selon le CNC, pour Centre National du Cinéma et de l’Image Animée, si 85 % des 15-24 ans sont allés au moins une fois au cinéma en 2023 en France, c’était pour des films d’action, plébiscités à 86 % et pour des films d’horreur, plébiscités à 77 %. Cette interdiction aux moins de 18 ans, qui est tombée une semaine avant la sortie du film, est d’autant plus dur pour les distributeurs, qu’ils ne s’y attendaient pas du tout.

Mais on vous voit arriver d'ici : vous avez bien sûr cliqué sur cet article pour les détails croustillants, pour connaître les raisons de cette interdiction. Mais ne comptez pas sur nous pour spoiler. Sachez simplement qu’il y a deux scènes qui posent problèmes à la commission en charge des interdictions. La première relève de la violence sexuelle comme on en a rarement vu sur grand écran, la seconde implique des enfants dans un supermarché. Il y a d’autres scènes difficiles à regarder, mais pas autant que ces deux-là. N’insistez pas, on n'en dira pas plus. Vous n’aviez qu’à avoir plus de 18 ans…

L’inconnu dans tout ça, c’est le bouche-à-oreille. Généralement, en cas d’interdiction, ce dernier fonctionne très bien. On verra s’il fonctionne encore mieux que pour Terrifier 2, interdit au moins de 16 ans, qui avait terminé sa course proche des 71 000 entrées…

Image d'illustration : Terrifier 3, poster officiel

Votre réveil n'a pas sonné ? Voici le replay de la délicieuse matinale de Radio Nova, version grasse matinale.

C'est une réalité : l'érotisme est souvent associé à la féminité. Pas évident de penser à un travail photographique exposé au musée dans lequel les hommes sont érotisés.

On pense en général à des séries d’arts faites par d’autres hommes dans le cadre d'une pratique artistique queer, comme la géniale exposition "Habibi, les révolutions de l'amour" qui se trouvait à l’Institut du Monde arabe il y a deux ans. Trouver une photographe, femme hétérosexuelle qui a fait un travail d’érotisation des hommes est autrement plus difficile. Enfin, c'était difficile, jusqu'à ce que Nova en trouve un tas qui se sont associés pour publier un album complet, qui s’apprête à sortir le 31 octobre prochain.

Ça s'appelle Lusted Men, une production artistique en forme d'enquête photographique. Archive vivante des visions de l’érotisme des hommes, l'œuvre bouscule complètement les représentations de genre parce qu'érotiser, c’est aussi rendre vulnérable, fragile, doux… ce qui était pour l’heure plutôt projeté sur la gent féminine. Le désir, c’est politique.

Les images qui composent Lusted Men existaient déjà, mais elles étaient plutôt cachées dans les tiroirs, ou les imaginaires. En 2019, un groupe de femmes a proposé de les révéler, et de commencer une vaste collection de photos professionnelles ou amatrices, sans distinction de genre et d’orientation sexuelle. Très vite, les clichés ont commencé à affluer de partout dans le monde.

La journaliste Maïa Mazaurette raconte les regards sur les hommes de ces chercheuses en sociologie, artistes graveuses ou photographes, curatrices, et autres docteures en anthropologie, dans la préface de l’album Lusted Men, 700 pages de photos prévues pour le 31 octobre. Le projet a déjà été exposé à Arles, à Bruxelles, à Nice, et passera à Paris du 7 au 11 novembre au festival Photo Saint Germain.

Image d'illustration : Lusted Men, images officielles

On ne vous révèle probablement rien en vous disant qu'il y a 66 millions d’années, un astéroïde de 10 km de diamètre s’écrasait sur notre planète Terre, et tuait tous les dinosaures qui jusqu’ici peuplaient le globe.

Peut-être qu'on peut quand même vous apprendre quelque chose si on ajoute que c’est à ce moment-là que les fourmis ont commencé à faire de la culture de champignons et qu'elles ont ensuite été les premières à carrément créer des jardins. Ce n’est évidemment pas notre découverte, mais bien celle d’une étude qui vient de paraitre dans la revue Science.

Cet étrange phénomène trouve ses origines dans les gigantesques nuages de poussière projetés par l'astéroïde, qui ont assombri le ciel. Il faisait un froid glacial et beaucoup de plantes sont mortes, étouffées par le manque de lumière. En revanche, beaucoup de champignons prospéraient, en se nourrissant plutôt des trucs en décomposition. Et les fourmis, ces warriors, ont commencé à les cultiver pour survivre. Encore aujourd’hui, ces petits insectes collectent des champignons, disséminent leurs spores et les défendent même contre les maladies et la sécheresse…

C’est ce comportement qui a poussé des entomologistes (spécialistes des fourmis) à étudier 276 espèces de fourmis et 475 espèces de champignons. Leur découverte : des traces des fourmis dans la génétique des champignons. En fait, les chercheurs sont parvenus à certifier qu’il y a 27 millions d’années, les fourmis ont carrément installé les champignons dans leur nid et les ont nourris, avec des morceaux de feuilles. Des colonies ont constitué leur propre petit potager à une époque où les ancêtres des humains galéraient encore à aller cueillir les fruits en forêt.

Beaucoup parlent de catastrophe climatique à venir. Peut-être bien que les fourmis seront les seules à y survivre, futées comme elles sont... Saviez-vous qu’elles élevaient même des pucerons pour les traire comme on fait avec nos vaches ? Elles les lavent et les changent de plante quand il n’y a plus assez de sève… Une dernière info pour la route : elles s’étirent et bâillent quand elles se lèvent. Plus humaines que l'homme ?

Image d'illustration : Pixabay, Morchfoto

Claustrophobes s’abstenir. La construction du Fehmarnbelt, tunnel ferroviaire et routier sous-marin le plus long du monde, censé relier l’Allemagne et le Danemark, vient de commencer. Le coût de cette infrastructure qui couvrira une distance de 18 kilomètres, se chiffre à plus de 4,8 milliards d'euros.

Des tunnels plus longs existent bien, mais aucun qui soient à la fois ferroviaires et routiers. Ce sera donc une première. Le Fehmarnbelt, qui va plonger à 40 mètres sous le niveau de la mer, est présenté comme l’un des plus grands projets d’infrastructure en Europe, rien de moins. Il faut dire que sa taille sera bien plus impressionnante qu’un tunnel plus classique puisque les trains et les voitures y circuleront en même temps. D’ailleurs, le défi technologique est tel que'il ne sera pas creusé sur place. Il va être construit ailleurs, sur terre, avant d’être posé au fond de la mer Baltique…

Des détails sur la taille du Fehmarnbelt sont déjà connus. Ce dernier va se décliner en 89 sections de béton de plusieurs centaines de mètres de long pour 42 mètres de large. Poids de la structure définitive : quelques 94 000 tonnes. Chaque section sera composée de deux double-voies dans des compartiments séparés, une dans chaque sens, pour les voitures, et de deux lignes de chemins de fer pour le train. Là aussi, dans chaque sens…

Au-delà de la prouesse technique que représente ce tunnel, les millions de voyageurs qui passent de l’Allemagne au Danemark, et vice versa, chaque année y verront surtout un énorme gain de temps. Alors que le chemin actuel le plus rapide entre les deux pays est un itinéraire en ferry de 45 minutes, le tunnel va permettre d’abaisser le temps de trajet à 7 minutes en train, et 10 minutes en voiture. Par ailleurs, Copenhague ne sera plus qu’à deux heures et demie de train d’Hambourg, contre quatre heures et demie actuellement. Enfin, à noter que grâce à ce tunnel, c’est une route ininterrompue entre le sud de l’Italie et le nord de la Scandinavie qui ouvrira en 2029…

Image d'illustration : Site de construction du tunnel de Fehmarnbelt, Riis / Ritzau Scanpix / AFP

Quel est le point commun entre "City Boys" de Burna Boy, "All Over" de Tiwa Savage, et "Joro" de Wizkid ? C'est évidemment le courant musical dans lequel ils s’inscrivent, véritable raz de marée ces dernières années : l’afrobeats.

Attention, à ne pas confondre avec l'afrobeat de Fela Kuti : là, il y a un "s" et le genre est bien un hommage à la musique créée par l'artiste nigérien. C’est la référence de cette génération afrobeats issue de plusieurs pays d’Afrique, surtout du Nigeria, qui s'est clairement imposé comme un hotspot culturel international. Cette nouvelle vague a calqué des accords soul sur le beat si caractéristique du genre, et chante souvent en Pidgin, cet argot des rues de Lagos qui mélange l’anglais, hérité de la colonisation, avec les différentes langues parlées au Nigéria. Fela Kuti aussi chantait en Pidgin.

C'est l'origine et l'évolution de cette génération de créatifs dont il s'agit dans ce superbe documentaire baptisé Afrobeats, disponible sur France TV. La caméra nous emmène entre Lagos, Londres et Paris. Le spectateur y vit le bouillonnement culturel de la ville de Lagos, les mois de décembre, durant lesquels tous les nigérians reviennent au pays pour des soirées sans fin qui jouent à fond les derniers disques du moment. Le documentaire nous raconte aussi l’écho de l'afrobeats à Londres, qui résonne avec toute une jeunesse afro-descendante, tout comme à Paris, avec des DJ comme Sixtion qui chinent des disques et participent à faire rayonner le genre. Même Aya Nakamura incarne l'afro beats sur "Beleck".

La danse fait aussi beaucoup dans l'originalité de l’afrobeats. Présente dans tout le documentaire, elle est capitale dans beaucoup de styles musicaux issus de pays d’Afrique. L'afrobeats ne fait pas exception et avec TikTok ces danses se diffusent encore plus efficacement !

Afrobeats rappelle combien cette pratique artistique est plus que de la musique : c’est tout un mouvement culturel du continent africain. Près de 54 pays s'y sentent représentés, comme unis par le rayonnement de cet art musical.

Nova ne peut que vous inviter à bloquer votre soirée pour danser devant Afrobeats, à regarder sur France TV. C'est réalisé par Simon Mansonobe et Jean Morel (from Grünt, from Nova), produit par Grünt.

Image d'illustration : Affiche du documentaire, Afrobeats, phénomène mondial

En l’espace de quelques années, le paysage de la santé mentale a considérablement évolué. Labellisée Grande Cause Nationale 2025, la santé mentale, dont on célèbre la journée internationale aujourd’hui, est enfin devenue un enjeu majeur de notre société. Un enjeu que la pandémie de Covid-19 a éclairé d’un jour cru et qui a trouvé un écho inédit dans les médias. Malgré tout, il ne faut pas se leurrer, la parole ne s’est pas encore complètement libérée sur le sujet et les troubles psychiques restent encore à ce jour trop stigmatisés. Pour les personnes concernées, c'est la double peine, car au fardeau de la maladie, s’ajoute le poids des discriminations et des stéréotypes négatifs et cela entraîne des difficultés dans l’accès aux soins. Par ailleurs, la crise que traverse l’hôpital public continue et la récente visibilité de la santé mentale dans la société ne se traduit pas par un boom des vocations dans le secteur de la psychiatrie…

C’est dans ce contexte que la troisième édition du festival Pop & Psy va se tenir demain, samedi et dimanche au Ground Control à Paris. Le rendez-vous culturel et scientifique, gratuit, va proposer des tables rondes, des conférences, des ateliers interactifs, des expos d’art graphique, des spectacles, des sessions live…

À travers les séries, les films ou les prises de parole d’artistes ou de personnalités, la culture pop est un moyen puissant pour briser le silence ambiant et sortir des représentations anxiogènes de la santé mentale. Si le trouble bipolaire nous semble plus familier aujourd’hui, c’est grâce à la série Homeland, au film oscarisé Happiness Therapy, au Blockbuster de l’année sur Netflix Mon Petit Rennes qui aborde le thème de l’érotomanie, ou encore à Mariah Carey, Selena Gomez et plus proche de nous Yoa. En faisant des déclarations publiques sur ces maladies, ces personnalités de la musique ont permis une médiatisation massive du trouble et un changement de paradigme dans l’imaginaire collectif…

Le festival Pop & Psy commence donc demain 11 octobre au Ground Control à Paris sur le thème du Far West avec de nombreuses personnalités invitées telle Judith Godrèche et Isild Le Besco pour ne citer qu’elles. Avec surtout pour objectif, de dépoussiérer les idées reçues sur les troubles psychiques, d’éduquer sur la question et de libérer la parole…

Image d'illustration : Affiche du Festival Pop & Psy

Votre réveil n'a pas sonné ? Voici le replay de la délicieuse matinale de Radio Nova, version grasse matinale.

"Noir des deux côtés", c'est la traduction française de ce légendaire disque sorti le 12 octobre 1999 signé par Mos Def, ou celui qu’il faut désormais appeler Yasiin Bey. Originaire de Brooklyn, le MC est une plume franche qui raconte donc ce qu'être noir aux États-Unis veut dire, mais pas seulement...

L'intro pose les bases, sur "Fear Not of Man" : “21st century is comin' / 20th century almost done / A lot of things have changed / A lot of things have not, mainly us / We gon' get it together right? I believe that”. Le track suivant, nommé "Hip-Hop", construit une méditation sur l'avenir et la philosophie de cette culture populaire. S'ensuivent 15 morceaux qui allient poésie, critique, politique. Nova s'est pris une grosse claque à l'écoute de "Ms. Fat Booty". À partir d'une mélodie chipée à Aretha Franklin sur "One Step Ahead", Mos Def raconte sa rencontre avec une fille…

L'album sortait sur feu le label Rawkus Records, ancien pilier de la culture rap new-yorkaise qui incarne pour toute une génération de fans l’idée d’un hip-hop boombap "independant as fuck" c’est ce qu’on pouvait lire sur les premières pochettes de disques du label…

Que des pointures à la production des titres de Black On Both Sides : Shaheed Muhammad, Q-Tip, DJ Premier, Ayatollah ou encore 88-Keys pour des instru impeccables... Accompagné des featurings de bons amis, Talib Kweli mais aussi Busta Rhymes.

Le disque est un mix génial de chant, de débits, de confidences et de certitudes. Une œuvre majeure publiée à une époque particulière, celle de la fin des années 90, durant laquelle la culture hip-hop se divise entre le rap commercialisé, attiré et vicié par l’argent et la gloire et un rap conscient qui veut suivre la tradition engagée du hip-hop. Une grande leçon de rap.

Image d'illustration : Black On Both Sides, Mos Def

En 1969, Elvis était en résidence à Las Vegas. Son contrat d’un million de dollars par an lui imposait deux concerts par jour, un en soirée et un à minuit. Le premier show du 26 août allait entrer dans la légende et Cissy Houston, qui vient de nous quitter à l’âge de 91 ans, n’y est peut-être pas pour rien…

Certes Elvis avait un jumeau mort à la naissance, détestait le poisson et interdisait à sa femme d’en manger, certes il se shootait au beurre de cacahuète et était doté d'un léger bégaiement et certes il souffrait d’insomnies et avait une dinde en animal de compagnie. Mais Elvis était aussi un gros déconneur, un joyeux drille, un Gai Luron, un bout-en-train de première qui ne rechignait jamais à se taper la cuisse. Cette réputation de gros rigolo et farceur peu avare de facétie était sans doute un peu exagéré par le chanteur lui-même qui usait généreusement de son rire communicatif, jusque sur scène.

Le 26 août 69, Elvis était donc en concert à Vegas. Ce soir-là, comme d’habitude, il régalait son public en enchaînant les tubes et en s’épongeant le front avec ses célèbres foulards en soie qu’ils jetaient sur les femmes du premier rang. Au programme de ce concert, une quinzaine de classiques, parmi lesquels "Are You Lonesome Tonight". Tout allait bien au moment ou Elvis entamait ce classique. Mais au bout d’une minute environ, on le devinait déstabilisé, au point de lâcher un petit rire, puis un deuxième, puis un troisième, avant de finalement partir dans un fou rire incontrôlable jusqu’à la fin du morceau…

Ce moment d’anthologie a été enregistré, mais pas filmé. Les images qui circulent sur internet ne proviennent que d'autres concerts d’Elvis, et ont donné lieu à trois interprétations, qui toutes se défendent. La première évoque un spectateur au toupet de travers repéré par Elvis, la deuxième fait écho à l’actualité, tout comme la troisième, puisque toutes les deux font référence à Cissy Houston, à l’époque principale choriste du King. Il se dit que cette dernière chantait trop fort, voir couvrait la voix d’Elvis au point de le faire rire. Mais impossible de savoir s’il s’agissait d’un acte volontaire, un pari, ou d’un simple problème technique. Toujours est-il que ce moment, devenu mythique, prend une tout autre dimension aujourd’hui avec le décès annoncée de Cissy Houston à l’âge de 91 ans…

Image d'illustration : Christopher Polk / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

L'aube d'un nouveau règne. L'Impératrice perd sa souveraine : Flore Benguigui avait annoncé son départ du groupe la semaine passée. Quelques jours plus tard, les cinq autres membres ont annoncé une nouvelle recrue.

De profonds désaccords personnels

"Il m’était physiquement et psychologiquement impossible d’aller jouer cet album avec eux partout dans le monde”. C'étaient les mots de Flore Benguigui, la très cool dame au carré rose iconique, chanteuse de l’Impératrice. Elle a annoncé son départ du groupe il y a une semaine, pour cause de “profonds désaccords, personnels et artistiques, fondamentaux, essentiels”. Un message très commenté et qui a entraîné de nombreuses marques de soutien d’autres artistes (Juliette Armanet, Julien Granel, Angèle ou Albin de la Simone) qui se sont aussi identifié.es au mal-être plus large de Flore Benguigui quant à l’industrie de la musique qu'elle juge “toxique et injuste, surtout envers les femmes, les victimes, la santé mentale”.

Nouvelle voix pour l'Impératrice : Louve

Ce ne sera plus possible d'entendre cette douce voix sur les prods de l’Impératrice (comme sur l'excellent "Hematome"), mais Flore Benguigui rassure, elle continuera bien la musique. De leur côté, les cinq autres membres de l’Impératrice, ont très vite annoncé le nom d’une voix différente qui rejoint le groupe.

Comme Nova n’est pas pour la rivalité féminine, on vous fait les présentations. Elle s'appelle Louve. L'autrice, compositrice et interprète est originaire d'Issy-Les-Moulineaux, et murit son projet musical depuis à peine trois ans. Elle a signé en 2021 un premier album, Ultra Chaos ainsi qu'un EP cette année, Scorpio Venus. L'ensemble de ces productions totalise pour l'heure quelques centaines de vues. C’est donc un gros bond de visibilité dont Louve va rapidement bénéficier en rejoignant l’Impératrice. Nova lui souhaite de ne pas souffrir de cette industrie musicale qui a fait tant de mal à Flore Benguigui ! On attend aussi la suite pour Flore, seule ou... bien accompagnée !

On se rappelle avec tendresse de la super Carte Blanche de Flore Benguigui chez Radio Nova, que vous pouvez revoir et réécouter ici.

Image d'illustration : Flore Benguigui par Lucas Donaud / Louve

Situé autour du pôle Sud, l’Antarctique, qui s’étale sur plus de 14 millions de kilomètres carrés, est surnommé "le continent blanc". Oui, mais pour combien de temps encore ? Il est difficile de répondre à cette question, car si la majorité de la surface de l’Antarctique, continent dont le climat est le plus froid, est recouverte d’une couche de glace d’une épaisseur moyenne de 1,6 kilomètre, ce n’est pas le cas partout. Force est de constater que le verdissement que l’on observe depuis quelques années sur une partie de l’Antarctique s’accélère à un rythme effréné…

Plus précisément, le verdissement est un phénomène renvoyant essentiellement à la poussée de mousses et de lichens. Ces derniers sont aujourd'hui quatorze fois plus présents qu'il y a 35 ans, selon une étude publiée dans la revue Nature. Réalisée à partir d’images satellites, cette analyse scientifique révèle que la verdure en Antarctique est passée de 0,863 kilomètre carré en 1986 à près de 12 kilomètres carré en 2021. Évidemment, à l’échelle du continent ça ne représente pas grand-chose, mais les scientifiques s’inquiètent de la rapidité du phénomène qui ne fait qu’accélérer…

Deux régions sont particulièrement touchées par ce réchauffement climatique : la zone occidentale et la péninsule de l'Antarctique. Dans cette dernière, l’étude table sur un réchauffement de 0,34° par décennie jusqu'en 2100. Une augmentation de température bien supérieure à la moyenne mondiale, marquée par davantage de précipitations.

L'une des menaces pour l’Antarctique, qui se verdit donc un peu plus au fil des années, c'est de voir des espèces végétales se multiplier au-delà de leurs aires de dispersion naturelles, mais aussi de voir arriver des espèces non-indigènes et invasives prendre la place des espèces endémiques. Pour l'instant, ce sont surtout les écosystèmes de mousses qui s'étendent dans la péninsule Antarctique, mais ce n’est pas anodin, puisqu’elles jouent un rôle central dans la conversion des surfaces rocheuses nues en sols végétalisés…

Image d'illustration : Des glaciers en Antarctique, FocusSeaTV - Maritime News

Le 30 septembre dernier, dans l’état américain de Géorgie, après des mois de lutte, le juge de première instance Robert McBurney a annulé une loi qui garantissait le droit à l’avortement. De ce fait, il a rétabli l’autorisation de la pratique de l’IVG jusqu’à la viabilité du fœtus, donc autour de vingt à vingt-deux semaines.

Victoire ? Malheureusement non. La Cour suprême de Géorgie a contrecarré aujourd’hui cette annulation. L’avortement au-delà de six semaines est de nouveau interdit. Six semaines, soit quarante deux semaines, un seuil où beaucoup de femmes ignorent complètement être enceintes : l’embryon fait alors la taille d’une framboise…

Les Américain.es continuent d’être affecté.es des suites de l’annulation de l’arrêt Roe vs. Wade. Introduit en 1973, cet arrêt accordait aux Américaines le droit d’avorter dans tout le pays. L’annonce de son annulation le 24 juin 2022 est encore marquée au fer rouge dans les esprits de beaucoup. Depuis, chaque Etat fait un peu ce qu’il veut (sachant qu’une vingtaine d’entre eux souhaitaient déjà enlever ce droit aux femmes ou le limiter).

Presque deux ans plus tard, une dizaine d’Etats ont catégoriquement interdit l’avortement, (Texas, Louisiane, Mississippi), sans faire aucune exception en cas de viol ou inceste. D’autres ont compliqué les procédures d’avortement. A l’inverse, en réaction au conservatisme ambiant, l’accès a été étendu dans une dizaine d’Etats comme la Californie, l’État de New York ou Washington.

En août, Amnesty International alertait à nouveau : “La diffusion de fausses informations et la stigmatisation de l’avortement, les soins non conventionnels dispensés par les « centres d’information en cas de grossesse non désirée » – souvent tenus par des militant·e·s anti-avortement” contribuent à ce l’organisation qualifie clairement de “crise des droits humains”.

Le droit à l’avortement est évidemment un des enjeux de la présidentielle américaine. Vous avez peut-être appris hier que Melania Trump sortait ses mémoires, et qu’elle y défend fermement le droit d’avorter. La réaction de Kamala Harris ne s’est pas faite attendre : “Malheureusement pour les femmes à travers l’Amérique, le mari de Mme Trump n’est pas du tout d’accord avec elle”. Il faut rappeler que l’arrêt Roe vs. Wade n’aurait pas pu être annulé si Trump n’avait pas nommé ses 3 juges conservateurs à la Cour suprême des Etats-Unis…

Le candidat républicain s’en d’ailleurs vanté lors du débat télévisé face à Harris. Il avait accusé la démocrate de promouvoir "l'exécution de bébés" avec son programme ainsi que "des avortements au huitième et au neuvième mois de la grossesse”. Pour ceux qui prendraient les paroles de Mr Trump un peu trop au pied de la lettre, vous n’êtes pas sans savoir que l’accouchement se produit au bout de 9 mois…Kamala Harris a promis qu'elle "votera fièrement" la loi garantissant le droit à l'IVG "quand elle passera au Congrès". La suite le jour des élections américaines le 5 novembre !

Image d'illustration : Megan Varner / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Votre réveil n'a pas sonné ? Voici le replay de la délicieuse matinale de Radio Nova, version grasse matinale.

En 2014, Flow, le premier centre de cultures urbaines de France, ouvrait ses portes. Et non, il ne se trouve pas à Paris, mais à Lille, une petite fierté pour le Nord qui a su montrer qu'il était aussi un véritable hotspot de la culture hip-hop. Or, 10 ans d'existence, ça se fête et ça se raconte : Nova part à la découverte du bouillonnant et fascinant Flow.

Image d'illustration : Le Flow

Vos week-ends ont peut-être été égayés par les lives, interviews et chroniques de Néo Géo, l'émission culte de Nova qui a fait rayonner la sono mondiale pendant plus de 30 ans. Bonne nouvelle, l'hebdomadaire animé par Bintou Simporé revient ce vendredi 11 octobre, le temps d'une soirée, en ouverture de la 28e édition du festival Villes des Musiques du Monde à Aubervilliers, sous la grande halle du Point Fort.

C'est l'occasion de revenir sur l'histoire de cette émission introduite en 1992. Rock, raï, jazz, carioca brésilienne, musiciens d’Afrique du Sud, du Ghana, de Guadeloupe, du Danemark, de la Nouvelle-Orléans, du Burkina Faso ou d’Haiti... Des sonorités, personnalités et cultures venant des quatre coins du monde ont fait vibrer les ondes de Nova le dimanche, racontant l’histoire et l’actualité de la world music, plus justement renommée sono mondiale.

A l'occasion du retour éphémère de Néo Géo, Bintou Semporé a convié artistes et joyeux amoureux de musique pour naviguer à travers une ville imaginée, dont les rues portent de grands noms de musiciens du monde entier. En live, vous entendrez donc Acid Arab ou encore Sarah Halgan, icône du Somaliland, ce pays de la corne d’Afrique. Il y aura aussi BaBa ZuLa, du rock psyché venu d’Istanbul puis DJ Cheetah pour de l’Afrobeats/Baile funk, et enfin Yuksek, le dj disco house et remixeur prolifique.

Le tout accompagné d'un live radio de 7h non-stop, à partir de 18h30 avec une ribambelle de têtes chercheuses musicales qui ont croisé le chemin de Néo Géo sur Nova. Une grande équipe parée pour animer une émission très spéciale en public avec, vous vous en doutez, une ribambelle d'invités...

Rendez-vous donc ce vendredi au Point Fort d’Aubervilliers pour une Carte Blanche à Néo Géo !

Image d'illustration : Bintou Simporé, Sebastien Carriau

Pour certain.es, c’est une vache qui aurait renversé une lampe à kérosène. Pour d’autres, c’est une pluie de météorites. Impossible de trancher entre les deux théories, et la vérité est en fait peut-être même ailleurs. Toujours est-il que le 8 octobre 1871 au soir, il y a donc pile 153 ans, une grange a pris feu dans la banlieue de Chicago aux Etats-Unis. Ce fut le début de la catastrophe dite du Grand Incendie de Chicago. A l’époque, la plupart des constructions étaient en bois. Résultat : 17 500 bâtiments sont partis en fumée en deux jours. 100 000 personnes, soit à peu près le tiers des habitants de Chicago, se sont retrouvées sans abri quand 300 autres ont péri dans les flammes. Un tiers de la ville, soit 9 kilomètres carrés, ont été réduits en cendre…

Ce n'était pourtant pas le premier incendie de l’histoire des Etats-Unis. Il y en a eu d’autres, mais il s'agit quand même d’une des plus grandes catastrophes survenues au XIXe siècle aux États-Unis. Cet incendie est de loin celui qui a le plus marqué les esprits. L’histoire même de Chicago s’est construite avec ce drame qui a donné lieu à une littérature abondante et à plusieurs films et chansons, tels que "Put The Blame on Mame" interprété par Rita Hayworth pour le film "Gilda".

L’impact du Grand Incendie de Chicago fut tel que de nombreux pays à travers le monde ont apporté à l’époque leur aide à la fois financière et matérielle à la ville. Mais au-delà du drame, les autorités de la Windy City (en français : La Ville Venteuse) ont "profité" de cette catastrophe pour améliorer les règles en vigueur en matière de construction afin d’éviter que ça ne se reproduise. La ville fut reconstruite très rapidement selon des normes plus strictes, ce qui a eu pour effet d'en faire une sorte de laboratoire pour les architectes américains les plus influents. C’est ce qui explique pourquoi Chicago est devenue l'une des villes les plus modernes d'Amérique du Nord.

Image d'illustration : Chicago Historical Society

Gagner le prix Nobel ? Vous n'y aviez peut-être pas pensé avant, mais pourquoi pas finalement ? Un prix Nobel, ça fait chic... Il faut seulement “apporter le plus grand bénéfice à l'humanité", par vos inventions, découvertes et améliorations dans différents domaines de la connaissance. E-a-s-y.

Le 7 octobre, c’étaient les Américains Victor Ambros et Gary Ruvkun qui recevaient le prix Nobel de médecine, pour leur découverte des micro-ARN. Un timing plus qu'opportun pour la revue britannique Nature, qui a carrément confectionné un genre de jeu autour de cette célèbre récompense. Deux data analystes ont compilé les données des 346 prix scientifiques remis à 646 gagnant.es depuis la création des Nobel, c’est-à-dire depuis 1901. Nova en a tiré des conseils pour gagner les prochains prix.

Le premier va vous surprendre : si vous êtes un homme, vous avez plus de probabilité de gagner un Nobel scientifique. Les femmes auraient quand même plus de chances de Nobéliser dans la catégorie médecine. Côté croyance, on a un âge idéal : 54 ans. Pas de panique si vous êtes un poil au-dessus : la moyenne d'âge des lauréats est en fait de 58 ans. Le plus jeune lauréat d'un Nobel scientifique est William Lawrence Bragg qui n'avait que 25 ans en 1915. Pour ce qui est du plus vieux, il s’appelle John B. Goodenough (et ce n’est pas un jeu de mots), qui avait 97 ans lorsqu’il a reçu, en 2020, le prix Nobel de chimie pour son travail en équipe sur le développement des batteries lithium-ion.

Quoi qu’il en soit, il faut compter environ vingt ans entre vos travaux et votre réception du prix Nobel et l’attente est de plus en plus longue ! Dans les années soixante, c’était plutôt quatorze ans. Attention, il ne faut pas non plus commencer trop tard, car il est impossible de décerner un Nobel à titre posthume.

La data accumulée par Nature vous recommande aussi, pour vraiment mettre toutes les chances de votre côté, de déménager en Amérique du Nord : 54% de l'intégralité des prix Nobels y ont été décernés. L'étude nous apprend aussi que “travailler dans le même laboratoire qu’un lauréat du prix Nobel, passé ou à venir, augmente vos chances d’en décrocher un vous-même”. L'analyse conseil enfin de suivre cet éternel mantra de vie : "entourez-vous de personnes qui vous inspirent et vous élèvent".

Aujourd’hui, ce sera au prix de physique d'être décerné, suivi par le prix de chimie le lendemain. Les expert.es citent déjà des favoris comme un microscope à force atomique, l’informatique quantique, ou encore… une "cape d’invisibilité". C'est l’œuvre du britannique John B. Pendry, qui a utilisé des matériaux pour déformer la lumière et rendre les objets invisibles. L'astronome canado-américaine Sara Seager a de son côté mis au point de "nouveaux moyens d’analyser les atmosphères des exoplanètes pour trouver celles qui pourraient abriter de la vie".

Image d'illustration : Steve Jennings / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

A celle.ux qui sont plus pressé.es que tout le monde, Nova vous invite à méditer sur l’histoire de l’entreprise Nintendo, créée en... 1889. Nous-même avons été très surpris d’apprendre la date de la fondation de la multinationale japonaise spécialisée dans la fabrication de console de jeu vidéo depuis 1977, ainsi que dans la conception de jeux vidéo, dont les séries Mario et The Legend of Zelda entrées dans la culture commune. Pour votre information, avant 1977, la société se spécialisait surtout dans la production de Hanafuda et Karuta, des jeux de cartes japonais traditionnels.

Il aura donc fallu attendre 135 ans pour voir se dresser le premier Musée Nintendo à Kyoto, fief de la multinationale. L'espace a été inauguré ce mercredi 2 octobre en grande pompe à l’endroit précis où, avant 1977, Nintendo fabriquait encore des cartes à jouer.

Le site, qui était devenu un immense parking où il n'y avait plus que des camions, a été transformé en une place semblable à un niveau de Super Mario Bros. Une référence qui ne peut que parler aux initiés. A l'intérieur du bâtiment se trouve une grande salle présente l’ensemble des consoles Nintendo, des Game & Watch (1980) et la Famicom (1983), jusqu’à la Switch (2017), en passant par la Nintendo 64 (1996) et la GameCube (2001).

Le site expose également une collection des jeux vidéo qui ont participé à rendre la marque culte, telles que Metroid, Donkey Kong, Duck Hunt sans évidemment oublier les jeux des célèbres franchises The Legend Of Zelda et Super Mario. D’autres sections abritent les accessoires Nintendo, comme le WiiFit, ou bien les jouets fabriqués par l’entreprise nippone avant qu’elle ne conçoive des jeux vidéo. Certaines salles sont, quant à elles, de véritables espaces de jeux. L’une d’elles permet de jouer au Hyakunin Isshu, un jeu de cartes traditionnel japonais, sur un écran géant au sol. Une autre permet de s’essayer aux jeux vidéo cultes de Nintendo à l’aide de manettes (littéralement) géantes. Le succès semble déjà garanti pour ce musée qui affiche complet jusqu’en novembre. Ensuite, il faudra avoir la chance d’être tiré au sort pour y entrer…

Image d'illustration : Richard A. Brooks / AFP

Votre réveil n'a pas sonné ? Voici le replay de la délicieuse matinale de Radio Nova, version grasse matinale.

Alerte à Malibu ! Prenez ces trois mots dans leur sens littéral car Malibu pourrait ne plus exister d’ici à 2100, puisque la Californie pourrait assister à la disparition de 75% de ses plages actuelles... L'état américain perdrait alors les étendues de sable qui font sa renommée. La fin de la Californian Life sous les palmiers ?

Image d'illustration : Eunjin Baek

Un scénario digne d’Hollywood. Une sonde baptisée Héra doit quitter la Terre ce mois-ci, peut-être même aujourd’hui, pour une mission très particulière. Cette machine doit rejoindre Dimorphos, un astéroïde qui a été percuté par la NASA en 2022. Un lancement volontaire, qui n'a rien d'un accident, puisqu'il s’agissait de prévenir l’arrivée d’un éventuel astéroïde sur la terre.

La NASA a imaginé dévier l'une de ses gigantesques masses de sa trajectoire en la percutant. L'Agence fédérale américaine a évidemment sélectionné un astéroïde inoffensif, situé à 11 millions de kilomètres de la Terre, et l’a percuté avec un petit appareil kamikaze de la taille d'un frigidaire. Une opération réussie car l’astéroïde, qui mesurait environ 160 mètres de diamètre au moment de l’impact, a changé légèrement d’orbite. Le truc, c’est que personne n'en sait plus. Les effets que l'impact a eu sur le petit astéroïde sont inconnus, de même que la structure interne de l'astre. Il va falloir beaucoup plus d'informations pour valider l’opération de la NASA. Par exemple, déterminer avec précision quelle énergie serait nécessaire pour dévier un astéroïde menaçant.

Après un survol de Mars l'année prochaine, Héra devrait arriver près de Dimorphos en décembre 2026, pour une durée initiale de six mois. L'appareil est équipé d’une douzaine d’instruments et de deux petits satellites, dont l'un programmé pour tenter de se poser sur l'astéroïde. Une première sur une masse aussi petite.

Le coût de l'opération se chiffre à plus de 363 millions d'euros. C’est la somme qu’il faut pour ne pas être percuté par un astéroïde. Ceci dit, il faut aussi reconnaître que ça a peu de chance d’arriver. Il est estimé qu'un astéroïde mesurant un kilomètre (qui peut potentiellement provoquer une catastrophe globale comme l'extinction des dinosaures) s'écrase sur la Terre tous les 500 000 ans. Quant aux plus petits astres de 140 mètres (qui ont la capacité de provoquer une catastrophe régionale), ils s'abattraient sur la planète bleue tous les 20 000 ans. Parmi ces objets géocroiseurs, dont la plupart proviennent de la ceinture d'astéroïdes entre Mars et Jupiter, la quasi-totalité des astéroïdes d'un kilomètre sont connus et aucun ne menace la Terre dans le siècle à venir. Aucune menace directe n'a non plus été recensée pour ceux de 140 mètres. Seuls 40% d'entre eux ont été identifiés cependant...

Image d'illustration : L'astéroïde Dimorphos, Handout / NASA/Jons Hopkins APL / AFP

Elle a été sous le feu des critiques racistes, et, entre autres, du Rassemblement National, lorsqu’elle a été choisie pour représenter la France aux Jeux Olympiques sur une reprise d’Edith Piaf…. Elle faisait déjà parler les jaloux avant cela, pour ses inventions langagières... qui sont désormais étudiées à l’Université ! Si beaucoup ont mis en doute sa légitimité à se produire lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux, elle représente aussi une France fièrement métissée et surtout un succès planétaire indéniable. Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, tout le monde connait Aya Nakamura.

À 28 ans, elle est la chanteuse francophone la plus écoutée au monde. Rien que sur Spotify, presque 10 millions d’abonnés l’écoutent chaque mois. L’égérie Lancome est dans le top des ventes de 46 pays. Elle a fait danser Neymar, Rihanna ou encore Madonna. Le patron du Syndicat National de l'Edition Phonographique a même affirmé que “c'est un instrument du soft power français”.

Et désormais, Aya Nakamura est aussi un cas d'école. L'artiste franco-malienne était le sujet d'un colloque intitulé : "Aya Nakamura, le minoritaire et le majoritaire", organisé la semaine dernière sur le campus de Rennes 2. Les étudiants de l'université ont étudié le paradoxe entre son succès et les critiques qui lui sont portées avant d'analyser sa modernité, à travers une analyse du clip du morceau “Pookie”, par exemple. Ce n'est d'ailleurs pas anodin, le clip a été tourné au château de Fontainebleau, haut-lieu de l’Histoire française. Le conférencier analyse : “La France a un rapport presque religieux avec la chanson et la langue française. La question de la langue est souvent un argument pour la discrimination. Mais la langue évolue. Et la langue de Molière n’est pas celle qu’on entend à la télévision".

C’est donc l’instabilité de la langue et de la chanson qui est analysée dans ce cours à travers l’œuvre d’Aya Nakamura. La chanteuse rejoint ainsi le club convoité des icônes étudiés à l'université. L’université de Caroline du Sud a dédié un cours à Lady Gaga dès 2011. Des étudiants ont décortiqué Beyoncé à Copenhague et à l’ENS de Paris. Dernier sujet de cours en date : Taylor Swift à l'université de Gand en Belgique, mais aussi à Harvard et en Floride.

Image d'illustration : Aya Nakamura, Zoulerah NORDDINE / AFP

Il était une fois Ryan Walters, surintendant de l’Education en Oklahoma, soit l’équivalent en France du ministre de l’Education. L'homme politique, membre du parti républicain, vient d’annoncer sa volonté, au nom du gouverneur de l’Oklahoma (Kevin Stitt), d’acquérir 55 000 bibles pour les salles de classe du Sooner State. Les autorités de l'Etat américain s’inquiètent des "groupes de gauche et des syndicats d’enseignants qui veulent chasser la bible des écoles". Passons sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, non pas qu’il n’y ait pas de chose à dire, bien au contraire, mais dans ce cas là ce n’est pas le propos…

Quel que soit l’Etat, les bibles ne s'achètent pas en claquant simplement des doigts. Il faut faire les choses dans l’ordre : Ryan Walters a donc lancé un appel d’offre, le 30 septembre dernier, pour l’achat de ces 55 000 bibles. Et c’est là que ça devient cocasse ou révoltant, tout dépend de votre capacité à prendre un peu de recul. Cet appel d’offre exige en fait des critères très stricts : outre l’Ancien et le Nouveau Testament, ces bibles doivent également offrir les textes du serment d’allégeance au drapeau, de la Déclaration d’indépendance, de la Constitution et de la Déclaration des droits américains. En outre, elles doivent être reliées en cuir ou dans un matériau semblable.

Ne cherchez plus, Nova le fait pour vous : sur les 2 900 bibles différentes éditées aux Etats-Unis, il n’y en a que deux qui correspondent à ces critères précis. Les ouvrages en question sont la God Bless the USA Bible, parrainée par Donald Trump et communément appelée la "Bible Trump" et la We the People Bible parrainée par… Donald Trump Junior, le fils de l’ancien Président. La première coûte 60 dollars en ligne, la seconde 90 dollars. Quelle que soit la version, ces bibles rapportent toutes deux beaucoup d’argent à la famille Trump...

Il est estimé que l’achat de ces 55 000 bibles pourrait coûter plus 3,3 millions de dollars à l'Oklahoma. Une somme qui serait en grande partie, sinon intégralement, ponctionnée dans le budget de l’Éducation de l’Etat. A moins que la justice s’en mêle et tranche contre cet appel d’offre. L'élu républicain de la Chambre des Représentants de l’Oklahoma Colleen McCarty vient de saisir le Ministre de la Justice de l’Etat pour lui demander d’étudier la légalité de la démarche…

Image d'illustration : Donald Trump tenant une bible, Brendan Smialowski / AFP

Votre réveil n'a pas sonné ? Voici le replay de la délicieuse matinale de Radio Nova, version grasse matinale.

Le 6 octobre 1889, le Moulin rouge ouvrait ses portes pour la première fois. Ce dimanche 6 octobre, ça fera 135 ans que ce cabaret parisien unique fait rêver les touristes du monde entier, et même de France.

Pour l'occasion, le Moulin Rouge fait gagner à 135 chanceux.ses un billet gratuit et le droit de pénétrer dans les coulisses de la mythique salle. Ou plutôt 138, parce que Nova aussi s'est incrusté, et avant tout le monde, en plus de ça.

Image d'illustration : Moulin Rouge, site officiel

"Où tu voudras, par la rosse et le cocher. Mais où tu dois, par la boussole et le pied". C’est l’une des onze devinettes proposées pour la chasse au trésor de la célèbre Chouette d’or…

Il y a 31 ans, dans la nuit du 23 au 24 avril 1993, Régis Hauser, alias Max Valentin, enterrait en France une boite avec à l’intérieur une Chouette d’or, en réalité la réplique en bronze d’une chouette, qui allait être recherchée par plus de 200 000 "chouetteurs". Ces chasseurs de trésor vont pouvoir reprendre une vie normale car l’un d’entre eux a fini par mettre la main sur l’objet tant convoité. C’est Michel Becker, l’un des co-organisateurs de cette quête hors-norme qui a annoncé la nouvelle sur un forum Discord. La Chouette a été localisée dans la nuit du 2 au 3 octobre, par un participant qui souhaite garder l’anonymat.

La valeur de la Chouette d’or a été estimée à un million de francs à l’époque de la création du jeu, soit 150 000 euros. Une valeur qui a sans aucun doute fortement augmenté : en 1990, l’once d’or valait 400 dollars, aujourd’hui c’est environ 2 600 dollars.

Afin de préserver la Chouette du passage du temps, c’est une réplique en bronze grandeur nature qui était enfouie dans un coffre en bois quelque part en France (les rumeurs évoquent les Vosges). Le véritable trésor se trouve dans le coffre-fort d’une banque. Il s’agit d’une chouette de 50 à 80 centimètres d’envergure, composée d’or et d’argent, qui pèse une dizaine de kilogrammes et qui est sertie de diamants…

Reste que cette chasse au trésor en a fait rêver plus d'un.e, comme en attestent les nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Certaines plutôt sceptiques : "Une photo ne serait pas du luxe, ça effacerait quelques doutes", commente ainsi un internaute sur un forum Facebook dédié à cette fascinante chouette…

Image d'illustration : La Chouette d'or

Vous voyez le tableau de "La Jeune Fille à la Perle" ? C'est ce portrait fascinant de Vermeer, célébrissime, déjà vu au cinéma incarné par Scarlett Johansson. Une figure féminine hypnotisante, qui porte une veste jaune et un col blanc, se détache sur un fond noir, de trois quarts dos. Coiffée d’un turban, elle est parée d’une perle à l’oreille. Elle oriente son visage vers le spectateur, la bouche ouverte, comme si elle s'apprêtait à parler, perdue dans ses pensées….

Ce portrait fascinant est devenu iconique. Banksy l'a revisité en le peignant sur un mur de Bristol, remplaçant la perle par un boîtier d’alarme fixé au mur. Le titre devient "Girl with the Pierced Eardrum" soit "La Jeune Fille au Tympan Percé".

Mais pourquoi ce tableau est-il si hypnotisant ? C'est la question à laquelle a tenté de répondre une enquête scientifique dont les résultats sont publiés aujourd'hui. Des conclusions aussi intrigantes que le regard de la jeune fille. Dans le cadre de cette étude, les neuroscientifiques ont placé des capteurs oculaires et des électrodes sur des spectateur.ices pour mesurer leur activité cérébrale lorsqu'ils observent le portrait, puis les autres œuvres du musée de La Haye. Un phénomène curieux se produit alors : une "Boucle d’Attention Soutenue" ("Sustained Attentional Loop"). D’abord, notre regard est attiré par l’œil de la jeune fille, puis se glisse vers sa bouche, ensuite vers la perle, avant de remonter de nouveau vers l’œil, et ainsi de suite. C'est donc une boucle. "Vous êtes obligé d’être attentif, que vous le vouliez ou non" affirme l’un des chercheurs, qui a aussi découvert que les personnes qui s’attardent sur ce tableau reçoivent une forte stimulation du précunéus, la partie du cerveau qui gouverne la conscience et l’identité personnelle.

Un résultat toujours énigmatique, mais scientifiquement quantifié. D'autant plus que l'étude a aussi conclu que l’émotion ressentie par le spectateur face à l'œuvre originel était dix fois plus forte qu'en observant une reproduction. Ce qui prouve dans le même temps l'importance de se rendre au musée pour contempler des œuvres originales : "Le cerveau ne ment pas", affirme Martine Gosselink, directrice du musée de La Haye.

L'analyse scientifique de La Jeune Fille à la Perle est la première à mesurer l’activité neurologique face à une œuvre d’art et surement pas la dernière. Les neuroscientifiques veulent par exemple réaliser la même étude pour d’autres peintures célèbres, comme la Joconde de Léonard De Vinci.

Image d'illustration : La Jeune Fille à la Perle, Vermeer

Une phrase qui serait passée inaperçue sans une poignée d’esprits vifs toujours à l'affût des propos outranciers de Donald Trump. Le 29 septembre dernier, lors d’un meeting en Pennsylvanie, l’ancien Président américain a déclaré qu’une journée de violences policières pourrait permettre de mettre "immédiatement fin" à la criminalité. Mais bon sang, pourquoi n'y avions nous pas pensé plus tôt ? Chez Nova on avait bien l’idée d’une "bonne guerre pour notre jeunesse" mais pas d’une journée consacrée aux violences policières...

Face au tollé que sa déclaration a provoqué, Donald Trump est un peu revenu sur ses propos : la journée de violences policières a été raccourci à une heure. Mais attention, le candidat à la présidentielle américaine est formel : il s'agira bien de violences "pour de vrai" . Voyant que ces nouveaux propos ne désamorçaient rien du tout, l’équipe de campagne du milliardaire a affirmé qu’il ne s’agissait pas d’une nouvelle proposition politique mais d’une petite plaisanterie. Ah ah ah, il nous a bien eu Donald Trump…

Certaines mauvaises langues mal intentionnées rappellerons que le candidat républicain à la Maison Blanche trouvait que la répression des manifestations antiracistes liées à la mort de George Floyd en 2020, étouffé sous le genou d’un policier, était un spectacle "beau à regarder". Mais là aussi, cela relevait sans doute de l’humour ravageur de Donald Trump…

Plus sérieusement, et probablement que certains auront déjà fait le rapprochement, cette idée d’une journée durant laquelle les violences policières seraient autorisées fait irrémédiablement penser aux film d’horreurs "The Purge" ou "American Nightmare". Leur synopsis : le gouvernement américain organise désormais chaque année une purge durant laquelle tous les crimes sont légalement autorisés, ce qui entraîne dans le même temps une chute spectaculaire du taux de criminalité dans le pays.

Si Donald Trump s’est réellement inspiré de "La Purge", "La Purge" s’est aussi inspiré de Donald Trump. Le slogan du troisième volet de la saga est le suivant : "Keep America Great", soit "Préservons la Grandeur de l’Amérique", une formule étonnamment proche du slogan de la campagne du candidat républicain, "Make America Great Again". Bref, avec Donald Trump, la réalité dépasse la fiction, vivement son prochain spectacle, pardon meeting, qu’on rigole… ou pas.

Image d'illustration : "The Purge: Election Year", poster officiel du film

Au cas où votre réveil n'aurait pas sonné ce matin, ou si vous souhaitez simplement vous informer des news de la journée...

Réécoutez T'as vu l'heure ?, la matinale de Ségo Raffaitin et Thierry Paret, où vous voulez, quand vous voulez, (et surtout si vous voulez). Revivez les infos, la météo, la prog' musicale de folie, et les chroniques inédites en tous genres : politique, culture, musique, sport, et bien d'autre.

Saviez-vous qu'il était possible de savoir à quoi ressemblerait la page d'accueil de Nova.fr le 3 octobre 1999 ? Pour ce faire, il suffit d’utiliser la WayBackMachine. Ce moteur de recherche d’archives unique est l’œuvre de l’Internet Archive et constitue une petite facette de la collection de la plus grande bibliothèque de l’ère numérique. Du matériel donné par des musées, des bibliothèques, des contributeurs individuels… Depuis sa création en 1996, l'Internet Archive a amassé plus de 145 pétaoctets de matériel. Pour se donner une idée : si une personne prenait plus de 4 000 photos numériques chaque jour pour le reste de sa vie, elle finirait peut-être par atteindre 1 pétaoctet sur les 145 de l'immense bibliothèque virtuelle. Brewster Kahle, créateur d'Internet Archive qui travaille encore dans les incroyables bureaux de l'organisation (à but non lucratif, précisons-le), avait pour ambition de conserver l’histoire et de promouvoir l’accès aux vestiges d'un Internet révolu et même d'un monde qui n'existe plus puisque la bibliothèque est faite de numérisations de cassettes, de cd, de "vrais" objets. Kahle a donné un espace de stockage aux trucs obsolètes qui ne se vendent plus, aux milliers de vidéos de concerts, aux anciens logiciels, aux VHS obscurs et oubliés, aux pdf de livres et forums disparus.

Mais cette gigantesque archive est aujourd'hui en danger. Ce qui est un précieux sanctuaire pour certains n’est qu’une piraterie pour d’autres. A savoir : les entreprises et personnes qui possèdent des droits d'auteur. Ce sont d'abord des éditeur.ices qui ont vaincu Internet Archive au tribunal en 2020, après le lancement d’une bibliothèque d'urgence nationale en réponse à la pandémie. Cette bibliothèque proposait une collection de livres scannés et disponibles en prêt libre, alors que les universités et les bibliothèques étaient en confinement. C'est maintenant au tour des maisons de disque d'intenter un procès qui risque d’achever l'Archive. Le principal mis en cause : le Great 78 Project.

C'est un projet phénoménal qui a pour ambition de numériser des centaines de milliers de disques 78 tours, ces ancêtres du vinyle, apparus dans les années 1890 et aujourd'hui obsolètes. Un conservateur de sons a numérisé, disque par disque, des centaines de milliers de 78 tours. En naviguant sur le site du Great 78, il est alors possible de filtrer par année, genre, langue et de trouver une infinité de disques. On y trouve des enregistrements de blues, jazz, polka, tango argentin ou même d'opéra hongrois... Voire simplement le son d'une personne qui rit, parce que c'est ce que les gens voulaient entendre lorsqu'il est devenu possible d'enregistrer la voix humaine.

Or, 95% ou plus de ce contenu n'est disponible nulle part ailleurs. La majorité des disques est éditée par des labels aujourd'hui disparus, d'autres ont été remasterisés et la version craquelée que l'on entend sur l'Internet Archive ne se trouve plus sur les plateformes de streaming. Les défenseurs de l’Internet Archives l’affirment : les maisons de disques ne font pas de réels efforts pour préserver des archives qui n’ont pas de valeur commerciale, donc avec lesquelles elles ne gagneront plus d’argent. Universal Music Group et Sony Music s'attaquent en fait à celles qui concernent des stars : Billie Holiday, Louis Armstrong, Elvis Presley, Chuck Berry, Frank Sinatra, Benny Goodman, Peggy Lee…

Ces contenus représentent seulement 4 000 morceaux parmi les centaines de milliers de la bibliothèque, mais les maisons de disques réclament 150 000 dollars par enregistrement, soit un total de plus de 620 millions de dollars. De quoi achever l'Internet Archive. Depuis que le procès est en cours, les 4 000 morceaux ont été supprimés de l'archive, mais si les maisons de disques remportent le procès comme l'ont fait les éditeurs, ce pourrait être la fin de l'Internet Archive.

Image d'illustration : Google version Bêta sur la WayBackMachine

76 centimètres de pluie en 48 heures dans les régions montagneuses de Caroline du Nord. C’est l’un des records de l’ouragan Hélène lors de son passage dans le sud-est des Etats-Unis. Difficile d'évoquer l'intégralité des tristes records de ce phénomène météorologique particulièrement destructeur, ce serait bien trop long. Nous allons nous intéresser ici à son œil, ou plutôt à son centre...

Lors de son passage sur la Floride le 26 septembre, un radar a repéré une étrange masse bleue dans l'œil de l’ouragan Hélène. Ce phénomène n’est pas resté étrange bien longtemps car il a été vite expliqué qu'il s'agissait... d'oiseaux.

En traversant le Golf du Mexique, Hélène a charrié des milliers d’oiseaux de mer qui se sont retrouvés dans son centre, là où tout est calme. Piégés dans l'œil de l’ouragan, ces volatiles n’avaient aucune possibilité d’en sortir, sauf en traversant un mur de vent de 225 kilomètres heure… Ce n’est pas la première fois que l’on observe ce phénomène. En effet, une singularité similaire a été observée en 2016, lors du passage de la tempête Matthew. Par ailleurs, des rapports datant du XIXe l’ont même documentés.

L'ouragan Hélène, qui poursuit sa route dans les terres américaines, a sensiblement baissé d’intensité à présent, ce qui a sans doute permis aux oiseaux piégés de fuir. Mais le mal est fait. Car les oiseaux marins, épuisés, se sont retrouvés très loin de leur destination initiale, dans des habitats qui leur sont inconnus, où il leur est difficile de trouver de la nourriture. Pire encore, cette première difficulté se double d’une seconde : Hélène coïncide hélas avec la migration automnale de plusieurs millions d’oiseaux migrateurs. Pour éviter les tempêtes, certaines espèces ailés sont donc amenées à dévier de leur trajectoire habituelle.

Image d'illustration : Capture d'écran My Radar

C'est un cervidé DJ et producteur canadien qui a marqué l'histoire de la musique et dont l'on se souviendra sans aucun doute : nous pensons bien évidemment à Caribou.

Son nouvel album sort cette nuit, mais d’abord, récapitulons. Caribou, c’est la science de la danse et la précision de l’expérimentation musicale totale. C'est d'ailleurs bel et bien de science et de musique dont il est question, puisque l'originaire de London (Ontario) a longtemps hésité entre les deux carrières, celle d’artiste et de mathématicien. Il est allé jusqu’à la thèse de mathématiques, et a validé en 2005 un (très) sérieux doctorat sur la surconvergence des formes modulaires de Siegel.

2005, c’est aussi l’année où il abandonne son alias de DJ Manitoba pour sortir un premier long-format en tant que Caribou. Il se fait aussi appeler Daphni mais son vrai blaze c’est Dan Snaith. Qu'importe les noms, c'est surtout un artiste qui a toujours tenu à sortir des disques conceptuels, ce qui était à l’époque plutôt rare du côté des DJ et producteurs. En 2007, Caribou publie Andorra, génial long-format en forme de voyage entre pop solaire et expérimentations psychédéliques. Il donne ensuite naissance à Swim en 2010, un disque plus House, plein d'émotion et de trompettes, hyper planant sur le track "Odessa". Beaucoup ont aussi décrété chez Nova que le morceau "Our Love" avait marqué l’année 2014. Bref, on ne pouvait que trépigner d'impatience quand il a été confirmé que Caribou revenait avec Honey, son nouveau disque. Trois morceaux sont déjà disponibles, dont "Volume", qui évoque ce moment où le cerveau de l'artiste a “explosé” à l'écoute de "Pump Up the Volume". Difficile de concevoir comment il a créé ces sons...

D'après Caribou, Honey ne sera pas doté d'un concept aussi fort que ses précédents projets : la vieillesse aurait emporter son égo... C'est peut-être toucher en fait à l'essence même de la musique que de produire un disque dansant et fun. Caribou s'exprimait récemment aux Inrocks sur cette idée cruciale : “Pour moi, la musique, c’est créer une source de plaisir et d’euphorie à partir de rien. Ça me sidère encore : je me rends dans mon petit studio merdique au sous-sol de ma maison, j’allume quelques machines, et une demi-heure plus tard, je suis surexcité et heureux.” Pour Nova, un peu de joie et de dance-music ça semble être tout à fait ce dont nous et vous avez besoin en ces temps troublés.

Honey est disponible à partir de minuit, mais il peut être dans vos oreilles à partir de 22h si vous daignez allumer Radio Nova. Vous pourrez écouter le live complètement électrisant de Caribou au Badaboum, à Paris, avec toutes les nouvelles exclus, et quelques classiques, c’est promis.

Image d'illustration : Caribou

Il est déjà loin le temps où avoir de bons résultats scolaires suffisait pour réussir à l’école en Italie.

Le Parlement italien vient d’adopter un nouveau projet de loi sur l'Éducation qui comprend plusieurs mesures autoritaires, répressives et punitives à l’école, dont une note de conduite. Plus précisément, les députés et sénateurs italiens ont voté en faveur du redoublement automatique des élèves au collège et lycée qui auront une note de 5 sur 10, ou moins, en conduite ou comportement.

Selon la nouvelle loi, un 6 sur 10 sera accepté pour poursuivre sa scolarité mais sera aussi synonyme de sessions de rattrapage avec un test d’éducation civique portant notamment sur "les grandes valeurs de la Constitution Italienne". Surtout, cette note, quelle qu’elle soit, sera prise en compte au lycée pour l’obtention du Bac. Bref, bienvenue en 2024, ou plutôt bienvenue en 1924…

Pourquoi 1924 ? Parce que cette politique des "notes de conduite" n’a rien de nouveau. En effet, 100 ans plus tôt, elle avait été introduite pour la première fois en Italie par le gouvernement fasciste de Benito Mussolini. A l’époque, la loi était restée en vigueur jusqu'au milieu des années 1970, avant d'être modifiée après des mouvements de protestations, jusqu’à totalement disparaître en 2000. Voici donc cette mesure de retour, qui rappelle tant de mauvais souvenirs à de nombreux italien.nes. Pire, elle est de retour avec des ajustements bien plus réactionnaire encore que la loi initiale. En primaire par exemple, alors qu’on connaît les effets de la stigmatisation sur les élèves, le niveau de ces derniers ne sera plus sanctionné par des jugements tels que "compétences acquises" ou "progrès à faire", mais par des appréciations comme "insuffisant", "suffisant", "passable", "bon" ou "excellent". Pire encore, la nouvelle loi prévoit aussi des amendes de 500 à 10 000 euros pour sanctionner les comportements dit violents contre le personnel scolaire...

Le Président de l’Association Nationale des Directeurs Scolaires, qui fait généralement référence lorsqu’on évoque l’école, s'est réjoui de l'adoption de cette mesure qui constitue selon lui "un pas en avant". Ajoutons cette citation de Jiddu Krish Namurti "Le premier pas est le dernier pas". L’écrivain et philosophe indien est l’auteur de "L’Eveil de l’Intelligence", qu'on conseille aux élus italiens…

Image d'illustration : Pixabay

Votre réveil n'a pas sonné ? Voici le replay de la délicieuse matinale de Radio Nova, version grasse matinale.

“Être ou ne pas être ?” : telle est la question que posait Hamlet en tenant face à lui ce crâne de squelette. Ce prince vengeur au bord de la folie, assassiné par son propre frère, est apparu pour la première fois en 1601 dans la pièce éponyme de Shakespeare. Soit 391 ans avant que le public n’entende ”Creep” et 402 ans avant les larsen électriques de “2+2=5”.

Qui aurait donc cru que Shakespeare rencontrerait Radiohead, des années plus tard, en 2025. En effet, Hail to the Thief, sixième disque du quintet britannique, s’apprête à être adapté pour une nouvelle interprétation d’Hamlet, sur les planches du Royal Shakespeare Theater, en juin prochain.

Une vingtaine de comédien·nes et musicien·nes seront mobilisé.es pour ce show né de l’imagination de la metteuse en scène Christine Jones (avec Steven Hoggett). C’est à l’occasion de la tournée de Hail To The Thief qu’elle assiste à son premier live de Radiohead : “Ça a changé mon ADN. Pas longtemps après, je lisais Hamlet en écoutant l’album. En prêtant attention aux paroles, j’ai commencé à me rendre compte que beaucoup de morceaux parlent des thèmes abordés dans la pièce.”

Ces thèmes : la corruption, le gouvernement dysfonctionnel, la chute de la vérité, la résignation, et une sorte de décadence… Autant d’éléments qui imprègnent la musique de ce long format publié en 2003. A commencer par son nom, salut ironique à la politique de l'ex-président américain George W. Bush et à la guerre en Irak qu’il a menée. “Hail to the Chief” référence d’ailleurs la marche musicale destinée à honorer le président des États-Unis. Le nom de l’album intervertit ainsi chief, le chef, pour thief, le voleur.

Thom Yorke, compositeur et chanteur de Radiohead, s’attelle ainsi à déconstruire ce disque pour une version de Hamlet dans laquelle la ville d'Elseneur est devenue un Etat policier aux manières sanglantes. Le public assiste à l’éveil d'Hamlet et d'Ophélie aux mensonges et à la corruption “révélés par les fantômes et la musique” (selon le synopsis du royal Shakespeare theatre). La paranoïa règne et personne n’est épargné par un dénouement tragique.

Les premières mondiales joueront dans un immense entrepôt de Manchester, aux Aviva Studios, du 27 avril au 18 mai prochains, puis au Royal Shakespeare Theatre de Stratford-Upon-Avon, du 4 au 28 juin.

Image d'illustration : Couverture de l'album Hail To The Thief, Radiohead

Miss France a beau être une tradition héritière d’années de sexisme et d’une philosophie de la “femme objet”, le concours raconte aussi notre société. C’est ainsi que pour la première fois, une candidate coréenne concourt pour la couronne à 81 ans. Elle avait 9 ans quand la première édition du concours Miss Univers s’est lancée. Les dernières qualifications de l’édition 2024 ont eu lieu à Séoul le 30 septembre. 31 participantes finalistes et parmi elles, cette octogénaire coréenne, ancienne infirmière devenue mannequin, qui fait ses premiers pas à la Fashion Week de Séoul à l’âge de 74 ans en 2017. Magnifique, Choi Soon-hwa a défilé dans une robe blanche avec une coupe courte d’un blanc parfait.

Mais pourquoi toutes les miss avaient la vingtaine jusqu’à présent ? Est-ce à cause de la misogynie qui fixe une date de péremption à 30 ans à toutes les personnes possédant un vagin ? Est-ce parce qu’on ne normalise pas des corps s’éloignant des normes barbies au cinéma, dans la mode et la télé pendant que tout le monde trouve George Clooney tout à fait sexy ? C’est d’abord car un âge limite était fixé par le règlement jusqu’à cette année. Ainsi, ne pouvait prétendre vouloir être Miss Univers qui n’avait pas moins de 18 ans, et pas plus de 28 ans. Une règle abolie cette année. Le défilé en maillot de bain a également été supprimé et depuis 1 an les miss peuvent aussi être mariées et mères. Il était temps… A noter qu’en 2019, le concours Miss Monde avait disqualifié Veronika Didoussenko, Miss Ukraine, après avoir découvert qu’elle était une mère divorcée.

En Corée particulièrement, les critiques portent sur la promotion d’une idée de la beauté bien étriquée, incitant notamment à la chirurgie esthétique. Libération affirme qu’à Séoul, une femme sur cinq, âgée entre 19 et 49 ans, a déjà eu recours à la chirurgie esthétique.

Malheureusement, Choi Soon-hwa n’a pas gagné. C'est Han Ariel, une étudiante en école de mode de 22 ans, qui représentera son pays lors du concours Miss Univers à Mexico, le 16 novembre prochain. L'octogénaire a néanmoins remporté le prix de la candidate la mieux habillée, un vrai coup de projecteur qui ouvre surtout un boulevard de permission ! Et Choi Soon-hwa n’est pas la seule. Lorraine Peters, 58 ans, et Alejandra Marisa Rodríguez, 60 ans, ont respectivement participé à Miss Univers Canada et Miss Univers Argentine cette année, mais aucune n’a accédé à la finale de novembre.

Image d'illustration : Choi Soon-hwa en 2019, Jung Yeon-je / AFP

En 1962, au gré de ses pérégrinations, Luigi Lo Rosso, brocanteur, a mit la main sur un tableau enveloppé d’un tissu dans une cave de Capri en Italie. Pratique courante de l'époque, il avait été appelé par les propriétaires de cette cave pour la vider. Trouvée par hasard, l'œuvre se retrouve finalement encadrée et accrochée au mur du salon de Lo Rosso.

Sa femme, au départ plutôt réticente à posséder ce tableau qu'elle n'aimait absolument pas, finit par accepter ce drôle de portrait asymétrique et coloré signé d’un certain… Picasso ! Le couple avait bien vu la signature de cette œuvre mais n’imaginait pas qu’il puisse s’agir d’un véritable Picasso : il pensait avoir affaire à une pâle copie.

L'oeuvre est donc restée accrochée au mur du salon dans son cadre bon marché durant 60 ans. C’est Andrea, le fils de Luigi et de son épouse, qui a eu la puce à l’oreille. Il a commencé à se questionner sur l’origine de cette peinture en découvrant dans une encyclopédie d’histoire de l’art le “Buste de femme” d’un certain Pablo Picasso. C’est à ce moment qu’Andréa a décidé de faire expertiser la toile de ses parents. L’affaire traîne en longueur, si bien que Luigi Lo Rosso décède en 2021, avant que le tableau ne soit authentifié.

C’est chose faite aujourd’hui : la toile de Luigi et son épouse, portrait de la photographe et artiste Dora Marr, muse et maîtresse du maître espagnol, est bien un Picasso. La Fondation Arcadia, qui s’occupe des évaluations, restaurations et attributions d’œuvres d’art et qui a étudié le tableau, n'a aucun doute sur son origine et a validé sa signature. Ce portrait, qui daterait des années 30, aurait été oublié sur l’île de Capri lors d’un des nombreux voyages de Pablo Picasso.

Depuis son identification, la Fondation Arcadia conserve le tableau dans un coffre-fort à Milan. La peinture est aujourd’hui évaluée à 6 millions d’euros, mais cette somme pourrait doubler si la Fondation Picasso de Malaga l’authentifiait à son tour…

Image d'illustration : Pablo Picasso / AFP

C’était en 2004, soit il y a déjà 20 ans que le musicien carioca Seu Jorge s’est révélé au grand public avec l’album “Cru”, qui l’a propulsé en haut de l’affiche à grand renfort d'irrésistibles singles tels que “Tive Razão”.

Ce disque devenu culte fait l’objet pour ses 20 ans d’une réédition vinyle sur Babelville Prod, le nouveau label de Jérôme Pigeon, cofondateur du club parisien la Favela Chic. Franchement, qui d’autre pouvait se charger de cette réédition que cet ami de longue date de Seu Jorge, qu’il a rencontré au carnaval de Rio en 99. C’était bien avant que le brésilien ne connaisse le succès, à une époque où il dormait encore sur un canapé chez sa mère.

Jérôme Pigeon a été le premier à voir le potentiel de Seu Jorge. Et ce alors même qu’il n’était pas fan des premières productions du musicien et chanteur. Il fallut une nuit parisienne au domicile de Jérôme Pigeon à écouter Chet Baker et Lou Reed pour convaincre Seu Jorge de réaliser un disque épuré et sans fioriture. C’est ainsi que l’artiste brésilien a donné naissance à “Cru”, “Brut” en portugais, au sens primitif et simple. C’est aussi Jérôme Pigeon qui a proposé à l’artiste brésilien de reprendre Elvis avec “Don’t”.

Ce ne fut pas simple là encore de convaincre Seu Jorge de reprendre l’icône américaine, mais après tout, du king au king de la samba, il n’y a qu’un pas. Aucune major n’a cru à ce disque qui allait pourtant déjouer tous les pronostics pour s’imposer finalement très vite comme un classique. Depuis, Seu Jorge a changé de dimension : le musicien est régulièrement invité sur les principales chaînes brésiliennes, jusqu’aux journaux de 20h. Et comme le dit si bien Jérôme Pigeon, “Seu Jorge est la seule star brésilienne internationale noire, qui ne fait pas du football”

La réédition vinyle de “Cru” sera mise en vente le vendredi 4 octobre. Un EP consacré à “Tivé Razao” est déjà disponible à l’écoute, avec en bonus un remix du célèbre titre signé Daft, c’est-à-dire le réputé producteur Renaud Letang.

Image d'illustration : Pochette de "Cru" © Seu Jorge, 2004

Il est toujours l'heure d'écouter la matinale de Radio Nova. Voici le meilleur de celle de ce mercredi 2 octobre, les actualités du matin, des histoires, de la musique !

Ce week-end, le Trabendo a vibré au son du Arte Mix produit par de nombreux orfèvres de la musique. Le micro de David Bola est parti à la rencontre de Molécule, celui qui fabriquait de la musique avec des sons documentaires qu’il récolte tel un photographe animalier au fil de ses voyages.

Vous pouvez revivre les coulisses de l’Arte Mix au Trabendo, en podcast et sur nova.fr, NOVA Y VA !

Image d'illustration : Molécule, Arte Concert

Les navires de croisière polluent ? Qu’à cela ne tienne ! Ça n'a pas empêché l’Odyssey de reprendre la mer. C’est hier que le navire de luxe a pu enfin quitter le port de Belfast en Irlande du Nord. Un nouveau départ qui n’a pas été sans difficulté, puisque ça fait 4 mois que le paquebot attendait de pouvoir reprendre le large, retenu par différents soucis techniques et problèmes administratifs.

Heureusement pour eux, les 600 passagers hyper fortunés du navire avaient du temps devant eux, puisque la croisière hors norme de l’Odyssey est prévue pour durer 3 ans et demi. Un tour du monde en suivant le soleil, d’après la compagnie américaine propriétaire du paquebot.

Mais 3 ans et demi de croisière, ça n’est pas donné. Le prix du billet dépasse même l’entendement puisqu’il fallait débourser près de 120 000 dollars, soit 107 000 euros pour l’intégralité du voyage. Sans parler des différents frais mensuels supplémentaires. Cette somme exorbitante déboursée, le client devient ainsi propriétaire d’une cabine pour 15 ans, ce qui correspond à peu près au temps de vie du bateau.

A noter qu’il est aussi possible de louer une cabine pour un mois au minimum, pour évidemment moins cher. Celle.eux qui ont opté pour l’intégralité de la croisière vont ainsi visiter en 3 ans et demi les 7 continents à travers 147 pays. Au total, ce sont 425 escales de deux à sept jours qui sont programmées. Bien qu’aucune ne soit obligatoire puisqu’il y a tout à bord : restos, piscines, théâtres, etc…

Naturellement, impossible de ne pas évoquer la pollution que causent ces géants des mers, véritable ville flottante énergivore et toxique dont l’impact sur les populations et la biodiversité marine est loin d’être neutre. Sans oublier le surtourisme et les conditions de travail du personnel à bord, dont les contrats sont très souvent précaires. Il faut dire que les structures d’entreprise des compagnies de croisières sont souvent dispersées sur plusieurs pays et paradis fiscaux afin d’échapper aux législations sur le travail, à l’impôt et aux contrôles environnementaux…

Image d'illustration : L'Odyssey au port de Belfast, Paul Faith / AFP

Enfin, une date. C’est le 1er novembre, donc dans précisément un mois, que The Cure va dévoiler son nouvel album. Avec "Songs Of A Lost World", l’influent groupe britannique signe son 14ème long-format. L’événement est particulièrement attendu puisque le dernier album signé The Cure remonte à 2008. Ça fait donc 16 ans que la formation culte n’avait rien sorti. Un seul titre de ce "Songs Of A Lost World" est connu pour le moment : “Alone”, qui va ouvrir l’album.

“Alone” est une exploration profonde de près de 7 minutes, un morceau qui ravira sans doute les amoureux de l’automne et les accros du titre “Plainsong”. Il inaugurait le disque “Disintegration”, sorti en 1989, avec la même ambiance mélancolique et une intro puissante.

“Alone” est aussi le morceau qui a débloqué le disque. “Dès que nous l’avons enregistré, on a su que c'était la chanson d'ouverture de l’album et nous avons senti que tout le projet devenait clair”, a déclaré le leader de The Cure, Robert Smith. En tout cas, il aura fallu plusieurs années au groupe pour parfaire ce disque et le rendre palpable. En proie au doute, Robert Smith a même failli abandonner tant il a eu du mal à se remettre à l’écriture. Franchement, si l’ensemble de l’album est à la hauteur de ce sublime "Alone”, alors ç'aurait été dommage d'abandonner.

Enregistré aux Rockfield Studios au pays de Galles, "Songs Of A Lost World" sera dévoilé progressivement et dans son intégralité sur les réseaux sociaux du groupe. Il devrait se composer de 8 titres, dont certains ont déjà été interprétés sur scène lors de "Lost World Tour", la dernière et colossale tournée mondiale de la bande conduite par Robert Smith. Rappelons pour finir que The Cure a été fondé en 1978, et que le groupe a vendu plus de 30 millions d'albums à travers le monde. Il a été intronisé au Rock’n’Roll Hall of Fame en 2019.

Image d'illustration : Robert Smith, Photo de Bill Ebbesen

“Vous rêvez d’élire domicile dans la ville historique de Lucknow en Australie? Cette mignonne petite église a les autorisations pour être transformée en foyer de 3 chambres”. Voilà l’une des publications de ce groupe Facebook sobrement baptisé “Églises à vendre en Australie”. Il regroupe 98 000 membres et partage régulièrement des édifices disponibles à la vente dans tout le pays. Les acheteurs de ces curieux bâtiments en font des maisons, voire des choses entièrement différentes, comme des lieux culturels, de spectacles ou d’expositions.

Un potier a par exemple reconverti une église inaugurée en 1906 (et fermée en 2018) en un simple atelier de poterie avec four et coin émaillage. The Strait Times évoque aussi la transformation de The Kirk, une église construite en 1870, transformée d’ici un an en un restaurant de 200 couverts assorti d’un espace de bureaux, le tout sur 5 étages. Un projet dont le coût se chiffre à 3,5 millions d’euros.

Mais pourquoi autant d’églises sont-elles à vendre en Australie ? Aux XIXe et XXe siècles, l’Australie a été colonisée par des britanniques et irlandais 100% catholiques, qui ont construit des églises partout où ils pouvaient. Mais quand en 1971, 86 % de la population était chrétienne, aujourd’hui elle ne représente plus que 44% des locaux. A l’inverse, près de 40% des australien.nes se disent “sans religion”. Pour ce qui est du reste de la population, l’islam en représente 3%, l’hindouisme 2,7% et le bouddhisme un peu plus de 2% puisque les nouvelles vagues d’immigration proviennent plutôt d’Inde, du Népal, du Pakistan, d’Afghanistan et du Bangladesh.

Plutôt que de laisser ces lieux si particuliers à l’abandon, la tendance est donc à la reconversion. D’autant que la tendance s’accélère à mesure qu’augmente la demande pour l’immobilier de luxe…

Image d'illustration : The Kirk, Photo de J.Bar

Votre réveil n'a pas sonné ? Voici le replay de la délicieuse matinale de Radio Nova, version grasse matinale.

Au cas où votre réveil n'aurait pas sonné ce matin, ou si vous souhaitez simplement vous informer des news de la journée...

Réécoutez T'as vu l'heure ?, la matinale de Ségo Raffaitin et Thierry Paret, où vous voulez, quand vous voulez, (et surtout si vous voulez). Revivez les infos, la météo, la prog' musicale de folie, et les chroniques inédites en tous genres : politique, culture, musique, sport, et bien d'autre.

Le corps de Philippine a été retrouvé samedi 21 septembre, à l’orée du bois de Boulogne à Paris. Elle restait introuvable depuis la veille, à 14 heures. Pour la retrouver, sa famille et ses amis ont alerté la police et appelé les proches, pour ratisser la zone où son téléphone avait été géolocalisé pour la dernière fois. Mais ils ont également utilisé une application, mobilisant une vraie communauté de solidarité féminine, qui a permis de retrouver son corps. Cette application s’appelle The Sorority (La Sororité) et permet d’envoyer une notification générale à toutes les personnes possédant l’application, demandant ainsi de l’aide à tout un réseau de femmes et de personnes issues des minorités de genre, prêtes à se porter assistance.

The Sorority a été créée en 2020 par une Française : Priscillia Routier-Trillard. À la base, l’idée n’est pas de faire une battue pour retrouver une jeune femme disparue, mais bien de pouvoir recevoir de l’aide en cas de violences, de harcèlements en tous genres. L'application envoie une alerte aux personnes autour de soi, et l’on peut donc recevoir de l’aide. À titre d'exemple, si demain, en partant de chez soi à l’aube pour se rendre au travail on se sent suivie, en insécurité, il est possible d'activer le bouton d’alerte de l’application, l'alerte sera envoyée aux 50 personnes les plus proches de soi, qui utilisent l’application, et elles pourront alors appeler, envoyer des messages, avoir les coordonnées ou contacter la police pour autrui, si besoin.

Les tests sont formels, en une minute, environ 10 à 15 personnes prennent contact avec la personne qui a sonné l’alerte. Une utilisatrice pourrait par exemple proposer de rejoindre sur son chemin la personne ayant sonné l'alerte en faisant semblant de la connaître pour dissuader le potentiel agresseur.

Sorority contrôle les carte d’identités des profils pour que la communauté soit sécurisée, et le but est qu’elle s’étende. La créatrice de l’appli remarque déjà que Sorority s’est développée dans des lieux improbables car elle fonctionne un peu en clusters. Chaque personne qui télécharge The Sorority peut sécuriser son quartier en parlant à ses voisins et ses amis.

The Sorority s’est déjà exportée : traduite en 13 langues et elle regroupe en France 110 000 utilisatrices.

Ce sont toutes ces personnes qui ont reçu l’alerte pour la battue concernant Philippine le samedi 21 septembre. 30 minutes plus tard, on retrouvait la jeune fille.

C’est dans les archives de la bibliothèque municipale de Leipzig en Allemagne, que des chercheurs ont mis la main sur une œuvre jusqu'alors inconnue de Mozart. L'oeuvre fut rapidement interprétée pour la première fois à l'Opéra de la ville.

C’est une œuvre perdue depuis plus de deux siècles qui refait surface, il s'agit donc d'un événement très rare pour les musicologues et les mélomanes. L'oeuvre représente un un trio composé pour deux violons et une basse en sept mouvements d’une durée de 12 minutes.

Le compositeur l'aurait écrit durant sa jeunesse. En revanche, le manuscrit n'est pas de sa main même et a été copié aux environs de 1780, peut-être par sa sœur. C'est vraisemblablement 10 à 15 années plus tôt que l'œuvre aurait été composée, entre le milieu et la fin des années 1760, alors que Mozart devait avoir 12 ou 13 ans. En effet, l'absence de son deuxième prénom, Amadeus, dans la signature du copiste, suggère que l’œuvre aurait été écrite avant 1770. Ce n’est qu’après son premier voyage en Italie en 1769 que le jeune Wolfgang se met à ajouter régulièrement "Amadeo" puis "Amadeus" à sa signature.

Le précieux document était conservé à la bibliothèque depuis plus de 100 ans et fait partie de la collection Carl Ferdinand Becker. La collection avait toujours été considérée comme faussement attribuée au compositeur. Les spécialistes de Mozart à Salzbourg étudient cela depuis plusieurs années et sont arrivés à la conclusion qu'il s'agit en fait d'un vrai Mozart. Sur le manuscrit, l'œuvre en do majeur est intitulée Serenate ex C, mais elle a été renommée Une toute petite musique de nuit en référence à la très célèbre Une petite musique de nuit.

Après avoir été interprétée une première fois à Salzbourg en Autriche, ville natale du compositeur, la pièce a été jouée en Allemagne à l'Opéra de Leipzig par trois jeunes musiciens de l'Ecole de musique.

Les pratiques de billetterie ont de nouveau été mises sous les projecteurs après la controverse autour des prix dynamiques pour la tournée de réunion d'Oasis l’année prochaine où les six patrons de l'une des sociétés de billetterie controversée ont reçu un total de 14,8 millions de livres pour 2023. Le chanteur britannique James Blake se révolte face à certaines injustices de l'industrie musicale.

C’est avec un gros message posté sur Instagram que James Blake l'annonce : il aborde un sujet qui le tracasse, lui et ses amis artistes, depuis longtemps. Les artistes ne maîtrisent pas les données numériques générées par leur travail, il dénonce les listes de diffusion d’infos, les frais cachés des billets de concert et les algorithmes des réseaux sociaux.

"À chaque concert que j’ai fait pendant 13 ans, une entreprise a pris les ‘données’ – c'est-à-dire les adresses e-mail et les numéros de téléphone de mes fans », a-t-il expliqué. « Je ne savais pas à quel point c’était important à l’époque.”

James Blake n'en peut plus des mastodontes de l’industrie de la musique qui joignent ces mêmes fans directement par mail pour leur vendre des grosses dates de live à des prix exorbitants, mais ne disent rien sur ses petites sessions piano voix, comme celle qui arrive à Paris, organisée par COLORS. Il soupçonne même Instagram (et ses fans acquiescent) de masquer certaines de ses publications sur de plus petits concerts, moins chers.