T’as vu l’heure ?

Dans les salles de cinéma dès mercredi prochain (le 11 septembre) mais dans vos enceintes dès aujourd’hui ! L’original soundtrack du 3e film de Claire Burger est à écouter sans modération aucune.

C’est un très beau film de romance et d’éveil politique, porté par une bande originale signée de la géniale Rebeka Warrior.

Bande annonce

La BO est sortie sous forme d’album. Sur le titre éponyme, on file à vélo dans les rues de Leipzig, avec Fanny, l’une des deux héroïnes, ado de 17 ans propulsée chez Lena en échange linguistique, en Allemagne donc.

Langue Etrangère est un beau film de romance et d’initiation, avec des personnages brulantes de réalisme, dans leur complexité, mais aussi dans la simplicité de leur langage corporel, de l’économie des mots, parfois.

Les deux héroïnes sont à un âge de construction fascinant autant que terrifiant. Elles incarnent cette génération pétrie d’inquiétudes politiques, dans deux pays qui voient un retour de l’extrême droite, notamment. Des ados qui fantasment la lutte, lient les cours d’histoires aux cris s’échappant des manifestations, se rêvent black block sans bien comprendre de quoi il s’agit.

« Langue étrangère », le titre est aussi scolaire que sensuel, c’est un jeu de mots qui a plu à Rebeka Warrior. « Les langues, pour moi, c’est vraiment une clé poétique. Le film parle vraiment de ça, découvrir une langue, ne pas parler sa langue et découvrir quelqu’un qui ne pense pas de la même manière que toi car il ne pense pas dans la même langue. »

Claire Burger rencontre Rebeka Warrior à l’occasion du tournage du clip psychédélique de « De mon âme à ton âme », quand la Nazarienne officiait dans le duo franco-allemand (tiens, tiens) KOMPROMAT.

«Claire vient de Forbach, une ville française à la frontière de l’Allemagne », précise Warrior. « Donc tout le monde est un peu bilingue là-bas, tout le monde traverse la frontière tout le temps. Et puis moi, ben, j’étais dans KOMPROMAT, un duo vraiment franco-allemand, et je m’inspire beaucoup de musiques germanophones, j’adore l’électronique et la techno allemande ». Ce n’était donc pas surprenant de collaborer à nouveau pour ce troisième film de Burger, tourné entre Strasbourg et Leipzig.

Ce n’est pas un coup d’essai pour Rebeka Warrior, qui a déjà composé pour le cinéma. D’abord sur des génériques : le premier pour le film À mon seul désir.

Puis pour la série « SPLIT » d’Iris Brey, dans laquelle une cascadeuse tombe amoureuse de la star qu’elle double…

On entendra aussi ses créations aux côtés de celles de YELLE sur certains titres du premier long métrage d’Alexis Langlois, Les reines du drame. Un film qui a fait grand bruit au dernier festival de Cannes, bien barré, qui célèbre les divas, le cinéma et la pop culture.

Mais sa première bande originale complète, c’était pour Paula, d’Angela Ottobah.

Voilà donc, avec Langue Étrangère, le deuxième Soundtrack signé Rebekah Warrior. « Claire fait d’habitude un cinéma très réaliste, avec très peu de musiques, ma bande originale a amené des moments plus oniriques. »

À part l’iconique hymne antifa’ « J’aime mon pays » qui nous rappelle les folles années de Sexy Sushi, groupe complètement ouf’ dans lequel officiait Rebeka, tous les titres sont des inédits, composés sur la base du scénario et de l’intention du film. Une plongée dans le long-métrage avant l’heure, ou bien un moyen de prolonger certaines scènes, après avoir vu (et aimé!) le film.

Langue Etrangère sort mercredi prochain en salle !

Si vous avez lu les merveilleux tomes de l’épopée de Riad Sattouf, L’arabe du Futur, vous serez ravis d'apprendre (et nous aussi) que l’auteur de BD annonce une suite, une sorte d’histoire parallèle : Moi, Fadi, le frère volé, attendu pour le 8 octobre.

Re-situons ce qui représente l’un des plus grands succès de l’histoire de la BD. L’Arabe du futur, traduit dans 23 langues, retrace l’histoire de Riad Sattouf, son enfance son adolescence entre la Lybie, la Syrie et la France. Avec six tomes qui lient l’héritage, l’éducation, la vocation artistique, mais aussi l’enlèvement de son petit frère Fadi.

Le dernier tome de l’Arabe du futur est sorti en novembre 2022, et raconte les retrouvailles de Riad et Fadi, son petit frère. Petit frère enlevé par le père de Riad, aujourd'hui décédé. Devenu de plus en plus religieux, il avait quitté sa femme française, emportant le troisième petit frère. Fadi, dans le tome 6, avait oublié la langue de sa mère, le français, et laissé derrière lui ses souvenirs de petite enfance.

Une exploration très difficile du passé de ce frère volé. Il a fallu du temps à Riad Sattouf pour parvenir à raconter cette histoire correctement : un an d’entretiens avec son frère, puis 10 ans d’écriture.

Sur Instagram, Riad assure que ce spin-off permettra de « jeter une toute autre lumière » sur L’Arabe du futur, explorant dans le premier tome “l’enfance incroyable que mon frère a passé avec mon père”, entre 1986 et 1994.

Cet été, tout Twitter, tout Instagram, tout Facebook, et même Kamala Harris et Barack Obama parlaient du Brat summer, inventé par l'artiste britannique Charli XCX lors de la sortie de son album, du même nom.

Charli XCX- 365

Brat, c’est plus qu’une esthétique, c'est tout un état d’esprit : authenticité rebelle, sale gosse, fun, des couleurs vert fluo. Charli XCX l’a annoncé, le Brat summer est fini, c’est la fin d’une ère...

Nova vous propose une nouvelle philosophie : EUsexua.

Eusexua, c’est le nom du prochain album de FKA TWigs, qu’on attend pour le 13 septembre, vendredi prochain, et dont la promo a continué cette semaine sur Youtube : “Avez-vous expérimenté Eusexua ?”

FKA TWIGS - HAVE YOU EXPERIENCED EUSEXUA

Dans ce clip promo très mystérieux, on y voit FKA TWIGs qui danse pendant que plusieurs personnes définissent les unes après les autres ce que représente, selon elles, le terme “Eusexua”. Certains pensent que “c’est ce sentiment de i'm that bitch”, “c’est croire en son corps…”, d'autres pensent que “c’est juste avant un orgasme”. Un sentiment ? Un genre de shot de drogue ?

La définition est mystérieuse, FKA TWIGs tranche : c’est un état, une émotion euphorique, ce sentiment quand tu as dansé toute la nuit, embrasser quelqu’un pendant des heures, perdre la notion du temps, en bref, l’état magnifique et méditatif juste avant une merveilleuse idée.

Après le Brat Summer, Internet est prêt pour un Eusexua Autumn.

Dans ce monde de brutes épaisses où les guerres et faits divers sordides se banalisent, difficile de cultiver l’espoir, mais heureusement, il y a la musique, notamment celle d’Amadou et Mariam.

Le plus célèbre duo malien, que l’on a très vite adopté en France et en particulier sur Nova au détour des années 90, est de retour avec toujours autant de joie de vivre. C’est ce qui caractérise le couple, à la scène comme à la ville, et sa musique en témoigne. Leur nouvel album best-of La vie est Belle sort aujourd’hui même. Un disque qui réunit leurs plus grands tubes, de « Sabali » à « Beaux dimanches » en passant par « Je pense à toi », mais aussi des morceaux retravaillés et quelques inédits.

Ce n'est pas la première compilation d'Amadou et Mariam, en 2005, leur intégrale Les années maliennes réunissait une cinquantaine de titres tirés de leurs premiers albums. Mais là, il s’agit de rassembler leurs plus grands succès de 1998 à aujourd'hui. On y trouve une version live du classique « Je pense à toi », enregistrée lors d’un concert dans le noir complet, pensé pour permettre au public de ressentir la musique comme s’il était non-voyant. Une expérience baptisée Eclipse et réalisée à Londres, Manchester et Paris.

Parmi les titres inédits, on découvre les morceaux « La vie est belle » ou encore « Mogolu » playlistés sur Nova. En langue bambara, « Mogolu » signifie « les gens ». Cette chanson célèbre donc la rencontre, le voyage, les différences... À l’image des valeurs de paix et d’ouverture qui ont toujours inspiré Amadou et Mariam.

Depuis leur rencontre dans les années 1970 à Bamako, le couple a toujours cherché à faire découvrir et apprécier la musique malienne dans le monde entier. Aujourd'hui, cet album best-of célèbre près de cinquante années de leur carrière aux quatre coins du monde.

40 mètres de hauteur, c’est ce qu’a perdu le lac de Mornos, sur l’île de Kallio en Grèce. Le plan d’eau d’environ 15 kilomètres carrés, a beaucoup enduré cet été en raison d’un hiver particulièrement doux et dû à plusieurs épisodes de sécheresse. Résultat : ce qui reste d’un village englouti est réapparu au grand jour, les ruines d’une école et différentes maisons abandonnées.

Ce village, composé initialement d’environ 80 maisons, d’une école, de commerces et d’une église, avait été sacrifié à la fin des années 70 afin de créer ce lac, un lac artificiel. Le lac de Mornos est devenu au fil du temps le principal réservoir de la région d’Athènes, et est aujourd’hui crucial pour près de 4 millions d’habitants, soit un tiers de la population grecque.

Ce n’est pas la première fois que ce lac artificiel subit une vague de sécheresse. Dans les années 90, une partie du village avait été découverte de la même manière, pas autant qu’aujourd’hui où les ruines sont totalement hors de l’eau.

Ce retour des vestiges du passé n’augure rien de bon, il révèle un risque accru de pénurie d’eau. Les autorités grecques, qui croisent les doigts en attendant la pluie, ont appelé les habitants de la région à surveiller leur consommation. Aucune restriction stricte n’a été imposée pour le moment, mais les appels à la modération sont quotidiens dans les médias et sur les réseaux sociaux.

Après vous avoir fait la liste des albums que la rédac attend le plus pour cette rentrée - A$ap Rocky, Toro Y Moi, Jamie xx, Nilufer Yanya, Ezra Collective, Noga Erez -, on s’arrête sur le DJ britannique Fed Again..

Son nouvel album, baptisé Ten days, sort dans quelques heures. Ségo, journaliste et animatrice de la matinale, a donc demandé à Mehdi Laïd, de la rédaction de Nova : "concrètement, c’est qui ce mec ?"

Nova vous livre le portrait de celui qui a enflammé Rock en Seine en août dernier.

L’IA nous remplace, on n’aura plus de boulot, et puis la technologie, c’est dangereux… Ça sonne dramatique et excessif, mais c'est pourtant vrai.

Après le premier chanteur K-pop entièrement généré par IA, voici la première radio pilotée par Intelligence Artificielle. Attention, il ne s'agit pas d’un simple algorithme qui alternerait entre morceaux de musique et jingles, c'est une radio avec des animateurs·ices, des voix qui parleraient en live. Des incarnations vocales d’IA qui donneraient des infos, issues d’Internet et qui, en plus, répondraient aux questions que leur poseraient les auditeurs, c’est une radio interactive.

C'est donc l'oeuvre de Will.i.am, (oui le mec des Black Eyed Peas), qu'il a appelée RaiDiO FYI (acronyme de "focus your idea"). Une appli existe, mais on ne peut encore rien écouter. Si la promo a commencé, c’est que ça devrait se faire dans l’année...

Il s'agit également d'une radio dont vous êtes le héros : vous pouvez couper la parole de Thierry Paret version IA, pour lui demander de changer de sujet, ou de répondre à une question qui vous vient. Résultat : personne n’écoute la même radio, chacun dans sa petite bulle d’infos, comme sur Instagram.

Will.i.am croit-il en son projet comme une révolution de la radio, à l'exemple de l’iPhone pour la téléphonie ? Ou alors cela marque la mort de la Radio ? Ou encore, un gros bide qui n’intéressera pas grand monde ? Il a carrément demandé à sa radio IA de répondre à la question, preuve à l'appui :

Will.i.am dans le BREAKFAST CLUB

Chez Nova, on suivra ça de près, croyez-nous...

Les études sont formelles, l’athéisme progresse. Depuis le début des années 80, la part des Français qui disent être croyants a baissé de 62 à 50 %. Au rythme actuel, ces derniers seront minoritaires à la fin de la décennie.

Ce qui est valable en France, l'est également dans plusieurs endroits du monde, notamment aux États-Unis. Raison pour laquelle la cathédrale de San Francisco, qui se dresse au sommet du quartier de Nob Hill, a décidé d'ajouter à ses traditionnels services dominicaux - baptêmes, mariages, funérailles et autres messes de Noël - d’autres activités bien plus étonnantes comme des cours de yoga. Deux fois par semaine, la cathédrale, réputée des plus progressistes, avec son retable signé Keith Haring en hommage aux victimes du SIDA, propose aux fidèles intéressés, et aux autres, qui ne se reconnaissent plus dans l’église, de se détendre dans la sérénité.

La cathédrale propose également divers ateliers, des drag show, un carnaval, des numéros de trapèze, des expo au laser et des concerts durant lesquels les musiciennes et musiciens reprennent Queen ou Taylor Swift aux chandelles pour ne citer que ceux-là. Kanye West y a même mis les pieds aux heures creuses de la journée pour jouer de l’orgue, tandis qu’il n’est pas rare de voir Bobby McFerrin aux offices, histoires de chanter avec tout le monde.

Depuis deux ans, la cathédrale a créé le programme Grace Arts, conçu sur le modèle d’une adhésion à un musée, offrant des réductions à divers ateliers et événements organisés par la cathédrale en échange d’une cotisation annuelle. L’entretien de la structure caverneuse et le paiement du personnel, sont plutôt abondants : 17.000 dollars par jour. Si Grace Cathedral est principalement financée par des dons privés, les recettes du programme Grace Arts et des divers événements organisés permettent un apport supplémentaire et bienvenu.

Un studio d’enregistrement est niché dans la prison la plus dure du Cameroun, au bout d’une allée de cellules d'une prison surpeuplée, celle de New Bell.

800 places, mais 3 100 détenus. Ils seraient 70 % à être en attente de procès, comme un certain Steve Happi dont l’histoire est invraisemblable. Steve a perdu son père, sa famille respecte la tradition animiste, tradition qui veut que l’on décapite le défunt pour l’enterrement. Il a donc enterré son père secrètement, selon la tradition chrétienne. Poursuivi pour meurtre, direction la prison pour de longs mois avant d’être innocenté. Il trouve là-bas d’autres détenus, arrêtés pour avoir été dehors sans papier, ou pour avoir fumé du cannabis. À Douala, des détenus vulnérables deviennent vite des criminels endurcis à cause du manque de supervision et des conditions de vie médiocres : dégradation physique et psychologique.

Steve a monté un studio d’enregistrement dans la prison en 2018. D’abord, des téléphones de contrebande, des prods un peu crades et du rap avec d’autres détenus, ils se sont appelés "La meute des penseurs". Il dit "qu'il n'y avait aucun moyen de s'exprimer à part les émeutes ou l'église" : lui, il avait le rap.

Jail Time * Empereur - SA NGANDO (Made in Prison)

Le crew reste secret jusqu’à ce qu’une dénommée Cil, artiste italienne et bénévole d’ONG, visite la prison et aide La meute des penseurs à enregistrer et sortir un premier projet. C’est ainsi que le studio d’enregistrement Jail Time Records naît. Bonne nouvelle, la prison autorise l’installation du studio : un clavier MIDI, deux micros, des enceintes et de l’esprit. Jail Time Records ont collaboré avec des artistes de Douala et du monde entier et ont même joué en France, pour ceux qui sont sortis, comme Steve, libéré en décembre 2019. Les Jail Time Records rassemblent rappeurs et rappeuses, comme la Nigériane Jeje, qui a tourné son clip dans l’aile réservée aux femmes de la prison.

Jail Time * JEJE - Show me the way (Made in Prison)

Maintenant, il existe aussi un studio à l’extérieur de la prison, à Douala, servant de voie de réinsertion pour les ex-détenus, qui a parfois permis de lancer des carrières musicales. D’autres Jail Time Records ont été ouverts, comme à Ouagadougou, au Burkina Faso, ou à Ngoma, au Cameroun. Ce phénomène existe aussi en Europe, en France, la prison de Vezin-le-Coquet près de Rennes a installé le sien il y a quelques années.

On le sait, en matière de musique et de campagne présidentielle, Donald Trump s’assoit sur les règles en vigueur. Pour ses meetings, il utilise des chansons à sa guise, sans rien demander aux artistes concernés. Celles et ceux qui en ont fait l'expérience sont nombreux·ses : Adèle, Aerosmith, Neil Young, Abba, Beyoncé, Creedence, les Stones, Rihanna, Pharrell Williams, plus récemment les White Stripes et Céline Dion, etc. Jusqu’à présent, personne n’a réussi à faire plier l’ancien Président américain, personne, sauf les ayants droit d’Isaac Hayes…

Les héritiers de la légende de la soul, décédés en 2008, réclamaient 3 millions de dollars à l’ancien Président qu’ils accusent d’avoir utilisé plus de 100 fois le titre « Hold on, I’m Coming », classique de Stax Record signé Isaac Hayes mais popularisé par le duo Sam & Dave au coeur des années 60. Face au silence de Trump et de ses conseillers, les héritiers d’Isaac Hayes avaient décidé de saisir la justice cet été. Une justice qui, si on l’estime à deux vitesses, a passé la 6e car mardi dernier, un juge d’Atlanta a demandé à l’ancien Président d'arrêter d’utiliser la chanson concernée. Puis, miracle, les avocats de Donald Trump ont fait savoir que le candidat à la présidentielle se pliait à l’injonction. Contrairement au souhait des héritiers d’Isaac Hayes, Donald Trump n’est pas obligé de retirer les vidéos existantes qui contiennent l’objet du litige. On notera aussi que Donald Trump n’est pas le seul à subir les foudres de la famille Hayes. Ces derniers ne laissent rien passer, quel que soit le camp, Barack Obama en a fait l’amère expérience en 2008 lorsqu'il était lui aussi en pleine campagne présidentielle.

L’album culte qui fête ses 40 ans cette semaine s’appelle Stop Making Sense du groupe Talking Heads et il se regarde autant qu’il s’écoute.

Talking Heads - Psycho Killer

Il est mythique, le costume blanc bien trop grand pour les maigres épaules de David Byrne, qui se tortille avec l’air ahuri et commence ce concert des Talking Heads, en solo avec « Psycho Killer », juste avec sa guitare et une boombox.

Puis, chacun des 9 morceaux entre dans l’histoire...

Byrne danse le tango avec une lampe sur « This Must Be the Place ».

Talking Heads - This Must Be the Place

“Heaven” en acoustique…

Talking Heads - Heaven

Et l'apothéose "Crosseyed and Painless".

Talking Heads - Crosseyeds an Painless

L’histoire du film, c’est aussi celle de celui derrière la caméra, Jonathan Demm, on lui doit notamment le Silence des Agneaux et Philadelphia, et grand fan des Talking Heads depuis qu’il a assisté à un de leur concert à l’été 1979 à Central Park.

Le groupe a déjà plusieurs albums au compteur. Mais lorsque, 4 ans plus tard, il les revoit, tout semble décuplé. Ça, c’est parce qu’ils font la tournée de leur nouveau disque SPEAKING IN TONGUES, un bijou, une sorte d'adieu à la cold wave, un disque plus populaire, accessible et pointu en même temps !

Deux des membres avaient entre temps fondé leur propre duo, Tom Tom Club, leur pop infuse sur le disque, tout comme la funk.

Sur le projet, il y a Wally Badarou et Bernie Worrell (ex Parliament Funkadelic) qui est au clavier, Lynn Mabry au chant, de Sly and the Family Stone ; des cuivres rejoignent ensuite le live. Ce live choque le réalisateur Jonathan Demme, il leur propose donc un documentaire. Entre temps, il a sorti un film, que les Talking Heads ont adoré. Voilà un marché conclu.

Sa proposition minimaliste plaît au groupe - contrairement à ce qui se faisait à l’époque : pas d'images des coulisses, pas d'interviews, pas de drogues, pas de clichés. Juste un groupe de neuf musiciens qui fout le feu au théâtre Pantages pendant 90 minutes.

STOP MAKING SENSE reste l’un des plus grands films de concert de tous les temps, un album inoubliable, et la critique le reconnaît très vite à la sortie. On parle d’exaltation, et les grands cinés se mordent vite les doigts, car ils n’avaient pas misé une pièce sur le projet.

L’album a un peu déjà fêté son anniversaire en avance puisqu’en mai, seize artistes ont signé 16 reprises dans un album tribute.

Avec Girl In Red qui reprend "Girlfriend Is Better", Lorde qui joue "Take MeTo The River", Miley Cyrus sur "Psycho Killer", ou Paramore pour "Burning Down the House".

Petit coup de cœur chez Nova, pour « Crosseyed and Painless », qui était le dernier morceau du live de 1984, et qui est reprit par Chicano Batman et Money Mark, qui savent rendre hommage aux influences sono mondiale du titre original.

Extrait de la reprise "Crosseyed and Painless"

JOYEUX ANNIVERSAIRE !

On vous invite à vous munir de bonnes chaussures, de bâtons de marche et d’une petite laine, car nous partons à Jakarta en Indonésie qui culmine à… 7 mètres. Et c’est bien le problème, car Jakarta, cœur économique de l’Indonésie, est soumise à la montée des eaux et s’enfonce sous son propre poids. Jakarta est la ville qui s’enfonce le plus rapidement au monde dans le sol. La situation est telle que dans certains quartiers, les bâtiments s’enfoncent de 10 à 15 centimètres par an et cela ne va pas s’arranger, car 40% de Jakarta se trouve aujourd’hui sous le niveau de la mer.

Que faire ? Inventer et construire une ville nouvelle.

Les autorités indonésiennes se sont misent en tête de construire une nouvelle capitale, une nouvelle ville baptisée Nusantara. Annoncé en 2019, mais retardé à cause du Covid, le chantier à débuté en 2022 au cœur d’une immense forêt sur l’île de Java et est devenue la nouvelle capitale de l’Indonésie depuis la mi-août.

En Indonésie, les mégapoles sont généralement gigantesques. Ce projet est donc pharaonique, des milliers d’ouvriers sont à pied d'œuvre dans la poussière des camions et engins divers. Les autorités évoquent un projet à 33 milliards de dollars, sans doute beaucoup plus. Pour le moment, les observateurs sont dubitatifs, car si les travaux ont bien avancé, ils sont encore loin de la capitale verte imaginée avec 70 % d’espaces végétaux. La situation va sûrement changer avec l’arrivée imminente de 10 000 nouveaux habitants, des fonctionnaires pour l’essentiel, mais pour le moment, ils s’inquiètent pour les fragiles écosystèmes aux alentours qui abritent notamment les derniers orangs-outangs de Bornéo.

Comment va-t-on faire pour continuer d’écouter de la musique sur nos smartphones, nos casques, ou encore nos enceintes quand les métaux rares et les énergies fossiles disparaissent ? À quoi ressemblera Spotify quand les catastrophes climatiques risquent d’abîmer les réseaux et les centres de données, qui en plus sont très gourmands en énergie et en eau ?

Il faut alors imaginer, se projeter dans le futur. C’est ce qu’a fait le laboratoire du Centre National de la Musique (CNM), l'équivalent culturel du GIEC, qui a dessiné les 4 scénarios possibles pour 2050.

Les salles, les festivals, les labels, les artistes, les diffuseurs… La musique aussi va devoir faire face à la giga crise environnementale dans laquelle on a déjà les deux pieds.

I. Scénario premier :

À BICYCLETTE - YVES MONTAND

L’état est à fond dans la politique écologique, très investi et donc l’économie musicale, comme toutes les autres, est en décroissance. Il existe donc beaucoup plus de musique amateure, de festivals super écolos, parfois, la billetterie constitue un tirage au sort entre le luxe de devenir et rester pro, et le streaming est un bien public.

II. Deuxième alternative :

COME TOGETHER - THE BEATLES

La coopération. Certes, il y a moins de producteur·ices et moins de travail, mais on a beaucoup plus d’actions locales et un gros soutien à l’émergence. La culture pollue un peu plus que dans le premier scénario, mais on a quand même limité l’accès au streaming et aux instruments neufs. On recycle donc davantage, on se prête les tables de mix, la SNCF fait des partenariats avec les festivals, l’entraide quoi.

III. Troisième filon :

KRAFTWERK - COMPUTER LOVE

Dans ce cas de figure là, les politiques culturelles ont investi un maximum dans les technologies vertes, toutes les salles de concert sont en ville, et super optimisées, les plateformes de streaming ont un millier de normes environnementales qu’elles respectent, etc. Néanmoins, ce scénario fait place à de l'élitisme : les plus fortunés peuvent assister à des concerts, se payer des abonnements culturels. Il y aura donc une contre culture bouillonnante des pauvres : streaming et téléchargements illégaux, des alternatives plus sobres et low-tech, et plein de teufs, de raves comme on en connaît.

IV. Quatrième et dernier scénario :

HARDER BETTER FASTER STRONGER - DAFT PUNK

La dernière voie possible, c'est la mort... Un scénario complètement ubuesque où personne n’a entendu les appels à la sobriété, le gouvernement nous a totalement écrasé comme de vieilles crottes sèches à cause des crises sanitaires et environnementales, devenues plus urgentes que la culture.

On a donc une approche plus commerciale et le secteur est beaucoup plus privé, qui cherche davantage la rentabilité que la créativité, l’audace et l’émerveillement du monde, un peu comme la KPOP, mais dans tous les styles musicaux.

Au travail maintenant !

Compte tenu de l’âge d'une personne, de son état de santé, de ses origines, de sa couleur de cheveux, se trouvent sur sa tête 124 à 200 cheveux par centimètre carré, en moyenne. C’est évidemment très variable, tout le monde n'est pas logé à la même enseigne.

En Chine, une personne sur 6 souffre d’alopécie dès l’âge de 20 ans, ce qui représente environ 250 millions de personnes, ça vous défrise hein ? Alors que faire quand les prix des implants capillaires sont exorbitants ? 2 500 euros pour une entrée de gamme. Il existe une alternative très bon marché pour les personnes chauves comme un genou : s’équiper de perruques. Ça tombe bien, car la perruque est à la mode et la Chine est à la pointe de ce marché lucratif, ébouriffant...

Quand on évoque la Chine, on se réfère surtout à la ville de Xuchang, capitale mondiale de la perruque, du toupet, du postiche, de la moumoute, qui voit les entreprises du secteur enregistrer de nouvelles commandes en continu. Les demandes affluent de toutes parts, la Chine bien sûr, mais aussi les États-Unis, le Brésil, le Japon, l’Afrique-du-Sud et la Grande-Bretagne. C’est à la mode de se perruquer !

En deux ans, la perruque est devenue un accessoire indispensable pour les amateur·ices de Cosplay. Les sites de commerce électronique spécialisés dans les perruques Cosplay, c’est-à-dire pour se costumer, écoulent en moyenne 20 000 perruques par mois. Les exportations ont bondi de 10 % l’an dernier et continuent d’augmenter.

C’est un business en plein essor. (ou en pleine extension)

Dimanche prochain, le 8 septembre, marquera la première de La Dernière, en direct de L'Européen. Pour l'occasion, Ségo Raffaitin et Thierry Paret ont reçu la moitié de la troupe, Guillaume Meurice et Juliette Arnaud, venus parler de cette nouvelle émission dans la matinale. Ils évoquent les sujets abordés, la programmation, les invités, la politique, le théâtre, et - évidemment - la liberté d'expression.

Rendez-vous dimanche à 18h, au théâtre de L'Européen, ou en direct depuis chez vous sur nova.fr.

Chez Nova aussi on a reprogrammé les réveils, fait nos cartables et peignés nos cheveux pour cette rentrée, une rentrée évidemment explosive.

Vous le savez peut-être déjà, mais de nouvelles voix rejoignent la rédac ! Pour l'occasion, Ségo Raffaitin, journaliste en charge de la matinale, a fait un petit tour de la rédac...

Bastien c’est un peu le boss des internets, on dit le web chez nous, Mehdi, le boss des réseaux sociaux. Hier, c’était aussi la rentrée pour David Blot et son Nova Club.

Cherchée partout dans la rédac, Ségo n'a pas trouvé Charline Roux, de la nouvelle (super) émission Le Score. Sûrement car l'émission ne commence que lundi prochain, à 18h, avec un-e invité culturel-le chaque jour, et une prog musicale sur mesure.

D’autres n’ont pas encore fait leur rentrée ce sont Guillaume Meurice, Juliette Arnaud, Pierre Emmanuel Barré et Aymeric Lompret ! Pour une nouvelle émission baptisée La Dernière, le dimanche à 18h à la radio et au théâtre l’Européen à Paris. Ségo leur a quand même passé un coup de fil afin d'en savoir davantage sur leur objectif de la rentrée et leur bonne résolution.

Et évidemment, notre Grande Reporter a osé déranger la prog, Romain en l'occurrence, pour leur demander quels étaient les changements de la rentrée.

Du nouveau donc chez Nova, avec des bases solides !

Pour les Jeux olympiques et paralympiques, ils sont des milliers à avoir débarqués à Paris... Ce qui fait une multitude de profils en plus sur l’appli GrindR, application de rencontre pour les personnes de la communauté LGBTQIA+.

Les fantasmes vont bon train autour du village des athlètes, on parle de frénésie coïtale qui aurait même poussé à l’instauration de soit disant “lits anti-sexe”. Mais raté ! Le village des athlètes a bloqué la géolocalisation pour que les profils des utilisateurs ne soient plus visibles dans Paris.

Ce n’est pas parce qu’on veut leur supprimer de potentielles distractions qui les éloigneraient des médailles, loin de là. Il s’agit là d’une question de protection, puisqu’en 2016, la vie de certains athlètes gays a basculé pendant les Jeux de Rio. Un journaliste américain nommé Nico Hines, (et au demeurant tout à fait hétérosexuel, c’est important de le préciser) avait eu la merveilleuse idée de concocter un article sur les “habitudes de dating des athlètes” sur place, décrivant des profils avec les mensurations des athlètes, leurs disciplines et leur nationalité, rendant leur identification très facile et accessible, le tout sans en informer les premiers concernés. Cinq ans plus tard, lors des Jeux de Tokyo, Twitter et Tiktok ont carrément vu apparaître des captures d’écran de profils, des coming out non consentis puisque beaucoup de ces athlètes n’avaient pas révélé leur homosexualité.

Il est important de rappeler que l'homosexualité est encore condamnée dans 62 pays du monde, pays envoyant leurs athlètes aux Jeux olympiques et paralympiques. Le risque encouru est parfois la mort, comme au Qatar ou au Nigeria, c’est donc pour éviter ces terribles risques que GrindR a anticipé, en masquant les profils des athlètes à Paris, en plus d’avoir rendues impossibles les captures d’écran sur l’application. Néanmoins, les athlètes présents sur l'appli peuvent encore continuer à scroller entre les entraînements et discuter avec leurs précédents matchs.

Quant à la proportions d’athlètes LGBT, le site OUTsports fait le compte à chaque Jeux des athlètes qui sont officiellement “out” (sortis du placard). Cette année, on compte 200 athlètes olympiques (sur 10 500 athlètes au total), et 42 aux paralympiques (sur 236 athlètes au total).

Nova vous raconte l’histoire de deux étoiles très proches l’une de l’autre qui évoluent dans un système baptisé T-Coronae Borealis, ou Couronne Boréale.

Ce système se trouve à 3 000 années-lumières de la terre, il est invisible à l'œil nu, mais, parfois, très rarement, une de ces deux étoiles explose en partie. C’est arrivé à deux reprises, en 1866, c’est ainsi qu’on a découvert T-Coronae Borealis et en 1946. Le plus fou, c'est que d'un instant à l’autre une troisième explosion est possible.

On parle d’une déflagration massive, spectaculaire, de l’un des événements les plus violents de l’univers, d’une explosion 100 000 fois plus brillante que le soleil. Ce phénomène, une étoile ou un système qui devient brusquement beaucoup plus lumineux, porte un nom… Nova

Tous les observatoires de la planète sont actuellement sur le qui-vive pour ce qui s’annonce comme l'événement cosmique d’une vie puisqu’il intervient tous les 80 ans environ. Comme cela ne sera pas suffisant pour repérer rapidement le phénomène, la Nasa en appelle à tous les astronomes amateurs afin qu’ils braquent leurs télescopes en direction de T-Coronae Borealis. Compte tenu de leur nombre dans le monde, c’est certainement l’une d’entre elles ou l’un d’entre eux qui va donner l’alerte, le coup d’envoi des festivités.

Normalement, une fois que la lumière de cette explosion aura été repérée, une explosion ayant eu lieu il y a des milliers d’années puisque la lumière voyage, le phénomène devrait rester visible à l'oeil nu durant quelques jours et un peu plus d’une semaine avec des jumelles avant de s’assombrir à nouveau, jusqu’en 2104, dans 80 ans, si cette régularité métronomique des explosions se poursuit.

Pas besoin d’attendre 80 ans pour une nouvelle Nova, celle que vous écoutez en ce moment est quotidienne et très lumineuse aussi !

L'hymne contestataire du Kenya, présent dans la plupart des manifestations, est un morceau de rap enregistré dans un studio de Nairobi, par deux rappeurs de 22 ans.

Le morceau du duo : "Anguka Nayo" - Wadagliz

Il y a quelques mois, le duo Wadagliz sortait le titre "Anguka Nayo". Jamais ils ne se seraient douté qu’il deviendrait l'hymne des manifestations qui ont secoué le Kenya ces dernières semaines. Début juin, la jeunesse kényane prend les rues pour dire non au projet d'augmentation des taxes dans le budget, dans un deuxième temps, la contestation vise le président William Ruto, sa gouvernance et la corruption dans le pays.

Dans les cortèges, résonne ce fameux morceau, “Anguka Nayo”, qu’on peut traduire par "suis le mouvement", mais aussi littéralement "tombe avec lui".

Le morceau n'avait, à l’origine, aucune tonalité contestataire : "c'est plutôt un tube de club", admet l’un des deux comparses. Écrit il y a un an, il s’appuie sur un sample de la chanson "Kufa Juu", succès de l'arbantone, un style de musique très à la mode au Kenya, porté par une nouvelle génération d'artistes basés à Nairobi.

L'arbantone représente des rythmes échantillonnés à partir de tubes kényans de la vieille école, calibré pour des succès et des trends sur le réseau social Tiktok.

Le sample : "Kufa Juu"

Une recette marketing qui fonctionne également pour le titre du duo. Les jeunes kényans, en choeur dans le cortège contestataire, ont donc entonné le refrain avec la choré qui l'accompagne : les bras balancés vers l'avant en se déhanchant vers le sol.

Résultat : un demi-million de vidéos Tiktok ont été postées sur ce morceau, la plupart filmées en manifestations.

Exemples de vidéo Tiktok

Une contestation joyeuse, dansante et chantante à laquelle la police a répondu par des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et parfois des balles réelles.

Au moins 60 personnes ont été tuées, et suite à cela, le projet de taxes contesté a été suspendu... Jusqu’au 19 août, où le ministère des Finances a remis le projet sur la table ; propice à une nouvelle vague de protestations, certainement en musique.

Ce n’est pas le seul hymne inattendu du mouvement, il y avait également "Not Like Us" de Kendrick Lamar, ce qui était un roast de Drake a été réécrit par un rappeur qui l’a transformé en appel au soulèvement et à un changement de gouvernement.

Un béluga est mort le week-end dernier, retrouvé sur le dos près des côtes norvégiennes. Compte tenu du nombre approximatif de ces animaux dans le monde, c’est-à-dire 100 000, il est donc normal que de temps à autre un cétacé en fin de vie s’éteigne… Mais il ne s’agit pas de n’importe quel béluga : il s'agit de Hvaldimir, dont le nom était un jeu de mots entre « hval », qui signifie « baleine » en norvégien et « dimir » qui correspond à la fin du prénom du Président russe Vla-dimir Poutine.

Le rapport, c’est que lorsque des pêcheurs ont découvert (ou repéré) Hvaldimir en 2019, au large de la Norvège, il était équipé d’un harnais autour du cou sur lequel on pouvait lire « Equipment St-Petersbourg ». Au vu de cette inscription et du fait que l’on ait encore jamais vu de béluga adepte des pratiques SM, les esprits les plus fertiles en ont déduit qu’il s’agissait d’un animal entraîné par les Russes à des fins d’espionnage. À noter que le harnais de l’animal aurait pu servir à accrocher une caméra...

Cette thèse du béluga espion n’était pas si ridicule, car Hvaldimir était habitué à la présence humaine, comme domestiqué. Par ailleurs, après sa découverte, les services secrets norvégiens avaient enquêté sur la provenance du cétacé et étaient parvenus à identifier des enclos près de la ville russe de Mourmansk dans lesquels étaient maintenus en captivité des dauphins, des phoques et... des bélugas.

La légende de Hvaldimir a donc pris fin le week-end dernier, sans connaître les causes de sa mort. Mais les chercheurs qui le suivaient de près et qui l’avaient équipé d’une puce affirment qu’il allait très bien le jour précédent son décès.

Les Jeux paralympiques ont démarrés la semaine dernière. Il y a ceux qui se lancent en prenant des billets en tribune, et d’autres qui préfèrent les fanzones qui se transforment rapidement en soirée.

Le hotspot des jeux c’est le Club France, situé dans la grande halle de la Villette, dans le 19ᵉ arrondissement de Paris. Resté deux semaines endormi, on l’a quitté au dernier jour des JO. Il sentait la bière et la transpi', et le voilà à nouveau, comme neuf. Il a néanmoins rouvert avec une jauge légèrement réduite à 10 000 personnes. Des initiations au handisport y sont (évidemment) proposées : para-tennis de table, escrime fauteuil, cécifoot, pétanque, et même kayak, avec un casque de réalité virtuelle.

Et, (évidemment, encore), une programmation ! Étienne de Crecy se produisait samedi soir en carte blanche, aujourd’hui c’est Cut Killer qui anime la soirée dès 22h30. Demain, Barbieturix vient enflammer la scène, mercredi 3 septembre, retrouvez 47TER. Samedi, le Club recevra les fameux Amadou et Mariam, que la matinale de Nova recevait en avril dernier.

Il n’est pas impossible de voir certains athlètes venir fêter la victoire au Club France. L'occasion de profiter d'un concert et d'une effervescence sportive, tout ça gratuitement, car, lors des Jeux Paralympiques, le Club devient gratuit - initialement au prix de 5 euros lors des Jeux Olympiques.

Le Club France promet donc une ferveur sportive, tout comme le documentaire de France Télévisions, À corps perdus : six portraits d’athlètes internationaux complètement hallucinants de puissance et de beauté.

J-8 avant le lancement de la grande tournée américaine de la chanteuse Remi Wolf, qui démarre chez elle en Californie. Plus de 4 500 personnes l'attendront dans le stade de Santa Barbara.

Remi Wolf - Toro (Live from Jimmy Kimmel Live! / 2024)

Rémi Wolf avec en première partie Rachel Chinouriri. Enfin, non... C’était le scénario idéal pour Rachel, mais l’artiste a dû tout annuler, car sa tournée lui a fait perdre trop d’argent, et les États-Unis en rajoute en lui mettant des bâtons dans les roues.

Chinouriri est une artiste britannique qui a explosé sur TikTok, sur Nova on l'entend souvent avec le titre "It Is What It Is", et se produisait il y a quelques jours à Rock en Seine.

Rachel Chinouriri - It Is What It Is (Official Visualiser)

Avec un premier album sorti cette année, une tournée était donc prévue... Mais elle annonce sur ses réseaux : "La pression financière de la tournée est devenue trop importante".

Ce n’est pas la seule, plusieurs artistes l’ont déjà dénoncé, comme la bassiste du groupe rock le plus tendance du moment, The Last Dinner Party.

La cause du problème ? Le prix des visas des artistes a bondi. Avant, le visa d'un artiste non-étasunien coûtait environ 460 dollars. Depuis avril dernier, la facture oscille entre 1 615 et 1655 dollars, plus du double. Pour les groupes, c’est à multiplier, évidemment, par le nombre de membres.

La facture est salée, et d’autant plus salée lorsqu'il est souvent nécessaire de payer un supplément afin que le dossier soit traité plus rapidement, l’administratif ayant pris beaucoup de retard pendant la pandémie mondiale. Une hausse des prix qui, selon les artistes, rend presque impossible de gagner de l’argent avec une tournée.

C’est exactement ce qui arrive à Rachel Chinouriri, pire, elle a perdu trop d’argent, entre ses économies et les gains de ses shows. Elle doit donc refuser une occasion en or de faire accélérer sa carrière déjà florissante.

"C’est la dure réalité de l’industrie musicale", conclut-elle, un poil amère.

On aurait aimé voir Rachel et Rémi ensemble, mais, plus globalement, on s’inquiète pour les artistes émergent·es et la culture musicale aux États-unis. Les artistes s’épuiseront à faire un maximum de tournée pendant la durée légale du visa, ou alors, ils se feront plus rares sur le continent. Après le Brexit qui avait compliqué les concerts au Royaume-Uni, et les tournées européennes des artistes anglais, voilà un nouveau coup porté à l’industrie de la musique live.

Le mot de la fin : vive la République, et vive la France…

L'album « Once upon a Time In Shaolin » de Wu-Tang Clan

"Rend l’argent Martin Shkreli ! Fumier !" C’est en substance ce qu’aurait déclaré un juge fédéral new-yorkais au financier douteux la semaine dernière…

Martin Shkreli, c’est un homme d'affaires qui en 2015 a acheté aux enchères pour 2 millions de dollars l’unique exemplaire du double album « Once Upon a Time in Shaolin » du mythique groupe de rap américain Wu Tang Clan. Depuis, rattrapé pour fraude, Shkreli a dû revendre ce disque culte à un collectif d’art numérique.

Ce disque, si convoité, ne peut pas être exploité à des fins commerciales. Du moins, pas avant l’année 2103, cette clause fait l’objet d’un accord juridique, mais, il peut quand même être diffusé gratuitement, c’est pour cela que certain·es privilégié·es en ont entendu des extraits. Par exemple, pour célébrer l’élection de Trump en 2016, Shkreli avait diffusé l’intro du disque à ses abonnés sur les réseaux sociaux.

Le collectif d’art numérique à qui appartient désormais le disque du Wu Tang Clan a porté plainte contre Martin Shkreli car ce dernier aurait fait des copies numériques de l’album, sans aucune autorisation. C’est tentant, mais c’est interdit. On ne copie pas un disque unique du Wu Tang Clan…

Le juge chargé de l’affaire a donc demandé à Shkreli de rendre urgemment toutes les copies du disque, de révéler les noms de toutes les personnes qui en auraient bénéficié et de préciser si ces copies lui ont rapporté de l’argent et la somme exacte, (on n'imagine pas l’homme d’affaire les distribuer gratuitement.)

Il est important de préciser que Martin Shkreli a déjà été condamné par le passé pour fraude financière. Sa spécialité consistait à racheter des entreprises pharmaceutiques afin de faire exploser le prix des médicaments, ce qui lui avait valu le prestigieux titre de la personne la plus détestée d'Internet. Parmi ces derniers, y figurait une pilule essentielle dans le traitement de maladies comme le sida ou le paludisme.

La tour Eiffel, le temple d’Angkor, l’Empire State Building, le Manneken Piss, les toilettes de Tokyo.. Oui, il existe bel et bien un rapport. Les toilettes de Tokyo sont devenues, en l’espace d’un été, l’une des attractions touristiques les plus prisées de la ville.

Si vous étiez en vacances à Tokyo, vous avez sûrement remarqué les files d’attentes de touristes devant les toilettes publiques du quartier de Shibuya. La ville accueillait des touristes en sueur, qui ont bravé les chaleurs étouffantes de cet été, ayant profité de la chute du yen pour se payer une visite guidée, baptisée The Tokyo Toilet Tour.

Elles sont parmi les plus propres du monde, et sont des prouesses d’architecture. Certaines sont d’immenses boules blanches où tout se fait par commandes vocales, d’autres sont transparentes, translucides, avec des murs de verre. Peu commode semble-t-il... Sauf que, le twist, c'est que ces verres deviennent opaques à la seconde où l’on ferme le verrou.

D'où sort-elle cette célébrité ? C’est grâce à un grand succès cinématographique de l'hiver dernier, le film de Wim Wenders, Perfect Days. Dans le film, le héros Hirayama travaille à l’entretien de ces toilettes, mais peu savent que le Tokyo Toilet Project est vraiment à l’origine du film.

En 2018, avant les JO de 2020, la mairie a décidé de faire de ces toilettes ragoûtantes des chefs-d'œuvre publics. Le projet comptait des professionnels de renom, certains récompensés du Pritzker, le « prix Nobel » de l'architecture, et même le designer Marc Newson, le papa de l'Apple Watch. À l’origine, Wim Wenders est recruté par le chargé de promo du projet pour tourner des publicités, ce n’est qu’après qu’est venue l’idée de filmer le quotidien de l'équipe d'entretien des toilettes.

Avec deux prix à Cannes et une nomination aux Oscars, le retour sur investissement est plus que fructueux, confirmé cet été par la forte affluence touristique.

Fun fact : il existe un site dédié au film où l’on peut suivre Hiramaya au fil « des 353 jours de sa vie » que l’on ne voit pas dans Perfect Days.

Générique de Temple Run

Cette musique vous parle ? C’est celle du jeu vidéo Temple Run. Elle rend fou les responsables du célèbre et mondialement connu temple d’Angkor au Cambodge…

Générique de Subway Surfers

Est-ce que, parce que vous êtes fan du jeu vidéo Subway Surfers, vous allez vous mettre à courir sur les voies du métro et monter sur les toits de toutes les rames qui passent ? Non… Alors pourquoi certain·es fans de Temple Run tentent de recréer le célèbre jeu dans la vraie vie en piétinant allègrement les ruines du célèbre temple d’Angkor au Cambodge ?

Téléchargé plus d’un milliard de fois, Temple Run est sorti il y a 13 ans. Le jeu incarne un explorateur qui a volé un trésor et qui s’enfuit dans les ruines du temple d’Angkor, poursuivi par une armée de singes démoniaques qui tentent de le dévorer. Le problème c’est que le jeu est devenu si populaire que certain·es visiteurs du temple cambodgien tentent de reproduire le jeu sur TikTok. Résultat : des touristes qui courent et qui sautent partout sur les ruines du site, qui font des roulades et qui s’écrasent dans les allées en pierre ou en terre, qui s’accrochent aux sculptures quasiment millénaires…

Sous-titrées « Temple Run in real life », les vidéos de jeunes femmes en robe et en châle parcourant les chemins du temple se mêlent à celles où l’on peut voir, de dos, des individus courir, sauter puis tomber. Le tout avec la gestuelle du jeu vidéo. La situation pourrait prêter à sourire mais les autorités du temple s’inquiètent des dommages potentiels qui commencent à être visibles. Elles s’inquiètent également du fait que ces touristes foulent aux pieds la dimension culturelle et religieuse du temple d’Angkor, dont chaque pierre est censée renfermer les esprits des ancêtres. Il ne viendrait à l’idée de personne de faire n’importe quoi dans la Basilique Saint-Pierre de Rome…

Childish Gambino semait les indices pour faire durer le suspense et monter l’attente.... Il signe son clap de fin avec, d'abord, l’album Atavista sorti il y a quelques semaines et, il y a quelques jours, le trailer de son prochain film Bando Stone and the New World accompagné d’un album, la BO du film et le dernier projet de Childish.

Il fallait donc fêter la sortie de ce dernier projet musical de Donald Glover sous l'alias de Childish Gambino. L'artiste a fait les choses biens et a organisé une listening party dans la nouvelle salle de cinéma Infinite du Grand Rex, une magnifique salle à l'esthétique rétro des années 70's avec un son immersif signé Dolby Atmos, idéal pour s'immiscer dans l'univers de Childish.

Lilou Mottelay et Théo Lillin de la rédac' y étaient et, à peine installés sur leurs sièges, la voix de Childish retentit en leur souhaitant une bonne écoute. Plongés dans le noir, seul l’écran s’allume, et projette la cover de l’album et les paroles de chaque morceau.

Bando Stone and the New World, c’est un album surprenant, éclectique, mélangeant tour à tour rock, pop, et électro.

Le titre qui ouvre l’album, "H3@RT$ W3RE M3@NT T0 F7¥", plonge l'auditeur directement dans l’ambiance, en collaboration avec Amaarae présente à trois reprises dans l’album.

"H3@RT$ W3RE M3@NT T0 F7¥", Childish Gambino, 2024 https://www.youtube.com/watch?v=FoHRhPMrRtA&list=OLAK5uy_kqaKfqN-NfD-CEMD1ljZptd_r1z0dFfCY

L’album oscille entre des ambiances très diverses, d'une production aux voix saturées sur le premier titre, au rythme reggeaton sur "Happy survival" en passant par un morceau pop très joyeux avec "Real Love" et des guitares très teenage rage et pop de 2010 avec "Runnin Around", en featuring avec Fousheé.

L'album explore des styles et des influences variés, avec bien sûr, de bons morceaux de rap comme "Talk my shit", "Yoshinoya" ou encore "Cruisin" avec Yeat.

Chaque morceau se conclut puis s’ouvre par des extraits de voix et l’ambiance tropicale du film. On retrouve également la voix de l’enfant du film, samplée sur le dernier morceau de l’album, "The place where love goes", qui conclut en apothéose cet album. La voix de l'enfant de Childish, Legend Glover, apparait même en featuring officiel sur le titre « Can you feel me », un morceau d’amour où le père et le fils se répondent à tour de rôle.

"Can you feel me", Childish Gambino, 2024 https://www.youtube.com/watch?v=fbeEWh3aUkY

Ceux qui en parlent le mieux, ce sont encore les fans que Lilou et Théo ont interviewé à la sortie afin de recueillir les premières réactions à chaud sur l’album. Très enthousiastes, ils ont fait part de leurs morceaux préférés. C'est le titre "No excuses" cité à plusieurs reprises (sous-titré "cold love") qui ressort, et qu’on a aussi adoré chez Nova.

"No Excuses", Childish Gambino, 2024 https://www.youtube.com/watch?v=Kau1YejhtnU

Cet album, vous l’aurez compris, c’est à la fois la quintessence de la singularité musicale de l’artiste complexe qu’est Childish Gambino mais c’est aussi un lieu d’expérimentation, de variations, de surprises et d’intensités musicales. On en ressort surpris, saturés de samples divers (il sample même une grenouille sur "Cruisin").

Bando Stone and the New World est donc sorti hier soir à minuit.Il est la bande originale du film éponyme qui sortira en fin d’année prochaine et qu'on attend déjà avec impatience.

Mais rassurez-vous, en attendant le film, Childish Gambino sera à Lyon le 31 octobre prochain et à Paris à l’Accor Arena le 19 novembre pour une dernière tournée mondiale.

Aujourd’hui sort une réédition du super album The world is a ghetto du groupe War.

War est un groupe de funk mythique originaire de Long Beach, en Californie. Formé en 1969, le groupe est un mélange de rock, de funk, de jazz, de jazz latin, de rhythm and blues mais aussi de reggae.

C'est cependant leur concert au Ronnie Scott's Club à Londres le 18 septembre 1970 restera dans la légende, un concert auquel Jimi Hendrix assistait et il a même fini par les rejoindre sur scène lors des 35 dernières minute du concert. Ce sera la dernière représentation publique de Jimi Hendrix, il décèdera le lendemain dans sa chambre d’hôtel.

Pas de panique, il en fallait plus pour arrêter WAR. Sorti en 1973, l’album The world is a ghetto sera leur plus grand succès, notamment le titre éponyme de l’album et le trait spirituel "Four Cornered Room".

"The world is a ghetto", War, 1973 https://www.youtube.com/watch?v=pCvH7Uf-7kw

"Four Cornered Room", War, 1973 https://www.youtube.com/watch?v=FyVE_giKfHgEXTRAIT FOUR

Au total, War, c'est plus de 16 albums studio enregistrés de 1969 à 1994. Nova vous conseille également leur 3 albums live, parfaits pour cet été et pour profiter de ces longues balades de funk qui vous entraîneront directement dans un groove endiablé.

The world is a guetto ressort donc aujourd’hui, et comme disent les hippies “Make love, listen to war”.

Que faire à côté des Jeux Olympiques ? Nova vous propose deux événements pour faire la fête et pas n'importe lesquels. Pour se mettre dans l’ambiance, rien de mieux que le remix du classique du voguing "The Ha Dance", par Kiddy Smile.

« Let a Bitch Know / The Ha Dance Rewer’d », Kiddy Smile, 2016 https://www.youtube.com/watch?v=tBfrSf2z6JI

Premièrement, rendez-vous à Trocadéro, sur la scène du parc des champions les 1er, 6 et 8 août avec le Paris Sports ball et La Gaité Lyrique pour des battles de voguing légendaires.

« Feels Like », LEGENDARY KEVIN JZ PRODIGY & MikeQ, 2010, https://www.youtube.com/watch?v=4U9mPs9Fbmo

Si le voguing n’est pas encore en lice aux JO, cette danse ancrée dans la Culture et qui trouve ses racines dans les communautés LGBT+ racisées du New York des années 80’s le mériterait bien. Véritable discipline d’athlètes, tant dans les mouvements que dans l’attitude, elle est représentée en France par La House of Revlon, avec à sa tête Vinii Revlon.

C’est tout ce beau monde que vous verrez gratuitement au Trocadéro, avec aussi Angelin Preljocaj, figure de la danse contemporaine française, et Mourad Merzouki, chorégraphe emblématique de la scène hip-hop.

« Reveries », DJ SUNDAE, 2023 https://www.youtube.com/watch?v=4IoDkzBzGjM

Si les voir danser vous a donné envie de clubber, direction La Station — Gare des Mines, qui ne sera pas une fan zone de plus, mais une fan zoo réunissant toute une faune bigarrée et festive d’oiseaux de nuit et de créatures diurnes. Vous pourrez profiter, dès la tombée du jour, et ce quatre jours par semaine, d’un dancefloor intérieur ou bien d’un grand espace au soleil en plein air.

Derrière la programmation se cache le DJ et auteur CRAME, figure de la nuit queer alternative parisienne, qui organisait les House of Moda jusqu’en 2019. Il en a fait un bouquin baptisé Quand tu clubbais, transformé depuis en podcast. Afin d’en savoir plus sur le line up de ces deux semaines, Nova a passé un coup de fil à DJ CRAME qui décrit l'atmosphère de ces nuits dansées.

Fan zoo, c'est trois semaines d’EBM et de dancehall, du mercredi 24 juillet jusqu’au 10 août, de jour comme de nuit à la Station - Gare des Mines de PARIS.

Air, Phoenix, Étienne de Crécy, Benjamin Diamond et Alan Braxe, que du beau monde !

La French Touch était sur le toit du Terminal 1 de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle pour son 50e anniversaire. 2000 personnes privilégiées avaient réussi à obtenir leur ticket pour ce que certains ont osé appeler la soirée de l’été, certainement la plus branchée.

Bastien Stisi et Théo Lillin, de Nova, y étaient, et avant le concert, hâte et excitation. Il faisait beau sur le toit du terminal, et Phœnix, nous dit-on dans l’oreillette, ont particulièrement tout défoncé. À la sortie du concert, Bastien Stisi et Théo Lillin ont eu beau chercher, ils n’ont trouvé aucun déçu.

Ils ont pu échangé quelques mots avec le Directeur de la communication du groupe ADP (Aéroports De Paris), Bertrand Sirven.

Né le 12 avril 1986 en Italie, Giorgio Poi quitte l'Italie à 20 ans et part s’installer à Londres afin d'obtenir un diplôme de guitare jazz. Après trois albums en 2017, 2019 et 2021, il revient sur le devant de la scène, mais pas tout seul.

« I Pomeriggi », Giorgio Poi, https://youtu.be/47vuN_-SlRQ?si=p8CT6gd4G1e05rJQ

Accompagné de Muddy Monk, artiste Suisse déjà connu sur Nova et de l'industrie francophone qui dévoile son premier album en 2018, nommé Longue Ride, comprenant son titre « Si l’on ride » à la vibe très années 80’.

« Si l’on ride », Muddy Monk, 2018 https://youtu.be/XDdNt4XKse8?si=3hBcVMPQX0hbwWOf

La rédac’ est toujours heureuse de le voir sortir de nouveaux morceaux et son dernier album paru en 2022 comprenant "Satin dolls" nous avait beaucoup marqués, du fait de son un clip surprenant.

« Satin dolls », Muddy Monk, 2022 https://youtu.be/rjSr4GooMdo?si=990k0Gokfj19zpdR

Maintenant que ces deux artistes ont été remis dans leur contexte respectifs, il n'y a plus qu'à mélanger tout ça afin d’obtenir le superbe morceau italo-suisse « Tic Tac », sorti fin mai. Ce morceau évoque le temps, celui qui passe et qui peut nous créer certaines angoisses.

« Tic Tac », Muddy Monk ft. Giorgio Poi, 2024 https://youtu.be/525Am0W170M?si=EfH2gMHA0-kubaYQ

Voilà donc le résultat du mix de ces deux artistes appréciés par la rédac’ et stars du Nouvo Nova d’aujourd’hui !

Du studio d’enregistrement jusqu’à Vénus, il y a un voyage de 254 millions de kilomètres, ce qui ne prend qu’un petit quart d’heure quand on se déplace à la vitesse de la lumière, et c’est le cas de la grande Missy Elliott !

La Nasa a écrit la première page de l’histoire du hip-hop dans l’espace en diffusant un morceau de la reine du hip-hop et du RnB américain sur la 2e planète du système solaire.

Le 12 juillet, la Nasa et le Jet Propulsion Laboratory ont diffusé, depuis Bastow en Californie, jusqu’à Vénus, un titre de la rappeuse grâce à une puissante antenne parabolique radio de 34 mètres, également surnommée Vénus. S’il y avait du monde sur Vénus, ils et elles auront entendu « The Rain » ce titre paru en 1997 sur son premier album Supa Dupa Fly, devenu disque de platine. On reconnait d'ailleurs, samplé dans le morceau, le titre « I Can’t Stand The Rain » d'Ann Peebles, sorti en 1973.

« The Rain (Supa Dupa Fly) », Missy Elliott, 1997 https://www.youtube.com/watch?v=hHcyJPTTn9w

C’est aux côtés de son frère de sons, le producteur Timbaland qu’elle réalise cet album, rafraichissant et léger, alors que le hip-hop américain est en deuil après les décès de 2-Pac et de The Notorious B.I.G. Instrumentaux saccadés, samples variés, touches électro, chorégraphies et imagerie colorée et loufoque, Missy Elliott devient vite une incontournable icône du hip-hop, féministe et drôle.

Mais pourquoi diffuser du son dans l’espace ? L’agence spatiale a choisi Vénus parce qu’elle est la 6e plus grande planète du système solaire et que Missy Elliot a fait 6 albums studios.

Très beau coup de com’ pour Missy Eliott qui a confié que Vénus était “la planète qui symbolise la force, la beauté et la confiance.”

C’était aussi une démonstration de cette énorme antenne de 34 mètres de diamètre du réseau Deep Space (DSN) à Goldstone, en Californie. Ce même réseau sera mis à contribution pour deux nouvelles missions de l’agence spatiale américaine sur Vénus, Davinci et Veritas. Mais cette fois, il faudra patienter un peu plus car elles auront lieu en 2029 et 2031, au plus tôt.

Mais ce n'est pas la première tentative d'éducation musicale en direction des Aliens. En 2008, déjà, pour les cinquante ans de la Nasa, c’est un titre des Beatles, « Across the universe » qui avait été diffusé en direction d’ Alpha Ursae Minoris, l’étoile polaire.

« Across The Universe », The Beatles, (Remastered 2009) https://www.youtube.com/watch?v=90M60PzmxEE

Mais aussi, trois ans plus tôt, le titre de Paul McCartney, « Good Day Sunshine », interprété lors d'un concert, qui avait été diffusé à destination de la Station Spatiale Internationale (ISS).

"Good Day Sunshine », Paul McCartney, 2006 (The Space Within US)https://www.youtube.com/watch?v=g9y6NITEp2Y

Depuis l’invention de la radiodiffusion, l’humanité, sans le vouloir, a diffusé tout au long du XXe siècle l’intégralité de sa production musicale à travers les étoiles. Grâce au perfectionnement de la diffusion, qui a peu à peu nécessité des émetteurs moins puissants, l’humain a arrêté de polluer les aliens avec ses playlists.

Photo © Missy Elliott - The Rain (Supa Dupa Fly)

Aviez-vous un ami imaginaire étant petit ? À qui parliez-vous, ou avec qui jouiez-vous ? Si oui, cela est très commun et même bénéfique.

Dans la culture cinématographique, le thème de l'ami imaginaire est même récurrent. Cet hiver, le film d’horreur Imaginary basait son scénario sur un ami imaginaire sinistre tandis qu'au printemps dernier, IF, ou de son titre français Blue et Compagnie, présentait un homme capable de parler à tout un groupe de personnages invisibles.

Dans le monde de l’animation, sorti début juillet sur Netflix, il y a aussi le film japonais The Imaginary où l’on suit Rudger, l'ami imaginaire de la petite Amanda. Le spectateur s'immisce dans le récit depuis le point de vue de Rudger, qui vit des aventures tout en essayant de déjouer et d'échapper à un autre humain avec un ami imaginaire maléfique.

Certaines études démontrent que plus de la moitié des enfants interrogés ont des compagnons imaginaires. De nombreux préadolescents rapportent ce type de jeu avec des êtres imaginaires, et presque 10% des adultes le font également. Les cas varient, certains enfants considèrent leurs amis imaginaires complètement indépendants d’eux, alors pour d’autres, ils représentent plutôt une extension d’eux-mêmes.

“Créer ces personnages est une activité de jeu très normale observée partout dans le monde, y compris chez les enfants autistes et ceux qui sont sourds et aveugles.” c’est ce que rappelle, Dans The Conversation, Paige Davis, professeure de psychologie à l’Université de Leeds.

Aussi, 50% de ces enfants prêtent des esprits à leurs poupées et jouets, idem pour les adolescents qui personnifient sérieusement leur journal intime, ou encore 10% des adultes qui prêtent un esprit à leur personnage de Donjons et Dragons, célèbre jeu de rôle.

Paige Davis évoque aussi le fait qu’on utilise les mêmes mécanismes cérébraux que pour les créatures invisibles. La chercheuse, qui étudie ce comportement depuis plus de dix ans, affirme qu’il y a une multitude de compétences positives qui sont liées à ce comportement de jeu. Les compagnons imaginaires améliorent les compétences sociales, la connaissance de la pensée, le dialogue interne et même la narration et la description. Car, comme on le voit dans l’univers fantastique de The Imaginary, il est nécessaire de créer des mondes entiers avec des sociétés, des géographies, des langues et des cultures différentes de notre monde réel. Ces mondes ont même un terme scientifique, des “paracosmes”.

Cependant, Paige rappelle que certains “amis” imaginaires ne sont pas amicaux du tout, à l’instar de l’ami imaginaire maléfique du film d'animation. En revanche, il ne faut surtout pas s’inquiéter si un enfant parle seul, mange ou joue en se comportant comme s’il était accompagné. Paige dit même avoir été touchée par la séquence dans laquelle la mère d’Amanda explique à un autre adulte que sa fille a un ami imaginaire.

C’est un compositeur de génie, sorti de l’oubli par le travail acharné de Jannis Stürtz, DJ berlinois, qui publie sur son label Habibi Funk des merveilles des années vinyle.

"Omar Gatlato", Ahmed Malek, 1976 https://www.youtube.com/watch?v=cwvNJjRrnzw&list=PLSwLk2LdwmcQ7XrPUeGJkgtqAiG6mfG_D

Il est surnommé le « Ennio Morricone algérien ». Les jeunes ne le connaissent pas mais les anciens s’en souviennent très bien. Ahmed Malek est Algérien (et aussi Algérois, puisqu’originaire d’Alger) et c’est un peu par hasard que Jannis Sturtz, le fondateur du label Habibi Funk l’a découvert en 2012, alors qu’il voyageait au Maghreb.

Immédiatement, Sturtz se passionne pour la musique d’Ahmed et va mener une enquête minutieuse sur les traces du Ennio Morricone algérien, suivant l'obsession des occidentaux de toujours associer à sa culture celle des autres. Sturtz découvre alors qu’Ahmed est le fils aîné d’une fratrie qui a perdu sa mère alors que ce dernier avait douze ans.Il doit alors très vite aller travailler à l’usine mais il fréquente quand même assidument le conservatoire et gravit tous les échelons, du pupitre à la direction d’orchestre, et ce dans presque tous les registres.

Ahmed Malek, c’est la BO de l’Indépendance algérienne.

Il a rythmé le quotidien des Algériens dans les années 1970 et 1980 avec des thèmes brassant jazz, funk, reggae et musiques africaines. Dans une Algérie libérée du joug français depuis 1962, dans le milieu de la musique de film, il était incontournable. Son nom était de tous les génériques, aussi bien les films que les téléfilms, tant et si bien qu’il aurait au total composé plus de 200 Bandes Originales.

On trouve encore quelques précieuses copies originales de ses bandes-originales dans les bacs à vinyles d’Alger ou d’Oran.

Extrait de la bande originale du film Les vacances de l'inspecteur tahar, Ahmed Malek, 1972 https://www.youtube.com/watch?v=1OymO6-hf4U&list=PLSwLk2LdwmcQ7XrPUeGJkgtqAiG6mfG_D&index=8

Ceux qui ont connu ces années connaissent ses mélodies, même si son nom leur échappe. Il a représenté à plusieurs reprises son pays lors d’événements internationaux, comme pour l’Exposition Universelle au Japon, au Canada, à Cuba et en Espagne.

Qu'a-t-il fait de toute cette notoriété ? Il l'a employée à créer encore mieux. Ahmed Malek profite des voyages que lui offrait son statut en Algérie, pour digger des disques à la recherche du son différent, singulier et rare.

C'est pour cela que la musique qu’il ne faisait pas pour ses films relevait d'une expérimentation constante, avec des samples de bruits du monde, et des essais électro acoustiques. Il n’aura jamais le temps d’en faire un album.

"Casabah", Ahmed Malek, 2021 https://www.youtube.com/watch?v=OITEycbWA18

Lors d'un DJ set à Beyrouth où le label Habibi funk jouait des classiques de la musique en arabe en vinyle, ces derniers mentionnent Ahmed Malek et une femme affirme alors connaître sa fille à Alger. Ils la rencontrent, elle leur fournit des photos, des vidéos et des morceaux inédits et il y a 8 ans, sort alors une première compilation de ces musiques de films sur le même label Habibi Funk.

Cette année, voici venu un deuxième volume, avec des inédits à des années lumières de tout cliché de musique d’ambiance. On y croise du jazz psychédélique, ou bien quelque chose de Mulatu Astatke (dont on parlait hier sur Nova), mais aussi du reggae, de la pop, de la funk et de la bossa.

"L'empire des rêves", Ahmed Malek, 2024 https://www.youtube.com/watch?v=SHx8QwVDpfw

Vous pourrez donc écouter le deuxième volume de cette merveilleuse compilation de musique originale de films, et même voir, revoir, le documentaire PLANET MALEK réalisé par Paloma Colombe, programmatrice musicale, DJ, réalisatrice, diggeuse, chroniqueuse et mélomane revendiquée. Pour ce documentaire, Paloma est partie à la rencontre de la famille du compositeur, lancée sur la piste d’un géant que les plus jeunes ne connaissent pas, mais dont les anciens se rappellent très bien.

Ce week-end, Nova s’en va en terre basque rejoindre le collectif et label Moï Moï pour le festival UDADA. Dès demain, s’étendront au coeur du parc Duconténia plein de DJ sets et un gros marché, baptisé le Dada Bazar.

La rédac’ y va et arrive vendredi, accueillie par une grande création de fresques et des lives. À titre d’exemple, le festival met en scène la nantaise d’origine russe OMMA, signée pour plusieurs projets sur le label Antinote qui transforme astucieusement des fruits en instruments de musique, et autres objets du quotidien en mélodies.

« 1905 », OMMA, 2019, https://www.youtube.com/watch?v=N75pUyBFd3I

Au programme également, les mix ensoleillés de la berlinoise ChewChew, et ceux du dénommé PATXI, un myope aux cheveux roux, étonnant prophète et dee-jay à l’esprit super-fête qui manie les fourches à gentiane (presque) aussi bien que les platines.

Vous l'avez peut-être entendu sur quelques mixs de Radio Meuh, : «On Your Feat #24 », PATXI, 2024, https://soundcloud.com/radiomeuh/on-your-feat-24-patxi-furie

Mais également 1000 GUAPO qui se définit comme un techno mariachi et un comme celui-ci, il ne doit pas y en avoir des milliers.

« ENTIERRO", 1000 Guapo, 2023, https://www.youtube.com/watch?v=qxlI4oVd3W4

Evidemment il y en a d’autres, et notamment les GETDOWN SERVICES, vendredi, un duo "disco apocalypse post-brexit" que vous avez déjà entendu sur Nova.

« Crisps », Getdown Services, 2023, https://www.youtube.com/watch?v=Wp7g0zZLXHo

Les Getdown Services ce sont deux copains d’enfance, Josh Law et Ben Sadler, deux moustaches qui s’assemblent, mais ne se ressemblent pas. Ils montent leur projet en 2020 pendant le COVID entre Bristol et Manchester, un groove nonchalant et cynique qui parle aux désillusionnés de la vie qui n’ont pas franchement envie de prendre le truc au sérieux, le truc étant : la vie. Dans leur premier album, CRISPS, sorti en novembre, ils vitupèrent sur l’exploitation des locataires par leurs propriétaires dans le drôle "Biscuit Tin" électro-punk.

« Biscuit Tin », Getdown Services, 2023 https://www.youtube.com/watch?v=Mqmc0NZt_wI

Ils gueulent sur la routine et les divertissements débiles qui nous rassurent dans "Evil On Tap", abordent aussi la gentrification, un no-futur, les démons du capitalisme anglais, ou encore les hipsters modernes. Évidemment, ils refusent donc qu’on les range dans une étagère à disques étiquetée d’un seul genre. Tantôt disco, tantôt krautrock, funk ou bien new wave, ils ont vraiment des airs de Sleaford Mods sur certains titres, ou de YARD ACT, avec des lyrics en critique sociale acérées.

Si vous souhaitez croiser la rédac’, rendez-vous à Saint-Jean de Luz du jeudi 18 au samedi 20 juillet. Nova a sacrément hâte de ce Udada Festival, à suivre sur nova.fr.

Une guitare acoustique, épaulée par un triangle des plus scintillants et des airs de soft-pop acidulée, « Everything is Everything » est le titre qui ouvre le deuxième album du groupe Phoenix, nommé Alphabetical.

“Everything is Everything”, Phoenix, 2004 https://www.youtube.com/watch?v=TFVeSefg72U

Sorti en mars 2004, ce disque culte a fait briller le groupe et souffle ses vingt bougies cette année. Aux commandes d’Alphabetical, quatre têtes chevelues : celle de Deck D’Arcy au clavier et à la basse, de Christian Mazzalai à la guitare accompagné par son frangin Laurent Brancowitz, le tout emmené par le leader de la bande, le chanteur Thomas Mars.

Ce quatuor apparait également en premier plan de la pochette de l’album, créée avec l’aide d’un certain Hedi Slimane, styliste et photographe qui a suivi de près le groupe pour la pochette, pendant leurs sessions studio à New York. Parmi une mosaïque en noir et blanc s’immiscent donc ces quatre versaillais entourés de tout un tas d'instruments et de matos studio.

Car Alphabetical c’est aussi un bon mélange des genres, à la fois fidèle à la musique pop et avide de piocher sans modération dans à peu près tous les styles musicaux. Une mosaïque visuelle donc, mais aussi auditive où s’y entremêlent des vagues jazz à l’effigie d’ « Everything is Everything », et des airs plus rock, funk, voire presque hip-hop.

Le disque, comptant 11 tracks, est également pimpé par des airs de carillon, des guitares acoustiques, du triangle, et surtout des choeurs à la fois gracieux sur « Anybody », ou carrément aigus sur « I’m an actor ».

« [You Can't Blame It On] Anybody », : Phoenix, 2004 https://www.youtube.com/watch?v=ssw73rIHdDc&pp=ygUPYW55Ym9keSBwaG9lbml4

« I’m an Actor », Phoenix, 2004 https://www.youtube.com/watch?v=QtlqfmIg2cQ

Alphabetical s’érige donc comme l’un des disques cultes des quatre membres de Phoenix, un album de transition, entre le carton de United, le tout premier long-format du groupe, et Wolfgang amadeus Phoenix au succès planétaire.

Pour ses vingt ans, une soirée spéciale consacrée à la French Touch lui prépare un anniversaire haut en décibels, un concert exclusif qui aura lieu ce soir, au sein d’un lieu tout autant unique, le toit de l'aéroport Charles de Gaulle. À l’affiche, toutes les grosses têtes de la French Touch, Etienne de Crécy, séparé de son trio Boombass et DJ Falcon, Alan Braxe en b2b et, évidemment, le gang des versaillais, avec les groupes Air et Phoenix.

La rédac’ sera sur place, et ce sera à retrouver sur nova.fr

Photo : Le chanteur et leader du groupe Thomas Mars, aux Francofolies, 2010, Phoenix© Xavier Leoty / AFP

À Jazz à Vienne, Nova a rencontré une légende de la sono mondiale : le père de l’éthio-jazz Mulatu Astatke, auteur d’une performance remarquable samedi soir au Théâtre antique de Vienne.

Mulatu Astatke est l’inventeur de l’éthio-jazz et ce précisé biographique très vite jeté suffit à résumer l’importance du musicien, compositeur et chanteur dans l’histoire du jazz, de la musique africaine, de cette sono mondiale que nous défendons sur Radio Nova depuis des décennies.

Né à Jimma, en Éthiopie, c’est dans les pays anglo-saxons, à Birmingham et à Londres d’abord, puis à New York et Boston, que Mulatu Astatke, percussionniste de formation qui joue aussi du vibraphone et des congas, apprend la clarinette et l’art de la composition, art qu’il maîtrise si bien qu’il deviendra le premier étudiant africain du Berklee College of Music, l’une des plus grandes écoles de musique privées des États-Unis, ce qui n’est pas rien. Nous sommes à l’interstice des années 50 et des années 60 et les choses, pour les musiciens africains, commencent gentiment à bouger.

Dans le nord des États-Unis, et parce qu’il a notamment découvert, aux côtés d’un certain Duke Ellington, la musique jazz, il fonde avec quelques camarades (le trompettiste et pianiste Rudy Houston, qui joua avec Yambu, et Felix Torres, qui accompagna La Sonora Ponceña) The Ethiopian Quintet, un projet formé avec des musiciens éthiopiens, latins et afro-américains.

Retrouvez l'intégralité de l'article dédié à Mulatu Astatke sur Nova.fr

Photo : Mulatu Astatke par Nicolas Tourancheau

Alors que le break dance fait son entrée aux Jeux Olympiques, que des graffeurs illustres ornent de fresques les murs de la capitale, que se crée du spectale au HipHop 360 show ou encore au Petit palais, avec l’expo "We are Here", il est bon de recevoir un cours d’histoire de la part de nouvelles légendes du mouvement.

Comme le dit très bien Isadora Dartial, « l’histoire trébuche et comme un disque rayé, elle semble condamnée à buter sur le même sillon ». Une phrase qui résonne avec nombre de titres de rap et particulièrement « Fight The Power » de Public Enemy, qui 30 ans après, est toujours d’actualité.

Public Enemy, « Fight the power », 1990 https://www.youtube.com/watch?v=8PaoLy7PHwk

Ce titre a été écrit en 1989 pour le film Do The Right Thing du réalisateur Spike Lee. C’est Chuck D, membre du groupe et auteur du texte qui propulsera le morceau qui deviendra la bande son du héros du film, Raheem, ghetto-blaster vissé à l’oreille, qui mourra étouffé sous la prise d’un policier. Un morceau qui dénonce le racisme, les problèmes de la communauté afro-américaine et qui sensibilise à la fierté d’être noir quelques décennies après le titre Say It Loud, I’m Black and I’m Proud de James Brown.

« Say it Loud- I'm Black and Proud », James Brown, 1968 : https://www.youtube.com/watch?v=4hj1iWqoYEc

En 2023, Chuck D a ainsi réalisé une série documentaire disponible sur Arte jusqu’au 30 septembre, qui répond au nom de Fight The Power - Comment le hip-hop a changé le monde.

Un documentaire en quatre volets dans lesquels rappeurs et historiens racontent le hip-hop, de sa genèse à sa consécration, de ses racines et de ses ressorts politiques. Articulé autour de moments clés de l'histoire américaine à partir des années 1960, l'épopée du hip-hop se raconte à travers 4 épisodes de 50 minutes. On y revit Les origines, les block parties de 1977, dans le Bronx et Harlem, le tournant des années 80, et le fameux morceau qui pouvait passer jusqu’à 30 fois dans la même soirée, The Message du groupe Grandmaster Flash and the Furious Five.

« The Message », Grandmaster Flash and the Furious Five, 1982 https://www.youtube.com/watch?v=PobrSpMwKk4

Des émeutes du Bronx en 1973 jusqu’au Black Lives Matter de 2020, l'histoire retrace l’expression de la colère, mais également, par extension, la culture, qui a trouvé des oreilles attentives dans la population dominante.

« Les jeunes Blancs découvraient dans nos albums la réalité de ce que nous vivions », explique Ice-T, le chanteur de N.W.A, Niggers With Attitude et Body Count. Les deux derniers volets se nomment la guerre des cultures et Le combat continue, et Fight the power décortique aussi le déferlement du hip-hop dans le monde entier avec moults invités et archives fascinant·es.

C’est porté par la télévision publique américaine PBS, produit par Chuck D, et surtout, c’est gratuit sur YouTube et ARTE VOD, alors profitez-en.

Peut-être avez-vous, vous aussi, rêvé de vacances à Venise après avoir regardé Vacances à Venise, ou bien de faire le point sur votre vie dans les Cévennes, après avoir vu Antoinette dans les Cévennes, et vous n’êtes pas sans savoir que les américains sont devenus fous de Paris après Emily in Paris…

Les séries et les films sont de vraies sources d’inspirations pour les voyageurs et voyageuses, qui puisent des envies touristiques dans la fiction, et ce n’est pas pour déplaire aux destinations.

Figurez-vous que tout cela a un nom. Cela s’appelle le set-jetting qu’on peut franciser en ciné-tourisme, pour les puristes.

En ce moment, le set-jetting est en hausse. Une étude menée par Hotels.com, Abritel et Expedia en 2022 en témoigne, ajoutant même que « les documentaires, films et séries en streaming sont désormais la deuxième plus grande source d'inspiration pour partir en voyage […] juste derrière les recommandations d'amis ou de la famille ».

En France, 40% des interrogés ont ainsi réservé un séjour grâce aux contenus visionnés sur les plateformes.

Pour preuve, après la diffusion du show Emily in Paris, sur Netflix, en fin d’année 2023, il y a eu une explosion de plus de 200% des recherches pour les séjours dans la capitale selon l'agence de voyage Expedia.

Plus encore, après la saison 1 à Hawaï de The White Lotus, il y a eu plus de 300% de recherches en ligne pour les destinations vues dans la série, puis pour celles de la saison 2 en Sicile.

En 2016, l'office du tourisme d'Irlande du Nord estimait qu'un touriste sur six venait grâce à la série Game of Thrones et depuis The Bear, on mesure 45% d’intérêt en plus pour la ville de Chicago, tandis qu’en Roumanie on constate un regain de curiosité pour le pays avec 150% de recherches supplémentaires lors de la diffusion de Mercredi.

Le phénomène semble plutôt concerner les millenials, les personnes nées entre 1980 et la fin des années 1990. Plus de la moitié des 18-44 ans disent ainsi avoir déjà recherché, voire même réservé un voyage, après avoir été inspirés par des fictions.

Pour donner un thème à ses vacances, retrouver l’ambiance et marcher sur les traces de ses personnages préférés, les fans de la série La Chronique des Bridgerton, qui se passe au XIXe siècle, ont pris d'assaut les châteaux au Royaume-Uni sur les plateformes de location. C’est ainsi que les recherches ont été multipliées par 50 à la sortie de la saison 3.

Evidemment, le secteur du tourisme a vu les chiffres aussi, et surfe sur le set-jetting. À Dunkerque, par exemple, lieu de tournage du film éponyme de Christopher Nolan, plein d’activités liées au film ont vu le jour. Entre sortie en mer pour voir les épaves, Dynamo Tour en minibus ou exposition immersive dans les coulisses du tournage, la mission séduction est réussie puisque l’office de tourisme décomptait que 28% des visiteurs de l'été 2017 –l'année de sortie du film– étaient venus directement grâce à ce dernier.

Plus encore, certaines régions veulent attirer des tournages. L'Occitanie a, par exemple, investi 4,7 millions d'euros en 2023. C’est pourtant un pari risqué, entre le risque de surtourisme ou de disneylandisation des lieux comme pour la ville croate de Dubrovnik où ont été tournées plusieurs scènes de Game of Thrones.

En 2019, Dubrovnik a ainsi été confrontée à une sur-fréquentation et les autorités ont dû empêcher les arrivées de touristes pour éviter que la ville ne soit radiée de la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.

Même inquiétude dans le village d'Atrani, l'un des plus petits d'Italie, pris d’assaut depuis la série Ripley. Airbnb a ainsi constaté une hausse de 93% des réservations depuis la diffusion de la série.

Le set-jetting, bientôt le nouveau guide du Routard ?

La semaine dernière, on vous parlait sur Nova de la mythique DJ Palestinienne qui a fait émerger la techno en Palestine, Sama’ Abdulhadi. Ce week-end, elle était à la Peacock Society Festival, le rendez-vous des raveurs parisiens, tout comme Teki Latex, un habitué de chez Nova. Et ça tombe bien, car Siam Catrain et Léna Gandrey y sont allés et l’ont rencontré pour vous.

Né le en 2013 à l’initiative des collectifs We Love Art et Savoir Faire, la société des paons revient chaque année pour se pavaner. Difficile de faire autrement quand on voit la qualité et le prestige des reusta qui s’y succèdent depuis 11 ans.

Cette année, la Peacock quitte le parc de Choisy pour investir la warehouse du parc floral de Paris. Le line-up n’a encore pas déçu avec en tête d’affiche Horse girl, Sama’ Abdulhadi, Jersey, Jyoty et Interplanetary Criminal.

Mais celui que tout le monde attendait, c’est Skrillex qui a montré une fois de plus qu’il est un vrai magicien. En l’espace d’1h30, entre kick et drop, il aura réussi à faire monter la température du hangar d’au moins 20 degrés.

Après ce set bouillant, Nova s’est baladé et sur le trajet, on a croisé un régulier de Nova, Teki Latex. Arrivé à l’ouverture des portes du festival, il est venu prendre la température pour se mettre déjà dans l’ambiance.

Julien Pradeyrol dit Teki Latek est derrière les platines depuis la fin des années 1990. Précurseurs de la ghetto tech en France, c’est pourtant la première fois qu’on le voit apparaître sur l’affiche de la Peacock.

Mission accomplie pour Teki et pour fêter ça, on lui a laissé le mot de la fin.

Nous sommes le samedi 22 juin. Alors qu’en France, on se réveille douloureusement des festivités de la fête de la Musique, aux États-Unis, des photos surprenantes circulent sur les réseaux.

Ot7 Quanny, rappeur de Philadelphie, une casquette rouge “Make America Great Again” vissée sur la tête, est installé en compagnie du candidat Trump dans un restau de steaks. Sur une autre photo, les deux compères posent dans le jet privé de Trump avant de se rendre dans un meeting durant lequel Trump en profite pour flatter le rappeur, disant notamment de Quanny qu’« il a tellement d'argent qu'il ne sait pas quoi en faire », avant de le féliciter pour la casquette.

Ce n’est pas le premier rappeur à soutenir publiquement le candidat républicain.

Le mois précédent, lors d’un meeting dans le Bronx à New-York, les rappeurs de drill Sheff G et Sleepy Hallow, qui viennent de Brooklyn, sont venus rejoindre Trump sur scène, affichant au grand jour leur soutien.

Il s’avère d’ailleurs qu’ils ne soient pas arrivés à ce meeting du Bronx par hasard. Ils ont en effet été contactés par un dénommé Billy McFarland. En 2018, le ministère de la Justice de Trump avait envoyé en prison Billy McFarland qui n’est autre que l’organisateur du Fyre Festival qui a escroqué des milliers de personnes en organisant un prétendu festival de musique de luxe en 2017, qui s’est finalement révélé être une entreprise frauduleuse qui a bloqué les clients sur une île des Bahamas.

Après 6 ans de prison, Billy est de nouveau libre et aide désormais Trump dans sa course à la présidentielle en participant à organiser les rencontres entre Trump et des rappeurs.

Depuis les balbutiements de ses campagnes, Trump a toujours cherché à rallier l’électorat de personnes noires. Récemment, on l’a vu avec des photos faites à l’IA où il pose avec des hommes noirs, et déjà en 2016, un mois après l’élection, il rencontrait Kanye West, qui a été un ardent défenseur de Trump tout au long de son mandat présidentiel, tout comme 50 Cent.

Avant les élections de 2020, Trump a gracié les rappeurs Lil Wayne et Kodak Black des accusations fédérales. Il a également invité Lil Pump pour un rassemblement.

Ce qui est certain, c’est que l’équipe de campagne de Trump organise des réunions et des événements publics avec moults artistes hip-hop, et beaucoup, comme Billy McFarland, sont chargés du recrutement des rappeurs.

Aussi, Trump était dégouté que Snoop Dogg ne rejoigne pas ses rangs, lui qui a déclaré en début d’année qu'il n'avait désormais « rien d'autre que de l'amour et du respect pour Donald Trump ».

L’opération séduction est en marche avec le hip-hop comme outil principal. L’objectif de Trump étant de capturer les électeurs noirs , un groupe démographique clé qui contribuera à faire basculer les élections de 2024.

Photo : La chaîne de Forgiato Blow le 22 février 2024, Brendan Smialowski, AFP

Le cinéma chinois, d’auteur ou commercial, s’exporte peu à part peut-être Wong Kar-Wai, de In The Mood For Love, qui vient en tête.

Figurez-vous qu’en Chine, un film baptisé CREATION OF THE GODS sorti en 2023, a fait pas moins de 60 millions d’entrées. La presse internationale en parle comme d’un Seigneur des Anneaux version chinoise et il s’est classé 21e des films les plus rentables du monde de 2023.

CREATION OF THE GODS I : KINGDOM OF STORMS, bande-annonce, 2023 : https://www.youtube.com/watch?v=0ucTl-cxIjc

Dès le début, on comprend que l’ambiance est au blockbuster. Prenant place dans l’Antiquité, environ un millier d’années avant notre ère, un prince du nom de Yin Shou hérite du pouvoir après que son propre frère ait assassiné leur père. Mais une malédiction s’abat sur le royaume lorsqu’il arrive au pouvoir et il devient un vrai tyran. Autrefois connu pour son sens de la justice, il se transforme en monarque capricieux et paranoïaque, le tout influencé aussi par sa concubine Su Daji, une princesse possédée par l’esprit d’un démon renard.

Cependant, les proches de Yin Shou ne perdent pas l’espoir de le faire revenir à la raison. Aidés de créatures surnaturelles et d’un sage immortel descendu du Mont sacré Kunlun avec ses deux disciples aux pouvoirs très puissants.

Créatures fantastiques, batailles… Cette superproduction a de quoi impressionner.

500 millions de dollars ont été investis pour les trois films (parce que oui, c’est une trilogie), en neuf ans de préparation, une année et demie de tournage, une équipe de 8 000 personnes… Et nous, on n’en avait jamais entendu parler.

En Chine, l’histoire de cette épopée mythologique est une légende populaire. Les personnages sont familiers puisque c’est une adaptation d’un livre du 17ᵉ siècle baptisé L’investiture des dieux, un des plus grands classiques de la littérature chinoise qui a inspiré aussi bien des jeux vidéo que des cultes religieux.

Le film était sorti deux jours en exclu pour le Nouvel An chinois, on vous en avait même parlé ici dans cette matinale.Voilà qu’il arrive dans tous les cinémas français et ce n’est que le premier volet d’une trilogie !

En réalité, c’est une stratégie chinoise d’exporter sa culture pour attaquer le marché du cinéma en Europe, comme l'ont fait les Américains, les Russes, les Coréens ou encore les Japonais.

La bataille culturelle est lancée. Quant à nous, on compte bien se régaler avec ce nouveau blockbuster cinématographique.

Est-ce que vivre tout nu ne serait pas le secret du bonheur ?

Beaucoup de ceux qui ont tombé la chemise, le pantalon et le slip avec pour des parenthèses naturistes, des vacances d’été par exemple, en vantent en tout cas les bienfaits libérateurs.

La France est la première destination touristique au monde pour les naturistes, qu’on appelle parfois chez nous les “culs-nus”. On a de véritables communautés, des plages dédiées, des villages, campings et loisirs, avec supérettes et magasins.

Le premier camping a ouvert en 1950, c’est le CHM Montalivet et il existe toujours. Ce plus grand camping naturiste d’Europe peut accueillir jusqu’à 20 000 personnes chaque jour.

Excepté en Suisse et en Allemagne, il existe peu de véritables équivalents ailleurs en Europe. Pourquoi ? C’est la question à laquelle répond une giga exposition au MUCEM de Marseille.

Autour de Marseille, les lieux naturistes sont très nombreux. Ce n’est donc pas un hasard que le MUCEM, le grand musée local se penche sur la question, avec la nouvelle exposition « Paradis naturistes ».

Pour démarrer l’exposition, il faut traverser un grand rideau en forme de soleil, parce que c’est le soleil qui a attiré les naturistes en France. L’expo’ pense le cul-nu, et retrace l’histoire et l’utopie des communautés naturistes françaises, de leurs débuts, il y a 100 ans, jusqu’à aujourd’hui.

Elle réunit 600 photographies, films, revues, objets quotidiens, peintures, dessins, livres, estampes et sculptures issus des archives des communautés naturistes, ainsi que des collections privées et publiques françaises et suisses comme l’INA, la cinémathèque de Paris, ou encore des archives de municipalités.

Déconstruction des diktats qui pèsent sur nos corps, ceux des féminités comme des masculinités, libération loin de la ville et ses pollutions, et idée d’une utopie, d’un paradis perdu, on apprend que le naturisme était même vu comme thérapeutique par les médecins à l'origine des premiers clubs naturistes en France.

Les œuvres explorent aussi la nudité actuelle, militante et politique, et repensent notre rapport au tout nu.

« Paradis naturiste », c’est à Marseille au MUCEM mais aussi dans plusieurs endroits de la ville avec des expos et des discussions additionnelles.

Et à partir de la semaine prochaine et jusqu’en décembre, on peut même visiter l’expo à poil, dans des visites dédiées, une fois par mois !

Si vous ne passez pas par Marseille cet été, Nova vous conseille alors le livre d’une philosophe sans culotte nommée Margaux Cassan, Vivre Nu. Elle nous emmène dans ses souvenirs d'enfance, des vacances d'été dans un village naturiste en Provence à se balader nue entre les oliviers.

Dimanche, la flamme olympique sera à Paris après avoir traversé plus de 60 départements en France.

On attend avec impatience les compétitions de breakdance, c’est dans presque un mois tout pile, les 9 et 10 août. 16 B-Boys et 16 B-Girls du monde seront à Paris cet été pour la première apparition du breaking aux JO place de la Concorde où il y aura des battles et des duels.

Quatre noms from France participeront à ces épreuves et celui dont le nom a été dévoilé en premier, c'est Danny Dan. Double champion de France et champion d'Europe 2022, vous voyez peut-être ses cheveux bleus, son pendentif de la Guyane, dont il est originaire, autour du cou.

Danny Dan découvre le break par hasard en passant voir son cousin, à 14 ans, qui faisait un stage et c’est le coup de foudre. Il s’entraîne comme un acharné et fait bientôt ses premières battles.

À 19 ans, il quitte la Guyane pour des rêves de danse. La semaine, il est agent d'accueil des parcs, livreur, bosse dans les cantines ou aide-soignant dans un EHPAD et le week-end, il se fait un nom dans le break avec son collectif de danseurs antillais, 97X, puis le Vagabond Crew qu’il intègre en 2015 jusqu’à parvenir à en vivre.

Il intègrera l'INSEP, le temple des sportifs de haut niveau à Paris.

Aux côtés de Dany Dan, on retrouve les très impressionnantes B-girls Sissy et Carlota.

Sissy, Sia Dembélé, à 14 ans à peine, remportait déjà la Battle of the Year à Montpellier, dans la catégorie adulte et à 16 ans, la médaille de bronze des derniers Mondiaux… Parce qu’elle n’a que 17 ans !

Stéphanoise de naissance, elle est issue d’une lignée d’artistes : ses parents sont professionnels dans le groupe de danse africaine Doni Doni. Ce qui explique peut-être pourquoi Sissy est si aérienne et si souple.

Quant à Carlotta, elle a 21 ans et vient de Marseille. D’origine cubaine, elle dit que cette culture a beaucoup inspiré ses mouvements, des mouvements qu’elle performe dans l’équipe de France de breaking.

Enfin, le numéro 4 de ces numéros 1, c'est Lagaet. À 36 ans, il est originaire de la Martinique et danse depuis 20 ans. Il a lui-même participé aux négociations pour que son sport devienne olympique et est aujourd’hui un ambassadeur de la discipline. Il est aussi devenu le numéro 1 mondial en août 2022.

De vrais champions pour représenter la France.

On ne sait pas encore qui sera le ou la DJ de l’épreuve, une place cruciale de gestion des musiques et qui lance d’une certaine énergie pour les candidat·es.

Considéré comme un sport additionnel à Paris, le breaking n'a pas été retenu pour les JO de Los Angeles en 2028. Peut-être que ces épreuves feront changer la donne.

Photo : Danny Dan pendant une battle aux championnats du monde de Breakdance le 4 décembre 2021. Anne-Christine POUJOULAT, AFP

Ce vendredi, on est gâté sur Nova : Metronomy vient de sortir son Posse EP Volume 2 qui s’inscrit dans la continuité du Volume 1 sorti en septembre 2021.

Le 13 juin dernier, Joseph Mount était venu dans le Nova Club pour présenter ce nouveau projet qui diverge complètement de ses précédents. À l’occasion, une auditrice avait même commenté cette nouvelle direction artistique en disant qu’elle ne comprenait plus Metronomy, ce à quoi Joseph avait répondu “Tant mieux”.

Parce que cette nouvelle identité musicale se veut exploratrice, plus expérimentale et moins proche des sonorités si reconnaissables de Metronomy. Joseph Mount le réalise seul, sans les musiciens fétiches qui composent notre Metronomy habituel, parce qu’il veut explorer de nouveaux sons plus indépendants, le tout avec de nouveaux artistes.

Ce nouvel EP, Posse Volume 2, est signé sur le label Ninja Tune qui concrétise vraiment ce retour au son indé’. Composé de cinq sons dont le fameux “Nice Town” en featuring avec Pan Amsterdam sorti en mars dernier et que vous avez entendu en boucle sur Nova depuis sa sortie :

“Nice Town” Metronomy feat. Pan Amsterdam : https://www.youtube.com/watch?v=SzXn4PozUTo

Mais il y a aussi de nouveaux feats, c’est tout le concept de cet EP, comme avec Faux Real et la francophone Miki sur “Contact High”

“Contact High” Metronomy feat. Faux Real et Miki : https://www.youtube.com/watch?v=-toiynYxFCQ

On vous avait également déjà parlé la semaine dernière de « Dreamin’ », le titre de Common et Pete Rock samplé d’un morceau d’Aretha Franklin. En ce vendredi 12 juillet, leur album commun nommé The Auditorium Vol 1 est enfin disponible pour notre plus grand bonheur !

Commo’, c’est un artiste, acteur et activiste. Il a reçu plusieurs Grammy Awards pendant sa carrière et il y a 20 ans, Common, c’était ça :

« The Light », Common, 2016 : https://youtu.be/OjHX7jf-znA?si=SDvZ03aXOSNFhJV_

Pete Rock, c’est un rappeur, DJ et Producteur de renom depuis les années 1990 et en 2017, il faisait ça :

« Grown Man Sport », Pete Rock, 2017 : https://youtu.be/pXu0g1gFjDM?si=xIxzXaFQZ4Rl3-Ky

Après des carrières respectives de plus 20 ans, chacun les voilà réunis sur ce magnifique album aux 15 titres précis et bien écrits. C’est leur deuxième projet en commun et on en est certain à Nova qu’il procurera beaucoup de joie aux fans de rap.

Il y a de la fête dans l’air et Nova y est pour quelque chose.

Vous suivez peut-être notre Grande Tournée estivale, on est dans des vans sur les routes de France du nord au sud pour créer des soirées et ambiancer les festivals.

Ce week-end, nous sommes à Pete the Monkey, mais aussi ce samedi à Saint-Ouen pour un Bal de Nova qui promet avec Amadou et Mariam, Flavia Coelho en soundsystem, Mauvais Œil, la dj brésilienne Amy B et 47 MEOW, une cool kid from Saint-Ouen butée à la jersey, à la drill et au Rnb…

47 MEOW, « A (MAIS LA VIE C’EST CHELOU) » : https://www.youtube.com/watch?v=DCu9pOK_0ok

Rendez-vous au Grand Parc des Docks de Saint-Ouen de 18h à minuit. La formule est simple : deux scènes, une pour le live et une pour les performances, et surtout quatre concerts pour une seule ambiance : celle du Grand Mix.

Nova prépare aussi les prochaines fêtes ! Vous en avez peut-être entendu parler : la French Touch embarque sur le toit de l’aéroport Charles de Gaulle mercredi prochain, le 17 juillet.

Des groupes mythiques seront là pour faire scintiller l’endroit le temps d’une soirée à ciel ouvert.

Le lieu n’a pas été choisi au hasard, puisque l’on fête cette année les cinquante ans du Terminal 1, ouvert pour la première fois aux voyageurs le 8 mars 1974. Pour un anniversaire, on a rarement connu plus chic sur la liste des invités. Le duo Air sera de la partie pour interpréter à coup sûr les morceaux de son premier album Moon Safari, après avoir enflammé la Philharmonie de Paris, et plus récemment les Nuits de Fourvière à Lyon.

Parmi le gang des versaillais, il faudra aussi compter sur le groupe Phoenix, également invité, qui fête cette année les vingt ans de son album Alphabetical mais aussi Etienne de Crécy aux platines, séparé le temps d’une soirée de ses compères de tournée DJ Falcon et Boombass.

À la place, E2C suivra les mouvements d’Inès Mélia et d’Izzy Lindqwister qui occuperont l’espace aérien, mais aussi Alan Braxe en b2b avec Benjamin Diamond.

Rendez-vous donc dès 18h30 sur place et en ligne sur Twitch et Prime Video. Enfin ça, ce sont pour les quelque 2000 chanceux·ses qui ont obtenu leur ticket.

Pour les autres, quelques places supplémentaires seront mises en vente à midi, mais on parie ici à la rédac’ sur une rupture de stock en 1min30…. Ne vous inquiétez pas, Nova a tout prévu !

On vous fait gagner des places et pour participer, c’est super facile. Il suffit d’aller sur nova.fr dans notre article dédié, de remplir un questionnaire et vous saurez très bientôt si vous avez gagné.

Ce week-end et la semaine prochaine, rendez-vous dans les nuages !

« Tive Rizao » de Seu Jorge : https://www.youtube.com/watch?v=CQvNORGkL9k&list=PLrQpK27RKimxhys5Gtl8EN-QCZ-NE9gGU

« Tive Rizao », c’est le nom de ce titre de Seu Jorge composé avec M (Mathieu Chedid) et qui ouvre l’album CRU, devenu un des fondamentaux de la musique brésilienne qui mêle samba, bossa nova avec une touche de pop moderne.

Cette année, on fête les 20 ans du 2ᵉ album solo du chanteur qui deviendra l’un des disques les plus importants dans sa carrière.

Dans CRU, Seu Jorge revisite à sa manière de nombreux titres, passant d’Elvis Presley avec “Don’t” à Serge Gainsbourg sur “Chatterton”, amplifié par des cordes, des synthés et des maracas.

“Chatterton”, Seu Jorge : https://www.youtube.com/watch?v=q-uzmchkruA

Étonnant, novateur, l’album est à l’image de sa pochette, une mosaïque de petits bouts de papier découpés dans des vieilles revues qui recréent le visage du musicien. Une œuvre réalisée trois ans avant la sortie de l’album par l’artiste Vik Muniz.

La même année, en 2004, Seu Jorge signe aussi une partie de la bande originale du film La vie aquatique de Wes Anderson, où il y interprète des reprises en portugais des chansons de David Bowie.

Il joue même dans ce même film car oui, Seu Jorge n’est pas qu’un artiste musical, il est aussi comédien et a notamment joué le rôle de Manu le Coq dans l’incroyable Cité de Dieu et plus récemment, de nouveau dans un Wes Anderson, Astéroïd City.

Dans la lignée des Jorge Ben Jor, Gilberto Gil et Milton Nascimento, Seu Jorge a su créer sa propre atmosphère, son propre parcours et l’album CRU, salué par la critique, l’a instauré dans le paysage musical comme le renouveau de la Samba pop brésilienne.

Pour célébrer ce chef-d'œuvre musical, celui-ci ressort dans un format vinyle exclusif, remastérisé et complété par un titre bonus inédit baptisé “Carolina Carol Bela”.

On a hâte d’écouter tout ça, mais en attendant, on peut toujours réécouter CRU et cette magnifique balade « Fiore de la Città »

« Fiore de la Città », Seu Jorge :

https://www.youtube.com/watch?v=2V9DaMDYK7k&list=PLrQpK27RKimxhys5Gtl8EN-QCZ-NE9gGU&index=8

C’est un film qui rassemble les générations. Le titre est en trois lettres avec, à l’affiche, Sophie Marceau. C’est La Boum, évidemment !

La Boum, bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=8ejtIwBpqK4

Classique eighties de Claude Pinoteau dans lequel l’actrice fait ses premiers pas devant la caméra aux côtés de Brigitte Fossey et de Claude Brasseur, avec cette tendre musique de Richard Sanderson, "Reality", mais aussi l’autre BO du film, « Your Eyes » : https://www.youtube.com/watch?v=K6aV0C644Ao

La Boum, c’est quatre lettres, mais ce matin, on vous parle du film où Sophie Marceau est devenue adulte : LOL.

Rom-Com de 2009 signée Lisa Azuelos où les rôles sont inversés, Sophie Marceau est la mère d’une jeune fille en pleine crise d’adolescence.

LOL (Laughing Out Loud) (2009), bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=rZNuxUZxGPQ

Lola, sa bande de copains, et la fin de l’été et puis les aventures de sa maman aussi. C’était en 2009. LOL, c’est la révélation de Christa Théret, l’adolescente, mais aussi la deuxième apparition écran pour Pierre Niney et la première pour Félix Moati et Jérémy Kapone.

C’est aussi 3,6 millions de spectateurs, et une adaptation aux États-Unis avec Miley Cyrus et Demi Moore que beaucoup ont trouvé, il faut le dire, plutôt naze.

Bonne nouvelle ! Il y a eu La Boum 2 (en 1982), il y aura LOL 2. Lisa Azuelos a annoncé qu'une suite est en préparation dans son podcast, où elle avait invité Jérémy Kapone qui joue Maël dans le film.

Jean-Philippe Verdin - Little Sister (bande originale du film "LOL") : https://www.youtube.com/watch?v=o2ZyFNaxo-E&list=PLbxY8hlawufExSxikd8PCpZQL7wSb4Qd8&index=2

On apprend aussi pourquoi celui-ci a failli passer à côté de son rôle mais la séquence que l’on retient surtout est celle où Azuelos annonce qu’elle a écrit le script de LOL 2.

“Il y a une génération LOL, justifie Lisa Azuelos. Je reçois sur Insta dès que je parle de LOL, des : ‘Oh, je vous en supplie, faites une suite’. Vraiment, tout à coup, je sens que ça va faire du bien. Et puis j’ai des choses à dire.”

Elle a ensuite confirmé la production d’un sequel et dévoilé les premières ébauches du casting : Sophie Marceau a dit oui, Jérémy Kapone, Lola sera par contre interprétée par une autre actrice que Christa Théret.

Avec ses films qui ont suivi, Mon bébé, La Chambre des merveilles, Liza Azuelos a continué à penser les liens familiaux, l’adolescence, le rapport à la maternité.

Pour LOL 2 (titre provisoire), la cinéaste ne dévie pas de son projet, et prévoit d’explorer les angoisses que portait déjà le personnage de Lola.

On vous en a déjà parlé à multiples reprises sur Nova parce qu’on l’adore. ELOI est de retour pour la réédition de son premier album Dernier Orage version Alt.

Si vous l’avez découverte sur Nova, c’était avec le titre “DIVORCE” : https://www.youtube.com/watch?v=DL73kjmB2Mw

ou bien la reprise du “jtm 2 ouf” de Wejdene : https://www.youtube.com/watch?v=ImDf3YnNdZs

C’est notre queen française de l’hyperpop, invitée sélector il y a quelques mois de David Blot dans son Nova Club et on l’a même croisée la semaine dernière aux Eurockéennes de Belfort.

ELOI était à La Flèche D’or à Paris hier pour fêter la sortie de la réédition de son très applaudi premier album, Dernier Orage, la version Alt.

Elle a en fait remixé tous les sons de son projet aux côtés d’artistes comme Flavien Berger avec « Call Me », par exemple, qui vient de rentrer en playlist sur Nova :

“Call Me remix” feat. Flavien Berger : https://www.youtube.com/watch?v=CPMMCzW2qi4

Flavien était avec elle à la Flèche d’Or hier pour la Grande Fête de la sortie du projet que l’on décide dans l’industrie de la musique de nommer en anglais, release party, avec un public conquis. Léna Gandrey y était et elle a même croisé une star en civil, Lewis Ofman.

Il y avait carrément un dress code chemise blanche corporate et ELOI a offert quelques cravates. Il y avait aussi un incroyable set d'ouverture type uk bass, breakbeat, kuduro et sonorités arabes par Sujigashira, qui est souvent à la prod d'ELOI et sur le remix de "On Fait Du Rock" avec Le Diouck sur l’album de remixes.

Elle est une queen, une reine, une drag-reine, même. Nicky Doll aka Karl Sanchez présente la désormais iconique émission de drag show Drag Race France diffusée sur France 2.

Un véritable succès en France avec 11,2 millions de téléspectateurs pendant la saison 2 l’année dernière. Cette année, on en est déjà à la saison 3 et on se régale toujours autant.

Qui est Nicky Doll ? Ségo Raffaitin et Léna Gandrey l’ont rencontrée et lui ont posée la question.

Nicky Doll est ambassadrice d’un art glamour et militant en ces temps troubles où la communauté LGBTQIA+ est plus visée que jamais par la haine. Il est bon alors de se plonger dans ces performances ô combien pleines de joies.

Avec Nicky, elles ont parlé Drag Race, drag politique et aussi parlé musique puisque l’artiste annonce un EP à venir. La performance sera aussi musicale donc et le lip sync, un classique du drag, prendra vie !

On a donc exploré un peu sa playlist Spotify, ce sera à découvrir en podcast, il y a du Dalida, du Madonna bien sûr et même « Water » de Tyla, son son de l’été.

La finale de Drag Race France approche, cela se passera vendredi au Grand Rex avec public, et l’interview complète de Nicky Doll sort en podcast sur Nova incessamment sous peu.

Photo : Nicky Doll à Los Angeles le 15 mai 2022. Emma McIntyre, Getty Images via AFP

Aujourd’hui Alexis Noé de Nova Prod vient nous parler de Serj Tankian, le chanteur du groupe américain System of a Down.

Si l’on vous parle de l'ami Serj, c’est que depuis un an, il est en colère contre un autre groupe : Imagine Dragons.

À l’origine de la brouille, il n’y a rien d’artistique, mais de la politique et de l’éthique.

L’année dernière, Dan Reynolds, le leader des Imagine Dragons alors en tournée mondiale, annonce que son groupe va se produire à Bakou, la capitale azerbaïdjanaise.

Problème, l’Azerbaïdjan est une dictature contrôlée par le très autoritaire Ilham Aliev. Un homme qui s’est notamment rendu coupable de nettoyage ethnique, en envahissant le Haut-Karabakh, une région autonome autrefois peuplée majoritairement par des Arméniens.

Suite à cette attaque, on estime que 80% des Arméniens ont fui ce territoire, laissant maison, affaires, et patrimoine derrière eux.

Une situation qualifiée de “génocide” par le procureur de la Cour Pénale Internationale, Luis Moreno Ocampo, dans un rapport daté d’août 2023, soit deux mois avant le concert prévu par Imagine Dragons.

Or, il faut savoir que les membres de System of a Down, d’origine arménienne, prennent très à cœur le sujet du Haut-Karabakh.

Alors quand Serj Tankian entend parler du concert d’Imagine Dragons à Bakou, il leur écrit afin de les dissuader de se rendre dans ce pays. Une demande laissée lettre morte…

Le 2 octobre, Imagine Dragons joue son concert malgré tout. Fin de l’histoire ?

Pas exactement parce que la semaine dernière, dans une interview accordée à Rolling Stones, Dan Reynolds est revenu pour la première fois sur cet épisode.

Reynolds explique que ne pas aller dans certains pays à cause de la politique serait “une pente glissante”. Selon lui, il est difficile de fixer une limite, parce que le monde est rempli de dirigeants corrompus et va-t-en-guerre, et qu’il faut aussi respecter la volonté des fans de ces pays.

Une interview qui a ulcéré Serj Tankian lequel, dans un post en date du 4 juillet, écrit :

« Avec tout le respect que je lui dois, je fixe la limite au nettoyage ethnique et au génocide.Je n’ai rien contre ce type ni contre son groupe. Je déteste simplement que l’on profite des artistes pour blanchir des dictatures génocidaires. »

Blanchir son image grâce à des stars de la pop, c’est un grand classique des dictatures.

On ne compte d’ailleurs plus les célébrités qui, en échange d’un bon gros chèque, se sont produits dans les pires régimes du monde.

On peut citer pêle-mêle Justin Bieber ou ASAP Rocky en Arabie Saoudite, JLo au Turkménistan, Beyoncé, Mariah Carey, Usher ou 50Cent dans la Libye de Kadhafi.

Mais aussi des acteurs comme Hilary Swank, Kevin Costner, Eva Mendes, et bien sûr le Français Gérard Depardieu, un ami de Poutine et Kadyrov, le Tchétchène.

Ce ne sont que quelques exemples, car la liste est longue…On se dit même que les Serj Tankian sont finalement assez rares.

Pour beaucoup de stars, il semble en effet que la seule limite qui existe soit celle de leur compte bancaire.

Photo : Serj Tankian de System of a Down performs le 4 février 2022 à Los Angeles. Kevin Winter, Getty Images via AFP.

Fermez les yeux et respirez doucement. Ce matin, Siam Catrain propose de tenter l’impossible et de voyager dans le temps pour arriver au samedi 6 juillet devant le Cabaret Sauvage à Paris.

En plein milieu de l’euphorie que n’offre que la nuit, vous êtes avec des amis dans la queue pour rentrer dans le club. Par pur hasard ou par goût de l’aventure - on vous connait bien -, vous vous engouffrez dans le brouhaha de cette soirée où vous ne connaissez absolument pas le line up.

Et là, sous vos yeux ébahis, dans le fond de la salle, des skateurs virevoltent, enchaînant ollie et backflip dans une ambiance survoltée.

Non, vous n’êtes pas fous, vous n’êtes pas non plus dans un skate park, mais bien dans une soirée drivée par le collectif parisien en vogue du moment : Halfpipe records.

Halfpipe, c’est avant tout un collectif de trois potes : Paul, Thomas et Matthieu. Ils ont un seul credo : faire sonner sur une musique résolument UK le bruit des skates et de toute sa culture.

On connait habituellement les skateurs pour leurs amours du rock et du rap, mais au cours de ses soirées, le collectif dresse le portrait 2.0 du parfait skateur sur des sons UK Garage, Jungle et Bass.

Plus encore, le projet s’inspire des soirées anglaises, de leur break improbable et de leur communion avec leur public. L’énergie débordante qui transpire de ces soirées est amplifiée par leur projet scénographique : “nollie in the club”.

Pour cette occasion, ils ont ramené avec leur matos et leur rampe de skate un line up totalement en phase avec leur inspiration outre-manche. Samedi, on retrouvait ainsi Sammy Virji, Oppidan et les artistes de leur label.

En ajoutant Records, dès la création du projet en 2022, on ne doutait pas un instant de voir un jour un disque sortir. Et c’est mission accomplie pour Halfpipe puisque le 22 mai dernier à Virage à Paris, ils fêtaient leurs 2 ans en sortant une compilation baptisée Late 20’s.

Dessus, on y retrouve tout un crew qui ride sur de l’ambiant avant un heelkick qui nous fait retomber sur une track speed garage taillée pour les clubs.

Si vous les avez ratés samedi dernier, pas de panique ! Ils reviennent avec leur rampe ce vendredi au Festival Pete The Monkey. Une belle coïncidence puisque nous aussi, nous y serons ! Hâte de danser là-bas et, qui sait, peut-être verrons-nous les plus beaux back flips de certains d’entre vous.

C’est la première DJ à lancer la techno en Palestine et à se faire une renommée internationale. Aussi militante culturelle intrépide, Sama’ Abdulhadi est à l’affiche du Peacock Society samedi soir au parc floral de Paris.

À ses tout premiers débuts, elle signe ses morceaux sous le nom de Skywalker sans réaliser qu’un prétendu Luke lui volerait la vedette dans le référencement Google. Sama’ Abdulhadi est née en 1990 en Jordanie. Ses parents n’ont pu retourner chez eux, à Ramallah en Cisjordanie, que lorsqu’elle a eu cinq ans. C’est dans cette ville qu’elle organisera, à 20 ans, ses premières soirées électro.

Lorsqu’elle se rappelle sa toute première soirée, elle explique que “personne ne comprenait ce que je faisais, et tout le monde est parti. Après trois tentatives ratées, j’ai fini par rencontrer la scène électro qui émergeait au même moment à Haïfa, en Israël.”

Elle était précurseure, inspirée par ce qu’elle avait vu à Beyrouth où elle était passée pour ses études en 2008. Tous les week-ends, elle danse sur les sets de DJs venus du monde entier et ça, elle ne l’avait jamais vu en Palestine.

Sa mère était activiste pour les droits des femmes et son père la pousse à suivre ses désirs de mix. Il l’encourage à aller étudier un an en Jordanie l’ingénierie du son puis à l’école SAE à Londres en 2011. Deux ans plus tard, direction l’Égypte. C’est là qu’elle découvre une facette “underground” de la musique arabe qu’elle boudait jusqu’ici.

Déjà, en 2014 Sama’ Abdulhadi transformait et dénonçait la violence du conflit israélo-palestinien avec le morceau « Beating Wound » produit à partir de bruits de bombes.

Sama’ Abdulhadi, « Beating Wound » (2014): https://www.youtube.com/watch?v=OlrmsNtVYfw

Depuis le 7 octobre 2023, les vagues de haine sont nombreuses contre la DJ. Dans une interview pour Libération, elle témoigne :

“Quand tu es Palestinienne, tu l’es aux yeux d’absolument tout le monde. Si tu exprimes tes idées, que tu défends ton pays, tu t’exposes obligatoirement. »

Elle s’est fait un nom grâce à une Boiler Room en Palestine en 2018 et se voit propulsée au rang de techno queen palestinienne.

Boiler Room Palestine avec Sama’ Abdulhadi, 2018 : https://www.youtube.com/watch?v=x9VYKrtziSg

Aujourd’hui, elle met à profit son statut pour soutenir des artistes palestiniens avec la création de sa propre boite d’édition d’artistes de Palestine, du Liban, d’Égypte et de Jordanie.

En 2019, elle a aussi fondé avec d'autres artistes palestiniens le collectif Electrosteen16. Un projet qui reprend la musique folklorique palestinienne et y ajoute une touche techno, hip-hop ou reggae. Il y a aussi une salle de Ramallah baptisée Union, qui sert d’incubateur aux DJs, aux producteur·rices et aux créateur·rices.

Elle retourne souvent jouer à Ramallah, conservant un indéfectible amour pour les fêtes électroniques locales, même si ces derniers temps les allers-retours sont difficiles, voire impossible à organiser.

« Les soirées là-bas sont différentes parce qu’elles peuvent toutes être la dernière. Quand on commence à danser, on sait qu’on aura peut-être toute la nuit, mais que ça peut ne durer que dix minutes, la police peut débarquer. Il n’y a donc pas de temps à perdre, il faut danser, maintenant ou jamais. »

C’est donc une chance de la voir passer à Paris samedi, à la Peacock Society puisque le lendemain, elle s’envole déjà pour Lisbonne, puis pour Londres, Francfort, Amsterdam ou Ibiza.

Photo : Sama’ Abdulhadi le 7 décembre 2017, Paris. Lionel BONAVENTURE, AFP

Des scientifiques sont de retour après avoir passé un an dans un bunker martien au Texas,

un bunker imprimé grâce à une giga imprimante 3D.

Mars Dune Alpha, c’est le nom de ce bunker martien installé au Texas. Une structure de 160 mètres carrés construite par des imprimantes 3D avec chambres communes, une salle de sport et même une ferme verticale pour faire pousser leur propre nourriture.

Samedi, la porte du vaisseau s’est enfin ouverte et ce sont quatre scientifiques ébouriffés et un peu sonnés qui en sont sortis.

Ces 4 scientifiques de la NASA qui étaient en mission depuis 378 jours très exactement dans des conditions “martiennes” avait un but : préparer une possible installation humaine sur la planète rouge. Pour cela, ils ont donc passé plus d’un an en immersion totale avec une zone séparée de l'habitat par un sas et recouverte de sable rouge pour faire de petites « marches martiennes », se dégourdir les jambes, quand même.

Mais qu’ont-ils fait pendant tout ce temps ?

Le cœur de leur mission était de faire pousser des légumes et d’étudier les enjeux de nutrition en autonomie. Ils ont aussi travaillé sous des « facteurs de stress supplémentaires » comme cette très difficile isolation, que nous appellerons par un mot qu’on connait bien : le confinement, qui va de pair avec une communication ralentie avec la « Terre » et donc leurs familles.

Le voyage sur Mars, le vrai, est prévu pour 2030. D’ici là, dans le cadre de son programme Artemis, Washington prévoit de renvoyer des humains sur la Lune pour encore mieux comprendre comment vivre loin de la Terre sur le long terme.

La première mission pourrait durer neuf mois aller simple et laisser les astronautes à la surface pendant deux ans et demi avant d'entamer le long voyage de retour.

Il y avait déjà eu une mission d’un an simulant la vie sur Mars entre 2015 et 2016, c’était à Hawaï, mais ce n’était pas la Nasa aux commandes.

Photo : Dr. Suzanne Bell de la NASA le 11 avril 2023 dans le centre de simulation « Mars Dune Alpha », Mark Felix, AFP.

La saison des festivals est ouverte !

Les pieds dans la boue ou les crottes de nez pleine de poussière et de terre séchée, on les aime, eux et leurs galères. Mais les concerts, ce sont aussi encore plus de galères pour les personnes malentendantes et malvoyantes.

Pour les malentendants, il y a de plus en plus de concerts traduits en langue des signes. Zaho de Sagazan, par exemple, en fait de plus en plus.

Faisons une petite expérience. Fermez les yeux, imaginez que vous ne pouvez plus les rouvrir, du tout et que vous vous retrouvez dans un concert. Comment faire si on n’y voit goutte et qu’on veut aller vivre le concert de Zaho de Sagazan aux Francofolies ce week-end ?

Bande de veinards malvoyants et très bien entendants ! Sachez que, pour la première fois, les Francofolies orchestrent une audiodescription du concert.

Alors qu’est-ce que c’est, un concert audio décrit ?

Les malvoyants entendront Morgan Renault en direct dans leur casque pendant tout le concert. Lui, il sera très bien placé pour tout voir. Il va d’abord planter le décor comme au théâtre, décrire la scénographie, la lumière, les couleurs, puis quand ils arrivent, la tenue, la silhouette de Zaho et ses musiciens, leur attitude.

Et qu'en est-il des couleurs ? Les couleurs, pour ceux qui ont vu avant de ne plus voir, ça compte, mais pour ceux qui n’ont jamais vu, elles représentent quelque chose de symbolique. Ils savent par exemple que le bleu est lié à l’eau et au ciel, ou encore que le jaune est chaud.

Ensuite, place à la musique. Évidemment, cela peut sembler super relou d’avoir quelqu’un qui parle par-dessus la musique sans arrêt. Alors pour ne pas être intrusif, une fois le concert lancé, Morgan doit être précis et rapide, profiter des interstices, suivre les déplacements de Zaho, ses gestes, si elle fait des signes à la foule, par exemple, car rien de plus frustrant que d’entendre les gens rire et de pas savoir pourquoi c’est drôle, ou taper dans les mains tous en chœur.

Le tout pour que la dizaine de festivaliers malvoyants puissent vivre le festival comme les autres.

Tout cela s’est organisé grâce à l’association locale rochelaise Valentin Haüy. Ce sont elles et eux qui vont former en express une équipe, pour leur apprendre à accueillir les festivaliers, les accompagner, les orienter, leur décrire les choses dont ils ont besoin pour se déplacer, manger et faire pipi dans les toilettes de festoche qui puent, comme tout le monde.

Parce que ce sont ça les festivals, de belles galères que tout le monde mérite de vivre à égalité.

Tout cela est très nouveau. Zaho est plutôt pionnière en la matière. Les derniers concerts adaptés aux malvoyants se sont déroulés en France aux Transmusicales de Rennes grâce à l’asso locale Souffleurs d’images et dans ceux de Soprano en octobre 2023.

Quant aux personnes sourdes, il y a aussi eu de merveilleuses idées. Le festival Jazz À Vienne, par exemple, a acheté des gilets vibrants créés initialement pour les gamers ou les cinéphiles, mais dont les récepteurs viennent capter l'environnement sonore et retransmettre les fréquences de la musique live grâce à des vibrations. Cela marche super bien pour les groupes bien vénères avec plein de percussions et des grosses basses.

Photo : Zaho de Sagazan le 3 juillet 2024 au concert contre l’extrême droite Place de la République. Olympia DE MAISMONT, AFP

Sa voix grave et grumeleuse, presque irréelle, incarne à elle seule tout un genre musical. Il est le prince, enfin il principe de la dance italienne, qui deviendra aussi plus tard l’italo disco.

Pino D'Angiò n’est plus. Né à Pompéi, il est mort à Rome.

Son titre culte « Ma quale idea » est le premier morceau dance italien à jouer dans les discothèques. Sorti en 1980, il fait la parodie du dragueur relou, du rital sûr de serrer ce soir.

Dans le clip, Giuseppe Chierchia a.k.a Pino D'Angiò se tient, clope à la main, dans une veste croisée en cuir. Il égrène ses punchlines trop vantardes et la petite voix du refrain lui répond “mais quelle idée, tu ne vois pas qu’elle s’en fout de toi ?”.

« Ma quale idea », Pino D'Angiò : https://www.youtube.com/watch?v=hg9gvz5n614&pp=ygUNbWEgcXVhbGUgaWRlYQ%3D%3D

Ce tube est considéré comme l’une des premières chansons de rap en italien avec « Prisencolinensinainciusol », de l’autre star Adriano Celentano.

« Prisencolinensinainciusol », d’Adriano Celentano : https://www.youtube.com/watch?v=bQDY3HFkh_Y

« Ma quale idea » s’était vendu à 12 millions d’exemplaires dans le monde, mais Pino D'Angiò n’a pas fait que cela.

On se souvient aussi d’« Una notte da impazzire », Pino D'Angiò : https://www.youtube.com/watch?v=7B80LLiFWhc

Mais D'Angiò est aussi le fondateur de la trance avec « The Age Of Love ». Ce morceau, composé en 1990, cumule trente millions de vues sur YouTube, une dizaine de versions différentes et on peut le trouver sur plus de 400 compilations.

“The Age Of Love”, Pino D'Angiò : https://www.youtube.com/watch?v=30eXKMfrVcw

Acteur, doubleur, producteur de musique, auteur pour la télévision, la radio, il a fait du théâtre et a même présenté l’élection de Miss Univers au Venezuela. À 62 ans, il sortait un nouvel album Dagli italiani a Beethoven (2016)

Pino D'Angiò, « Italiani », Dagli italiani a Beethoven (2016) : https://www.youtube.com/watch?v=6cMiZQIi43c

La star de la musique avait aussi un avis très tranché sur le rap actuel italien :

« Le hip-hop n’est pas fait pour nous. Ça ne correspond à rien de chez nous : la langue, la culture, la tradition, la jeunesse italienne… C’est comme si les Américains se mettaient à chanter « Mia bella Madunina » ou les Allemands à écrire un tango. Par pitié… Chacun son truc. Quelques-uns (mais vraiment peu) font du bon rap, et je leur tire vraiment mon chapeau, mais il y a vraiment peu de bonnes choses. Mon rap était une blague, très ironique… mais le vrai rap, aujourd’hui, est une protestation sociale, alors qu’ici, c’est quasiment toujours une caricature sans intérêt. Je vois et j’entends des choses qui me font de la peine, et je n’exagère pas. »

En tout cas, Pino D'Angiò, c’était certainement un franc-parler et une sacrée liberté. En 2016, lorsqu’un journaliste de Vice le questionnait sur ses prochains projets, il répondait :

“Tu ne vas pas me croire, mais je n’en ai pas la moindre idée. Je n’ai jamais su ce que j’allais faire le lendemain, et c’est toujours le cas aujourd’hui. J’ai énormément d’envies, mais certaines, sans prévenir, disparaissent subitement. J’ai beaucoup de rêves dans mon coffre-fort, mais j’ai perdu les clefs.”

Ce matin, Siam Catrain vous emmène dans les garages et les clubs les plus miteux de Détroit. Entre stripteaseuses et grosses chaînes en or, bienvenue dans le temple de la ghetto tech.

Cette année et plus exactement le 26 avril dernier, nous avons célébré les 10 ans de la mort tragique d’un pontife du footwork et du ghettotech : DJ Rashad.

La ghettotech vient d’une période assez douloureuse pour Détroit. Après récessions et émeutes sanglantes, cette ville, pourtant dans le passé fleuron de l’automobile - et dieu sait à quel point les américains adorent ça - sombre pour devenir la ville la plus mal famée des États-Unis.

Mais tout n’est pas perdu. Les habitants de Détroit ont encore plus d’une idée de génie dans leur sac. Avec des samples de house et des sonorités industrielles, Jeff Mills, Mad Mike et le label Underground Resistance créent la techno. D’autres courants, surgiront de ce genre révolutionnaire, dont l’aujourd’hui incontournable ghetto tech.

Les clubs de stripteases et les sous-sols sont investis pour poser sur une production résolument techno avec des punchs bien sales. Attention aux oreilles sensibles parce que les jeunes de Détroit en rafollent !

Mais ils ne sont d’ailleurs pas les seuls puisque les labels les plus importants du moment, Ghettotech et Footwork, sont en Pologne et au Japon. Un featuring que personne n’aurait pu prévoir quand on connait la réputation conservatrice ou religieuse de ces pays, mais qui n’est pas non plus absurde.

En tant que marqueur de contre-culture, la ghetto-tech est un moyen de libérer la parole et de faire trembler les murs d’une culture nationale rigide.

On retrouve aussi beaucoup de “what’s the freak” ou de “bounce your bounty” dans d’autres milieux qui veulent briser les codes. La sursexualisation des femmes dans les paroles est reprise pour être assumée pleinement dans les soirées lesbiennes et queers.

On sent que vous ne tenez plus et que vous rêvez de Shazam le son de ce club miteux où Siam vous a emmené. On vous propose encore mieux. Cette année, nous commémorons la disparition de DJ Rashad alors pour l’honorer, fêtons sur l’ensemble de sa discographie.

C’est ce soir, c’est gratuit pour les moins de 26 ans et c’est fascinant. Nos équipes Nova organisent un mix instructif au Musée Guimet pour plonger dans les musiques chinoises actuelles.

Il est des territoires musicaux encore peu connus par chez nous, mais dont les rythmes font pourtant danser une partie conséquente de notre monde moderne : c’est le cas des musiques populaires chinoises.

Ces musiques actuelles qui nous viennent de « l’autre côté de la grande muraille », ce sont la spécialité de Grégoire Bienvenu, que l’on invite pour animer un talk. Chercheur à la Sorbonne Nouvelle où il a rédigé la première thèse de doctorat dédiée au rap chinois, il a récemment parlé de rap ouïghour dans le podcast WEghur stories.

Grégoire ouvrira donc les portes de sa discothèque sinophone et les mille et une histoires qui vont avec. Il ne parlera pas tout seul, car comme le dit le dicton, point de soirée Nova sans musique.

Sheng sera aussi avec nous ! Cette artiste franco-chinoise, binationale donc, est tombée les deux pieds dans le rap à l’université et commence à écrire à la même période, s’inspirant du rap tout en créant une pop bien à elle. Elle revendique sa volonté de construire un lien avec ces origines.

Son titre « FAN SI NI » est sorti l’année dernière et compte déjà plus de 10 000 vues sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=SeaOeivXxRM

Il y aura aussi Thérèse, une artiste complète à la fois musicienne, styliste, modèle et militante engagée. Entre pop, électro et plume acérée pour quelques couplets rappés, Thérèse construit une musique ultramoderne parfumée aux effluves chinoises.

Thérèse, « Jalouse », 2022, extrait de l’album L’attente sorti le 22 mars 2024 : https://www.youtube.com/watch?v=2kTJfxXNF9M

Tout cela se passe dans la cour khmère du musée Guimet ce soir à partir de 19 h, il n’est pas trop tard pour réserver vos places sur le site du musée. Rendez-vous donc dans le superbe écrin du musée pour un Guimet Mix original 100 % Nova.

Vous n’êtes pas sans savoir que chaque été à Nova a lieu la Grande Tournée.

L’équipe de la radio part cette année dans toute la France du 5 au 27 juillet pour organiser sur place des soirées avec une émission en live, une fête toujours, de l’inattendu… bref des aventures rocambolesques au volant de nos vans Volkswagen 100% électriques.

Il y aura donc une dizaine d’étapes parmi lesquelles Nova sera le 6 juillet à Lilles, le 9 à Reims, le 11 et 12 au festival Pete the Monkey à Saint-Aubin sur mer, le 16 à Jazz à Vienne, mais aussi à Avignon le 23, à Montpellier le 27, à l’Été marseillais le 28 et plein d’autres dates à découvrir sur notre site Nova.fr.

Mais avant de sillonner les routes de France pour partager à l’antenne et en direct des moments avec des amoureux de la fête et de la musique, on inaugure la grande tournée en Île-de-France ce soir à la Cité Fertile à Pantin de 18h jusqu’à 1 h 30 du matin.

Comptez sur nous pour redonner un peu de peps à cet été qui pour l’instant ressemble plus à un automne ! Au programme, une émission en direct de 19h à 21h animée par David Blot puis un (excellent) DJ set jusqu’à minuit.

Et vous ne savez pas le meilleur : c’est gratuit comme tous les évènements de la Grande Tournée et de Nova en général.

N’hésitez pas à passer venir discuter avec toute l’équipe Nova, boire un verre ou tout simplement écouter du bon son en bonne compagnie. Pour prendre vos places, c’est ici !

https://www.youtube.com/watch?v=D7peQKJxsjo

Sur un sample de voix de « Day Dreaming » d’Aretha Franklin, classique de 1972 tiré de l’album Young, Gifted and Black, mixé sur celui de l’intro de « People Moving » d’Azar Lawrence sorti en 1976, Pete Rock et Common sont de retour avec « Dreamin’ ».

Ce titre sorti il y a 3 semaines annonce un projet commun entre les deux légendes du rap américain baptisé The Auditorium Vol.1 et qui sortira le 12 juillet.

Mais en l’attendant, « Dreamin » est le troisième son des deux artites sorti cette année et c’est un morceau de rap comme on les aime avec une instrumentale groovy à la new yorkaise, des trompettes fancy et des sons de xylophone rêveurs…

Dans « Dreamin », on vit le rêve éveillé des deux rappeurs qui revoient des légendes de la musique en écoutant des mélodies au rythme de la nuit. Ce titre est un hommage à toutes les personnes qui ont inspiré les deux artistes et qui les ont poussés à s’exprimer et à faire de la musique.

Common cite ainsi d’abord dans le premier couplet des légendes du rap bien sûr, comme The Notorious Big duquel il reprend d’ailleurs la célèbre lyric « It was all a dream » qui ouvre le morceau « Juice », Prodigy mais aussi Kool J Rap, le compositeur J Dilla, Queen Latifah et bien d’autres encore.

Dans la deuxième partie du morceau, il cite des personnalités politiques importantes, figures de proue pour l’histoire des noirs américains comme Barack Obama et Nelson Mandela.

Ce titre devient une fresque historique et culturelle des classiques du rap américain, fidèle à l’écriture de Common qui se caractérise par son côté pacifiste et érudit.

« Dreamin' » rentre en playlist sur Nova, vous pourrez donc l’écouter en boucle sur nos ondes. Quant à ceux qui veulent les voir de leurs propres yeux rapper, sachez qu’ils ont enregistré une session live du son le 11 juin dernier pour Vevo qui est très sympa.

Bon nous, on vous laisse, on va le réécouter encore une fois parce qu’on ne s’en lasse pas.

Les artistes font front face au rassemblement national. Un réveil tardif, mais déterminé avec la tribune signée de 500 musiciens et musiciennes, puis les prises de paroles individuelles comme le message clair des 20 rappeurs sur le morceau "No Pasarán" qui a été scandé hier sur la Place de la République.

Dans cette giga fête, à l’appel de Médiapart et l’Humanité notamment, on retrouvait sur scène un écran géant et un défilé de musiciens et musiciennes, militants, chercheuses, syndicats, associations, historiens, cinéastes… Nova y était, on vous raconte.

Cela fait plusieurs semaines déjà que les rassemblements se multiplient sur la Place de la république à Paris. L’immense statue n’est pas lavée des messages et des slogans qui la couvrent un peu plus chaque soir. C’est le symbole de la protestation face à l’extrême droite.

“Les murs renversés deviennent des ponts”.

C’est avec cette citation que la journaliste et réalisatrice Rokhaya Diallo a marqué son discours devant une foule arborant des drapeaux de toutes les couleurs.

Lgbtqia+, palestiniens, drapeaux de syndicats et beaucoup de drapeaux français, on a même aperçu trois jeunes femmes en Marianne, qui avaient grimpé en haut de la statue.

Face au chanteur et trompettiste Voyou, avant le concert, des bras levés et le chant siamo tutti antifascisti et toute la soirée, les concerts et les prises de paroles se sont alternées entre donc Voyou, Zaho de Sagazan, ou encore Etienne de Crecy…

Un line up génial aussi pensé par les copains de Grünt. Coté rap, il y avait Prince Waly, BEN plg et Theodora.

Racisme, hausse des agressions contre les personnes LGBTQIA+, Cyril Dion et Claire Nouvian ont aussi fait rugir la colère écologiste et le monde du cinéma était représenté par Agnès Jaoui et Judith Godrèche, qui a délivré un discours chargé par l’actualité alors que Jacques Doillon et Benoit Jacquot ont été entendus hier par les autorités.

C’est le deuxième rassemblement au titre de « Libertés ».

Lors du précédent, les iconiques Vulves Assassines, ce trio punk résolument politique et déjanté avait conçu un morceau pour l’occasion, dévoilé hier sur les plateformes, une histoire de champignons qu’on adore déjà sur Nova.

Vulves assassines - Les champignons (meeting contre l'extrême droite | Paris, République)

Photo : Trois Marianne sur la place de la République contre le RN, le 3 juillet 2024. Olympia DE MAISMONT, AFP

À votre avis, qu’est-ce que des ramasseurs de déchets ont retrouvé dans la banlieue de Peterborough en Angleterre ?

1990, c’est la date affichée sur un paquet de chips que des ramasseurs de déchets viennent de trouver dans la nature près de la commune de Peterborough à l’est de l’Angleterre. Ce paquet de chips, fermé, très peu abîmé et qui semblait tout droit sorti d’un magasin, avait donc en réalité 34 ans.

Cette triste découverte, qui rappelle que de trop nombreux emballages mettent des dizaines d’années à se désagréger dans la nature, en dit très long, à la fois sur le manque de biodégradabilité de nombreux emballages qui polluent l’environnement, mais plus généralement sur la capacité des Hommes à dégrader durablement ce dernier, car évidemment, le cas de ce paquet de chips n’est pas unique.

Les bénévoles britanniques qui collectent les déchets près de Peterborough ont récupéré ces dernières années de très nombreux produits dits imputrescibles, c’est-à-dire qui ne pourrissent pas. Parmi eux, ils ont retrouvé des bouteilles de vin dont le prix affiché était une ancienne devise ou encore des barres chocolatées de la marque Marathon connue depuis près de 30 ans sous le nom de Snickers. Ils ont même retrouvé des canettes de Coca-Cola datant de 1978, qui étaient tout de même rouillées.

Plus insolites encore, les bénévoles ont ramassé des balles de golf, 88 bidons de protoxyde d’azote et même un évier de cuisine. Bien sûr, et ce n’est pas rassurant, les bénévoles de Peterborough ressemblent à tous les autres bénévoles ramasseurs de déchets de la planète, qui trouvent les mêmes choses dans la nature du monde entier.

Photo : Alpes Ecotourisme

En septembre 2011, la musique française se réveille orpheline. Le nom de DJ Mehdi est partout. Les hommages se multiplient, Drake, Pharrell, Disiz la Peste, Cut Killer, la Mafia k1 fry, Justice, toute la clique d’Ed Banger, mais aussi ses milliers de fans à travers le monde et tous les médias musicaux.

Si aujourd’hui, il n’y a plus d’étonnement lorsque des artistes de hip-hop croisent des DJ techno ou house sur des scènes de concerts, de festivals ou dans des albums, au commencement, il y avait DJ Mehdi, à la fin des années 1990.

Pionnier, avant-gardiste, visionnaire, artisan du futur, enfin du présent, il a produit les meilleurs albums rap des années 1990 et est l’un des premiers à être passé si habilement des MJC des Hauts-de-Seine aux nuits mondaines et électroniques et à avoir prouvé que l’on peut renouveler le hip-hop.

Lorsqu’il naît en 1977, ce qui cartonne en France, c’est Boney M et Michel Sardou. Lui, depuis Colombes et Gennevilliers, dans le 92, il a la chance d’être entouré de gens qui vont lui faire découvrir Prince, Madonna, Gainsbourg et de la musique orientale.

À quinze ans à peine, il était déjà chez Nova, dans les studios puis en interview avec Jean-François Bizot en mix aux Nuits Zébrées.

Ce n’est donc pas à la légère que l’on prend l’annonce d’une série hommage qui sortira sur Arte à la rentrée : DJ Mehdi : Made in France sortira donc le 12 septembre un peu partout.

Cette série est réalisée par le proche ami et réalisateur de Mehdi, Thibaut de Longeville qui a réuni des images d’archives inédites depuis son adolescence et des témoignages de grands noms de la musique qui l’ont connu.

On vous reparlera évidemment de la série à sa sortie et en attendant, vous pouvez écouter ou réécouter la série audio qui lui est consacrée. C’est un podcast de 10 épisodes qui remonte jusqu’à l’enfance de Mehdi toujours actuellement disponible sur toutes les plateformes audios.

L’hyperpop, ce sont ces sonorités extrêmes sur une voix ultra pitchée avec esthétique Y2K (comprenez années 2000) et un rythme saccadé.

On vous en parlait il y a à peine quelques jours en faisant le portrait de SOPHIE, que certains disent pionnière du genre. Développée par les artistes du label PC Music, son incarnation française du moment est sans aucun doute ELOI.

ELOI, « jtm de ouf » : https://www.youtube.com/watch?v=ImDf3YnNdZs&pp=ygUPZWxvaSBqdG0gZGUgb3Vm

Comme beaucoup de nouveaux termes pour de nouveaux courants musicaux, il est parfois utilisé à toutes les sauces pour parler de sons bien différents. Mais nous ne vous apprendrons pas ici qu’aucun artiste ne rentre vraiment dans une seule case.

L’hyperpop est en tout cas une nouvelle pop qui dit aussi quelque chose de notre époque. C’est ce qu’analyse la brillante Julie Ackermann dans un essai paru il y a peu et baptisé Hyperpop - La pop au temps du capitalisme numérique.

Elle s’attelle à définir ce qu’est cette pop extrême et expérimentale, qui est selon elle un « rejeton stéroïde de la pop de son adolescence » à elle, qui est née dans les années 1990.

Pas d’histoire d’éternel retour d’un genre musical qui existerait déjà. L’hyperpop se fond dans l’artificialité de l’époque, son fétichisme technologique, sa marchandisation sans limites, son culte du lisse et de la jeunesse.

L’essai s’adresse à tous ceux qui pensent la musique. Ackermann fai le lien très serré entre culture et société puisqu’elle conclut que l’hyperpop serait à la fois un symptôme et un remède au capitalisme numérique.

Une relation assez étrange où l’hyperpop exalte un peu les charmes du capitalisme tout en montrant aussi son aspect faux et factice. Le tout, infusé de quelque chose de résolument queer.

Dans Hyperpop - La pop au temps du capitalisme numérique, on parle donc de SOPHIE, vous vous en douterez, mais aussi de Charlie XCX et d’ironie, de la série à succès Euphoria, et d’un tas d’artistes que vous entendez parfois sur Nova, notamment dans le Nova Club.

Vous connaissez Mizuno ?

Mizuno est un équipementier sportif japonais qui existe depuis 1906 et qui fait référence dans plein de disciplines comme le baseball, judo, foot, rugby, ski, natation ou encore handball et volley-ball.

L’équipementier vient de développer un tissu bien particulier, révolutionnaire même, pour habiller les volleyeuses japonaises pendant les Jeux Olympiques. Il s’agit d’un tissu anti-Voyeur.

Oui, en 2024, on en est là, obligé de créer des tissus anti-voyeur pour protéger les corps des femmes.

Au Japon, le voyeurisme visant les femmes d’une manière générale et les athlètes en particulier est un véritable fléau. Les cas se multiplient, les auteurs des faits ont recours à des caméras infrarouges similaires à celles qu’utilisent les services de sécurité dans les aéroports pour vérifier que les passagers ne cachent rien sous leurs habits.

Les clichés des voyeurs sont généralement revendus en ligne ou diffusés sur des sites pour adultes.

Ce nouveau tissu est donc censé empêcher les voyeurs d’opérer.

Plusieurs fédérations japonaises ont déjà annoncé qu’elles allaient changer les uniformes de leurs athlètes. Lors des Jeux olympiques de Paris, ce sera notamment le cas pour les sportives engagées dans les épreuves d’athlétisme, de volleyball ou de ping-pong.

Vus de l’extérieur, leurs nouveaux vêtements ont l’air tout à fait classiques, mais leurs fibres sont totalement différentes des textiles habituels. Elles ont été conçues pour bloquer les prises de vue utilisant des infrarouges.

Plusieurs entreprises planchent depuis des années sur ces nouveaux tissus bloquants, dont Mizuno est à l’initiative des recherches. L’entreprise a travaillé, pour l’occasion, avec un spécialiste des minerais et avec un grand imprimeur nippon. Ensemble, ils ont développé ce tissu très flexible qui contient plusieurs couches capables d’absorber les infrarouges et donc de neutraliser les technologies qui permettent normalement de créer de la transparence.

Sur les photos des voyeurs, les vêtements apparaissent maintenant totalement opaques et ne révèlent plus rien.

On peut noter que cette initiative de l’entreprise s’inscrit dans la lutte actuelle du pays contre le voyeurisme visant les sportives. Dans le cas de la gymnastique rythmique et sportive, la fédération qui gère les compétitions de collégiennes et de lycéennes mettent en place un dispositif de contrôle, interdisant par exemple l’usage de téléobjectifs de plus de 201 millimètres dans les championnats.

Photo : Modèles portant des maillots de bain sportifs Mizuno de la collection “Speedo”, 9 octobre 2001, Yoshikazu TSUNO, AFP

Aujourd'hui, Bastien Laurent vous parle de funk.

Il y a 40 ans tout pile, le 3 juillet 1974, Parliament sortait Up for the Down Stroke.

Parliament et Funkadelic, ce sont les mêmes musiciens qui sont dirigés par George Clinton avec pour seul objectif : faire danser. Rock psychédélique, électronique futuriste et spatial, et bien sûr groove, des dizaines de musiciens se relaient pour invoquer l'esprit du funk. On vous raconte l'histoire de cet album culte.

Jusqu’au 7 juillet, le second tour des élections législatives anticipées, Nova passe en revue ce qu’il se passe dans les pays qui expérimentent l’extrême droite. Aujourd’hui, Alexis Noé nous parle d’écologie et d’extrême droite aux Pays-Bas depuis l’arrivée au pouvoir du « parti de la liberté ».

Aux Pays-Bas, le gouvernement va être dominé par « le parti de la liberté », dont le chef s'appelle Geert Wilders. Surnommé “le Trump néerlandais”, Wilders veut, par exemple, interdire le Coran ou encore expulser les demandeurs d’asile au Rwanda.

Mais au-delà de son programme xénophobe, le parti dit « de la liberté » de Geert Wilders est aussi ouvertement climatosceptique.

Dans une de ses professions de foi, le Parti de la liberté explique ainsi que “cela fait des décennies qu’on nous fait craindre le changement climatique. Nous devons arrêter d’avoir peur.”

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que sur l’environnement, Geert Wilders n’a peur de rien :

Dans son programme, il appelle à plus d’extraction d’énergies fossiles en mer du Nord et plaide aussi pour le maintien des centrales à charbon, de loin l’énergie la plus polluante.

Par ailleurs, le « parti de la liberté » a indiqué qu’il renoncerait aux objectifs de réduction de gaz à effet de serre, au motif que ça ne servirait à rien. Selon lui, “les Pays-Bas sont un petit pays et donc ce ne sont pas aux Néerlandais de changer quoi que ce soit”.

Pour gouverner, Wilders qui ne détient pas la majorité absolue, a dû s’allier à d’autres formations politiques et notamment au “mouvement agriculteur citoyen”, le fameux Boer Burger Boweging. Un parti d’extrême droite né en 2019, lors de ce qu’on appelle “la crise de l’azote”.

Un pays où l’élevage pollue énormément :

Pour comprendre de quoi il s’agit, il faut savoir que les Pays-Bas comptent 17,5 millions d’habitants, mais possèdent surtout 112 millions animaux d’élevages. Ce cheptel produit des quantités hallucinantes de lisier, qui pollue les rivières, les sols et l’air des Néerlandais.

Alors en 2019, la justice impose au gouvernement de centre-droit de l’époque de faire quelque chose. Ce dernier adopte un plan ambitieux qui prévoit notamment la réduction de 30 % du nombre d’animaux d’élevage.

Ce plan provoque la fureur des agriculteurs qui bloquent les routes avec leur gros tracteur et créé le fameux “mouvement agriculteur citoyen” dont le programme est simple : il demande la fin du plan de réduction de la taille des cheptels et l’allégement, voire la suppression des normes environnementales.

Avec le « parti de la liberté », cette formation agrarienne pourrait donc faire des dégâts incommensurables dans un pays autrefois plutôt ouvert sur les questions écologiques.

Les politiques anti-environnement sont une constante de l’extrême droite.

En Hongrie, en Pologne, aux États-Unis, au Brésil ou encore aujourd’hui en Argentine, les gouvernements illibéraux prennent toujours pour cible les politiques environnementales.

À un tel point que l’historien français Jean-Baptiste Fressoz parle aujourd’hui de “carbo-fascisme”, un concept qui caractérise ces gouvernements qui délaissent la science et la lutte contre le changement climatique au profit des industries polluantes.

Le RN, allié de Geert Wilders en Europe, entrerait lui aussi parfaitement dans ce champ.

Photo : Geert Wilders le 15 mai 2024. Sem van der Wal, ANP / AFP

Surprise générale et horreur pour certains au festival de Glastonbury le week-end dernier lors du concert du groupe Idles.

C’était vendredi soir. Alors que le concert bat son plein, que la foule est déchainée pour la performance du groupe de rock, soudain, un grand objet gonflable en plastique vient slamer sur la foule.

Un crowdsurfing plutôt inattendu puisque les spectateurs se rendent vite compte qu’il s’agit d’un bateau gonflable avec, à son bord, des mannequins affublés de gilets de sauvetage, naviguant sur cette foule humaine.

La foule pense d’abord à une performance du groupe puisque le bateau est arrivé sur un morceau bien particulier,“Danny Nedelko”, dont les paroles condamnent fermement les politiques migratoires de l’extrême droite et appellent à la compassion et au vivre-ensemble.

Idles, “Danny Nedelko” : https://www.youtube.com/watch?v=QkF_G-RF66M

Pourtant, le lendemain, les Idles affirment qu’ils n’étaient au courant de rien. Mais qui cela pourrait-il bien être ? Un spectateur ?

Le mystère reste entier jusqu’au surlendemain du concert lorsque le mystérieux et cultissime street-artiste Banksy poste une vidéo du concert sur son compte Instagram, revendiquant la performance.

Ce n’est pas la première fois que l’artiste s’infiltre à Glastonbury. En 2019, il avait conçu une veste provocatrice pour le rappeur Stormzy, aux couleurs de l’Union Jack. Ce n’est pas la première fois non plus qu’il dénonce le sort et la détresse des migrants, lui qui avait, par exemple, semé de nombreux pochoirs à Calais.

Ce geste est évidemment une provocation, choisi selon un timing précis, car demain, les britanniques aussi votent pour leurs élections législatives et là-bas aussi, l’immigration s’est aussi imposée comme un thème majeur de la campagne électorale.

Le gouvernement britannique a d’ailleurs annoncé lancer une vague d’arrestations de migrants en situation irrégulière dès lundi, afin de les envoyer au Rwanda dans les semaines à venir sans possibilité de retour.

Beaucoup saluent donc le geste de Banksy puisque rien que mardi 18 juin, près de 900 migrants ont traversé la Manche. C’est le chiffre le plus élevé depuis le début de l’année qui constitue une hausse de 18 % par rapport à la même période l’an dernier.

La résonance avec le climat politique français est aussi inévitable. « Jusqu’à présent, il était impensable qu’un gouvernement d’extrême droite puisse arriver en France », rappelle la chaîne d’information américaine CNN, tandis que le Wall Street Journal s’inquiète face à la possibilité qu’Emmanuel Macron doivent composer avec le « premier gouvernement d’extrême droite depuis la France de Vichy ».

Photo : Capture d’écran de Twitter

Il est mort. Il s’est suicidé un matin de la semaine dernière en se jetant du haut d’un escalier. Il n’a pas laissé de courrier pour expliquer son geste, il n’a rien crié avant de se laisser tomber, ou du moins personne n’a rien entendu.

Nous ne lui connaissions pas de nom, mais il en avait sans doute un tant il était populaire auprès de ses collègues de travail. Voici l’histoire d’un petit robot très sophistiqué, employé à la mairie de Gumi en Corée du Sud qui effectuait chaque jour sans pause une multitude de tâches administratives de 9 h à 18 h, mais qui aujourd’hui n’est plus.

Sans prévenir et contre toute attente, ce petit robot a mis fin à son existence en se jetant dans des escaliers.

Ça s’est passé la semaine dernière. Ce petit robot, qui disposait carrément de sa carte d’agent de la fonction publique, c’est dire le niveau de son intégration au sein des équipes de la mairie de Gumi, a été repéré en train de tourner en rond au niveau des ascenseurs comme s’il était désorienté, bloqué là juste avant de se jeter « volontairement » dans l’escalier.

Tout cela pourrait prêter à sourire si les robots n’étaient pas pris autant au sérieux en Corée du Sud, où ils se multiplient dans les bureaux depuis le Covid. Le pays, fer de lance de la robotisation, possède aujourd’hui la plus forte densité de robots au monde avec un androïde pour dix employés, selon la Fédération Internationale de la Robotique.

La fin tragique du robot de Gumi a suscité un vif émoi à la fois dans la mairie de Gumi et dans la presse coréenne au point qu’une enquête a été ouverte pour comprendre les motifs de ce « suicide » entre guillemets, car si de notre côté de la planète, on n’imagine pas un robot en capacité de se suicider, en Corée du Sud, si. D’ailleurs, la presse n’hésite pas à dénoncer la charge de travail des robots en Corée.

On en saura sans doute plus très rapidement puisque toutes les pièces du robot ont été récupérées afin d’être analysées… Les robots pourraient-ils aussi être atteints de cafard ?

Photo : 26 juin 2024, un robot administratif travaillant à la mairie de Gumi. Gumi City Council, Corée du Sud, AFP

Vous vous rappelez peut-être lorsqu’en avril dernier, Childish Gambino, l’alias musical de Donald Glover, a annoncé mettre fin à sa carrière… mais en donnant à ses fans avant de partir un beau banquet d’adieu.

Depuis, un album est sorti et… Un film bientôt dans nos cinémas. La bande-annonce est sortie hier, mais au cas où vous auriez oublié qui est cet incroyable artiste, Childish Gambino c’est d’abord ça :

Childish Gambino, “Redbone”, 2016 : https://www.youtube.com/watch?v=Kp7eSUU9oy8&pp=ygUQY2hpZGxzaWggZ2FtYmlubw%3D%3D

…Mais aussi ça : Childish Gambino, “This Is America”, 2018 : https://www.youtube.com/watch?v=VYOjWnS4cMY&pp=ygUQY2hpZGxzaWggZ2FtYmlubw%3D%3D

Il a le sens du suspense et du mystère. Childish Gambino aka Donald Glover nous avait prévenus que deux albums arriveraient très bientôt pour nous dire adieu.

Le premier, ATAVISTA, est sorti peu après l’annonce, et le second est “la bande originale” d’un long métrage dont on ne connaissait jusqu’ici rien du tout. Le trailer est enfin sorti hier, ça s’appelle Bando Stone & The New World et c’est absurde, drôle et apocalyptique.

Bando Stone & The New World (official trailer), 2024 : https://www.youtube.com/watch?v=V44EenldJQs

Mais ce n'est pas tout, Childish Gambino ne revient pas seulement avec un film. Le morceau « ATAVISTA » sorti en single dans la nuit est la bande-originale du trailer : https://www.youtube.com/watch?v=co-bx0mBsLc

Dans Bando Stone & The New World, nous sommes dans un monde postapocalyptique et évidemment comique où Donald Glover est un chanteur et un des survivants à un genre apocalypse dans une ville abandonnée où il croise une femme et son enfant.

Eux aussi ont survécu à l'invasion d’animaux gigantesques qui ne sortent que la nuit et tous trois s’allient alors pour fuir les créatures et des éclairs de lumière.

Il n’y a pas encore de date de sortie officielle, mais Bando Stone & the New World et sa bande originale sortiront cette année, c’est certain. On a encore du mal à croire que Childish s’en va alors qu'on l’a entendu dans un superbe featuring sur le nouvel album de Kaytranada sorti il y a peu, « Witchy », récemment entré en playlist sur Nova.

Cet été, Childish partira même en tournée (sa dernière certainement, snif) en Europe, en Amérique du Nord et en Océanie. On l’attend d’ailleurs à Paris à l’Accor Arena, en novembre prochain.

Voilà quelque chose dont on a terriblement besoin en ces temps tourmentés : de l’amour.

Myra est une artiste d’origine grecque biberonnée à Erykah Badu, Cesaria Evora, Giberto Gil, Astrud Gilberto.

Elle fait partie de cette génération bossa-nova, dont on vous avait déjà parlé sur Nova, et représente un RnB délicat aux vapeurs bossa et soul qu’elle décrit comme « intimiste, chaleureux et organique ».

Le titre qu’on vous présente aujourd’hui, c’est « amour terrible », une bonus track pour cet EP récent aux allures d’album tant il est léché.

Myra, « amour terrible (bonus track) » : https://www.youtube.com/watch?v=-0ltFyyfYCI&pp=ygUTYW1vdXIgdGVycmliZWwgbXlyYQ%3D%3D

La release party était hot, chaleureuse et chaloupée. Il faut dire que, déjà, la talentueuse Myra nous avait fait danser avec des titres dévoilés de l’EP en exclu' dans notre Bal de Nova à Bordeaux en janvier dernier. Un EP torride presque exclusivement composé de featurings avec des artistes qu'elle décrit volontiers comme ses « crushs musicaux ».

Drea Dury vient danser sur le génial "Kevin", entendu en playlist sur Nova,

« KEVIN » Myra feat. Drea Dury : https://www.youtube.com/watch?v=n-1ohIZi9GM

Alors que Rad Cartier chante le mariage, on croise aussi Aupinard sur le morceau « Des bisous », ou encore Nemir sur « Télécommande ».

« Télécommande » Myra feat. Nemir : https://www.youtube.com/watch?v=Buwozvv_XYs

On retrouve aussi Gros Mo, Chilla, Danitsa et Zélie, un casting de choix pour un projet très réussi.

« Amour terrible », c'est à écouter et à réécouter très fort sur Nova, mais aussi sur YouTube puisqu’il y a deux semaines, Myra a enregistré une « studio sessions » irrésistible d’« Amour terrible » pour le Fair : https://www.youtube.com/watch?v=f8aEGEMU2k8

Comment les spots les plus populaires de la planète luttent-ils contre le surtourisme alors que des millions de touristes s’apprêtent à déferler cet été ?

Le Courrier International a compilé pour nous quelques solutions employées par ces différents pays sur une carte du monde très instructive.

Parmi elles, on y retrouve d’abord des classiques, comme les villes dans lesquelles les pays ont instauré des taxes. Venise par exemple, où il faut payer pour se rendre dans le centre-ville depuis quelques semaines. Même chose en Équateur pour visiter les îles Galapagos. Lisbonne taxe désormais les passagers des paquebots 2 euros, quant aux prix d’entrée des parcs nationaux du Kenya, ils ont été multipliés par 3.

Il y a aussi ceux qui n’augmentent pas leur prix, mais qui limitent l’accès à leur site. Aussi, dans le Vermont aux États-Unis, la petite route bucolique de Cloudland a été fermée aux visiteurs. Une solution pour le moins radicale, mais pas plus qu’en Espagne, où, à la demande des autorités, la ligne de bus 116 de Barcelone a disparu de Google Maps afin de réduire la fréquentation du parc Güell.

À Dubrovnik en Croatie, il est interdit de faire rouler sa valise dans les rues pavées. Le Pérou, quant à lui, a instauré des créneaux horaires au Machu Picchu tandis que la visite de la citadelle est limitée à quatre heures.

À Hallstatt en Autriche, des clôtures ont été érigées pour boucher la vue magnifique sur un lac afin de dissuader des selfies, de même qu’à certains endroits du Japon avec vue sur le mont Fuji.

En Grèce, une nouvelle loi impose qu’aucun transat ne soit installé sur au moins 70 % des plages, et pour finir, mention spéciale à Santorin, toujours en Grèce, l’un des lieux les plus Instagramés au monde et donc l’un des plus visités. L’île des Cyclades limite son accès aux touristes depuis 5 ans et n’en accepte plus que 8 000 par jour. Mais surtout, les touristes pesant plus de 100 kilos n’ont désormais plus le droit de monter sur des ânes.

Autant de solutions pour soulager les habitants de la venue de touristes toujours plus féroces.

Photo : Plage de La Baule le 1ᵉʳ août 2004, Frank PERRY, AFP

Le titre vous est peut-être familier : « Hip-Hop 360 », c’était le nom de cette gigantesque exposition à la Philharmonie de Paris, en 2022, pleine de photos, de vidéos, de disques et d’histoire, sur le hip-hop depuis ses balbutiements.

Bernard Zekri, Dee Nasty, Fab5Freddy, Diams ou Chilla, de Grandmaster Flash à Jul, on y retraçait 40 ans d’histoire du genre avec rap, graff, danse, beatmaking et beatbox.

Cette année, on célèbre un anniversaire, mais aussi le breakdance qui arrive aux Jeux Olympiques quelque temps après la loi 1149 qui pénaliserait beaucoup les profs de danses hip-hop.

Et voilà qu’au milieu de ses actus, l’expo « Hip-Hop360 » devient spectacle et nous promet un voyage des rues du Bronx aux Jeux Olympiques.

Au programme ? Des décors inspirés de scènes mythiques de films sont transposés dans une scénographie immersive à 360 degrés, et à la mise en scène, un grand nom : Leila Sy, réalisatrice et militante, qui a notamment signé le film Banlieusards avec Kery James.

Jeudi, DJ Cut Killer sera notamment de la partie. Il y aura donc des DJ mais aussi du graff, avec notamment Carlos Mare aka Mare 139, cette figure du graff new yorkais venu peindre à paris, son interview est toujours disponible sur nos réseaux sociaux et notre site internet.

Et bien sûr, il y aura du rap évidemment. On croisera des talents du tremplin Rappeuses en liberté, comme Juste Shani mais aussi Ossem, Turtle White, Saturnz, Nanor, Reyd et bien d’autres.

Enfin, il y aura de la danse et du BMX, avec le français Matthias Dandois du roller, et même du parkour.

« Hip-Hop 360 Show », ça promet. C’est tous les jours du 4 au 21 juillet à 15 ou 20 heures au théâtre du Châtelet.

Juniore s’en fiche de la météo, parce qu’il est certain qu’il fait chaud si on invoque la Méditerranée. C’est le titre de ce morceau fraîchement entré en playlist ici sur Nova.

Il y a eu Un, deux trois, le dernier album sorti en 2020, il y aura Trois, deux, un. Le trio de Juniore annonce son retour avec un album pour le 13 septembre et déjà, le single tourne en boucle sur les ondes de Nova.

« Méditerranée », Juniore, 2024 : https://www.youtube.com/watch?v=lIlk-m5k788

On aime cette pop yéyé, cette voix tellement particulière, reconnaissable entre mille depuis le tout premier projet en 2013. Cette voix, c’est celle d’Anna Jean, chanteuse, guitariste et claviériste, tête du trio Juniore.

Juniore a aussi chanté la plage, il y a 8 ans, avec ce titre « À la plage » : https://www.youtube.com/watch?v=ftP6Uh_jSUg

Le trio a traversé les années, les playlists, les films aussi, l’album Ouh La La arrivé après une poignée de maxis projets déjà très aboutis. Produites et enregistrées par le 3ᵉ membre du duo, l’homme de l’ombre : Samy Osta (également derrière les prods de La Femme et Feu ! Chatterton), Juniore a derrière lui des années de ballades psychédéliques jusqu’ici, « Méditerranée », des allures de vacances avec ce premier titre de l’album.

« La chaleur accablante / Seins nus sur le rivage / Claquement de l’eau, du vent / Galets et coquillages »

Une ambiance de la madrague, non ?

Sauf que ce n’est pas la fin de l’été, mais le début de cette balade le long de la cote avec, en plus, un clip en aquarelle animée par Clément Soulmagnon, le clapotis des vagues et des serviettes de plage.

D’ailleurs, on vous a dit qu’on avait une webradio spéciale crème solaire ? Retrouvez-les sur Nova La Plage, votre future webradio préférée.

Les Juniore seront en tournée en Angleterre puis en France notamment le 8 octobre à la Gaieté lyrique.

Roland Garros, l’Euro de foot, le Tour de France et bientôt les JO…

Si vous suivez toutes ces épreuves à la télévision, ou si vous comptez le faire pour celles qui se profilent, nous nous devons de vous mettre en garde, car les grandes vacances arrivent. Et si vous voulez en imposer sur la plage, ne suivez pas le sport à la télévision car cela fait manger davantage.

112 étudiants viennent de participer à une étude au laboratoire expérimental de Grenoble École de management. Cette étude était on ne peut plus banale, puisqu’il s’agissait de regarder la télévision en mangeant des bonbons. Les étudiants sélectionnés étaient divisés en deux, une moitié regardait des femmes et des hommes en train de faire du sport, alors que l’autre moitié était invitée à regarder un programme sans aucune activité physique.

Résultat ? Le premier groupe, celui qui regardait du sport, a consommé plus de bonbons que l’autre groupe. Parmi eux, les hommes en ont consommé davantage que les femmes.

Pour en savoir plus, les étudiantes et étudiants ont ensuite été amenés à visionner des vidéos de sports faciles à pratiquer, comme la course à pied, puis des sports difficiles à pratiquer, comme du rugby ou du saut en longueur. Étonnamment, les étudiant·es qui ont regardé du sport facile à pratiquer ont mangé près de deux fois plus de bonbons que les autres.

Autrement dit, la difficulté de l'exercice visionné a un impact significatif sur la consommation de bonbons.

Cette recherche suggère donc que le simple fait de regarder du sport peut conduire à un sentiment d'accomplissement par procuration. Lorsque les gens peuvent s'imaginer en train de pratiquer l'activité qu'ils regardent (comme c'est le cas pour un jogging), ils ont l'impression d'avoir réalisé l'exercice et sont donc plus indulgents avec leurs choix alimentaires.

Pendant ces Jeux olympiques, on vous conseille donc de faire attention à la quantité de sucre que vous ingérez, de regarder des sports difficiles que vous n'avez jamais pratiqués ou fermer votre placard à gâteaux à double tour…

Depuis le mois de mai, l’intelligence artificielle de Google baptisée Overviews, qui est intégrée dans son moteur de recherche, est déployée aux États-Unis. Désormais, grâce à Overview, le moteur de recherche de Google ne se contente plus de soumettre des résultats qui redirigent vers d'autres sites internet, il propose aussi des réponses complètes et synthétisées à partir de multiples sources. Bientôt, l'outil sera disponible partout dans le monde.

Mais tout ne se passe pas comme prévu… En effet, depuis quelques semaines, des réponses un peu loufoques sont proposées par l'Intelligence Artificielle.

Un internaute souhaitant savoir comment faire pour que le fromage ne glisse plus de sa part de pizza lorsqu'il croque dedans a, par exemple, posé sa question en ligne. Parmi les réponses affichées, Overview lui a recommandé de mettre de la colle dans la sauce tomate avant d'enfourner la pizza. Forcément, les internautes se sont déchaînés et tous se sont empressés de poster les résultats les plus étranges du moteur de recherche.

Le géant de la tech a alors été contraint de supprimer manuellement certaines réponses de l’intelligence artificielle.

L'entreprise a tenté de remédier au problème en ajoutant une source dans les résultats fournis par l'IA. Un article accompagne donc désormais la réponse…qui inclut encore de la colle. Il faut dire que Katie Notopoulos, la journaliste à l'origine de cet article, a écrit ce dernier de manière humoristique en réponse à la polémique. Le titre ? « Parfois, pour sauver internet, il faut manger de la colle ».

Ce n’est pas la meilleure idée de Katie. Ce nouveau problème vient confirmer la récente prise de parole du PDG de Google, qui avoue ne pas encore avoir trouvé de solution au problème de l'inexactitude de son IA.

Swann Périssé a monté un spectacle fulgurant, écrit en cinq jours, juste après la dissolution de l’assemblée, elle l’a joué juste avant le vote, deux fois d’affilée le même soir à guichet fermé et il est maintenant en ligne !

L’intégralité du spectacle est disponible sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=smo8FQCKPBg

“Ça va mes petits français sans Parlement ?” C’est ainsi que Swann Périssé commence son Dernier spectacle avant la fin du monde.

Swann Périssé est humoriste, productrice, présentatrice d’un podcast qui s’appelle Y’a plus de saison, dans lequel elle interviewe des personnalités de l’écologie française de manière très (très) drôle.

Le soir des résultats des européennes, à l’annonce de la dissolution, la standuppeuse change son programme. Toutes affaires cessantes, elle s’attèle à l’écriture d’un spectacle, en quelques jours, sur le climat politique.

Elle crée ainsi un show d’1 h 15 qui parvient, de manière fascinante et honorable, à rire des rebondissements politiques et des discours de ces dernières semaines. Tout le monde en prend pour son grade : Le Rassemblement National et leur programme, mais aussi le Nouveau Front Populaire, qui a mis du temps à sortir le sien, de programme, entre Raphaël Glucksmann ou encore Jean-Luc Mélanchon, comparé à un enfant qui ne veut pas aller dormir avant la fin du film. Quant à Emmanuel Macron, lui non plus, n’est pas épargné.

Pour Swann Périssé, « l’humour aide parce qu’il dédramatise et dédiabolise la politique tout en disant des choses vraies ; Ce qui me différencie des militants purs et durs, c’est l’autodérision. C’est accepter de critiquer son propre camp ».

Le but ? Parvenir à rire au milieu du chaos, des angoisses et des rebondissements politiques, mais aussi inciter les gens à aller voter, bien évidemment.

Ce spectacle rappelle celui d’un autre humoriste très fin, nommé Haroun, qui avait joué un spectacle pendant la soirée des résultats des présidentielles de 2017. Pour Swann Périssé, le rôle de l’art est clair : « Je joue mon rôle de saltimbanque au sein d’une société qui souffre, qui n’est pas dans le vivre-ensemble et qui monte les gens les uns contre les autres », dit-elle.

Lorsque l’humoriste salue son public de l’Européen, on se demande quelle résonance aura le spectacle dimanche prochain, dans 1 mois, ou bien en 2027.

Des albums, il en sort à la pelle chaque vendredi et chez nova, on vous les défriche avec passion. Nos programmateurs les écoutent attentivement puis la sélection qui vous parvient sur nos réseaux sociaux et dans la playlist de l’antenne et de nos webradios est la quintessence d’une selecta.

Il y a peu, une petite nouvelle s’est glissée dans la playlist antenne. Elle s’appelle Lola Young et lance un « fuck you » à tous ses exs avec son nouvel album This wasn’t meant for you anyway.

Vous voyez cette envie irrépressible de dégainer son majeur en l’air, dans la face de celui ou celle qui vous a brisé le cœur ?

C’est ce qu’inspire le nouvel album de Lola Young, cette jeune sud-londonienne à la voix tourmentée et poignante qui ne mâche pas ses mots. Son seul merch : des chaussettes avec écrit « FUCK ».

Elle vient de dévoiler son deuxième album, il s’appelle This wasn’t meant for you anyway et est un mélange unique de soul, de rock punk et de pop et une plongée dans ses blessures amoureuses acides, ses amours et ses coups d’un soir.

Lola Young, “Walk On By” https://www.youtube.com/watch?v=RriohlTX_8g

La magie de Young opère : elle est vénère et brisée. Sur « Walk On By », elle assène : « tu as dit que tu n'avais nulle part où aller / Eh bien, tu pourrais commencer par l'ascenseur jusqu'au rez-de-chaussée ».

L’album est sorti sur le label Island Records (oui, celui d’Amy Winehouse, Nick Shymansky a carrément annulé sa retraite pour s’occuper de la carrière de Young) et à Nova, notre petit préféré du projet s’appelle « Messy ».

« Messy », Lola Young : https://www.youtube.com/watch?v=k-k2_Liofy8

Lola Young ne s’excuse pas d’être qui elle est ni de faire ce qu’elle fait comme elle l’entend. Ou du moins, elle en a marre de s’excuser. C’est un peu le coup de gueule de ce titre entêtant, où Young incarne une colère et un désarroi face aux relations médiocres et aux hommes obsédés par eux-mêmes.

« Ok, alors ouais, je fume comme un pompier / Je ne suis pas maigre et je fais une Britney tous les quatre matins / Mais laisse-moi un peu de répit / Qui veux-tu que je sois ? »

Lola Young, c’est une lucidité émotionnelle qui peut la faire hurler à s’en déchirer les poumons, comme sur « Conceited », déjà croisé parmi nos Nouvo Novas, ou bien susurrer une tristesse qui nous englobe, comme lorsqu’elle chante sa hantise des taxis noirs dans le morceau « Black Cab ».

« Conceited », Lola Young : https://www.youtube.com/watch?v=Cvo80gbCYwE

L’album est cru, il est l’aboutissement d’un processus entamé depuis son tout premier projet, Intro, sorti en 2019. Depuis, Lola Young a comme arrêté de lisser sa musique et a laissé pointer les aspérités.

À 23 ans, Lola Young est déjà un personnage musical puissant et affirmé. Elle s’est refusée à faire un album que l’on rangerait dans une seule catégorie et a donc laissé toutes les portes ouvertes pour les explorations sur ses prochains projets.

Si vous ne comprenez pas l’album, c’est qu’il n’était de toute façon pas fait pour vous, après tout c’est le titre de ce super projet, It Wasn’t Meant For You Anyway.

« Je ne veux pas de mon single dans les meetings du RN ! » C’est un peu ce qu’aurait pu dire Joe Dassin, et ce qu’il se dit peut-être où qu’il soit. En tout cas, son fils est révolté d’entendre les titres de son père dans des événements du RN et il a même signé une tribune adressée à la SACEM.

Imaginez que vous passiez une nuit entière à composer un titre, un titre qui condense les bonheurs nostalgiques de votre vie d’ado des années 1980, votre premier groupe avec votre frère, les cassettes VHS que vous rembobiniez avec des crayons, les stars de votre époque, les émissions qui tournaient sur la télé de la cuisine… Bref, vous mettez du cœur dans cette chanson et un beau jour, elle est diffusée à pleine balle dans un meeting du Rassemblement National.

C’est ce qui est arrivé à Calogero, avec son titre “1987” et il ne l’a pas très bien pris. Scandalisé, il dit refuser que sa musique soit utilisée par quelque parti que ce soit.

Calogero, « 1987 » : https://www.youtube.com/watch?v=EOEvzbub4wk

Ce n’est pas arrivé qu’à lui d’ailleurs. Le fils de Joe Dassin s’inquiète de voir apparaître les musiques de son père dans des événements RN, mais il n’est pas le seul à avoir été victime du parti d’extrême droite.

Lorsque Jordan Bardella a organisé une soirée RN dans une boite de nuit, il est arrivé sous les caméras sur l’un des morceaux les plus fédérateurs de la nouvelle génération, « Bande Organisée ».

« Bande Organisée » de 13’Organisé : https://www.youtube.com/watch?v=-CVn3-3g_BI&pp=ygUQYmFuZGUgb3JnYW5pc8OpZQ%3D%3D

Clou du spectacle, Jordan s’approprie même le mantra de Jul en écrivant sur ses lunettes de soleil “Le J c’est le S”tranquillement, le J pour Jul et le S pour le sang, la famille. On ne se sait toujours pas comment a réagi Jul.

C’est contre cet impensé que le fils de Joe Dassin s’élève dans le Huffington Post en écrivant que « les artistes (sont des) porte-voix non consentants des partis politiques ». « Être associé à un discours politique doit être un acte éclairé, transparent et surtout, consenti » ajoute-t-il.

En réalité, Jul n’a, semblerait-il, pas son mot à dire. De fait, les partis politiques en France sont des associations selon la loi 1901. Il suffit donc, en principe, qu’ils fassent une simple déclaration à la SACEM et mettent un petit billet donc de cotisation forfaitaire pour obtenir le droit de diffuser les morceaux de leur choix.

Pourtant, ce n’est pas la SACEM qui donne l’accord pour qu’une musique soit utilisée dans des films, séries, ou publicités. Les droits d’auteur incluent un droit moral, perpétuel et inaliénable. Il faut donc aussi demander la permission de l’artiste ou de ses ayants droit pour diffuser un morceau.

L’artiste américain Shepard Fairey, connu sous le blaze d’Obey, a, lui aussi, récemment fustigé Jordan Bardella pour avoir affiché une reproduction de sa fresque, une Marianne entourée des mots « Liberté, égalité, fraternité » derrière deux de ses vidéos de campagne. « Cette image, elle a été faite après les attentats du Bataclan. C'était un geste de soutien et de compassion » a-t-il déclaré. Mais il n’a aucun recours légal et il l’admet, « J'ai fait cette image, je l'ai rendue gratuite pour tout le monde ».

Outre-Atlantique, Donald Trump avait déjà déclenché les mêmes indignations. Il s’est ainsi mis à dos Neil Young, Adèle, R.E.M., Rihanna ou encore Elton John.

Photo : Bardella lors de la soirée de lancement dans la boîte de nuit le Duplex, Mars 2024.

Souvenez-vous, en mars dernier, un homme avait porté plainte contre le MONA, le Musée d’art ancien et nouveau de Tasmanie en Australie, qui réservait une salle d’exposition, baptisée « Ladies Lounge », exclusivement aux femmes.

L’affaire judiciaire a été rondement menée puisque cet homme a déjà obtenu gain de cause. Selon la justice australienne, réserver une partie d’une exposition aux femmes est discriminatoire, point.

Mais « en art, point de frontière » disait Victor Hugo.

C’est ainsi que l’artiste à l’origine de cette salle réservée aux femmes et épouse du directeur du MONA, a décidé de ne pas se laisser faire et de contre-attaquer de deux manières. D’abord, elle a fait appel de la décision du tribunal en précisant que le fait de refuser aux hommes l'accès à la salle concernée faisait partie de l'art. Selon elle, en créant un salon réservé aux femmes, elle a voulu donner aux hommes un aperçu de la manière dont les femmes ont été discriminées dans l'histoire australienne.

Mais surtout, elle a décidé de déplacer la partie de l’exposition réservée aux femmes, dans les toilettes de ces dernières. « J'ai pensé que certaines toilettes du musée avaient besoin d'une mise à jour… un peu de cubisme dans les cabinets. J'ai donc déplacé des Picasso » a écrit l’artiste avant de mettre en ligne une vidéo des œuvres relocalisées.

Nul ne sait, à l’heure qu’il est, si la justice sera de nouveau saisie, mais une chose est sûre, Kirsha Kaechele a tout prévu le cas échéant. Dans une interview publiée sur le site web du MONA, l'artiste discute d'autres perspectives possibles pour le « Ladies Lounge ».

Entre autres, il serait possible de contourner les lois sur la discrimination en déclarant la salle comme une église ou un établissement d'enseignement, ou en la rendant apatride…

Photo : Mona.net.au

C’est le plus vieux festival de musiques électroniques en France encore en activité, j’ai nommé Astropolis.

Il se déroule au bois de Keroual, à côté de Brest mais aussi dans plusieurs endroits emblématiques de la ville et rassemble entre 10 et 30 000 personnes chaque année.

Ce pilier des festivals technos et de musiques électroniques a démarré en 1995. Au départ, c'était juste une rave clandestine dans un champ du Finistère. Il faut savoir qu’à l’époque, les raves étaient mal perçues et réprimées par le gouvernement en place. L’année d’après pourtant, Astropolis peut exister officiellement.

Cette année le festival célèbre donc sa 28ᵉ édition estivale (parce qu’il y a aussi un Astropolis d’hiver depuis 2021), qui a été inaugurée mercredi et qui se clôture dimanche par un DJ set bouillant de Manu Le Malin sous son alter ego The Driver accompagné de Tatyana Janes.

Et bien évidemment, le Nova Club ne pouvait pas rater ça.

Ce soir, David Blot rencontrera donc le monstre de la hardcore Manu le Malin aussi Elisa Do Brasil, la DJ, compositrice et productrice brésilienne qui s’était fait remarquer à ses débuts à Astropolis. Habituée donc du festival, elle est devenue la reine incontestée du drum and Bass en France. Il n’est d'ailleurs pas encore trop tard pour aller teuffer ce week-end en Bretagne puisqu’il y a encore des places en vente sur ShotGun,

Alors, à vos bols bretons et Doc Martens pour aller taper du pied.

Une page s’est tournée en septembre 2022, quand le parti d’extrême-droite Sverigedemokraterna, littéralement Démocrates de Suède, qu’on appelle SD, score à 20% aux législatives.

Se forme alors une coalition : le parti de droite, celui d’extrême droite, parti chrétien et libéraux. Une coalition qui gagne, de peu, les élections suédoises face à la gauche.

Depuis, l’extrême droite tire les ficelles du gouvernement, et c’est la marche arrière.

Sur le climat, c’est un des très rares pays dont les émissions de CO2 ont augmenté en 2023. Finie la prime aux transports en commun, le crédit d’impôt pour les voitures électriques, finies les subventions pour l’éolien offshore et pour le TGV,

Celles qui augmentent sont pour les énergies fossiles... cocasse de la part du pays qui a presque inventé la taxe carbone et hébergé le tout premier sommet de l’ONU sur l’environnement en 1972.

Il fallait lutter contre l’inflation et renforcer le pouvoir d’achat, et l’écologie a été le bouc-émissaire… tout comme l’immigration !

Le pays, autrefois très accueillant, a maintenant une des politique migratoire parmi les plus strictes d’Europe.

La coalition a par exemple doublé le salaire minimum requis pour demander un visa de travail — menaçant ainsi, d’un geste, 15 000 personnes d’expulsion.

Il y a quelques semaines, le gouvernement a proposé une loi pour obliger les fonctionnaires, donc les enseignants ou les soignants, à dénoncer à la police les personnes sans papiers avec lesquelles ils sont en contact. Cela se mêle bien sûr à une islamophobie décomplexée de la part des politiciens de la coalition.

Le gouvernement a cette année remilitarisé le pays

Ainsi que coupé les subventions aux associations qui promeuvent la paix, dont la plus vieille association pacifiste du monde, la Svenska Freds.

L’ennemi commun, qui veut la paix, n’est pas islamophobe, et est écolo, ce sont…. les wokes.

À peine avait-il été nommé que le nouveau ministre de l’éducatio,, le libéral Mats Persson annonçait lancer une commission d’enquête pour mesurer l’impact du « gauchisme woke » et de la « cancel culture » sur les universités suédoises.

Alors, rassurez-vous, seulement 1% des profs se disent victimes du wokisme, par contre 28 % critiquent le système de financement de la recherche.

Et la culture ?

Eh bien, elle est souvent la première cible, car elle est au cœur des luttes d'influence idéologiques. Le SD s’en sert comme un outil, listant les œuvres censées représenter le mieux la culture du pays, seuls certains livres doivent être autorisés à la vente dans les librairies.

Le parti attaque aussi l’enseignement d’une langue maternelle autre que le suédois et sans surprise, le budget de la culture en Suède a baissé de 10 %.

Voilà, comment ça se passe chez nos voisins suédois, et au vu des résultats des européennes, ils n’ont pas vraiment apprécié leur voyage à "l’extrême-droitistan" : la popularité du SD est en baisse, celle des différents partis de gauche a remonté.

Il y a encore neuf ans aux États-Unis, être militaire et ouvertement gay était un crime passible de la cour martiale.

Ce mercredi, le président américain Joe Biden a annoncé qu’il accorderait la grâce présidentielle aux militaires américains qui ont été condamnés pour leur orientation sexuelle. Pour rappel, depuis 1951 et ce jusqu’en 2013, des milliers de militaires ont été condamnés en vertu d’un article du code de justice militaire qui considérait la sodomie entre adultes consentants comme un crime.

En 1991, une règle avait même été ajoutée dans les forces armées américaines, celle du « Don’t ask, don’t tell » (ne demande rien, ne dis rien). Censée permettre une meilleure intégration des personnes LGBT dans l’armée, elle a en fait entraîné l’inverse, forçant ces personnes à cacher leur orientation sexuelle pour pouvoir rester dans l’armée.

Si le « Don't ask, don't tell » a été abrogé en 2011 par Obama, aujourd’hui Joe Biden dit vouloir « redresser un tort historique ». Dans un communiqué, il explique que « des milliers de militaires LGBT été exclus de l’armée à cause de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre ».

Ce geste symbolique en plein mois des fiertés montre bien que l’histoire des droits pour les personnes LGBT est encore ultra-récente et donc, très fragile. C’est un geste politique de la part de Biden qui le démarque toujours plus de son concurrent aux présidentielles américaines - qui se dérouleront le 5 novembre prochain.

En effet, pendant son mandat, Donald Trump avait remis en question un certain nombre de droits acquis des personnes LGBT, tentant, par exemple de mettre fin à la reconnaissance officielle des personnes transgenres.

On espère que cette tentative de réparation soulagera véritablement les victimes de ces injustices.

Pionnière de l’hyperpop, audacieuse, cynique et influente, SOPHIE nait en Écosse, à Glasgow, le 17 septembre 1986.

Elle grandit avec un père qui n’écoute QUE de l’électronique à la maison et l’emmène vite en rave-party. À 13 ans, on lui offre un clavier et elle parvient à récupérer du matériel dans un vieux studio démantelé, avec une idée fixe : enregistrer un album toute seule.

Pour ça, il faudra attendre 2018 et le projet Oil of Every Pearl's Un-Insides, acclamé d’un Grammy Award.

Entre-temps, une école d’art, à peine majeure, le jour : sculpture. Après les cours, elle est DJ dans des mariages. Mais ce qu’elle préfère, c’est sculpter le son alors, direction Berlin.

C’est sans doute là que sa pop se teinte de dance et de punk. Là-bas, elle a un groupe punk nommé Motherland, et elle elle joue dans un groupe et commence ses premiers morceaux en solo, sous le nom de SOPHIE, un blaze qui, selon ses mots “sent bon et fait penser à un genre de crème hydratante”.

Puis, à Londres, elle se fait figure de proue du mouvement PC Music, le collectif et maison de disque majeure de l’underground électronique des années 2010.

En 2015, elle co-écrit Bitch I'm Madonna, de Madonna. D'autres artistes lui demandent de remixer certaines de leurs œuvres.

C’est SOPHIE qui a par exemple produit le hit "Vroom Vroom" de Charli XCX

Elle s’impose, bien avant son premier disque studio, comme une meuf talentueuse et qui ne fait rien comme les autres. Son projet de 2015, Product , est livré en pack limité accompagné soit d’une doudoune transparente, soit d’un plug anal.

La légende est aussi d’abord nourrie de mystère car SOPHIE ne voit pas d’intérêt à montrer son visage avant 2017, pour le clip "It’s Okay To Cry". SOPHIE est une femme trans et son public s’élargit alors à la communauté LGBTQIA+ qui l’érige bientôt en icône.

Mais en 2021, à 34 ans, SOPHIE décède à Athènes. C’est son label qui nous écrit :

“Fidèle à sa spiritualité, elle a grimpé pour regarder la pleine lune et a accidentellement glissé et chuté”

Des dizaines d’artistes lui ont alors rendu hommage et elle reste encore aujourd’hui une influence pour toute une génération de musiciens. Son album posthume est attendu pour le 27 septembre.

On nous promet une cacophonie de compétences et de vision créatives qui éclipse le temps et les genres.

Jusqu’au 7 juillet, le second tour des élections législatives anticipées, Nova passe en revue ce qu’il se passe dans les pays qui expérimentent l’extrême droite.

Aujourd’hui, Caroline du Saint nous parle des changements répressifs pour les personnes LGBTQI+ en Hongrie depuis l’arrivée de Viktor Orbán au pouvoir.

Pendant longtemps, la Hongrie a été un des pays les plus progressistes d’Europe de l’Est en matière de droits LGBTQI+. Le pays était même en avance sur la France sur pas mal de points.

Mais depuis l’accession au pouvoir de Viktor Orbán en 2010, la situation n’a fait que se dégrader.

Viktor Orbán, c’est le champion européen de l’extrême droite. À la tête de son parti le Fidesz, il a été élu autour d’un programme anti-immigration, anti-islam, antieuropéen et anti-LGBT.

Et les choses sont allées très vite. Un an après l’élection, en 2011, une nouvelle constitution affirme que le mariage n’existe que pour un homme et une femme, rendant ainsi impossible toute autorisation du mariage homosexuel.

Puis les textes s’enchaînent. Viktor Orbán interdit les études de genre, l’inscription du changement de sexe à l’état civil et l’adoption par les couples homosexuels.

Une dernière loi votée le 15 juin 2021 plombe définitivement la situation. Elle interdit tout simplement « la représentation et la promotion de l’homosexualité. »

Ce type de loi « de protection des mineurs contre la propagande gay » sont connues : elles sont directement inspirées du modèle des lois homophobes votées en Russie par Poutine.

Et ces interdictions rejoignent le terrain culturel au sens le plus large possible. Parce que toutes les expressions artistiques, réelles ou de fiction, vont tomber sous le coup la censure.

Une chaîne de librairies a ainsi été condamnée à une amende de 32 000 euros pour avoir vendu une bande dessinée qui raconte une histoire d’amour entre deux lycéens. Toutes les librairies sont depuis obligées de vendre les livres parlant d’homosexualité emballés de plastique, hermétiquement scellés.

Dans les musées, zéro image… Le directeur du Musée national hongrois, pourtant conservateur lui-même, a été viré pour avoir laissé des mineurs voir une exposition du World Press Photo où apparaissaient des images d’hommes habillés en femmes.

Le cinéma, bien sûr, et le théâtre et la télévision sont interdits de montrer des représentations d’homosexuels, ou bien doivent le faire à des heures non visibles par des mineurs. Billy Elliot ou Philadelphia sont ainsi diffusés seulement en pleine nuit.

Que pourrait-il encore arriver de pire ? Une mesure pour inciter à la délation des couples homosexuels élevant des enfants a récemment été stoppée de justesse par le président de Hongrie.

Les associations LGBT sont maintenant visées par une nouvelle loi surveillant les groupes « financés par l’étranger ».

Le 10 mai 2022, comme tous les ans, Viktor Orbán a invité les « conservateurs » du monde entier à Budapest. Jordan Bardella était de la partie avec Marion Maréchal et des dizaines d’autres leaders d’extrême droite.

Jordan Bardella, qui avait déjà déclaré sur CNews « nous aussi, on pense qu’il ne faut pas faire de propagande LGBT dans les écoles », et que les procès en sorcellerie faits à Orbán se justifient parce qu’il veut défendre son identité chrétienne et la civilisation européenne.

Ce jour-là, Jordan Bardella a ainsi pu déclarer sa flamme directement à Viktor Orbán en lui assurant que « sa politique familiale est un modèle qui doit tous nous inspirer… ».

Jusqu’au second tour des élections législatives anticipées, le 7 juillet, retrouvez tous les matins dans « T’as vu l’heure ? » une chronique qui braque le projecteur sur les pays où l’extrême droite est au pouvoir.

Atmosphère électrique sur fond de « Sweet Dreams » d’Eurythmics, ce nouveau trailer donne un aperçu du caractère déroutant et déjanté de Kinds Of Kindness.

Bande-annonce de Kinds Of Kindness : https://www.youtube.com/watch?v=NGOL2_mI9Hw

Dans le nouveau long-métrage de Yórgos Lánthimos, on suit la succession de trois histoires à la manière d’un « recueil de nouvelles » selon les mots du réalisateur.

Chaque histoire, bien que séparée l’une de l’autre, est jouée par les mêmes acteurs qui ont à chaque fois un rôle différent, au point qu’ils ne portent même pas le même prénom.

On suit d’abord un homme sans choix qui tente de prendre le contrôle de sa propre vie interprété par William Defoe, un policier incarné par Jesse Plemons inquiet parce que sa femme disparue en mer est de retour et qu'elle semble différente. Enfin, la dernière histoire prend pour objet une femme déterminée à trouver une personne bien précise qui doit devenir chef spirituel.

Cette dernière est jouée par Emma Stone, la star de Poor Things, le précédent film de Lánthimos grâce auquel elle a raflé l’oscar de la meilleure actrice cette année.

En bref, un casting de folie pour un film qui présente une sorte d’univers alternatif à la fois dramatique et très drôle.

Après des réactions mitigées lors de sa projection au festival de Cannes, il est (enfin) sorti hier soir en salles, reste à voir comment il sera reçu par le public.

C’est explosif, Kinds of Kindness est la nouvelle comédie dramatique à ne pas louper.

Vous n’êtes pas sans savoir que le mois de juin, c’est le mois des fiertés et que samedi, c’est la marche des fiertés dans toute la France. Cet évènement national revendique l’égalité des droits entre les personnes hétérosexuelles et les personnes LGBTQI+, et célèbre la culture queer.

C’est un évènement qui tombe à pic, car si vous voulez, vous aussi, la célébrer et la soutenir, en plus de participer à la marche des fiertés, on vous recommande d’aller voir le spectacle inédit de Violet Chachki au Crazy Horse jusqu’au 28 juin.

Cette drag-queen américaine, gagnante de la septième saison de RuPaul’s Drag Race en 2015, investit en ce moment le Crazy Horse pour une performance inédite et hyper glamour.

Et ce spectacle est un véritable évènement, car elle est la première personne au corps masculin à être invitée à performer dans le show de l’emblématique cabaret. Une apparition qui, on l’espère, ouvrira dans le futur le cabaret à d’autres performeurs et performeuses drag.

« Je me suis préparée pour le Crazy Horse presque 10 ou 11 ans », raconte-t-elle dans une interview pour Simone Media. « Ce que je veux, c’est rendre ma communauté fière » ajoute-t-elle.

Mélangeant danse, chant, comédie, le tout mis en scène avec des effets visuels hyper soignés, la performeuse propose un show aux petits oignons qui se veut « être certainement un peu scandaleux pour certains », révèle la principale intéressée.

C’est sexy, c’est fun, c’est burlesque, bref c’est drag. Violet Chachky est au Crazy Horse jusqu’au 28 juin, alors foncez !

Photo : Violet Chachki à New-York, 9 mai 2024. Santiago Felipe, Getty Images via AFP

Un nouveau sondage mené par YouGov vient de tomber. La nation la plus pessimiste d’Europe quant à son propre futur est…. Roulements de tambours… suspense à son paroxysme… la France !

Mené du 8 mai au 23 juin 2024, au moment des élections européennes en France, ce sondage a été réalisé dans six pays d’Europe : l’Espagne, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Suède, le Danemark, et la France.

Ainsi, au moins 50 % des Français seraient pessimistes quant à leur avenir, et ce chiffre est bien plus élevé que dans les autres pays interrogés. Ces 50 % s’attendent à une dégradation de l’état du pays au cours de l’année à venir, tandis que 30 % des sondés estiment que les choses vont « rester similaires ».

Pour autant, les anglais ne sont pas en reste, car lorsqu’il s’agit de déterminer quel pays se perçoit le plus négativement, ce sont eux qui arrivent en tête avec 80% des interrogés qui estiment que le pays est dans un très mauvais ou plutôt mauvais état. La France, quant à elle, est juste derrière avec 71% des sondés qui voient le pays en mauvais état.

Ces sondages surprennent à peine alors que la France est en plein période de bouleversement politiquedû aux résultats des européennes qui témoignent de la montée d’extrême droite, et de la récente dissolution de l’Assemblée nationale, qui inquiète au plus haut point.

La montée de l’extrême droite, à la fois en France, mais aussi dans de nombreux pays d’Europe, est une source d’anxiété et de déprime pour beaucoup qui craignent un futur politique de plus en plus répressif et liberticide.

Néanmoins, on sait que vous vous demandez quel est le pays le plus optimiste ? Il s’agit, sans grande surprise, du Danemark. Là où 30% des sondés ont estimé que leur pays était dans un plutôt bon, voire dans un très bon état, seuls 5% pensent qu’il est en « mauvais état ».

Comme quoi les français ronchons et déprimés, ce n’est pas qu’un cliché.

Il est vrai que l’on a souvent évoqué un éventuel comeback du mythique trio sans que l’on en voie la couleur. Il y a bien eu l’an dernier quelques retrouvailles, notamment lors d’un concert des Roots, mais rien de bien sérieux…

Cependant, cette fois, la nouvelle a l’air beaucoup plus solide, car elle a été annoncée par l’organisme de promotion et d’organisation d’évènements Live Nation.

L’appât du gain n’y est sans doute pas pour rien, mais comme le dit si bien Alfred de Musset, « qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse »…

Non seulement les Fugees se reforment, mais ils vont faire une tournée dans le monde entier pour célébrer l’évènement. Ils vont bien sûr passer par la France, pour laquelle il n’y a qu’une seule date programmée pour le moment, le 18 octobre à Paris Bercy.

En première partie, un certain YG Marley, phénomène du moment. Ce petit-fils de Bob Marley et fils de Laureen Hill a cassé internet, avec « Praise Jah and the Moonlight ».

« Praise Jah In The Moonlight », YG Marley : https://youtu.be/iD__IJWqwY8?feature=shared

Reste une inconnue : l’heure à laquelle le concert des Fugees va commencer. Celles et ceux qui étaient présents au concert de Laureen Hill à Bercy en 2018 s’en souviennent bien, car Lauryn Hill était montée sur scène avec 2h30 de retard pour, en plus, une prestation particulièrement décevante.

Aujourd’hui leur colère est sans doute retombéé et l’heure de la réconciliation a peut-être sonné.

Les billets pour ce grand concert parisien des Fugees seront mis en vente demain matin, vendredi 28 juin, à partir de 10 heures. Alors, à vos claviers !

Photo : Lauryn Hill, Pras Michél et Wyclef Jean des Fugees, 23 septembre 2023 à New-York. Arturo Holmes, Getty Images via AFP

Il y a un « mystère » qui agite plus de monde que vous ne le pensez. Comment est vraiment la terre ? Est-elle carrée, cylindrique, triangulaire ou bien plate ?

Sachez qu’environ 2 % des Français pensent que la terre est plate, tandis que 7 % pensent qu’il est possible qu’elle le soit. Cela est encore pire aux États-Unis où 12 millions de personnes en seraient intimement persuadés, soit 3,6 % des américaines et américains.

C’est fort de ce pourcentage important, étonnant et inquiétant, qu’une toute nouvelle application de streaming nommée Network a décidé de consacrer une émission de télé-réalité aux platistes. Cette nouvelle émission n’entend pas financer la cause platiste, mais au contraire rire et faire rire aux dépens des adeptes de la théorie du complot, persuadés qu'on nous ment depuis des siècles.

L’idée sera de faire miroiter aux candidats une somme d'argent à gagner, 50 000 dollars, environ 47 000 euros, s'ils parviennent à convaincre un panel de scientifiques, de théologiens et de cartographes de leur théorie, ce qui semble assez compliqué.

Ce programme ne manquera pas de relancer le débat sur la popularité des thèses platistes dans le monde. Celle-ci accompagne une résurgence du fondamentalisme religieux, puisqu'elle est d'ailleurs considérée comme une forme de « théologie biblique extrême » par les observateurs américains. On apprend en outre que, parmi ceux qui croient dur comme fer au fait que la Terre est plate, un courant particulier gagne peu à peu en popularité : ses membres sont persuadés que la planète est entourée par un mur de glace géant, gardé par des forces militaires qui nous empêcheront coûte que coûte de tenter d'aller au-delà.

Cette théorie, qui semble résulter d'une mauvaise interprétation de la fin de The Truman Show et de Game of Thrones, est gorgée d'une paranoïa absolument hallucinante. À côté de ses défenseurs, ceux qui croient seulement que la Terre est plate et que quiconque saute du bord tombe dans le vide apparaissent comme de gentils modérés qui ont simplement quelques milliards d'années de retard.

Photo : Le théoricien platiste Anderson Neves à Sao Paulo, le 13 février 2020. Florence GOISNARD, AFP.

Si l’on vous dit 5 bis rue de Verneuil à Paris, ça vous dit quelque chose ?

C’est la maison de Serge Gainsbourg dans le 7ᵉ arrondissement, désormais transformée en musée hyper select.

Ouverte depuis septembre 2023, vous avez certainement dû en entendre parler tant elle a fait parler d’elle : à la fois par le fait qu’elle a été décriée, boycottée à cause les polémiques et des scandales de son propriétaire, mais aussi parce qu’à son ouverture, elle a eu un succès fou.

La visite est immersive, en 30 minutes chrono Charlotte Gainsbourg raconte en vous susurrant à l’oreille l’histoire de cette maison, les habitudes du chanteur, ses petites manies… Le tout sur un fond sonore de piano ponctué des voix de Serge et de ses proches.

Cette visite, c’est une expérience à part entière, comme si on y était.

Serge a vécu rue de Verneuil de 1968 jusqu’à sa mort, en 1999. Il s’y était installé avec la sublime Jane Birkin, puis y a vécu avec Bambou, et c’est là qu’a grandi sa fille Charlotte. C’est sa voix nous guide de pièce en pièce, du salon, pièce maîtresse dans laquelle Gainsbourg composait ses chansons, jusqu’à sa chambre, où il est décédé.

Pour la visiter, sachez qu’il reste encore quelques places pour la semaine prochaine, sinon il faudra attendre patiemment le mail de la newsletter pour espérer la voir en octobre prochain.

C’est une nouvelle qui va ravir petits et grands fans : Un nouveau film Shrek 5 pourrait arriver sur nos écrans dès l'année prochaine.

Alors, heureux ?

23 ans après la sortie du premier film Shrek 5 au cinéma, un nouveau volet de la franchise animée devenue culte pourrait voir le jour bien plus tôt que les fans ne l'imaginent.

Lors d'une interview avant la sortie du nouveau Flic de Beverly Hills qui sortira le 3 juillet prochain, Eddie Murphy, qui prête sa voix à l'âne dans Shrek, a non seulement confirmé qu'un nouveau film est en production, mais qu'il aurait en plus un film indépendant consacré à l'âne.

"Nous avons commencé à travailler sur Shrek 5 il y a quelques mois. J'ai enregistré le premier acte, et nous le terminerons cette année.", a-t-il ainsi partagé. "Shrek va sortir, et l’âne aura son propre film" ajoute-t-il ensuite.

Interrogé pour savoir s'il enregistrait simultanément les répliques pour les deux films, l'acteur a répondu que non. Nous aurons d’abord Shrek 5 qui sortira en 2025, puis l’âne sortira peu après.

En 2023, le média Variety avait déjà rapporté que DreamWorks envisageait un cinquième film Shrek avec le casting original comprenant Eddie Murphy, Mike Myers et Cameron Diaz, en plus d'un spin-off consacré à l'âne, mais rien n’avait été confirmé.

C’est désormais chose faite pour le plus grand plaisir des générations qui ont grandi ou vu grandir leurs enfants avec Shrek.

Pour rappel, quatre films Shrek sont sortis entre 2001 et 2010. Forte de son succès, la saga avait aussi donné lieu à des spin-offs du Chat botté. Le Dernier Vœu, sorti en 2022, était ainsi le dernier film de l'univers Shrek.

Mais encore un peu de patience avant de retrouver votre ogre préféré. En attendant Shrek, vous pouvez retrouver Eddie Murphy, qui retourne cet été à l'un de ses personnages les plus emblématiques à l'écran, le célèbre policier Axel Foley pour le quatrième volet du Flic de Beverly Hills.

« God Said No », c’est le nom du prochain album d'Omar Apollo qui sort vendredi.

Vous le connaissez sûrement, car on le suit depuis longtemps sur Nova. « Spite », son avant-dernier single et prochain hit de l’été, est sorti il y a deux mois et depuis, il passe en boucle sur nos ondes.

« Spite », Omar Apollo : https://www.youtube.com/watch?v=yMccxoPqKkk

Mais Omar Apollo n’en est pas à son premier album.

Il fait partie d’une nouvelle, mais déjà bien installée, génération d’artistes pop aux accents RnB aux côtés de Daniel Caesar, Frank Ocean ou encore SZA dont il a fait la première partie pour son SOS Tour.

Passionné de musique depuis tout petit, Omar Apollo commence dans la chorale de son église tout en suivant des cours de ballet folklórico. À 12 ans, il apprend la guitare tout seul grâce à YouTube, puis plus tard, à l’université, il s’ennuie tellement qu’il passe ses cours à écouter ses beats qu’il crée le matin-même. Il commence alors à enregistrer ses premiers morceaux sur son iPad, se fait découvrir sur SoundCloud et c’est le début du succès.

Artiste millenial par excellence, aujourd’hui, à 26 ans, il a deux albums à son actif et est déjà détenteur d’un Grammy Awards pour le Meilleur Nouvel Artiste de 2022, l’année de sortie de son album Ivory, qui est un vrai bijou acoustique et rythmique.

Venu en France à WeLoveGreen en juin dernier, il sort donc son nouvel album vendredi, et surprise ! Vous entendrez dès demain soir Less of you sur Nova en exclusivité !

Rendez-vous dès demain à minuit sur nos ondes.

Jusqu’au 7 juillet, le second tour des élections législatives anticipées, Nova passe en revue ce qu’il se passe dans les pays qui expérimentent l’extrême droite.

Aujourd’hui, Alexis Noé nous parle de la « bataille culturelle » en Argentine depuis l’arrivée au pouvoir de Javier Milei.

La “bataille culturelle” est un concept récurrent de l’extrême droite.

Selon cette dernière, “la gauche” au sens très large, serait surreprésentée dans des domaines comme les médias, les arts, ou à l’école. Une domination insupportable qui permettrait à la gauche d’imposer ses thèmes progressistes au reste de la population. Une fois au pouvoir, l’extrême droite cherche toujours à purger ces contre-pouvoirs de leur supposé “gauchisme”, afin de convertir la société à son idéologie… Et de rester aux affaires aussi longtemps que possible.

En Argentine, le moins que l’on puisse dire, c’est que cette bataille culturelle est menée avec une violence inouïe.

En mars 2024, par exemple, Javier Milei, le président, décide de fermer l’agence Télam, l’équivalent de l’AFP. Une attaque en règle contre la liberté de la presse qui a mis sur le carreau 700 personnes du jour au lendemain.

Par la suite, il coupe les financements destinés au cinéma argentin et réduit par ailleurs le budget des universités et de la recherche publique. Ces dernières n’ont aujourd’hui plus de quoi payer leur électricité et pourraient être privatisées pendant la mandature.

Enfin, au motif qu’elles seraient gérées par des “gauchistes”, le gouvernement a préféré laisser pourrir une partie des 6 000 tonnes de nourriture qu’il garde en réserve, plutôt que de les distribuer aux 40 000 soupes populaires qui existent dans le pays.

La bataille culturelle se joue jusque dans l’aide alimentaire.

Mais Javier Milei ne se contente pas de détruire, il construit aussi un contre discours.

Un contre discours d’abord sur la dictature militaire qui n’est plus la pire période de l’histoire argentine, mais un régime qui a combattu le terrorisme d’extrême gauche.

Ou encore sur le droit à l’avortement. Voté en 2020, celui-ci est considéré par le gouvernement comme un “crime”, et ses partisans comme des “assassins”. Les mots, on le sait, ont des conséquences très concrètes dans la société.

Depuis six mois, le nombre de féminicides et de crime de haine explosent. Le 6 mai dernier par exemple, trois femmes lesbiennes sont mortes brûlées vives dans leur appartement après qu’un homme ait lancé un cocktail Molotov. Un attentat lesbophobe jamais dénoncé par le gouvernement.

La bataille culturelle menée la droite extrême et les discours de haine qu’elle véhicule conduit inexorablement à une polarisation de la société qui finit souvent par se couper en deux.

Aux États-Unis et au Brésil, à la fin des mandats de Trump et Bolsonaro, cela a abouti sur des presque coups d’État.

Preuve que l’extrême droite, quand elle est au pouvoir, est un danger mortel pour la démocratie.

Alexis Noé pour Radio Nova.

Jusqu’au second tour des élections législatives anticipées, le 7 juillet, retrouvez tous les matins dans « T’as vu l’heure ? » une chronique qui braque le projecteur sur les pays où l’extrême droite est au pouvoir.

Photo : Javier Milei le 21 juin 2024. Oscar DEL POZO, AFP.

En ces temps inquiétants, lors de ces longues nuits de mauvais sommeil depuis les dernières élections, on a tous tendance à se raconter un peu n’importe quoi.

Soit : mais non, il ne va rien se passer, si l’extrême droite arrive au pouvoir, notre République, nos institutions, seront suffisamment fortes pour la neutraliser complètement.

Soit : ça y est, c’est la fin, les nazis reviennent, on vous l’avait bien dit, on va tous crever.

Dans les deux cas, comme souvent, la réalité est sans doute ailleurs.

Pour imaginer ce qu’il pourrait se passer concrètement si l’extrême droite gagnait les élections en France dans deux semaines, il faut regarder ce qui passe aujourd’hui à côté de chez nous, et l’un des bons exemples est l’Italie.

Georgia Meloni gouverne ce pays depuis un an et demi maintenant. Son parti a beaucoup de points communs avec le Rassemblement National, avec des références au fascisme et à ses origines et un discours anti-tout : anti Europe, anti-immigrés, anti-islam, antiavortement, anti LGBT…

Lorsqu’elle est arrivée au pouvoir, elle s’est assagie. Elle n’a pas mis en place un blocus naval pour empêcher les migrants venus d’Afrique, comme elle l’avait promis. Elle n’a pas non plus refusé de soutenir l’Ukraine, au nom de son soutien à Poutine, ni craché au visage de l’Union européenne comme tout le monde le redoutait.

C’est par petites touches qu’elle a réussi à changer, déjà, son pays.

Elle a commencé par faire voter des lois sécuritaires : de la prison ferme pour les organisateurs de rave-party, des dizaines de milliers d’euros d’amende pour les militants écologistes qui balancent de la peinture sur des monuments.

Mais aussi de la prison pour les parents de mineurs délinquants, ainsi que la suppression des allocations familiales.

Il n’y a pas que les lois, il y a l’atmosphère aussi : les policiers sont de plus en plus violents lors de manifestations, et il a de plus en plus de harcèlement envers les ONG qui soutiennent les migrants.

Même si la loi permet toujours l’IVG, il est de plus en plus difficile de trouver un hôpital qui la pratique, tandis que les régions dirigées par l’extrême droite financent des associations anti-avortement qui se rendent dans les hôpitaux pour tenter de convaincre les femmes de garder leur bébé.

Même chose pour les droits des LGBT : tout est fait pour empêcher la reconnaissance de familles homoparentales.

Il ne faut pas oublier l’attaque contre les médias publics. Juste après l’accession de Meloni au pouvoir, des proches de son parti ont été nommés à la tête de la Rai (pour Radiotelevisione italiana), la télévision d’État.

Et cela se ressent déjà dans les programmes. Récemment, un chercheur, spécialiste de l’histoire de Mussolini, a été censuré à l’antenne alors qu’il s’apprêtait justement à critiquer le rapport de la 1ʳᵉ ministre avec le fascisme.

Tout cela illustre une stratégie : une politique d’extrême droite se met en place petit à petit, petite mesure par petite mesure, une atteinte aux libertés après l’autre.

Et le pire dans tout ça, c’est que cela ne semble pas déranger de nombreux Italiens, qui ont voté majoritairement pour Meloni aux dernières élections européennes. Les opposants au pouvoir tremblent et ses partisans sont bien contents.

Jusqu’au second tour des élections législatives anticipées, le 7 juillet, retrouvez tous les matins une chronique qui braque le projecteur sur les pays qui expérimentent l’extrême droite.

Photo : Giorgia Meloni, 17 juin 2024. Nick Gammon, AFP

La K-Culture, ça vous parle ?

Ce terme évoque la culture contemporaine de la Corée du Sud. Parmi elle, il y a deux domaines particulièrement en pointe, les dramas coréens, des séries au scénario particulier, et la K Pop ou pop coréenne. Fort du succès de cette dernière, la Corée du Sud propose en ce moment aux touristes un visa spécial pour apprendre la K Pop.

11 millions, c’est le nombre de touristes qui se sont rendus en Corée du Sud l’année dernière. Si le pays n’est pas encore revenu à son niveau d’avant Covid, qui avoisinait les 18 millions de touristes, ce chiffre est néanmoins en hausse par rapport à l’année précédente.

Pour appuyer cette dynamique et favoriser davantage le retour des touristes, les autorités sud-coréennes viennent de lancer le « K-Culture Training Visa ». Ce visa spécial destiné aux amatrices et amateurs de K Pop sera ouvert aux étrangers souhaitant s'exercer à la danse et au mannequinat propres à la K Pop.

Mais pourquoi ce visa si particulier ? Les autorités sud coréennes viennent de se rendre compte que la K Pop est la raison la plus citée pour visiter le pays. En effet, de nombreux fans de K Pop se rendent ces dernières années en pèlerinage au « pays du matin frais » pour visiter les lieux de tournage des clips de K Pop. Ces touristes viennent majoritairement d’Asie du Sud-Est, mais aussi des États-Unis et d’Europe où la K Pop cartonne de plus en plus.

Si les autorités sud coréennes sont au taquet sur le tourisme, c'est tout simplement parce que cela représente énormément d’argent. L’an dernier, les recettes touristiques ont ainsi généré un peu plus de 14 milliards d’euros contre près de 19 milliards en 2019.

Au-delà de la K-Culture, le Gouvernement sud-coréen multiplie les visas spéciaux ces derniers mois pour favoriser la reprise du tourisme et des séjours longs pour inviter les travailleurs internationaux à se rendre en Corée du Sud et à y rester. Leur objectif ? Enrayer la crise démographique, car en 2023, le taux de fécondité en Corée du Sud était le plus bas au monde.

Netflix vient d'annoncer l'ouverture prochaine de deux « Netflix Houses », des lieux de divertissement physiques pour s'immerger pleinement dans ses séries et ses films.

Le géant américain n’a jamais caché sa volonté de diversifier son offre pour aller au-delà de son service de streaming de séries et de films. C’est désormais chose faîte, la firme annonce l’ouverture prochaine aux États-Unis de deux premiers lieux physiques permanents baptisés « Netflix Houses ».

La firme américaine décrit ces maisons comme des lieux de divertissement expérientiel, où les films et séries produits par Netflix seront censés prendre vie. On peut ainsi s’attendre à des expériences immersives dans des décors qui rappelleront ceux de La Casa de Papel, Stranger Things et autres Emily in Paris par exemple. Netflix parle d’expériences qui seront régulièrement mises à jour.

Mais on peut surtout s’attendre à un grand nombre de merch disponible avec des espaces boutiques pleins d’accessoires en tous genres qui rappelleront nos séries et films préférés…

Ces « Netflix Houses » devraient s’appuyer sur des expériences physiques déjà proposées précédemment dans les pop-up stores du monde entier autour des séries Squid Game ou La Casa de Papel.

En 2022, il y avait déjà eu le Stranger Things festival à Paris au Cirque d’Hiver Bouglione avec une projection inédite de la nouvelle saison, et d’autres évènements phares comme des marathons et des rencontres avec les acteurs de la série.

Il va cependant falloir patienter pour vivre l’expérience « Netflix House » puisque les deux premières, qui devraient avoisiner les 10 000 mètres carrés, doivent ouvrir à Dallas au Texas et à King of Prussia, dans la banlieue de Philadelphie en Pennsylvanie en 2025.

On attend de voir ce que ça fait de vivre ses séries dans la vraie vie.

En ville, il faut construire plus de nichoirs pour les oiseaux, d’hôtels pour les abeilles et d’étangs pour les grenouilles, car figurez-vous que la nature a besoin de la ville pour s’y réfugier quand son habitat naturel va mal.

On vous explique.

Une nouvelle étude bouscule l'idée longtemps ancrée que les villes ne peuvent pas être des hot spots pour les animaux et les plantes et que la conservation doit se faire dans des endroits intacts et éloignés.

S’il est vrai que les villes ont des impacts négatifs sur la faune (en moyenne, pour 100 espèces habitant une région, seulement 25 habitent en ville), certaines espèces prospèrent mieux en ville qu'à l'extérieur.

C’est un fait, les animaux peuvent s'adapter aux espaces humains. Le perroquet, par exemple, dont l’environnement naturel est menacé, s’est adapté aux espaces verts urbains et aux anciens bâtiments à Saint-Domingue en République dominicaine.

En Amérique du Nord, les hiboux des terriers ont trouvé de nouveaux terriers dans les villes, tandis qu’en Australie, trois espèces menacées de cacatoès ont adapté leur alimentation pour manger des arbres urbains. À Londres encore, les faucons pérégrins ont trouvé abri dans les immeubles de grande hauteur.

Pas de doute, on peut bien accueillir et adapter nos espaces aux animaux sauvages en ville.

En Grande-Bretagne, des fabricants de produits de construction fabriquent ainsi des "briques pour martinets", des briques en plastique conçues pour que les martinets puissent y nicher. Les toits des arrêts de bus ont aussi été convertis en petits espaces verts appelés "arrêts d'abeilles" et en Australie, des ponts aériens en bois et en corde ont été construits pour empêcher les singes de s'électrocuter en se balançant sur les lignes électriques.

Suivant les préceptes de cette nouvelle étude, il faut remettre en question l'hypothèse selon laquelle les villes ne peuvent pas être des lieux de vie animaliers.

La construction d'une ville ne signifie pas que nous devons perdre la nature et la faune, nous pouvons avoir les deux au même endroit.

Une belle idée !

Photo : L’apiculteur Audric de Campeau à Paris, 18 juillet 2017. Patrick KOVARIK, AFP

On ne mesure pas l'importance des artistes dans les mouvements sociaux et politiques.

L’art change réellement le monde. On peut penser aux femmes et à leur lutte pour le droit de vote ou leur combat pour légaliser l'avortement, aux Black Panthers, le mouvement des droits civiques pour les noirs aux États-Unis, ou encore les personnes atteintes du sida rejetées par les gouvernements.

Tous ont été représentés par des artistes. Parfois, ils ont même modifié des lois.

Dans le Guardian, un article explique que les représentations poignantes de Paula Rego de femmes subissant des avortements illégaux et dangereux ont contribué à influencer l'opinion publique lors du référendum de 2007 au Portugal sur la légalisation de l’avortement. Le spectacle solo Prima Facie de Suzie Miller sur une avocate survivante de violences sexuelles a également mis en lumière les lacunes juridiques concernant les victimes de viol et a fait bouger la loi.

En ce moment, pour montrer l’urgence climatique, le journal présente une série de dessins de Judy Chicago baptisée The End : A Meditation on Death and Extinction. Elle fait partie de son exposition actuelle à la Serpentine à Londres et représente la flore et la faune menacées d'extinction, donnant une voix à la nature lentement ravagée par ces changements. C’est très beau et inspirant.

Cette série de photos résonne alors que samedi dernier a marqué le début de la Semaine de l'Action Climatique à Londres, présentant des événements et des discussions sur la manière dont nous pouvons agir mieux pour la planète.

Comme Suzie Miller qui a changé les directives des juges, ou Paula Rego qui a influencé la loi portugaise, l'art peut être un outil puissant et il faut s’en servir.

Aussi, la journaliste du Guardian conclut qu’« il est impératif de donner la priorité au climat. Sinon, que dessineront les artistes du futur ? Y aura-t-il encore quelque chose à documenter ? Vous ne pouvez pas documenter l'extinction si vous avez cessé d'exister. »

À méditer.

Le métier de rappeur, c’est dangereux.

Connaissez-vous Foolio, 26 ans, 26 millions d’abonnés sur YouTube ? C’est un peu violent, mais on vient d’apprendre sa mort. On vous explique.

Foolio était connu pour ne pas mâcher ses mots. Le rappeur américain originaire de Floride avait beaucoup de fans et près d'un million d'auditeurs mensuels sur Spotify. Son titre le plus écouté est Voo Doo : Foolio "Voodoo" (WSHH Exclusive - Official Music Video)

Mais l’artiste a eu une vie mouvementée marquée par des tragédies. En 2018, son cousin et trois adolescents ont été tués lors d'une fusillade liée à un gang tandis que lui-même a survécu à plusieurs tentatives de meurtre, la dernière remontant à 2021. C’est ce qu’il avait annoncé en avril dernier, après avoir annoncé la sortie de son dernier album sur Instagram, Resurrection.

Dimanche matin, il a été abattu par balles après avoir été apparemment pris en embuscade dans un parking à Tampa, juste un jour après son anniversaire. Cette agression a fait également trois autres victimes qui seraient aujourd'hui dans un état stable.

Avant sa mort, le rappeur avait partagé une story sur Instagram le montrant célébrant son 26ᵉ anniversaire avec une fête au bord d’une piscine en compagnie d’amis et de fans dans un Airbnb. Plus tard, il a posté que la police les avait "chassés" de la propriété et qu’ils s’étaient réfugiés dans un hôtel.

Il écrivait sur les réseaux : "Merci Dieu de m'avoir permis de voir une autre année et de célébrer un autre anniversaire. J'apprécie tous les vœux d'anniversaire jusqu'à présent."

Malheureusement, Dieu devait avoir la tête ailleurs ce jour-là.

La police a examiné les images de surveillance de l'hôtel dans lequel ils célébraient cet anniversaire, mais, pour le moment, aucun suspect n'a été arrêté.

C’est vraiment un pays de cowboys, les États-Unis.

Au gré des compétitions internationales auxquelles parfois la Corée du Nord participe, on vient de remarquer que les joueurs de foot nord-coréens jouent avec des Nike, des Adidas ou des Pumas au pied. Vous devez certainement vous dire « on s’en fiche », mais pas si vite ! Ces marques occidentales sont interdites en Corée du Nord.

Le discours anti-américain des dirigeants de la Corée du Nord a ses limites. En témoignent les joueuses et les joueurs de foot de l’équipe nationale nord-coréenne qui ont récemment été aperçus équipés des trois marques occidentales à l'occasion de tournois internationaux.

Les équipes féminine et masculine de foot nord coréennes ont fait leur grand retour sur la scène internationale l’an dernier et il n’a pas fallu longtemps pour que certaines et certains braquent le projecteur sur les chaussures des athlètes. Il y a pourtant une marque nord-coréenne de chaussures de foot très populaire chez les jeunes selon le régime de Pyongyang, mais apparemment, aussi populaires qu'elles soient, ces chaussures seraient nettement moins performantes que les marques occidentales.

En 2015 et en 2017, Kim Jong-un était même venu donner ses conseils au sein de l’usine Ryuwon qui fabrique ces chaussures. Bon, le leader nord-coréen n'a plus visité ces locaux depuis, probablement en raison d'un « manque de production ».

Comment les footballeurs nord-coréens ont-ils pu se procurer de tels produits ? Du côté des marques occidentales, Adidas indique ne pas avoir fourni de crampons aux joueuses et aux joueurs coréens. Même son de cloche chez Puma, qui affirme ne pas entretenir de liens ni avec la Fédération de Corée du Nord de football ni avec ses joueurs.

Leur vente pourrait d'ailleurs constituer une violation de la résolution 1718 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, notamment en raison de l'interdiction du transfert de produits de luxe sur le territoire de la dynastie Kim. Mais encore faudrait-il définir précisément quels sont les produits de luxe, ce que ne fait pas la résolution 1718. Ces paires de chaussures à 200 euros si populaires chez nous sont-elles considérées comme de luxe ?

Par ailleurs, il y a d'autres priorités en matière de crimes et de sanctions, comme « le blanchiment d'argent, le vol de crypto-monnaies, le piratage informatique et les exportations d'armes ».

De deux choses l’une, ou bien ces chaussures sont de pâles copies des modèles occidentaux, ou bien, elles pourraient simplement être importées depuis la Chine… Et la réponse se situe certainement quelque part entre les deux.

Photo : L’équipe de la Corée du Nord le 21 mars 2024 contre Tokyo. Yuichi YAMAZAKI, AFP

Les membres survivants et les ayants droits de Queen ne sont plus, désormais, les heureux propriétaires du catalogue musical du groupe. Cette nouvelle est violente, on sait, terriblement injuste pour les personnes concernées, dont l’astrophysicien anobli Brian May en tête, le guitar hero de Queen.

On peut aussi voir cette histoire sous un angle plus positif, car en réalité, les membres survivants et les ayants droits de Queen ont accepté de lâcher le catalogue de Queen à Sony Music pour la modique somme d’un milliard de livres sterling, soit environ 1 milliard 200 millions d’euros.

Inutile de vous dire qu’à ce prix-là, Oh Mamma Mia ! on va en écouter du Queen. On va en acheter du CD, du vinyle et de la cassette parce que le géant de l’industrie musicale, déjà propriétaire des droits de Bruce Springsteen et de Michael Jackson, entre autres, sait y faire pour faire cracher au bassinet.

Ce contrat d’un milliard de livres sterling est historique. Il inclut également les droits d’utilisation du nom et de l’image du groupe, ouvrant ainsi la porte à de nombreuses opportunités commerciales pour Sony. Seules les performances lives ont été exclues du contrat, Brian May et Roger Taylor perpétuant encore l’héritage musical du groupe en concert avec Adam Lambert.

Même si Disney et Universal Music Group continueront de distribuer les disques de Queen en Amérique du Nord, la part des royalties du groupe ira désormais dans les caisses de Sony Music. Pour le reste du monde, la transition devrait être effective en 2026 ou 2027.

Queen rejoint ainsi la longue liste d’artistes ayant choisi de vendre leur musique, tels que David Crosby, Bob Dylan, Blondie ou bien encore Chrissie Hynde. Avec un tel deal, le groupe surpasse de loin Bruce Springsteen, qui avait vendu son catalogue pour 500 millions de dollars en 2021, et Michael Jackson dont les ayants droits ont été rétribués à hauteur de 600 millions de dollars pour seulement la moitié du sien.

Comme dirait on ne sait plus quel groupe, « The Show Must Go On »…

Photo : 18 septembre 1984, Queen lors d’un concert à Paris, Bercy, Jean-Claude COUTAUSSE, AFP

Joko Anwar est un réalisateur indonésien star dans son pays, c’est probablement pour cela qu’il donne son nom à la série Joko Anwar’s Nightmares and Daydreams, sept épisodes pour un binge-watching parfait de week-end.

Joko Anwar’s Nightmares and Daydreams | Official Trailer | Netflix

Entre science-fiction et surnaturel, chaque épisode se déroule dans une période différente. Cependant, le décor de tous les épisodes reste le même puisqu'ils se situent tous à Jakarta. On découvre un pays où les très riches cohabitent avec les très pauvres dans la violence, une atmosphère qui rappelle Black Mirror, la série télévisée britannique dystopique, mais en franchement plus barjot.

Joko Anwar’s Nightmares and Daydreams repose sur un jeu incroyable des acteurs, le design des décors et des dialogues fous. Chaque épisode raconte une histoire différente, jouant avec une horreur plutôt subtile, car la série ne repose presque jamais sur les sauts de peur pour effrayer les spectateurs et son esthétique est magnifique, poétique.

Si vous aimez le fantastique, c’est à ne pas rater. Les dieux monstres et la lutte des classes sont en ce moment sur Netflix.

L’occasion de découvrir Jakarta et le cinéma indonésien sous un nouvel angle.

C’est l’anniversaire de Purple Rain de Prince !

Prince - Purple Rain (Official Video)

Pour son 40ᵉ anniversaire, le célèbre album de Prince de 1984, Purple Rain, va être réédité en version Dolby. Pour l’occasion, il revient même dans les salles de cinéma en juillet et en 4k.

L'album, enregistré par Prince et le groupe The Revolution, est sorti quelques semaines avant le film à succès du même nom. Il a dominé les charts américains pendant 24 semaines, a fait vendre plus de 25 millions d'exemplaires dans le monde et a remporté de nombreux prix aux Grammy Awards, aux Brit Awards et aux Oscars.

Ce week-end, les fans de Prince se rassemblent ainsi pour l'événement "Célébration 2024" au légendaire Paisley Park Studios dans le Minnesota. Ce festival, qui se poursuit jusqu'à aujourd’hui, comprend des performances lives de The Revolution, The New Power Generation, Morris Day et bien d'autres artistes.

Pour les ultra fans, sachez qu’une comédie musicale basée sur Purple Rain est actuellement en développement, et que la maison de Prince à Minneapolis, vue dans le film, sera également disponible en location sur Airbnb pour une année.

Pour rappel, Prince est décédé en 2016 à l'âge de 57 ans pour cause d’overdose accidentelle de fentanyl dans sa propriété de 65 000 pieds carrés à Paisley Park, dans le Minnesota.

Son héritage reste visiblement largement exploité, et sa mémoire perdure dans les nombreux hommages rendus par ses fans.

Un cinéma à Londres a annulé la première d'un film dont le scénario a été généré par une intelligence artificielle suite à une polémique sur les réseaux sociaux.

Le Prince Charles Cinema, situé dans le West End de Londres, devait projeter Le Dernier Scénariste, une production suisse qui raconte l'histoire d'un « scénariste célèbre » dont « le monde est bouleversé lorsqu'il rencontre un système de scénarisation IA de pointe. » Il se rend vite compte que non seulement l'IA égale ses compétences, mais elle le dépasse même en termes d'empathie et de compréhension des émotions humaines.

Pourtant, Peter Luisi le réalisateur, a déclaré que la première avait été annulée après avoir reçu 200 plaintes en ligne dues au fait que le scénario du film est crédité à ChatGPT 4.0, la dernière version lancée en mai.

Néanmoins, une projection privée pour le casting et l'équipe aurait quand même lieu à Londres. Luisi a également précisé que l'intention du film était de sensibiliser davantage à l'augmentation de l'utilisation des outils de scénarisation IA, et non de la promouvoir.

Il pense ainsi que la réaction des gens s’explique par le fait qu’ils « ne connaissent pas assez le projet. Tout ce qu'ils entendent, c'est "premier film entièrement écrit par une IA". Ils voient immédiatement l'ennemi et leur colère se dirige contre nous. Si les scénaristes prennent le temps de regarder le film et de lire sur le processus et les raisons pour lesquelles nous avons fait ce film, je ne peux pas imaginer qu'ils nous condamnent, car je suis l'un des leurs », ajoute-t-il.

Pour rappel, l'année dernière, une des principales revendications du Syndicat des scénaristes d'Amérique (WGA) lors de leur grève à Hollywood était la protection contre l'utilisation des outils IA ans le processus de rédaction.

La guerre entre les humains et les machines a commencé !

Photo : Le réalisateur Peter Luisi le 14 janvier 2018. Vivien Killilea, Getty Images via AFP

C'est une réserve de voix qui est très convoitée avant les législatives anticipées, celle des moins de 35 ans, abstentionnistes à hauteur de 60 % lors des élections européennes.

Les jeunes qui soutiennent le Nouveau Front Populaire tentent de les motiver à se mobiliser contre l’extrême droite à coup "d’edits" très efficaces.

Les edits ce sont de courtes vidéos, très dynamiques, très attractives, très séquencées, qui font mouche. On assiste en la matière à une véritable contre-offensive numérique des partisans du Nouveau Front Populaire. Depuis l’annonce des législatives anticipées, les jeunes internautes de gauche inondent les réseaux sociaux d’edits. Une manière de riposter à la "Bardella-mania" qui a caractérisé les élections européennes sur Internet.

Musique pop, filtres kitsch, images en vrac et transitions, voilà la recette de ces édits qui montrent les partisans du Nouveau Front Populaire sous leur meilleur jour. Il n’est pas question de discours politique, mais plutôt de mettre l’accent sur le charisme et le physique des différentes personnalités politiques.

Bien sûr, les edits ne convainquent pas tout le monde et certains parlent d’un mode de communication superficiel. Quoi qu’il en soit, ces édits sont visibles et attisent la curiosité, comme celui de Sébastien Delogu, qui a atteint 3,2 millions de vues. L’edit du candidat du Nouveau Front Populaire a même été projeté carrément sur Broadway.

Le cinéma La Clef à Paris, dans le Quartier Latin, a été un point fort du cinéma français malgré des difficultés récentes et sa fermeture en 2018.

Ce cinéma, pas comme les autres, est collectif et communautaire, proposant une programmation variée incluant des films indépendants, des œuvres peu diffusées et des productions classiques.

Après une lutte acharnée, la coopérative La Clef Revival a réussi à racheter l'établissement historique et prévoit sa réouverture en 2025, avec une approche communautaire laissant libre choix sur les tarifs au public.

Grâce à une réduction du prix d'achat de l'espace et à une collecte de fonds réussie, la coopérative a pu finaliser la transaction en juin. La réouverture promet deux salles de projection, des espaces à louer, pour une expérience cinématographique hors normes.

La Clef ouvre donc deux salles de 120 et 60 places, accessibles à tous les publics. En plus des projections, le café communautaire sera un espace de discussion et de culture au cœur de Paris. Le quartier latin retrouve un peu de joie.

Kim Jong Un qualifie la K-Pop de « cancer vicieux » dans sa guerre culturelle et impose des sanctions sévères. Depuis décembre 2021, regarder ou posséder des divertissements sud-coréens en Corée du Nord peut valoir de cinq à quinze ans de camp de travail.

Kim craint que la culture sud-coréenne, comme les films, K-dramas et K-pop, ne pousse les Nord-Coréens à voir le Sud comme une alternative souhaitable. Pour contrer cette influence croissante, Kim Jong Un et les médias d'État attaquent inlassablement les influences « antisocialistes », essayant de réaffirmer un contrôle idéologique strict.

Les jeunes Nord-Coréens, plus réceptifs aux influences extérieures, posent un défi à la dynamique de contrôle de Kim.

Historiquement, la propagande nord-coréenne dépeignait le Sud comme un enfer, mais les K-dramas clandestinement partagés ont montré une autre réalité. La Corée du Nord a donc adopté une loi, imposant de lourdes peines pour ceux qui possèdent ou regardent des contenus sud-coréens, jusqu'à la peine de mort pour ceux qui distribuent ce contenu.

Kim Jong Un pousse également à réprimer les tendances « capitalistes » et fait surveiller étroitement le langage et le comportement, tentant de maintenir un contrôle strict sur la population. L'impact de la K-Pop et des divertissements sud-coréens sont un réel danger que Kim Jong Un a du mal à contenir.

Comme quoi la culture peut encore faire trembler les dictateurs.

Pour la deuxième semaine consécutive, "Sous la Seine", le film de requin parisien, s’impose comme un succès mondial. Avec 69,6 millions de vues, il est devenu le film français le plus vu à l’international de l’histoire de Netflix, selon Écran Large.

Bérénice Bejo, qui incarne une brillante scientifique affrontant un immense requin dans la Seine, et Nassim Lyes, sont les visages français les plus vus actuellement.

Réalisé par Xavier Gens, "Sous la Seine" avait déjà surpris en atteignant la deuxième place du top Netflix aux États-Unis. Il se place maintenant dans le Top 5 des films non anglophones les plus vus. Malgré les critiques sévères, ce film continue de grimper dans les stats.

Avec un budget de 20 millions, Netflix peut être satisfait de cet investissement. Xavier Gens évoque déjà une possible suite dans un Paris submergé par les eaux. Malgré des notes de 2/5 par la presse et 1,7/5 par les spectateurs sur AlloCiné, "Sous la Seine" a cumulé 71 millions d’heures visionnées une semaine après son lancement.

Même Stephen King, le roi de la littérature horrifique, a tweeté : "Je pensais que 'Sous la Seine' allait être une blague, comme 'Sharknado', mais Twitter m’a convaincu de regarder et ce n’est vraiment pas mal. Les 25 dernières minutes sont géniales." Ah bah voilà.

La Louisiane a décidé d’imposer les « Dix Commandements » dans toutes les salles de classes de tous ses établissements scolaires, de la maternelle jusqu’aux universités. Le Gouverneur Républicain de la Louisiane, Jeff Landry, a promulgué une proposition de loi qui prévoit cet affichage, financé par l’Etat, à partir de la rentrée prochaine.

Selon Jeff Landry, « Si l'on veut respecter l’Etat de droit, alors il faut partir de la loi originelle, celle de Moïse ». Cette décision d’afficher les « Dix Commandements » dans les écoles est une première. D'autres États conservateurs du sud des États-Unis ont tenté d'adopter des mesures similaires, mais c'est la première fois qu'un État l'inscrit dans la loi. Concrètement, la loi précise que les « Dix Commandements » devront être affichés sur des posters ou dans un cadre suffisamment large, avec une police adaptée pour être lisibles.

Évidemment, l’annonce de cette loi a provoqué une levée de bouclier des Démocrates et de toutes celles et ceux qui défendent la séparation de l'Église et de l’État. L’ACLU, la grande organisation américaine de défense des libertés, a indiqué qu'elle porterait l'affaire devant la justice, car selon elle, cette loi, viole la séparation de l'Église et de l'État : elle est clairement anticonstitutionnelle. L’UCLA s’appuie sur le premier amendement de la Constitution des États-Unis qui prohibe l'établissement d'une religion nationale ou la préférence d'une religion sur une autre.

Justin Timberlake est accusé de conduite en état d'ivresse le 18 juin à Long Island, New York. Selon une plainte pénale obtenue par le New York Post, il avait les yeux rougis et vitreux, et sentait fortement l'alcool. "Il avait un discours lent, il était instable sur ses pieds et il a échoué à tous les tests de sobriété standardisés", indique le rapport. Il aurait également refusé de passer un test de taux d'alcoolémie, et plus tard, il a refusé un test d'haleine. Beaucoup de gens ont réagi à l'arrestation du chanteur sur les réseaux sociaux, y compris le comédien Ricky Gervais qui a posté un message pour se moquer de Timberlake.

Le comédien a posté sur X : « @jtimberlake as-tu reçu la bouteille de Dutch Barn Vodka que je t'ai envoyée l'autre jour ? ». C’est nul !On dirait une blague de Paret !

Les fans ont réagi au commentaire de Gervais : "Ricky Gervais trollant Timberlake, c'est ce qui rend Twitter génial", tandis qu'un autre a écrit : "Le meilleur post sur X aujourd'hui, sans hésitation".

Le chanteur doit se produire à Chicago les 21 et 22 juin, avant de se rendre au Madison Square Garden de New York pour deux soirées la semaine prochaine (les 25 et 26 juin). Il n'est pas confirmé si les performances de Timberlake auront lieu. Les représentants du chanteur n'ont pas encore commenté son arrestation. C’est fou ce qu’une gueule de bois peut faire de mal.

Le 4 juillet, se tiendront les élections générales au Royaume-Uni destinées à renouveler les membres de la Chambre des communes au Royaume-Uni. De tous les sièges à pourvoir il y en a un qui pourrait bien être occupé par un candidat particulier, Steve Endacott…

Steve Endacott, qui a fondé son propre parti « Smarter UK », et qui se présente dans la circonscription de Brighton, dans le sud-est de l’Angleterre, a choisi d’être secondé par une Intelligence Artificielle baptisée tout simplement Steve…

Créé par l’entreprise Neural Voice, qui appartient à Steve Endacott, Steve est donc l’avatar de Steve Endacott. L’objectif de ce dernier est relativement simple, il veut, sans aucune prétention, révolutionner les interactions. Partant du principe, je cite, que le peuple doit décider de tout. Il offre à ces électrices et électeurs potentiels la possibilité de poser toutes les questions qu’ils souhaitent à son avatar, avec la garantie d’une réponse. Ainsi, l’Intelligence Artificielle Steve appliquera au pied de la lettre la définition de la démocratie telle qu’elle avait été imaginée par Périclès.

Une Intelligence Artificielle aux élections, une dystopie qui effraie déjà. Bien loin de la réalité actuelle, la série d’anthologie Black Mirror disponible n’essaye pas de nous montrer les bienfaits des nouvelles technologies. Bien au contraire. La série anglaise a pour objectif de nous montrer toutes les dérives les plus extrêmes qui pourraient arriver si nous ne contrôlons pas notre rapport aux nouvelles technologies. Et une intelligence artificielle qui se présente aux élections, c’était tout l’objet de l’épisode 2 de la saison 3 intitulé « Le show de Waldo » sorti en 2013.

Même si, selon la critique, il ne s’agit pas du meilleur épisode, il alerte sur la possibilité qu’une intelligence artificielle puisse faire campagne et prendre le pouvoir…

Le champion de consommation de hot-dogs, Joey Chestnut, affronte son rival de longue date, Takeru Kobayashi, pour la première fois depuis 2009. Ils se retrouveront pour une compétition dite « le gagnant rafle tout » le jour de la Fête du Travail, diffusée en direct sur Netflix le 2 septembre.

Cet affrontement mettra fin à une rivalité de 15 ans entre les deux compétiteurs.

Le concours de consommation de hot-dogs sur Coney Island était une sorte de blague depuis les années 1970. Les concurrents avaient des surnoms loufoques et ne s'entraînaient pas vraiment pour cela.

Puis est venu Kobayashi, qui est devenu célèbre en mangeant 16 bols de ramen en une heure dans une émission de télévision dans son Japon natal. Il a apporté une technique novatrice, impliquant de casser les hot-dogs en deux et de tremper les pains dans l'eau en 2001. Il a mangé 50 hot-dogs en 12 minutes, doublant le record existant et battant un record du monde

Kobayashi, le « Parrain de la consommation compétitive », a popularisé le sport aux États-Unis. il a annoncé sa retraite cette année mais a indiqué qu'il affrontera Chestnut une dernière fois.

Chestnut, actuel champion, détient 55 records du Guinness World, dont 76 hot-dogs dévorés en 10 minutes. Il a dominé le concours de Coney Island depuis 2007, excepté en 2015. Chestnut se réjouit de ce rematch avec Kobayashi.

À voir en septembre… ou pas…

La fébrilité des fans de Doja Cat est palpable, l’artiste sera en France demain soir pour un concert unique à Bercy à Paris. Alors je ne sais pas ce qu’elle prévoit mais en tous cas, si vous êtes de ce concert, attendez-vous à une prestation très aboutie de la rappeuse américaine car elle commence à avoir de la bouteille.

Ces dernières semaines elle a ajouté deux lignes à dans son cahier de records en devenant la première rappeuse tête d’affiche du célèbre festival Coachella fin avril partageant la scène avec des artistes renommés tels que Lana Del Rey, Tyler, The Creator et No Doubt. Oui, aussi étrange que cela puisse paraître, ça n’était pas arrivé précédemment, et en devenant la première rappeuse avec six chansons écoutées plus d'un milliard de fois sur Spotify. Aucune rappeuse n’avait dépassé ce seuil sur la plate-forme de streaming avant Doja Cat. Évidemment, parmi ces 6 chansons il y a le titre « Paint The Town Red » bien connu de nos auditrices et auditeurs…

On l’écoutera dans son intégralité un peu plus tard dans la matinale ce morceau, premier single de « Scarlet », quatrième album studio de Doja Cat, sorti en septembre…

Doja Cat à Bercy c’est donc demain soir, jour de la fête de la musique, je crois savoir qu’il reste une poignée de places. Sinon, sachez que Nova s’associe à la Recyclerie dans le 18ème arrondissement de Paris demain soir pour une soirée gratuite qui vise à célébrer deux événements, les 10 ans de la Recyclerie et le lancement de notre nouvelle web radio baptisée « Nova la plage ». Au programme de cette soirée, notamment, le producteur et DJ Lazy Flow et la DJ, danseuse et chorégraphe sud-africaine Andy Dlamini…

Au cours des 40 dernières années, la manière d'écouter de la musique est passée des disques vinyles au streaming, bouleversant ainsi le paysage musical. Une étude récente révèle que les paroles des chansons sont devenues plus simples, répétitives, colériques et centrées sur soi. Bob Dylan, célèbre pour ses textes complexes, a remporté un Prix Nobel de littérature, la barre est haute à côté de lui.

Eva Zangerle, auteure principale de l'étude, explique que les textes reflètent les évolutions culturelles et sociétales. Selon l'étude publiée dans Scientific Reports, les paroles de toutes les genres musicaux ont tendance à devenir plus simples et répétitives, avec une diminution des chansons joyeuses et une augmentation de celles exprimant la colère, le dégoût ou la tristesse. Des mots comme « moi » et « le mien » sont devenus plus courants, surtout dans le rap. Le fameux egotrip.

Zangerle note également que les 10 à 15 premières secondes d'une chanson sont cruciales pour retenir l'attention des auditeurs qui écoute surtout la musique comme un bruit de fond. En résumé, les chansons avec des refrains simples et répétitifs sont plus populaires car plus faciles à mémoriser, les gens n’écoutent plus vraiment les textes.

« Bardella Ciao », « pas de premier sinistre », « pour une meilleure répartition des croquettes », « on s’engueulera plus tard », « progrès social club » « Gouges-toi ! »…

Voici un échantillon des slogans que l’on trouve au milieu des mille affiches reçues en trois jours sur la plateforme 24x36.art. C’est du grand art politique, et pour ça, on clique.

Vous les avez peut-être repérées sur les réseaux sociaux.

Les affiches du Nouveau Front Populaire sortent du site 24×36.art créé par le graphiste Geoffrey Dorne et par Mathias Rabiot, cofondateur de l’agence Graphéine.

Ces pépites ne sont pas sans rappeler des images inspirées du front populaire de 1936, remises au bout du jour pour le nouveau front populaire de 2024. Lancé le 12 juin, dès l’annonce de la création de l’union des gauches, au départ, le site n'était pas destiné uniquement au Nouveau Front Populaire : il était ouvert à tous les partis.

Mais il semblerait que les militants de gauche aient saisi rapidement l’espace de liberté et le ton est donné dès le premier clic où l’on peut lire : « Voici 36 raisons de faire des affiches pour le Front populaire 24 ».

Pour être intégré à ce grand élan citoyen et artistique, voici les consignes : il faut que le ton soit joyeux et optimiste, les images négatives ou agressives sont refusées et les visuels, proposés de manière bénévole, ne sont pas soumis à un droit d’auteur.

Quant à ceux qui ne sont pas forcément des artistes, ils peuvent simplement télécharger une affiche et l’imprimer ou la partager sur les réseaux.

“Le temps des crises”, “Rien n’est plus doux qu’un bisou sur le Front Populaire”, “Quand notre cœur fait Blum”... Autant de slogans doux créés avec passion et engagement par des photographes, des typographes, des illustrateurs et des graphistes.

Jetez-y donc un coup d’œil, vous passerez un bon moment.

Hier, l'actrice française Anouk Aimée nous a quittés. Elle était connue pour son élégance dans des films tels qu’Un Homme et une Femme de Claude Lelouch (1966), les classiques de Fellini La Dolce Vita (1960) et 8½(1963) ainsi que Lola de Jacques Demy (1961).

Celle qui est partie à l'âge de 92 ans nous laisse un souvenir romantique.

Un Homme et une femme - Bande annonce HD reprise 2016

Presque tous les hommages rendus hier à la comédienne Anouk Aimée ont débuté par Un Homme et une Femme, le film de Lelouch aux côtés de Jean-Louis Trintignant qui lui a valu une nomination aux Oscars pour la meilleure actrice dans un film étranger.

Ce film, réalisé avec un budget modeste, a connu un grand succès commercial, mettant en lumière le talent et la grâce d'Anouk Aimée. Dans les coulisses du film, une véritable histoire d’amour a également vu le jour : au casting du long-métrage de Claude Lelouch, Anouk est tombée amoureuse de Pierre Barouh, qui deviendra le deuxième de ses trois époux. Anouk Aimée a été littéralement conquise par celui qui a écrit la chanson du film sur une musique de Francis Lai. Le succès de cette chanson lui a permis de créer son label, Saravah, un label qui a transformé le paysage musical français, de Jacques Higelin à Brigitte Fontaine, en passant par la bossa nova ou le slam avec Alfred Panou, précurseur de ce genre musical en France.

Barouh et Aimée, une belle histoire d’amour fugace. Mariés en 1966, l’année de sortie du film Un Homme et une Femme, les deux artistes ont divorcé trois ans plus tard en 1969. Décédé il y a 7 ans, Anouk Aimée ainsi que Lelouch étaient présents aux funérailles du musicien.

On garde un souvenir romantique de la comédienne, bien qu’elle ait collaboré avec beaucoup d’autres réalisateurs de renom tels que Jacques Demy, Federico Fellini, et bien plus encore. Sa présence à l'écran était marquée par une aura de beauté mystérieuse et troublante, lui valant une place parmi les étoiles les plus élégantes de l'histoire du cinéma.

Aujourd’hui sort en France l’énorme carton Pixar, Vice-versa 2.

Vice-Versa 2 - Nouvelle bande-annonce | Disney

Souvenez-vous, le film Vice-versa de Pixar, sorti en 2015, explorait la vie émotionnelle d'une jeune fille nommée Riley. À la fin du film, une nouvelle touche apparaissait sur la console servant à contrôler l'humeur de Riley : la Puberté.

Dans ce nouveau volet, nous retrouvons Riley, adolescente dont de nouvelles émotions complexes émergent dans son esprit : il y a Embarras timide et mal-à-l’aise, Ennui qui se prélasse. Mais c'est Anxiété qui prend le devant de la scène, entrant dans l'esprit de Riley avec six valises au complet, prête à tout faire pour aider les autres émotions.

Au travers les métaphores des émotions, le film invite les adolescents à s'accepter pleinement et à gérer leurs émotions avec bienveillance.

Pixar revient en force grâce à la suite du film d’animation devenu culte. Dépassant les attentes au box-office, il a déjà récolté 295 millions de dollars pour sa première semaine de sortie en Amérique du Nord du jeudi soir au dimanche. Ce succès marque le retour triomphant de Disney sur grand écran après une série de sorties en ligne.

C’est donc une victoire majeure pour Pixar et ce n’est que le début, car à Nova, on est certain que la France va aussi adorer la nouvelle copine reloue, Anxiété.

L’heure est grave en Corée du Sud et pas seulement à cause de la Corée du Nord. Figurez-vous que les autorités sanitaires du Danemark viennent de décréter l’interdiction d’une gamme de nouilles instantanées sud-coréennes au prétexte qu’elles sont trop pimentées. À Séoul, c’est l’incompréhension…

« Donnez une pomme à un danois, il la trouvera trop épicée ».

Ce propos volontairement caricatural d’un internaute en dit long sur la capacité supposée des danois·es à supporter les mets relevés. C’est fort de cette réputation que les autorités sanitaires danoises viennent de décréter l’interdiction de trois types de nouilles sud-coréennes de la gamme Buldak, que l’on peut nous-mêmes trouver dans les supermarchés français.

Sur ces trois types de nouilles, l’emballage ne tourne pas autour du pot. On y voit des images de flammes, de bombes prêtes à exploser, de piments au sourire maléfique ou de poulets qui crachent du feu.

Les autorités sanitaires danoises ont ainsi appelé les consommatrices et les consommateurs en possession de ces produits à les jeter ou à les rapporter en magasin. Elles conseillent en outre aux parents de contacter la ligne antipoison si leurs enfants présentent des symptômes aigus après avoir mangé ces nouilles, comme des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales et autres coliques.

Mais d’où vient cette interdiction ? Ce sont les jeunes qui ont involontairement poussé les autorités sanitaires danoises à sévir et à taper du poing sur la table, car ce sont eux qui consomment le plus ces nouilles pimentées. En effet, sur TikTok, les nouilles pimentées sud-coréennes sont extrêmement populaires parmi les jeunes qui se lancent des défis pour les manger, comme le « Spicy Noodle Challenge ».

Mais bon, de là à les interdire, il y a quand même un pas. D’autant que les chiffres sont formels, si les trois types de nouilles prohibés atteignent certes un indice d’unité de chaleur selon le fameux Scoville Heat Units situé entre 9 000 et 13 000, à titre de comparaison, les populaires piments Jalapeño ont un indice de 8 000, les piments Habanero de 350 000 et les fameux Pepper X qui atteignent 2,2 millions de SHU, le record mondial.

Des nouilles très pimentées, certes, mais à relativiser.

C’est une première en Asie du Sud-Est. La Thaïlande vient de franchir le pas et de légaliser le mariage homosexuel.

La Thaïlande devient ainsi le premier pays d’Asie du Sud-Est à légaliser le mariage pour tous, et le troisième du continent, après Taïwan en 2019 et le Népal en 2023.

Attention tout de même. Si le mariage homosexuel est autorisé, le texte de loi doit encore être présenté au roi de la Thaïlande, pour parution dans la gazette royale, synonyme de promulgation. Les premières unions homosexuelles pourront ensuite être célébrées cent vingt jours après la promulgation de la loi, soit à l’automne. Les couples gays et lesbiens pourront enfin faire reconnaître officiellement leur union dans le pays.

Depuis les Pays-Bas, état pionnier dans la célébration des unions homosexuelles en 2001, plus d’une trentaine de pays ont autorisé le mariage pour tous dans le monde. En Thaïlande, la loi a presque été adoptée à l’unanimité, avec 130 sénateurs qui ont voté en faveur du texte. Seulement quatre élus s’y sont opposés et 18 se sont abstenus. Ce consensus est rare alors que le royaume est divisé entre le bloc conservateur favorable à l’armée et au roi et l’opposition progressiste soutenue par les jeunes générations.

Cette légalisation du mariage pour tous n’est cependant pas une surprise. La communauté LGBTQIA + bénéficie d’une large visibilité dans le pays. Réputée pour sa tolérance, la Thaïlande attire les touristes gays des états voisins conservateurs. Mais l’instabilité chronique de la vie politique thaïlandaise, entre coups d’État et grandes contestations populaires, avait eu raison de précédentes tentatives de légalisation ces dernières années.

La nouvelle législation du mariage vise ainsi à modifier les références aux « hommes », « femmes », « maris » et « épouses » pour les remplacer par des termes non genrés, en l’occurrence « individus » et « partenaires de mariage ». Elle doit aussi conférer aux couples homosexuels les mêmes droits qu’aux couples hétérosexuels en matière d’adoption ou d’héritage.

Photo : Sam YEH / AFP

La gloire universelle de Bowie lui est venue de cet album.

The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders From Mars, sorti en 1972, a propulsé Bowie dans des sphères que sans doute lui-même n’imaginait pas.

Ce disque est composé de 11 morceaux parfaits, 38 minutes pour l'éternité. Comment David Bowie est-il parvenu à écrire et à composer cet album essentiel ? Le nouveau coffret baptisé Rock’n’roll Star ! nous offre un début de réponse.

En 5 CDs, Rock’n’roll Star ! permet de suivre les étapes de la création du cinquième album de Bowie. On y entend des ébauches de chansons, des extraits de séances d’enregistrement, des brouillons déjà bien pensés et le mixage original de 1972.

« So Long 60s », 1971.

C’est cette chanson, baptisée « So Long 60s » ou « Au revoir les années 1960 » en français, qui ouvre ce coffret. Cet enregistrement aurait été réalisé à San Francisco, le 11 ou le 12 février 1971, dans une chambre de l’un des hôtels de la chaîne Holiday Inn. Son interprète, qui s’accompagne à la guitare acoustique à douze cordes, est évidemment David Bowie.

« Hang On To Yourself », 1971

Cet extrait est une ébauche du titre « Hang On To Yourself » enregistré, toujours début 71, au domicile du Producteur Tom Ayers à Los Angeles. C’est vraiment très jouissif et instructif de se replonger dans la Genèse du 5ᵉ album de Bowie qui a tant marqué l’histoire de la musique. Il faut savoir qu’au Royaume-Uni, dans les années 70, la Bowiemania a été aussi folle que la Beatlemania neuf ans plus tôt.

Ce coffret de 5 CDs se nomme donc Rock’n’Roll Star !. Il sort accompagné d’un Blu-ray audio et d’un recueil de photographies, de textes explicatifs et la reproduction d’un cahier de notes manuscrites.

Allez, un dernier pour la route !

« Ziggy Stardust (Demo) », 1971

Une vente aux enchères un peu particulière se prépare en Angleterre. Programmée le 2 juillet prochain par la renommée maison Christie’s, elle va proposer un magnifique tableau signé du célèbre peintre et graveur italien Tiziano Vecellio, plus connu sous son nom d'artiste Titien.

Ce tableau, considéré comme un chef-d’œuvre et baptisé Repos lors de la fuite en Égypte, illustre une scène de la Bible où l’on voit Marie et Joseph, qui viennent de fuir Hérode, s’octroyer une courte pause sur le chemin de l’Égypte.

Cette œuvre a une histoire unique. Il a été retrouvé en 2002 à un arrêt de bus de Londres, en Angleterre, simplement protégé d’un vulgaire sac plastique.

Ce petit bijou de la Renaissance italienne, réalisé au début du 16ᵉ siècle par Titien, a ainsi été évalué entre 17 et 30 millions d’euros après une minutieuse évaluation pour l’authentifier. On observe dessus Marie en fuite qui berce Jésus.

Même 12 ans après l’avoir retrouvé, on ne sait toujours pas ce qu’il faisait là, même si on a retracé une partie de son parcours. Repos lors de la fuite en Égypte a ainsi appartenu à plusieurs aristocrates européens, avant d'être pillé par les troupes napoléoniennes lors de l'occupation française de Vienne en 1809. Puis, au gré de l’histoire du monde, il a fait la navette entre des collectionneurs privés parisiens et viennois avant de finir entre les mains d’un certain John Alexander Thynne, quatrième marquis de Bath au Royaume-Uni. En 1995, il est de nouveau volé pour ne finalement réapparaître qu’en 2002 à un arrêt de bus.

Ce qui lui est arrivé durant 7 ans, personne ne le sait…

Christie's va ainsi vendre ce tableau aux enchères le 2 juillet. L’établissement déclare dans un communiqué que, « comme ses sujets, Repos lors de la fuite en Égypte, a connu un voyage long et mouvementé ». On espère qu’il obtiendra enfin le repos qu’il mérite.

Photo : Titien, Repos pendant la fuite en Égypte (1508-1509 ; huile sur toile appliquée sur panneau, 46 x 62,9 cm), tweet de Christie's, Londres.

Connaissez-vous le Black History Month ? Le Mois de l'Histoire des Noirs est une célébration annuelle qui a lieu chaque février aux États-Unis et au Canada. Elle est également célébrée en octobre au Royaume-Uni.

Pour autant, cette célébration ne convainc pas tout le monde, et ce, à juste titre.

Dans la presse anglaise, le célèbre acteur Morgan Freeman a exprimé son mécontentement à l'égard du Black History Month, déclarant qu'il "déteste" cette initiative.

L’histoire ne date pas d’hier. En 1926, Le Dr Carter G. Woodson, un historien afro-américain, fonde la Negro History Week, puis en 1976, pour le bicentenaire des États-Unis, cette semaine de commémoration est étendue à tout le mois de février et devient le Black History Month.

L’objectif de ce mois est de mettre en lumière les contributions négligées ou ignorées dans l’histoire de l’Amérique. Le but est d’honorer les succès et les réalisations des afro-américains dans divers domaines tels que les arts, les sciences, la politique et le sport.

Mais ce qui énerve l’immense star Morgan Freeman, c’est le choix du mois le plus court de l'année, en février. Freeman trouve cela offensant et considère aussi comme réducteur que l'histoire des Afro-Américains soit limitée à un seul mois, affirmant à juste titre que leur histoire fait partie intégrante de l'histoire américaine.

Enfin, il trouve que le terme "afro-américain" est insultant. Il préfère ne pas l’utiliser et s’amuse du fait que, pour beaucoup d’Américains, l’Afrique soit un pays et pas un continent. L'ignorance est parfois plus grave que la stupidité. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Freeman s'énerve sur le sujet, qualifiant le Black History Month « d'insulte pour les noirs américains ».

En ce moment, en tournée promotionnelle pour le troisième film de la franchise Now You See Me, il continue de porter son rôle de grand sage au service de la connaissance.

Photo : Morgan Freeman le 27 avril 2024, Hollywood, Californie. Alberto E. Rodriguez, Getty Images via AFP.

Après 50 ans d’absence, ils sortent (enfin) leur deuxième album, Searching.

Les Staples Jr. Singers, ce groupe familial des années 1970 originaire du Mississippi, dans le sud des États-Unis, revient en musique et sera même en concert à Paris le 29 juin pour la Défense Jazz Festival, avant de poursuivre leur tournée européenne jusqu'en octobre en passant par Londres, Barcelone, Berlin, Prague et Oslo.

Leur nouvel album est disponible ici !

Il faut croire en Jésus parce que c’est du gospel, du vrai.

En 1975, The Staples Jr. Singers sort son premier et unique album When Do We Get Paid. Leur nom a été choisi en hommage au groupe de gospel The Staple Singers.

« Les temps peuvent être durs, mais il ne faut jamais oublier que Dieu est bon » expliquent Edward Brown et Annie Caldwell pour parler de leur musique. La messe est dite.

À l’époque, ils sont adolescents et ont eux-mêmes pressé le disque. Annie Caldwell, alors âgée de 14 ans, et ses frères, ont ainsi vendu 500 exemplaires de l’album sur leur pelouse, à leurs voisins de passage et lors de leurs concerts.

Pour autant, ce premier album serait resté obscur si Luaka Bop, le label de David Byrne, n'était pas tombé sur un 45 tours daté de 1973 du groupe. En mai dernier, le label, avec l'aide de Greg Belson, a trouvé et réédité ce disque rare sorti il y a cinquante ans.

Et voilà que, 50 ans de petits boulots plus tard, ils produisent un nouvel album. Avec ce nouveau disque baptisé Searching, ils partent même en tournée et seront en concert à Paris le 29 juin pour le Défense Jazz Festival.

Ce matin, la culture nous donne le choix entre les résultats des Tony Awards qui récompensent les comédies musicales aux US, la sortie de la série House of the Dragon de George R.R. Martin, le succès du nouveau film Pixar Vice Versa 2 ou bien le Champs-Élysées Film Festival qui débute aujourd'hui.

De notre côté, on est curieux de savoir ce qui se joue sur la plus belle avenue du monde, surtout que le thème de cette année, ce sont les tueuses.

Il démarre aujourd’hui jusqu’au 25 juin. Le Champs-Élysées Film Festival se déroule dans cinq cinémas de la capitale qui sont Le Club de l'Étoile, Le Lincoln, Le Cinéma Mac-Mahon, Publicis Cinémas et Le Balzac.

Le pass est à 70 euros, ou 40 pour les étudiants et les demandeurs d’emploi, mais si vous n'avez pas de sous, gardez en tête que vous pouvez devenir bénévoles comme pour tous les festivals.

Le Champs-Élysées Film Festival, c’est une compétition entre des longs métrages français et étrangers. Camping du Lac d’Éléonore Saintagnan, par exemple, se passe en Bretagne dans un camping avec une bête mystérieuse.

Diaries from Lebanon de Myriam El Hajj, à l’inverse, parle de choisir entre les armes, les urnes ou la rue pour changer le Liban.

Y seront également représentés des films de la Quinzaine des Cinéastes, Un Certain Regard, et de la Semaine de la Critique de Cannes comme Les Reines du drame d’Alexis Langlois ou encore Château Rouge d'Hélène Milano, un film qui se déroule dans le quartier de la Goutte d'Or à Paris et sui suit la vie des adolescents confrontés à la violence du système.

Mais il y aura aussi des premières mondiales attendues avec impatience. Parmi ces films, Habibi de Florent Gouëlou, qui offre un regard sur les coulisses d'un cabaret "drag et cinéma" à La Flèche d’Or de Paris.

Quant à la section thématique, elle est dédiée aux tueuses avec de puissants personnages féminins. Aussi, nous sommes curieux de voir Vulvine Reine d'Extase, mais aussi de The Brood (Chromosome III) de David Cronenberg, sorti en 1979.

C’est chic, c’est riche, c’est à Paris et ça dure jusqu’au 25 juin.

Samedi 15 juin, toute l'équipe de radio Nova était mobilisée à la manifestation organisée contre le Rassemblement National. Vous nous connaissez, on n'allait pas rentrer bredouille. De République à Nation, Céleste Métais-Grollier et Ségo Raffaitin ont rapporté les témoignages des manifestants sur place. Reportage.

Les artistes et autres personnalités publiques s’impliquent peu à peu en politique. Squeezie, un des Youtubeurs les plus suivis de France, a ainsi appelé à voter contre le Rassemblement national, tandis qu’aux États-Unis, ils ont le légendaire rockeur barjot, Alice Cooper, candidat à la présidentielle !

Cela devait arriver. Le légendaire rocker maquillé Alice Cooper vient de lancer sa campagne pour devenir président des États-Unis et de créer son site internet : AliceForPresident.com.

Et ce n’est pas la première fois ! Il a déjà tenté sa chance de diverses manières tous les quatre ans depuis la sortie de son single « Elected » en 1972. En 2016, il a même présenté sa candidature et pour la présidentielle et pour le poste de Premier ministre en Angleterre. Il a ainsi proposé des idées comme « ajouter Lemmy de Motörhead au mont Rushmore » et « mettre Peter Sellers sur les billets de 20 £ ».

Cette fois-ci, il a sorti une vidéo de campagne dans laquelle il déclare : "Je suis Alice Cooper et je suis un homme troublé pour des temps troublés. Je n'ai absolument aucune idée de ce qu'il faut faire, donc je devrais parfaitement m'intégrer".

JOIN ALICE ON HIS 2024 PRESIDENTIAL CAMPAIGN

Cet automne, Cooper se rendra au Royaume-Uni pour une série de concerts de sa tournée Too Close For Comfort, avec le groupe Primal Scream comme invité spécial sur toutes les dates sauf à Londres, dans la capitale, où ce sera le guitariste et compositeur des Sex Pistols, Glen Matlock, qui viendra en tant qu’invité spécial.

Face à une politique populiste de droite s’élève toujours un grand mouvement anarchiste nihiliste et barjot. À méditer avant de jeter votre bulletin dans l’urne.

Photo : Alice Cooper avec le groupe Hollywood Vampires au festival Hellfest, France, 15 juin 2023. Sebastien SALOM-GOMIS, AFP.

Comment garder la tête froide alors que les J.O approchent, qu’on a pour beaucoup vu le film de requin dans la Seine comme une métaphore de la catastrophe à venir, et que les parisiens sont inquiets pour leur avenir ?

Le chaos chez nous commence à se voir à l’étranger avec le #Don’tComeToParisForTheOlympics, qui amuse bien la presse américaine.

Quel bazar la France ! Il n’y a que nous pour nous lancer dans un tel chantier d’avenir, trois semaines avant d’allumer la flamme des Jeux Olympiques. De l’étranger, notre situation ressemble à un épisode des aventures d'Astérix.

Le New York Times s’amuse des vidéos qui fleurissent sur TikTok avec le hashtag #Don’tComeToParisForTheOlympics ou #SurtoutNeVenezPasÀParis en français.

Portés par de jeunes influenceuses face caméra, tous les clichés y passent : Les trains bondés, les métros en panne, les travaux qui n’en finissent jamais, la flambée des prix, le terrorisme, et même les parisiens qui menacent de faire la gueule aux touristes.

C’est un peu comme lorsque l’on organise un spectacle vivant et que tout se met à déconner à la répétition générale. On s’attend au pire à l’arrivée du public, et cela transpire en vidéo sur les réseaux sociaux.

Faut-il tout annuler ? Nous aimons à croire que, comme sur les planches, tout se résoudra par miracle au moment de monter sur scène, ou plutôt de plonger dans la Seine.

Après tout, c’est cela l’esprit sportif, l'équité, le travail d'équipe, l'égalité, la discipline, l'inclusion, la persévérance et le respect, ne jamais chercher à faire délibérément une faute. C’est ce que nous promet tant bien que mal la gauche et on aimerait vraiment y croire.

Fatigués d’attendre un été qui ne vient pas, un repos qui semble chaque jour un peu plus nous échapper, une insouciance nécessaire pour nous aimer les uns les autres. Pourtant, c’est cela aussi, la France : les débats sans fin, les bourrus, les bourrés, la désobéissance, le droit à la faiblesse, les histoires de fesses, nous sommes un pays de gros mots et de poésie.

Chers amis de l’étranger, venez donc à Paris mettre de l’ail dans nos escargots et nous rappeler que nous sommes aussi bons vivants, drôles, accueillants et ouverts.

Et surtout, vive le sport !

Photo : tour Eiffel, 7 juin 2024, Ludovic MARIN, AFP

On le surnomme « le glacier de l’apocalypse ». Cet énorme glacier, qui se nomme en réalité Thwaites, et qui se situe en Antarctique Occidentale, est le plus large au monde. Il fond à vitesse grand V et pourrait provoquer une très importante élévation du niveau de la mer.

Ce glacier grand comme la Grande-Bretagne se trouve en Antarctique Occidental. Il est l'un des glaciers les plus célèbres de la planète et l’un des plus inquiétants en raison de son potentiel à provoquer une énorme élévation du niveau de la mer.

Selon une étude récente menée par l’université de Californie, Thwaites fond très vite, beaucoup plus vite qu'on ne le pensait jusqu'ici. Actuellement, sa fonte à elle seule est responsable d'environ 4 % de l'élévation du niveau de la mer à l'échelle mondiale. Au cours des trente dernières années, la vitesse à laquelle il a perdu de la glace a déjà doublé.

Cependant, selon cette même étude, le pire reste à venir. Les inquiétudes des scientifiques sont liées à la structure de ce glacier, qui comprend un fleuve gelé s'écoulant depuis la calotte glaciaire de l'Antarctique occidental vers les eaux de la mer d'Amundsen. Cet endroit se déploie également sous la forme d'une plateforme flottante de glace. C'est surtout cette dernière partie du glacier qui est susceptible de fondre, car de l'eau océanique réchauffée par le changement climatique risque de s'infiltrer sous le glacier, de l'éroder et de compromettre sa stabilité.

Et les conséquences risquent d'être gigantesques. Si ce glacier s'effondre complètement, sa glace fera monter le niveau des mers de 65 centimètres. Pire encore, la fonte de Thwaites pourrait déstabiliser d'autres glaciers voisins et les faire s'effondrer aussi. En ce cas, il est question d'une masse de glace suffisante pour provoquer une montée du niveau de la mer de plus de 3 mètres à l'échelle mondiale.

Aujourd’hui, près de la moitié de la population mondiale vit à moins de 200 km d'un littoral. Des simulateurs en ligne permettent d'évaluer facilement l'ampleur des conséquences d'une élévation du niveau de la mer de plus de 3 mètres. Dans un tel scénario, de nombreuses grandes villes du monde, dont Amsterdam, New York, Shanghai ou Le Caire, seraient partiellement ou totalement inondées.

À vos bouées.

3,4 millions, c’est le nombre de privilégiés qui disposent d'une piscine en France. Après un coup d’arrêt des constructions avec le covid, la demande est repartie à la hausse l’an dernier.

La France est même le premier parc européen de piscines individuelles avec une piscine pour 38 habitants. À titre de comparaison, l’Espagne compte une piscine pour 37 habitants, le Portugal, pourtant bien plus au sud, une pour 105 habitants, l’Allemagne une pour 112 et l’Italie une pour 180.

Malgré des étés de plus en plus chauds et secs et un impact écologique indéniable, on estime à 3,4 millions environ le nombre de français qui disposent d’une piscine individuelle. Un marché lucratif équitablement réparti entre les piscines enterrées et les piscines hors-sols. Lorsqu’on s’intéresse plus particulièrement aux piscines enterrées, la taxe foncière essentielle au fonctionnement des collectivités locales s’applique obligatoirement. Pourtant, un certain nombre tente de s’en affranchir.

En 2023, des contrôles aériens ont permis à la direction générale des Finances publiques d’identifier environ 140 000 piscines non déclarées, ce qui représente 40 millions d’euros de taxe foncière en moins pour les collectivités locales. Ce système de contrôle aérien porte le nom de « Foncier Innovant ». Entré en activité en 2021, il n’a jamais aussi bien fonctionné. Il faut dire qu’il est amélioré chaque année et use d’une intelligence artificielle, qui elle, se développe chaque année.

Le procédé est simple, cette intelligence artificielle, combinée aux données cartographiques de l’Institut national de l’information géographique et forestière, permet d’extraire les contours des piscines et de les comparer ensuite avec les déclarations de patrimoine des propriétaires en question. On s’aperçoit alors très clairement, outre que la plupart des piscines sont déclarées, que bon nombre d’installations ne sont soit pas déclarées, soit déclarées aux mauvaises dimensions. Ne reste ensuite plus qu’à leur tomber dessus.

Élaboré par Google et l’entreprise de services du numérique française Capgemini, le système « Foncier Innovant » est si efficace et si performant que la direction générale des Finances publiques veut le généraliser à tous les bâtiments et aux différentes extensions soumises à l’impôt.

Il y en a qui vont avoir les miches qui claquent…

Phot : 27 juillet 2002, France. Denis CHARLET, AFP

« L’été, les vieux cons sont à Deauville, les putes à Saint-Tropez et les autres sont en voiture un peu partout » disait le dialoguiste et réalisateur Michel Audiard.

C’était une autre époque évidemment, mais aujourd’hui, il ne tient qu’à nous, qui représentons les autres, de ne pas être en voiture un peu partout.

Comment ? En prenant le train, tout simplement.

Le train, c'est bien, c’est écolo, c’est moins cher, c’est pratique, ça permet de relier facilement les centres-villes et ça permet aussi de ne pas perdre de temps si on l’emprunte la nuit.

Cet été, seulement deux lignes de trains seront en activité la nuit depuis Paris vers le reste de l’Europe, l’occasion de vivre l’expérience assez unique du train de nuit si ce n’est pas déjà fait.

Commençons par un train dont nous avons déjà parlé dans la matinale, le train de nuit qui relie Paris à Berlin. Supprimée en 2014, cette ligne symbolique, qui a fait son grand retour en décembre dernier, dessert notamment Strasbourg et Francfort. Le prix de la couchette est à 180 euros et le prix de la place assise à 65 euros minimum.

Gérée par le même groupe, la compagnie ferroviaire autrichienne OBB, il y a également la ligne Paris-Vienne, ouverte depuis octobre 2021. Les deux capitales sont reliées en 15 heures pour 120 euros minimum l’aller. Sur la route, vous ferez des arrêts à Karlsruhe, Munich, Rosenheim et Salzbourg, notamment.

Un temps envisagé, se rendre en Italie par train de nuit ne sera finalement pas possible. L’entreprise Midnight Trains, qui devait ouvrir la ligne Paris-Venise dans les mois à venir, a annoncé fin mai avoir mis la clef sous la porte, faute d’investisseurs et du soutien de l’État.

S’il n’y a que deux lignes de nuit pour l’étranger, il y a beaucoup d’autres trains de nuit qui permettront cet été de rejoindre le sud de la France sans passer par le bitume ou les airs. En décembre 2023, la ligne Paris-Aurillac a rouvert le même week-end que le Paris-Berlin, venant compléter les sept destinations déjà existantes, à savoir Paris-Latour-de-Carol dans les Pyrénées-Orientales, Paris-Toulouse, Paris-Tarbes, Paris-Cerbère et Paris-Rodez.

Sachez aussi que tous les jours de la semaine, dans les deux sens, Paris dessert Nice, avec de nombreux arrêts notamment à Marseille, Toulon et Antibes. Il faut compter autour de 90 euros pour une place avec couchette pour un départ en semaine, et 120 euros en week-end. De même pour Briançon dans les Hautes-Alpes.

En France, on estime le train 80 fois moins polluant que l’avion et 50 fois moins que la voiture. Alors qu’il ne restait que les lignes Paris-Briançon et Paris-Latour-de-Carol en 2015, depuis 2020, le train de nuit connaît un nouvel essor.

Alors cet été, n’hésitez plus et voyagez écolo.

En photographie, ce qu’on appelle le temps de pose ou durée d’exposition, est l’intervalle de temps pendant lequel l’obturateur de l’appareil laisse passer la lumière avant de fixer une image. La plupart des appareils photo ont des temps de pose variant de 30 à 1/1000 secondes.

Il est alors très surprenant d’apprendre qu’un chercheur, Jonathon Keats, a décidé d’installer dans la nature des appareils photo avec une durée d’exposition inédite de 1 000 ans.

Jonathon Keats est un drôle de personnage. Ce chercheur américain, qui se décrit comme un « philosophe expérimental », a décidé il y a 9 ans, donc en 2015, d’installer dans la nature des appareils photo avec une durée d’exposition de 1 000 ans.

Rappelons que ce qu’on appelle le temps de pose ou durée d’exposition, définit le temps nécessaire pour prendre une image. Cela se réfère à la durée pendant laquelle l’obturateur d’un appareil photographique reste ouvert pour laisser passer la lumière. Les premiers appareils installés par Jonathon Keats en 2015 présenteront donc leurs premières photos en 3015.

Pour ce projet, Jonathon Keats et son équipe ont installé leur Millennium Camera, des cylindres en cuivre poinçonnés de tout petits trous qui laissent entrer de très petites quantités de lumière, dans l’Arizona, le Massachusetts et le Nevada. Aujourd’hui, il envisage d’en installer plein d’autres en Californie, en Autriche et en Chine.

Reste à comprendre à quoi cela va servir, car il ne s’agit pas seulement d’une performance. La volonté première de Keats était d’enregistrer les évolutions des paysages concernés et donc les effets du changement climatique.

Concrètement, ce qui ne bougera pas sera très marqué et opaque sur la photo (les sols et les chaînes de montagnes), tandis que ce qui bougera ou disparaîtra (les immeubles, les niveaux d’eau, les forêts et autres) sera plus ou moins transparent. Évidemment, Jonathon Keats n’est pas qu’un doux rêveur, il sait bien qu’il est possible que ses appareils ne tiennent pas un millénaire, mais selon lui, le plus important est de pouvoir voir ce qui change et ce qui ne change pas.

Le « philosophe expérimental » espère ainsi instiller un sens des responsabilités, une conscience logique des causes et des conséquences du réchauffement climatique auprès d’autrui à un niveau collectif, sociétal et systémique plus qu’individuel.

Mais bon, on espère que l’on n'aura pas à attendre encore 1000 ans pour en prendre conscience.

Photo : Jonathon Keats tient une de ses "Century Cameras", Berlin 15 mai 2014. John Macdougall, AFP

Après le jeu vidéo, il revient pour fêter ses 50 ans. Le film d'horreur The Texas Chain Saw Massacre, Massacre à la tronçonneuse en français.

The Texas Chainsaw Massacre (1974) - Original Trailer (4K)

C’est en 1974 que sort pour la première fois ce film d'horreur perturbant, chef-d'œuvre macabre inspiré par l'histoire vraie du tueur en série Ed Gein.

Massacre à la tronçonneuse, ou Massacre à la scie au Québec, est un film cru, sombre et réaliste. Contrairement au Psychose raffiné d'Hitchcock, également inspiré par Gein, celui réalisé par Tobe Hooper est un film à petit budget qui a marqué l’Amérique par sa simplicité.

L'histoire commence avec un groupe de jeunes qui se rend en van dans une région rurale du Texas après avoir entendu parler de profanations de tombes. Lors de leur voyage, ils rencontrent un autostoppeur perturbé qui blesse l'un d'entre eux et marque leur van de sang, annonçant la violence à venir. Plus tard, ils se retrouvent à court de carburant et se dirigent vers une ferme dans laquelle ils rencontrent Leatherface, un reclus monstrueux portant un masque fait de peau humaine et maniant une tronçonneuse.

Le film est resté célèbre pour sa séquence grotesque où une jeune femme est forcée de dîner avec Leatherface et sa famille horrible. Une nuit de terreur, qui se termine à la lumière du jour par une poursuite finale et brutale.

The Texas Chain Saw Massacre ressort en salle au Royaume-Uni à partir du 14 juin et sera projeté chez nous le 22 juin à Saint-Yrieix-la-Perche. Sinon, il est bien sûr dispo sur le net.

C’est l’arrivée d’un nouvel anglicisme dans la langue française, le « POV ».

Il vient de TikTok et tout est une question de point de vue. On ne regarde pas les élections du même regard quand on est au G7 en Italie ou quand on est au G20 à Grigny, par exemple.

Aux États-Unis, le POV, abréviation de « point of view », est devenu un nouvel élément de langage chez les adolescents. Ces derniers l'utilisent pour renforcer leurs opinions que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans des dialogues. POV peut expliquer une vidéo du point de vue de la personne qui filme de sorte que le spectateur se sente partie prenante de l’action.

Dire POV est également une manière de contextualiser du point de vue d'un observateur. Par exemple, il y a des légendes de vidéos comme : « POV : Mon petit ami est accro aux jeux vidéos » ou « POV : Vous l’avez surprise en train de tricher ». En fait, le POV, c’est une sorte de nouveau hashtag.

En ce moment chez nous, on a des POV qui nous viennent de Russie. Après la psychose des punaises de lit, en très grande partie montée de toutes pièces, la Russie aurait potentiellement agi pour amplifier le hashtag #JeChieDansLaSeineLe23Juin. Celui-ci vise à déféquer dans le fleuve le jour annoncé de la baignade d’Anne Hidalgo.

Le Kremlin aurait ainsi toute une panoplie de cyberastuces pour foutre le bazar à l’approche des JO de Paris afin de fragiliser l’image de la France et de son exécutif. Comme si on n'y arrivait déjà pas tout seuls.

Viginum, l’agence de l’État chargée de surveiller les ingérences numériques étrangères, révèle même une vaste opération de déstabilisation baptisée « Matriochka », en référence au mot russe désignant les poupées gigognes. Cette opération usurperait l’identité graphique de 500 entités françaises, des médias aux institutions telles que la Mairie de Paris, pour créer de la confusion autour de l’organisation des Jeux.

On le sait désormais, ce n’est pas la première fois que les hashtags et les trends des réseaux sociaux peuvent influer sur les comportements des gens. « POV : on se méfie des POVs. »

Autrefois, on ne pouvait pas faire confiance à Wikipédia, aujourd’hui, il est nécessaire de se méfier de ce que raconte ChatGPT, c’est ce que nous dit la newsletter de Tech Trash.

Traditionnellement, les erreurs des IA, comme les inventions ou les imprécisions, étaient qualifiées par les médias et la communauté scientifique d'"hallucinations", qui se définissent par le fait de percevoir quelque chose qui n’existe pas.

Mais un groupe de chercheurs de l'université de Glasgow vient de proposer d'utiliser un terme différent : le « bullshit » (« n'importe quoi » en français), inspiré des travaux du philosophe Harry Frankfurt.

Ce dernier définit le "bullshit" comme un énoncé dans lequel le locuteur est indifférent à la vérité de ce qu'il dit. Il le divise en deux catégories : le "bullshit dur" (prononcé avec l'intention de tromper) et le "bullshit mou"(prononcé sans intention de nuire, mais sans se soucier non plus de la vérité).

Selon cette nouvelle équipe de chercheurs, ChatGPT serait un "bullshitteur doux", produisant des déclarations sans se soucier de leur véracité, mais sans intention malveillante.

Évidemment, nous sommes allés directement demander à l’intéressé ce qu'il en pensait. ChatGPT a ainsi répondu que remplacer "hallucinations" par "bullshit" pour décrire les erreurs des IA soulève un débat intéressant et mérite réflexion.

Il explique que « l’argument des chercheurs de Glasgow apporte une perspective rafraîchissante et potentiellement plus précise pour comprendre les erreurs des modèles de langage comme ChatGPT. Cependant, un terme alliant précision technique et une connotation plus neutre serait préférable pour éviter les aspects vulgaires du terme "bullshit". Le langage que nous utilisons pour décrire les technologies influence la manière dont nous les comprenons, tant dans la recherche que dans l’usage quotidien. »

Sympa de parler avec une forme d’intelligence qui n’est pas susceptible.

Malgré son deuil, le chanteur Thomas Dutronc a décidé de maintenir son concert prévu ce soir au Jazz Opale Festival, dans le Nord-Pas-de-Calais. En dépit du chagrin, celui qui a annoncé le décès de sa mère Francoise Hardy mardi soir a tenu à se produire sur scène malgré tout : il a juste avancé sa performance d’une heure — il passera donc à 20h30.

Depuis cette annonce, les hommages autour de la chanteuse icône des yéyés ont déferlé ces dernières heures. Parmi eux on compte des figures de la chanson française comme Étienne Daho, Patrick Bruel, Alain Souchon et Louis Chedid, mais aussi des cinéastes et des comédiens, ainsi que les cercles politiques.

Côté presse, même le New-York Times rend hommage à Françoise Hardy. Petit retour dans le temps — dans un article du 18 décembre 1966 ils la décrivaient :

“Avec ses longs cheveux couleur châtain clair tombant en cascade sur son visage finement dessiné, ses yeux gris-vert froids, et ses mains caressant distraitement sa guitare, elle est tellement "white boots and yé-yé", qu'elle peut faire en sorte que n'importe qui de plus de 25 ans se sente préhistorique”.

Françoise Hardy s'est faite connaître avec le succès de 1962 "Tous les garçons et les filles", qui a dominé les palmarès des singles en france et dans plusieurs autres pays. L'année suivante, elle a décroché son deuxième succès avec "C’est à l’amour auquel je pense".

Outre le français, Hardy chantait également en anglais, allemand et italien. Et c’est même en anglais qu’elle a connu un de ses plus grands succès en 1968 avec "It Hurts to Say Goodbye", qui s'est classé numéro 1 au Royaume-Uni ainsi qu'en France.

Elle a suscité l'admiration de nombreux fans et musiciens dans le monde entier, y compris Bob Dylan, qui lui a écrit un poème au dos de son album "Another Side of Bob Dylan" en 1964.

En plus de la musique, Hardy a également eu une carrière d'actrice et de mannequin entre 1963 et 1976. Parmi ses plus grands rôles figurent What’s New Pussycat ?, Château en Suède, Grand Prix et Monte Carlo : C’est La Rose.

Elle a également écrit plusieurs livres de fiction et non-fiction et avait une carrière parallèle en astrologie.

Et si vous voulez revoir sa carrière en images, Arte lui rend hommage dans un documentaire nommé “Françoise Hardy, La discrète” remis en ligne hier soir gratuitement sur YouTube.

Dans une grande salle entièrement blanche, seuls 19 vinyles — produisant chacun un son unique — tournent sans s’arrêter et créent ensemble un son aérien, presque minéral.

C’est une installation musicale très particulière qui est exposée jusqu’au 15 juin à la galerie Perrotin de Paris. Partie intégrante de l’exposition « Dans la lumière » de l’artiste contemporain JR, cette installation répand dans la pièce la bande-originale de Chiroptera, un spectacle unique de JR qui s’est déroulé sur la façade de l’Opéra Garnier en novembre dernier.

Si vous n’en avez pas entendu parler, ce spectacle a l’air libre était un ballet hors-norme sur les échafaudages de l’opéra. Au total, ce sont 154 danseurs venus du monde entier et orchestrés par le chorégraphe Damien Jalet qui se tournaient, se retournaient, puis déambulaient avec fluidité dans d’immenses costumes noir et blanc, le tout sur les compositions célestes de l’ancien Daft Punk.

L’expo de JR retrace cette aventure artistique titanesque, avec des croquis, des peintures, des documentaires, et surtout, cette fameuse salle musicale baptisée ALETHIA19 – « Vérité » en grec et 19… car 19 vinyles.

Que devient Thomas Bangalter ? Il est particulièrement productif. C’est lui qui avait réalisé la bande originale du film Daaaaali! de Quentin Dupieux, et l’année dernière, il a même créé une composition pour orchestre baptisée "Mythologies" en référence au célèbre ouvrage de Roland Barthes. La grande classe.

L’installation ALETHEIA19 sera à Paris jusqu’à ce samedi 15 juin, alors foncez si vous le pouvez, pour les autres, vous pouvez d’ores et déjà réécouter l’œuvre de Thomas en ligne. Et si vous êtes curieux de l’exposition « Dans La Lumière » de JR , elle est encore là jusqu’au 15 juillet.

C’était il y a 13 ans déjà. « The Look » de Metronomy, titre phare de l’album The English Riviera, a marqué nos oreilles, comme tant d’autres depuis 2006, l’année de fondation du groupe.

Metronomy, c’est avant tout un seul homme Joseph Mount. Passionné de musique depuis son plus jeune âge, c'est à 17 ans qu’il commence l’aventure Metronomy chez lui, dans le comté de Devon en faisant de l’electro sur un vieil ordinateur. Au départ, Metronomy est une échappatoire, l’endroit où il peut tout expérimenter.

Après plusieurs mixes, pas très concluant dans des clubs, il se consacre à la composition et sort alors un premier album en 2006, Pipe Paine, et commence à se produire sur scène. Il recrute alors des musiciens et Metronomy, le groupe, prend vie.

C’est leur 3ᵉ album, The English Riviera, qui propulse le groupe au sommet. Sorti en 2011, il est le résultat d’une recomposition du groupe avec l’arrivée Anna Prior, batteuse qui fait aussi les chœurs, et le bassiste Olugbenga Adelekan, qui, avec Oscar Cash et Joseph Mount, forment le Metronomy tel qu’on le connaît aujourd’hui.

Cet album fait tout simplement l’unanimité. Il est inspiré des souvenirs personnels de JM mais aussi par la ville de Paris. Ce serait même depuis son appartement parisien que Mount aurait composé "The Look".

Mount compose puis montre ses idées au groupe qui les incarne et en font des musiques fortes, complètes. Et la recette prend bien. En 2021,

Metronomy a sorti un EP, Posse EP Volume 1, plus expérimental. Le volume 2, qui sortira en juillet, s’annonce dans la continuité du premier. Surprenant, partant un peu dans tous les sens, Joseph Mount veut explorer de nouveaux sons avec de nouveaux artistes. En mars dernier, il sortait ainsi « Nice Town » signé sur le label Ninja Tunes, qui concrétise ce retour au son indé.

Mais tout ça, Joseph Mount vous l’expliquera bien mieux que moi ce soir dans le Nova Club de David Blot, de 19h à 21h sur Nova.

525 000 dollars, c’est-à-dire environ 482 000 euros. C’est la somme dont s’est délesté une ou un anonyme jeudi dernier, pour s’offrir aux enchères à Dallas une figurine du personnage « Boba Fett » de Star Wars.

Cette figurine rare, peinte à la main, était gratuite dans les années 70, puisqu’elle était offerte à celles et ceux qui achetaient quatre autres figurines de la saga Star Wars. Elle est tout simplement devenue le jouet le plus cher du monde, détrônant une poupée Barbie qui occupait la plus haute marche du podium depuis 2010. Ce qui nous amène au cœur du sujet : les adultes rapportent plus à l’industrie du jouet que les enfants…

Les collectionneurs fortunés n'hésitent en effet pas à mettre la main au coffre-fort pour acquérir des jouets rares hors de prix. Le secteur du jouet vintage de collection est très lucratif , mais difficile à quantifier : la plupart des transactions les plus onéreuses sont généralement conclues en privé, entre amateurs blindés. Nostalgiques aussi, car c’est elle qui anime ces riches acheteurs qui se procurent les jouets de leur enfance.

Riche pas forcément d’ailleurs parce qu'au-delà des figurines hors de prix qui défraie la chronique, il y en a des tripotés à des prix beaucoup plus abordables, entre 100 et 500 euros. Il faut les sortir bien sûr, mais on est loin des jouets qui s’échangent à coup de centaines de milliers d’euros…

Désormais, les adultes constituent la cohorte la plus lucrative pour l'industrie du jouet, devançant les enfants d'âge préscolaire, c’est une première dans l'histoire. Au cours du premier trimestre 2024, les personnes âgées de 18 ans et plus ont en effet dépensé plus de 1,4 milliard d'euros en jouets pour eux-mêmes…

D’aucunes et d’aucuns diront que la crise du Covid a constitué le catalyseur de l'intérêt des adultes pour les jouets, peut-être, quoi qu’il en soit la tendance se poursuit et même s’amplifie chaque année…

Motown, connu pour produire des chansons à la chaîne, a vu Eddie et Brian Holland et Lamont Dozier créer des hits pour des artistes comme Martha Reeves, les Four Tops et les Supremes. Cependant, leur relation avec Motown a mal tourné en 1967 lorsqu'ils ont tenté de renégocier leurs contrats, ce qui a conduit à des poursuites judiciaires prolongées jusqu'en 1972.

Après leur expérience désenchantée chez Motown, les célèbres auteurs-compositeurs Holland-Dozier-Holland (HDH) ont créé deux labels audacieux : Hot Wax et Invictus. Un nouveau coffret met en lumière leurs chansons personnelles et politiques, ainsi que leurs épuisants combats.

Avec leurs nouveaux labels, HDH ont signé et produit de nouveaux talents malgré leurs contrats avec Motown qui les empêchaient d’écrire ailleurs. Des chansons ont donc été créditées à d'autres noms pour contourner cette limitation. L’un de leurs plus grands succès post-Motown fut "Band of Gold" par Freda Payne.

Hot Wax et Invictus ont également diversifié leur catalogue en signant des artistes funk comme Parliament ainsi que des artistes de rock blancs. Leur musique abordait aussi des thèmes contemporains comme l’opposition à la guerre du Vietnam et le mouvement de libération des femmes…

Malgré leur succès, les artistes d’Holland-Dozier-Holland ont souvent rencontré des problèmes de rémunération, menant à des conflits juridiques. Freda Payne et Honey Cone, par exemple, ont intenté des poursuites pour compensation financière.

Après la séparation d'HDH en 1973, suite à un départ de Dozier, le succès de Hot Wax et Invictus a décliné, bien que leur contribution musicale reste impressionnante. Eddie Holland se souvient de Dozier avec émotion, relatant leurs discussions avant la mort de Dozier en 2022.

Le coffret « Holland-Dozier-Holland : Detroit 1969 - 1977 » célèbre cet héritage musical post-Motown.

Eugen Sandow s’expose dans le 3ᵉ arrondissement de Paris, et si vous ne le connaissez pas, ce personnage vaut le détour.

La galerie David Guiraud présente jusqu’au 20 juin une série de photos de celui que l’on présente comme le premier bodybuildeur de l’histoire. Plus généralement, cette exposition baptisée « Le sport et le corps masculin au 19ᵉ siècle » évoque la naissance du culturisme, un mouvement dont l’allemand Eugen Sandow est indissociable tant il en est l’initiateur.

Le premier culturiste de l’histoire.

À son époque, Eugen Sandow faisait payer les dames pour qu’elles touchent ses muscles qu’il exhibait bien volontiers. Il existe d’ailleurs beaucoup de photos de lui nu avec une simple feuille de vigne en guise de cache-sexe, bandant les muscles.

Sandow est un des premiers à cultiver et à bander de tels muscles et il était de loin le plus populaire. Cela semble banal aujourd’hui, mais à l’époque, on ne pouvait en voir de pareils qu’en allant au musée au département des statues antiques. Le spectacle qu’offrait Eugen Sandow était donc inouï pour l’époque. Les savants eux-mêmes désignaient Sandow comme « le plus parfait des spécimens masculins en vie ».

Une star de cinéma avant l’heure.

Le spectacle du corps de Sandow sortait tellement de la norme qu’avant même l’invention du cinématographe, il était déjà une star du cinéma. En 1894, il s’exhibait nu, en slip de satin brillant, dans pas moins de trois films réalisés à l’aide d’une « machine à peep show kinétoscope » brevetée par Edison et Dickson. Chaque film durait une minute, juste le temps pour Sandow de s’exhiber, de face, de côté et de dos.

Ses postures, qui étaient conçues pour faire saillir ses muscles, étaient si populaires qu’elles faisaient l’objet d’un trafic à l’échelle internationale. Tout le monde les achetait sous la forme de photos qu’ils troquaient.

Mais l’histoire fascinante d’Eugen Sandow ne s’arrête pas là. Elle fait l’objet d’aventures et d’anecdotes palpitantes que vous pouvez découvrir dans un très beau papier dans le quotidien Libération.

Allez surtout voir l’exposition « Le sport et le corps masculin au 19ᵉ siècle » à la Galerie David Guiraud dans le 3ᵉ arrondissement de Paris, en place jusqu’au 20 juin.

C’est un documentaire de circonstance, un documentaire qui fait peur.

À deux jours du coup d’envoi de l’Euro de foot et alors que les européennes viennent d’entériner de nouveaux succès électoraux pour l’extrême droite, France 5 a diffusé hier soir un documentaire sur la manière dont le racisme et l’extrême droite se sont immiscés dans les stades européens ces 40 dernières années.

Bande-annonce Des Cris dans le Stade, 2024 : https://www.youtube.com/watch?v=orE68yXhuek

« On nous respecte beaucoup plus quand on frappe. » Ainsi s’exprimait face caméra dans les années 80 un supporter d’extrême droite du PSG à un journaliste qui lui demandait pourquoi autant de violence.

Hier soir, Des Cris dans le Stade a été diffusé sur France 5. Un documentaire fascinant, flippant et surtout très éclairant sur le racisme dans les stades de Foot.

Signé Mohamed Bouhafsi, Des Cris dans le Stade sont très documentés. On y entend de nombreux témoignages de joueurs et de personnalités qui décryptent la stratégie des supporters d’extrême droite qui, dans les années 1980, 1990, 2000 et au-delà, allaient en guerre et non au stade.

Dans les stades, saluts nazis, croix gammées, croix celtiques, rhétorique raciste bien huilée et cris de singes fusaient lorsque les joueurs noirs touchaient le ballon.

Sans concession, Mohamed Bouhafsi y va frontalement. Il retrace factuellement les évènements qui ont pourri les tribunes de nombreux clubs, celles du PSG mais aussi de Lyon, Lille et Auxerre, ainsi que les tribunes allemandes et des clubs italiens, encore plus virulentes que les nôtres. Particulièrement du côté de la Lazio de Rome, où l’un des deux grands clubs de la capitale italienne dans lequel perdure encore aujourd’hui un climat raciste, est favorisé par une impunité quasi mafieuse.

Si l’Italie est une figure de proue de ce mouvement raciste, force est de constater qu’à l’aube du championnat d’Europe qui va se disputer en Allemagne dès vendredi, le sujet du racisme aura une place spéciale dans la compétition, alors que l’extrême droite allemande de l’AFD est arrivée deuxième du scrutin européen.

Des Cris dans le Stade est très instructif. Il regorge d'exemples de racisme banalisé, de racisme primaire et révoltant que de nombreux dirigeants et joueurs ont cautionné en se taisant. Certains l’ont même alimenté sous prétexte de créer de l’ambiance dans les tribunes les plus bruyantes, à l’époque plutôt populistes que populaires.

« En miroir déformant de la société, le stade de football peut difficilement se passer de racisme quand les gouvernements au pouvoir prône des idées d’extrême droite », explique Mohamed Bouhafsi.

Un documentaire qui raisonne avec les élections législatives anticipées qui approchent à grands pas.

Vous pensiez que seuls les animaux de compagnie réagissaient au nom que vous leur donnez, et bien, détrompez-vous ! Un éléphant ça ne trompe pas, ç'a même un petit nom personnel.

Les éléphants ont des noms individuels, selon une nouvelle étude qui utilise l'intelligence artificielle pour analyser leurs vocalisations.

On retrouve par exemple dans celle-ci une éléphante nommée Donatella qui réagit à un enregistrement de ce qui pourrait être son nom et c’est ainsi que les chercheurs ont découvert que les éléphants appellent spécifiquement les membres de leur famille avec des grognements uniques.

Ces grognements à basse fréquence sont notamment utilisés dans diverses situations sociales. Ils ont été décodés grâce à l'apprentissage automatique qui révèle que les éléphants répondent à certains grognements comme à des noms.

D’autres expériences sur le terrain ont confirmé cette théorie et ont montré que les éléphants réagissent plus fortement aux sons qui correspondent à leurs noms. Contrairement à d'autres animaux comme les dauphins et les perroquets, les éléphants seraient les premiers mammifères non-humains à utiliser des sons abstraits pour se nommer.

« C’est super, mais à quoi ça sert ? » direz-vous. Sachez que cette découverte pourrait permettre de mieux comprendre la communication des éléphants et d'améliorer nos efforts de conservation avec eux.

Encore une preuve d’intelligence des éléphants, ces animaux les plus sages de la savane.

C’est le premier single de son 12ᵉ album The Death of Slim Shady (Coup de Grâce) et on peut dire qu’il fait déjà beaucoup parler de lui. Avec « Houdini », Eminem tente de retrouver sa gloire passée.

« Houdini », Eminem, 2024 : https://www.youtube.com/watch?v=22tVWwmTie8

Sur un beat carnavalesque qui sample « Abracadabra » de Steve Miller Band, Slim Shady aborde la société et la culture actuelle avec des blagues maladroitement rythmées, cherchant à provoquer.

On vous refait un rapide topo sur un des rappeurs les plus connus au monde.

Largement influencé par son oncle Ronnie et sa passion pour le breakdance et le rap, son premier contact avec celui-ci vient à 11 ans en écoutant "Reckless" d'Ice-T. Installé à Detroit, Eminem enregistre des morceaux diffusés sur la station de radio WJLB qui marquera sa fascination pour le rap.

À 12 ans, imitant LL Cool J, il commence à rapper. Inspiré par des légendes comme Run-DMC et Rakim, il voit le rap évoluer avec des rimes de plus en plus complexes. Ce sont Kool G Rap et Juice Crew qui vont fortement influencer son style.

Eminem admire également Treach, rappeur lead du groupe Naughty by Nature, même pendant une courte période, il sera déprimé face à l’admiration qu’il porte au style et aux compétences du rappeur. Marqué par Nas et son album culte Illmatic, Eminem perfectionne son style.

Durant ses années difficiles, Eminem participe à des open mics et des battles à Detroit, n’hésitant pas à voyager pour les compétitions. Ces expériences affinent ses compétences en freestyle et en battle, et vont former la base de son succès. Il se fait une réputation, adapte son flow de battle en studio, et vous connaissez la suite : provocation, succès interplanétaire… Eminem devient une superstar.

Celui qu’on connaît tous pour « Stan » et « Mockingbird » revient donc avec « Houdini », un nouveau single dont les paroles font déjà débat.

« Des fois je me demande ce que le vieux moi dirait, s’il voyait la façon dont les choses sont aujourd’hui » chante-t-il. Vous saisissez tout de suite le petit côté nostalgique et « c’était mieux avant ? », le tout sur un rythme entêtant qui reste en tête.

Vous pourrez écouter Houdini ces prochains jours en boucle sur Nova.

Vous souvenez-vous de ce tube interplanétaire ?

« Lady Marmalade (Voulez-vous coucher avec moi ?) », LaBelle, 1974 : https://www.youtube.com/watch?v=Tn0-6n_dng4

Alors que « Lady Marmelade » son hit avec LaBelle, va avoir 50 ans, la chanteuse Nona Hendryx, qui aura bientôt 80 ans, ne ralentit pas et même, elle accélère !

Elle présente dès aujourd’hui The Dream Machine Experience au Lincoln Center, un projet multimédia ambitieux où son avatar numérique appelle à l'aide depuis "la forêt des ancêtres". La bande-son, c’est sa chanson électro de 1983, "Transformation" qui symbolise sa constante évolution.

Bande-annonce de The Dream Machine Experience au Lincoln Center, 2024 : https://www.youtube.com/watch?v=4UY-YYPNzCg

Mais Nona Hendryx n’est pas seulement chanteuse. Artiste multiforme, elle est également enseignante, curatrice, designer et technologue et préfère désormais créer de la musique plutôt que la performer. Celle qui enseigne à la Berklee College of Music inspire les nouvelles générations et aide particulièrement les jeunes femmes de couleur à réaliser leurs visions créatives.

Son nouveau spectacle, The Dream Machine Experience, commandé par le Lincoln Center, intègre réalité augmentée et virtuelle avec des performances de Cyboracle, un personnage créé par Nona grâce à la capture de mouvement et à des collaborateurs comme Laurie Anderson et George Clinton.

Pour le mettre en œuvre, Hendryx, figure de proue qui fait le pont entre les musiques du 20ᵉ et 21ᵉ siècles, a pris des cours de programmation à plus de 70 ans pour comprendre ces technologies. Passionnée par les aspects techniques de l'enregistrement, elle a même appris à souder des fils pour sa propre table de mixage.

Avec son nouveau spectacle, elle souhaite libérer le concert de la scène traditionnelle pour une expérience interactive et immersive qui fusionne les origines du pop-rock avec des technologies futuristes.

Nona Hendryx, exemple vivant de créativité et résilience, continue à se réinventer et à inspirer les générations futures avec ses projets innovants et son engagement passionné.

Jusqu’au 30 juin, retrouvez The Dream Machine Experience au Lincoln Center à New-York pour une expérience fascinante de réalité virtuelle.

Il y a maintenant quelques semaines, une vidéo de soucoupe volante a été tournée en Iran. Un coup des américains, d’Israël ou bien des petits hommes verts ? Mystère.

La dernière vidéo d'observation d'OVNI nous vient de Téhéran, en Iran. Selon The Daily Star, tout le monde semblait filmer un OVNI classique volant au-dessus de la ville depuis quatre endroits différents à la fin du mois de mai. L’engin vu dans les vidéos est doté de nombreuses lumières vertes et vives prenant la forme traditionnelle d'une "soucoupe volante" qui se promenait tranquillement à travers le ciel.

Certains sont prêts à croire qu'il s'agit d'une véritable rencontre avec un OVNI, ils disent que les extraterrestres interdimensionnels existent. « À ce stade, il n'y a aucune raison de ne pas y croire ou de ne pas prendre ces choses au sérieux », souligne ainsi un internaute.

D'autres ont évoqué la possibilité d'un essaim de drones, ce qui semble être une explication tout aussi plausible que l'OVNI.

Ce n'est pas la première fois que l'Iran et les OVNI font les gros titres. En avril dernier, le pays affirmait avoir abattu "plusieurs petits objets volants non identifiés" dans la province d'Ispahan. Le hic, c'est que l'Iran et Israël se sont lancés mutuellement des attaques dans le contexte de l'invasion de Gaza par Israël et en réponse à des attaques en octobre.

Les deux nations se sont attaquées principalement en réponse l'une à l'autre, sans provoquer de victimes majeures.

Alors, cet ovni est-il un faux ? Est-il réel ? Est-il une nouvelle arme secrète de l'ONU ? De la simple propagande ? La vérité est ailleurs.

Le web, toujours à la pointe des idées géniales, a trouvé une nouvelle façon farfelue de complimenter les hommes en les appelant aux US, les "hot rodent men" (hommes rongeurs séduisants).

Comparer des célébrités comme Josh O'Connor, Jeremy Allen White ou Mike Faist à des rongeurs n'a jamais été aussi chic. Apparemment, des traits rappelant vaguement ceux des rats – des structures faciales angulaires, des yeux perçants, des cheveux en désordre et des silhouettes minces – seraient en ce moment le summum de l’attraction.

Étonnamment, cette tendance a suscité quelques critiques. Certains trouvent que traiter quelqu'un de rat, même de manière positive, ne peut pas être un super compliment. Et, surprise, surprise, les "hot rodent men" sont presque toujours blancs.

Cette mode délirante a pris son essor après la sortie du film Challengers sorti en France en avril, avec Zendaya qui joue au tennis, mais surtout Faist et O'Connor qui jouent les rôles principaux. Les spectateurs ont vite noté leur ressemblance frappante avec des souris de dessin animé.

La magie d’internet a ensuite pris le relais pour créer cette tendance, les hommes rongeurs séduisants. Après les « golden retriever » ou « black cats boyfriends » et les « medium ugly » – parce que ne pas correspondre aux standards traditionnels de beauté est désormais à la mode – nous allons vivre un été placé sous le signe des rongeurs.

Si vous êtes célibataires ou comédiens, vous savez quoi faire…

Photo : Jeremy Allen White à Los Angeles, 24 février 2024. Valérie Macon / AFP

Cette histoire se passe le 12 juin 1962, lorsque trois hommes s'évadent de prison en creusant les murs avec des cuillères, fabriquent un radeau et jouent de l'accordéon pour tromper les gardes.

Vous avez deviné ? C’est l’histoire de l’évasion de trois hommes d’Alcatraz, qui a eu lieu il y a 62 ans tout pile demain.

Malgré une intense recherche, les fugitifs n'ont jamais été retrouvés. Le destin de Frank Morris et des frères Anglin reste inconnu après cet exploit. L'île d’Alcatraz est une forteresse aux méthodes d’une rare violence, connue pour détenir des criminels notoires comme Al Capone.

Frank Lee Morris, reconnu pour sa ruse, a élaboré un plan sophistiqué avec ses compagnons de cellule, les frères Anglin. Pendant des mois, ils ont travaillé en secret pour créer leur radeau de fortune et creuser les murs à la cuillère. Le soir de leur évasion, ils se sont discrètement glissés hors de la prison, laissant derrière eux des têtes en papier mâché pour duper les gardes. Malgré une alarme déclenchée le lendemain matin, les fugitifs ont disparu dans la nuit. Le mystère persiste sur leur sort. L’année où ils ont été déclarés morts, en 1979, le film La Grande Évasion d'Alcatraz est sorti avec Clint Eastwood jouant le rôle de Frank Morris.

En 1963, Alcatraz a fermé, marquant la fin d'une époque tumultueuse. Bien que les évadés aient été déclarés légalement morts, des spéculations ont perduré sur leur sort.

En 2018, une mystérieuse lettre prétendument de l'un des frères Anglin a ravivé les questions sur leur destin. Aujourd’hui encore, le FBI continue d'enquêter, diffusant des images récentes des fugitifs disparus, espérant enfin résoudre ce mystère séculaire.

On ne saura jamais ce qu’ils sont devenus…

Photo : L’évadé d’Alcatraz, Clint Eastwood.

En Hongrie, un artiste nommé Azahriah rend fou le dirigeant homophobe d’extrême droite Viktor Orbán.

130 000, c’est le nombre de spectateur·rices qui ont assisté, il y a quelques jours, aux trois concerts d’Azahriah au stade Puskas de Budapest. Cet artiste est un sacré personnage. Il est devenu si populaire en Hongrie que le Président Viktor Orbán l’a pris en grippe. Le dirigeant d’extrême droite n'aime pas qu’on lui fasse de l’ombre, surtout quand on dénonce sa politique…

Originaire des quartiers nord de Budapest, Azahriah, de son vrai nom Attila Bauko, a 22 ans. Autodidacte, modeste et humble, il a tout appris sur Internet, mais ne sait pas lire une partition. En trois ans de carrière et 6 albums, le musicien est pourtant devenu le symbole du rejet grandissant par la jeunesse hongroise du dirigeant nationaliste au pouvoir depuis quatorze ans, le seul que cette jeunesse ait connu.

Azahriah est devenu si populaire en Hongrie, y compris chez les propres électeur·rices d’Orbán, qu’il met le pouvoir en transe. Ne sachant pas sur quel pied danser, mais bien conscient de la popularité de l’artiste, Viktor Orbán s’est fendu, début avril, d’une courte vidéo sur TikTok pour dire qu’il écoutait lui aussi Azahriah. Bon, depuis, il n’a pas refait de vidéo de ce type.

Il faut dire que si la famille d’Azahriah vote pour Orban, il n’en est pas de même pour le musicien, très critique à l’égard du pouvoir. Celui-ci est devenu si célèbre qu’il peut se permettre de dire ce qu’il veut sans craindre les pressions du pouvoir.

Dans le stade de Puskas, Azahriah a fait entonner une de ses chansons les plus subversives, « Four Moods 2 » : https://www.youtube.com/watch?v=F6yVSrKHptc

« Si je vous disais ce que je pense, cela serait politiquement incorrect / Si je disais que la misère et les crampes d’estomac / C’est parce qu’on t’a volé et qu’on t’a craché au visage des dizaines de fois / vous pourrez toujours vous agenouiller comme des conservateurs / Sachez que mon avenir et votre argent ne vont pas de pair »

C’est ce qu’il dit dans ce titre dont le clip cumule près de trois millions de vues sur YouTube, ce qui est quand même beaucoup pour un pays de dix millions d’habitants. Dans ce clip, Azahriah moque la propagande de Viktor Orbán à coups d’images de Charlie Chaplin singeant Adolf Hitler.

Personne ne se souvient qu’un chanteur hongrois ait jamais réussi à percer à l’étranger avant lui, et personne n’avait non plus réussi à remplir le Puskas trois soirs de suite…

Pour aller plus loin, on vous conseille l’article « Azahriah, la pop star hongroise qui défie Viktor Orban » dans M. Le mag .

Vous vous souvenez d’un évènement, mais vous n’avez aucune photo, tout est dans votre tête. Comment faire pour faire revivre cet évènement marquant ?

Il y a une solution qui ne relève plus de la fiction ! Elle est espagnole, se nomme Synthetic Memories et c’est une Intelligence Artificielle.

Synthetic Memories est une IA étonnante. Elle permet de créer des images à partir de simples souvenirs, sans aucune photo. Sur la base de votre mémoire et uniquement de celle-ci, que vous aurez verbalisé dans un entretien, l’IA va reconstituer des images de votre passé pour en faire des « souvenirs synthétiques ».

L’entreprise Synthetic Memories, basée à Barcelone, propose pour le moment le service de son intelligence artificielle générative gratuitement. 500 personnes environ en ont déjà profité. Le processus est simple, il suffit de quarante minutes à une heure pour transformer un souvenir en photo. Il faut préciser que le résultat a de quoi décontenancer, puisque les visages sont flous et peuvent sembler sortis tout droit d’un rêve ou d’un cauchemar.

« On ne recrée pas le passé, mais une image à laquelle la personne peut se rattacher » déclare l’entreprise. C’est-à-dire que l’important n’est pas l’exactitude, mais le ressenti de la personne. Avec une image trop réaliste, se projeter devient plus compliqué, on s’attarde sur des détails, sur la ressemblance des visages… Une image plus floue laisse place à l’imagination. Synthetic Memories recherche paradoxalement l’imperfection et a, pour cela, longtemps travaillé avec les premières versions d’intelligence artificielle.

Parmi les quelque 500 personnes ayant opté pour les services de Synthetic Memories, plusieurs sont des réfugiés en lien avec des associations qui espèrent offrir une image d’un passé parfois disparu à celles et ceux qui ont dû s’exiler à cause de la guerre ou d’une catastrophe naturelle.

Pour d’autres, l’enjeu pourrait être encore plus grand. Avec son étrange initiative, Synthetic Memories a tapé dans l’œil du monde de la recherche et de la santé, qui y voit un possible outil thérapeutique contre des troubles cognitifs et mentaux, dont Alzheimer, chez les personnes âgées. Une phase de test a donné des résultats probants, les personnes âgées ayant eu recours à ces images reconstituées ont ainsi obtenu de meilleurs résultats cognitifs.

Photo : syntheticmemories.net

Le yoga, c'est l’avenir et c’est nécessaire !

Sa pratique vient d'Inde et existe depuis des milliers d'années. Ce mélange de techniques de respiration, de relaxation et de postures nous aident à nous sentir bien et à être en harmonie avec nous-mêmes. Il y a plein de styles différents, chacun avec sa petite touche unique.

Le Hatha Yoga, par exemple, est parfait pour les débutants. Tout doux, il combine postures et méditation pour renforcer le corps et apaiser l'esprit. Il y a aussi le Vinyasa Yoga, un peu plus énergique, qui fait enchaîner les postures de façon fluide en les synchronisant avec ta respiration, presque comme une danse.

L'Ashtanga Yoga, quant à lui, est plus technique et discipliné. Parfait pour les plus sportifs. Mais si vous préférez la lenteur et la douceur, il y a le Yin Yoga, qui fait tenir des postures passives assez longtemps pour te relaxer et t'étirer en profondeur.

Le Iyengar Yoga est également top pour les débutants et les seniors, il est d’ailleurs souvent surnommé le « yoga thérapeutique ». Dans le même registre, on retrouve le Nidra Yoga, ou le « yoga du sommeil », qui se pratique allongé les yeux fermés et promet une relaxation intense. Enfin, le Bikram Yoga est un monde à part, cette pratique est souvent accompagnée de gourous un peu fous, jusqu’à devenir un véritable empire financier.

Alors en ces temps de désespoir, un conseil : on se calme et on respire.

Samedi dernier, Benjamin Millepied a lancé La Ville Dansée, un festival de danse en plein air à Paris. Après avoir vécu principalement à Los Angeles pendant dix ans, le danseur est revenu vivre à Paris l'année dernière.

On s’en souvient, lors de son précédent séjour à Paris, de 2014 à 2016, il avait pris à la tête du Ballet de l'Opéra durant une courte et agitée période. C’est cette expérience qui lui a inspiré l'idée de ce festival.

L'événement, organisé par son Paris Dance Project, était gratuit et s'est déroulé hier de 11 heures du matin jusqu'à minuit. Il a rassemblé 12 chorégraphes et proposé 7 nouvelles créations dans 10 quartiers de Paris et ses banlieues.

Le Paris Dance Project, créé l'année dernière, n'est pas une compagnie de danse, mais une organisation qui offre des programmes éducatifs et des spectacles accessibles à tous. Le but est de montrer Paris sous un nouveau jour et de révéler son histoire cachée ou oubliée.

Pour ce projet, Millepied a réuni une équipe diversifiée comprenant une théoricienne politique, un sociologue et un dramaturge. Après des mois de réunions hebdomadaires, ils ont choisi des lieux de danse variés, de sites célèbres comme la tour Eiffel à des endroits plus insolites comme un supermarché abandonné à Grigny ou la librairie Présence Africaine, fondée en 1947 et symbole de la culture africaine à Paris.

Avec un budget total de 870 000 euros provenant de fonds publics et privés, La Ville Dansée est un événement qu'on peut maintenant retrouver en vidéo sur internet.

On a hâte qu’il arrive chez nous ! Un nouveau documentaire baptisé Queer Planet, vient d'être lancé aux États-Unis et nous rappelle que tous les goûts sont dans la nature.

Queer Planet, disponible sur Peacock, explore la diversité de la sexualité animale, présentant des exemples comme des pingouins homosexuels, des "bromances" entre lions et des primates lesbiens. Il montre que plus de 1 500 espèces animales affichent des comportements non strictement hétérosexuels.

Dans la bande-annonce, Bradley Trevor Greive, un auteur australien spécialisé dans la faune, affirme que "la planète est queer".

Par exemple, les girafes et certains groupes de lions mâles partagent des câlins et des montées et sont décrits comme "super queer". Les bonobos, eux, connus pour leur promiscuité pansexuelle, ont des relations sexuelles indépendamment du genre. Quant aux pingouins, certains couples de mâles ont parfois pris soin d'œufs en tant que parents adoptifs. Récemment, des chercheurs ont observé pour la première fois des relations sexuelles entre baleines à bosse mâles. De tels comportements ont également été vus chez les dauphins de l'Amazone, les morses ou encore les phoques gris.

Greive ajoute aussi dans le documentaire que les animaux avec beaucoup de relations tendent à être moins agressifs, suggérant avec humour que les humains devraient "faire l'amour un peu plus souvent".

Les révélations du documentaire n'ont cependant pas été bien accueillies par tous. Certains conservateurs et médias les ont critiquées, accusant ce documentaire de promouvoir une sorte "d'agenda gay satanique" et questionnant la science derrière. Le documentaire défend l'idée que les comportements queer sont naturels, et est contre celle que les personnes queers et transgenres seraient "contre-nature".

En résumé, Queer Planet propose une nouvelle vision de la sexualité animale en montrant que la nature a toujours été diverse et queer.

Quiconque y est allé le sait, New-York est saturée de véhicules. La circulation des voitures, des camions, des bus et même des deux roues y est effrénée.

Alors que faire face à cette situation ? « Rien », répond la Mairie qui vient de décider de renoncer à un péage urbain qui devait entrer en fonction ces prochains jours.

Il devait entrer en fonction à la fin de ce mois de juin, mais finalement, il n’en sera rien. À la surprise générale, la Mairie de New-York a décidé de suspendre le projet polémique d’un péage urbain au cœur de Manhattan. Très critiqué, faisant l’objet de recours administratifs, ce péage urbain devait être le premier dans un centre-ville des États-Unis. Selon les autorités new-yorkaises, celles-ci y renoncent car le coût de la vie est trop élevé à New-York, l'une des villes les plus chères de la planète, soumise à une forte inflation depuis la sortie de la pandémie de covid-19.

Concrètement, ce péage urbain ou impôt direct de 15 dollars par passage prélevé à l'entrée du centre de Manhattan devait concerner 700 000 véhicules qui roulent à 11 km par heure en moyenne. C’est dire le niveau de saturation du trafic.

Ce péage urbain visait à désengorger les grandes avenues qui irriguent Manhattan pour en améliorer la qualité de l'air. Mais le principal objectif de ce péage était le financement de la modernisation du métro new-yorkais qu'empruntent chaque jour des millions d’usagers. Un réseau tentaculaire qui est dans un état que l’on peut qualifier de piteux tant il est dégradé, et le mot est toujours très sympa.

Cette source de financement étant tarie, il va falloir en trouver de nouvelles pour rénover le métro new-yorkais qui en a besoin de toute urgence. Preuve de cette urgence, ce projet de péage urbain avait été imaginé pour la première fois en 2007, lorsque le milliardaire Michael Bloomberg était maire de la ville.

C’est une nouvelle inespérée qui va ravir les fans de la série. C’est confirmé, Peaky Blinders va se décliner en film et c’est bien Cillian Murphy qui va reprendre son propre rôle.

On découvrait pour la première fois en 2013 le gangster Tommy Shelby dans la fameuse série Peaky Blinders. L’acteur irlandais Cillian Murphy a incarné ce personnage devenu mythique dans les six saisons qui ont marqué bon nombre de personnes. Plus de deux ans après la diffusion de la dernière saison de Peaky Blinders, la série va faire son grand retour l’année prochaine sous la forme d’un long-métrage qui marquera bien cette fois-ci la fin de l’univers créé par Steven Knight.

Et c’est bien Cillian Murphy, qui a remporté cette année l’Oscar du Meilleur acteur pour sa prestation dans Oppenheimer, qui reprendra son rôle dans le film. Ce qui n’était pas forcément gagné au départ. « Il semble que Tommy Shelby n’en avait pas fini avec moi » a néanmoins déclaré Killian Murphy en partageant une photo du script.

Prochainement en tournage, cette production très attendue n’a pas de date de sortie officielle, on sait juste que ce sera en 2025.

En 2021, Steven Knight avait confirmé qu’il s’occuperait du scénario de l’ultime volet de sa série. « Je vais écrire le film qui sera situé et tourné à Birmingham. Ce sera probablement la fin de l’aventure pour Peaky Blinders tel qu’on le connaît », avait-il glissé. Concernant l’intrigue, elle reste encore très secrète, mais le showrunner a laissé entendre que les choses étaient « sur le point d’exploser ». « Ce sera un chapitre explosif de l’histoire de « Peaky Blinders en guerre. Sans tabous », a précisé Knight.

Une chose est sûre, on attend ce film et le retour de Tommy Shelby, avec impatience.

Quel est le point commun entre l’Inde, le Bangladesh, l’Afghanistan, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Pakistan, l'Afrique du Sud, le Sri Lanka, le Zimbabwe, l’Irlande et l’Angleterre ?

Le cricket !

Ces 11 nations sont « membres à part entière » de l'International Cricket Council. S’il n’est pas très médiatisé en France, le cricket est un sport très populaire dans le reste du monde, notamment en Angleterre où l’on trouve l’Utilita Bowl. Antre du cricket anglais, ce stade mythique surnommé parfois le « Rose Bowl » se trouve aux portes de Southampton, et il va se doter prochainement de 1 000 panneaux solaires.

Si nous sommes aujourd’hui habitués aux panneaux solaires, ce projet anglais qui vient d’être validé est assez dingue et inédit. Les panneaux vont être installés sur le toit du stade, ce qui, à terme, fera de ce terrain de cricket le terrain « le plus vert du monde ». Au-delà de ce titre, l’installation, qui ne fonctionnera qu’en journée grâce aux rayons du soleil, sera capable de générer 25 % d’électricité annuelle du stade et 100 % de l’électricité utilisée durant les jours de match. Autrement dit, l’installation pourrait contribuer à économiser chaque année une somme à six chiffres et 80 tonnes d’émissions carbone.

Ce terrain de cricket ne sera pas le seul stade à être équipé d’une telle installation. Le toit du stade du club de football allemand SC Freiburg est déjà recouvert d’une centrale photovoltaïque. Mais le projet du stade de Southampton est autrement plus ambitieux en termes d’envergure.

Les panneaux solaires sont déjà l’avenir d’un sport plus respectueux de l’environnement.

Si l’on vous dit Ten Ten, ça vous parle ? Cette nouvelle application française qui fonctionne comme un talkie-walkie fait un carton en France.

Lancée il y a un an, il y a encore un mois, presque personne, n’avait entendu parler de Ten Ten. Depuis fin mai, Ten Ten explose les compteurs avec plus de 6 millions d’utilisateurs, dont beaucoup d’ados, qui ont adopté l’application française.

L’application gratuite est même actuellement la plus téléchargée sur iOS et Android en France.

Ten Ten, dont le nom est « un clin d’œil au système de communication radio à courte distance Citizen Band » fonctionne comme un talkie-walkie. Elle permet d’envoyer à ses contacts des messages vocaux en direct, les concluent par le code 10-10 qui signifie « transmission terminée, en attente ».

Il suffit d’appuyer sur la photo de profil d’un contact, de maintenir son doigt appuyé, et de parler. La personne à qui vous adressez votre message entend votre voix en temps réel et peut y répondre tout aussi spontanément. L’utilisateur n’a même pas besoin d’être actif sur l’application ni même d’avoir déverrouillé son téléphone pour que, soudainement, la voix d’un·e ami·e surgisse du haut-parleur de son smartphone.

Rassurez-vous, il est toujours possible de mettre des contacts en sourdine, voire de « couper tout le monde ».

Le succès de Ten Ten, qui doit sans doute beaucoup à TikTok puisque beaucoup de vidéos y circulent depuis le 20 mai, sur lesquelles des personnes se mettent en scène en train de sursauter en recevant un message, inquiète beaucoup.

Plusieurs médias ont partagé des craintes relatives aux données récoltées par l’application et aux perturbations que Ten Ten engendre dans les salles de classes. Même inquiétude au sommet de l’État, où Camille Chaize, la porte-parole du ministère de l’Intérieur, a estimé que le système de vocaux en direct « augmente le risque de harcèlement en ligne et d’intrusion dans la vie privée ». Elle craint, de plus, que des adolescents ne discutent sur l’application avec des inconnus.

Sur la page dédiée à ce sujet sur le site web de Ten Ten, l’application détaille les informations qui sont recueillies parmi lesquelles se trouvent le nom d’utilisateur, le numéro de téléphone, l’adresse IP ou encore les caractéristiques techniques de l’appareil. Une récolte, en somme, assez « standard » pour une application. L’entreprise précise néanmoins que les serveurs, où sont stockées les données, sont situés aux États-Unis.

Alors, phénomène de mode ou retour durable des talkies-walkies ? Une chose est sûre, cette application nous replonge en enfance.

Black Barbie : L’impact de la première poupée noire de Mattel, le documentaire produit par Shonda Rhimes sort le 19 juin sur Netflix.

Bande-annonce de Black Barbie, 2024

Il explore la création de la première poupée noire de Mattel et son impact sur les droits civiques, évoquant l'entrepreneuriat noir et l'identité des enfants. Réalisé par Lagueria Davis, le film retrace l'histoire de Beulah Mae Mitchell, employée de Mattel, qui a demandé à Ruth Handler, la créatrice de Barbie : "Pourquoi ne pas faire une Barbie qui me ressemble ?"

Le documentaire montre comment cette question a transformé la marque et met en lumière les récits des femmes noires pionnières chez Mattel, ainsi que des témoignages de célébrités, dont Shonda Rhimes, qui est aussi la productrice exécutive.

La scénariste, productrice et réalisatrice américaine renommée est la troisième femme afro-américaine la plus puissante des États-Unis. Celle qui est aux manettes de Grey's Anatomy, How to Get Away With Murder ou plus récemment, Les chroniques des Bridgerton, a été saluée pour sa capacité à créer des personnages diversifiés et complexes et à aborder des sujets sociaux importants dans ses œuvres.

Elle est devenue une figure parmi les plus influentes dans l'industrie télévisuelle, ouvrant la voie à davantage de diversité et d'inclusion.

Dans la bande-annonce, Shonda Rhimes déclare ainsi que "si vous n'avez jamais vu quoi que ce soit à votre image, cela cause des dommages." C’est pour cela que "Black Barbie est magique."

Le documentaire fait suite au succès du film Barbie de Greta Gerwig en 2023, qui mettait en avant une diversité de Barbies et de Kens.

Sous la Seine est un film de requins dans tous les sens du terme.

Aux origines du film, il y a un scandale. Le scénariste Vincent Dietschy est actuellement en procès contre Netflix, les producteurs et le réalisateur du film, affirmant qu’ils se sont inspirés de son idée originale baptisée Silure.

D’après Dietschy, il travaillait sur ce projet depuis dix ans et avait partagé son scénario avec de nombreux acteurs. Il accuse Netflix de « parasitisme commercial », une forme de concurrence déloyale qui implique de tirer profit d'idées sans respecter les droits d’auteur.

L'affaire sera jugée le 14 juin à Paris. Bien que le droit français distingue la protection des œuvres physiques des idées, il est possible de sanctionner quelqu'un pour avoir exploité le travail d'autrui sans effort. La décision du tribunal apportera des éclaircissements sur la portée de ces protections juridiques dans le domaine créatif.

Mais ce que tout le monde veut savoir, c’est ce que vaut ce film sans efforts !

Ce thriller à l’américaine est donc un film catastrophe avec un grand requin nageant dans les catacombes de Paris. Un scénario assez improbable, on vous l’accorde.

Bande-annonce de Sous la Seine, 2024 : https://www.youtube.com/watch?v=HPfkQ9gMLMY

On retrouve un peu de Jurassic Park, avec ce requin qui mute jusqu’à réussir à se reproduire sans mâle. Réalisé par Xavier Gens, il reprend l’actualité de Paris, la maire de la capitale, la politique dite incompétente, les J.O… Certains aspects du film, comme les explications scientifiques, sont assez douteuses, mais elles sont compensées par des scènes d'actions palpitantes et une touche humoristique.

En bref, c’est un nouveau film de requins.

En Allemagne, la chanson "Le Bar à Rhubarbe de Barbara" est devenue virale et c’est déjà presque une tradition : Barbaras Rhabarberbar (feat. Marti Fischer)

Un duo de rappeurs de Berlin a créé cette chanson virale qui a conquis les Allemands jusqu’à même surpasser Beyoncé dans certains classements. Cette chanson parle d'une femme nommée Barbara et de barbares qui aiment la rhubarbe, avec une succession de mots compliqués et amusants à prononcer qui ont fait rire des millions de personnes.

En Allemagne, la rhubarbe est très populaire au printemps, tout comme les fraises et une variété spéciale d'asperges blanches. Ces légumes et fruits sont consommés essentiellement en saison, ce qui rend cette période spéciale.

Les marchés allemands sont remplis de rhubarbe, qui est utilisée dans des gâteaux, des boissons ou encore des compotes. Cependant, l'asperge blanche reste la vraie favorite et si elle n’a pas encore de chanson, on crée des festivals et des plats spéciaux à son honneur.

Dans la culture allemande, la passion pour ces produits de saison reste ancrée et ce sont les vieilles traditions qui perdurent. C’est certainement pour cela que les jeunes adorent la chanson.

Mélanie Bauer a adoré la série Seinfeld et son acteur principal, Jerry Seinfeld. Mais quelle ne fut pas sa stupeur lorsqu’elle apprit que son premier film pour Netflix, Unfrosted, a fait un flop.

Unfrosted | Official Trailer | Netflix

Le film Unfrosted de Jerry Seinfeld connaît le pire démarrage de tout numéro 1 sur Netflix cette année et bien, c'est dommage parce qu’il est hilarant.

Le comédien Jerry Seinfeld s'est aventuré dans l'écriture, mais aussi pour la première fois dans la réalisation avec ce long métrage sur la star des petits déjeuners américains, les Pop-Tarts, sorti sur Netflix il y a un mois.

Si le film est le moins regardé sur la plateforme cette année jusqu'à présent, Unfrosted a pourtant été salué pour ses détails des années 1960 et son casting de qualité. Côté humour, il a malgré tout été qualifié de "dépourvu d'humour", "enfantillage stupide" et de "cinéma sans intérêt". Autant, vous dire que, chez Nova, on n’est pas du tout d’accord. Absurde, décalé, certes, mais quand même très drôle.

Mais l’exploit de Jerry Seinfeld, c’est qu’il a réussi à parodier la marque Pop-Tarts sans avoir obtenu de permission préalable de la marque. Il retrace ainsi une version fantaisiste de l'origine des Pop-Tarts en mettant en scène Seinfeld dans le rôle d'un cadre de Kellogg's en compétition pour lancer une nouvelle idée de petit-déjeuner culte avant son rival.

Avec la géniale Amy Schumer et Hugh Grant dans le rôle d’un acteur de publicité déguisé en tigre qui rêve de faire du Shakespeare, on y trouve pour tous les goûts.

Des références à la pop culture, en veux-tu, en voilà, du blob au voyage dans l’espace et du capitalisme grotesque aux enfants qui mangent les gâteaux dans des bennes à poubelles pour le kiff. Il y a tellement de tout que c’est étrange que cela ne fasse pas rire le public.

Kendrick Lamar fait les gros titres dans le monde du rap pour son clash avec Drake. Le titre « Not Like us » fait beaucoup parler de lui et on vous invite à lire un excellent article de Nova sur le sujet.

Pour réécouter ce titre déjà culte, c'est ici : Not Like Us

Les clashs passionnent les jeunes, mais pour les séniors, c’est un mystère. Sur les réseaux, le fils de Tom Hanks fait le buzz en essayant d’expliquer ces chansons à son père.

Le célèbre acteur a demandé à son fils, Chet, de lui expliquer la querelle entre Drake et Kendrick Lamar. Il veut en savoir plus sur la dispute entre rappeurs dont tout le monde parle. Alors son fils de 33 ans a partagé leurs échanges en captures d’écran sur sa story Instagram.

Les deux rappeurs se sont affrontés pendant plusieurs semaines, publiant plusieurs titres de "diss tracks", des chansons visant à critiquer l’autre. La dispute a résulté en huit titres au total entre les deux rappeurs et a commencé par l'apparition de Lamar en tant qu'invité sur la chanson "Like That" du rappeur Future et du producteur Metro Boomin.

En réponse à la question de son père, Chet Hanks lui a envoyé un long message résumant la querelle, énumérant certains des morceaux publiés par les artistes et les diverses accusations portées par les rappeurs dans leurs titres respectifs.

Tom a alors réagi en disant : "Mon Dieu ! C'est du sérieux". Ajoutant : "Mais les gens choisissent leur camp ? Qui est en train de gagner ?"

Le jeune Hanks a alors déclaré que Kendrick Lamar était le vainqueur de la bataille. Il a taquiné son père en lui demandant s'il avait réellement lu l'explication, mais il semble que non, Tom Hanks a lâché l’affaire ! "Tu n'as pas lu ce que j'ai dit" a répondu Chet Hanks, accompagné de trois émojis riant aux larmes.

Un conflit de génération, ce clash entre rappeurs américains !

Photo : Kendrick Lamar à New-York le 11 juin 2023. Yuki IWAMURA / AFP

La musique va mal aux États-Unis. Même chez les mammouths qui remplissent des stades, des tournées entières s’annulent pour plusieurs raisons, dont les contraintes budgétaires des consommateurs.

Le marché des concerts est confronté à une concurrence accrue et des prix élevés, rendant certains spectacles économiquement non viables. Certains artistes annulent des dates en raison des coûts élevés de tournée à l'étranger, tandis que d'autres reportent des tournées entières sans donner de raisons financières officielles.

Jennifer Lopez a ainsi annulé sa tournée d'été 2024 pour « passer plus de temps avec sa famille », tandis que les Black Keys ont opté pour des salles plus petites plutôt que des stades en raison de billets non vendus.

Une autre raison est la surcharge d’un marché qui propose trop d'artistes en tournée en même temps alors que les fans ont un budget limité. Ils doivent faire des choix difficiles, ce qui conduit à une baisse de la demande pour certains concerts.

Dans le secteur de l'industrie musicale, même des dinosaures comme les Red Hot Chili Peppers, Maroon 5, Pink et Justin Timberlake sont confrontés à des défis similaires.

En parallèle, le département de la Justice américaine a intenté un procès contre Live Nation pour avoir monopolisé l'industrie des concerts et conduit à une diminution du nombre de petites salles de concert. Cette situation rend tout plus difficile pour les artistes, les lieux et les promoteurs qui ont de plus en plus de mal à rentabiliser certaines dates de tournée et cela entraîne parfois des annulations de spectacles.

Aie, aie, aie… On est en train de perdre le plaisir des petits concerts pas chers aux US, pourvu que cette tendance ne s’exporte pas chez nous.

Photo : Taylor Swift pendant une date de l'Eras Tour à Lyon, le 2 juin 2024. Jeff PACHOUD / AFP

1 418, c’est le nombre de congés menstruels en un an en Espagne.

Alors que l’année dernière, la possibilité pour les femmes de bénéficier d’arrêts de travail en cas de règles douloureuses a été inscrite dans la loi espagnole, elle n’a été que très peu utilisée.

Selon le ministère de l’Inclusion espagnol, seuls 1 418 arrêts maladie pour menstruations incapacitantes ont été enregistrés dans le pays, tandis qu’à titre de comparaison, sur l’ensemble de l’année 2023, il y a eu 8,8 millions de demandes d’arrêt.

Ce chiffre est évidemment très bas au regard du nombre de femmes et ne reflète pas la réalité qu’elles vivent chaque fois. Comment l’expliquer ? Tout simplement à cause des sous-diagnostics et de la stigmatisation.

De fait, la plupart des femmes auraient tendance à minimiser leur douleur par « honte » ou « peur du jugement », jusqu’à ne pas se rendre du tout chez le médecin.

Ajoutons à cela que, de son côté, le personnel de santé est encore mal formé pour détecter les pathologies liées aux douleurs menstruelles, mis à part celles qui sont déjà bien connues, comme l’endométriose.

Pour autant, c’est surtout la peur de la discrimination au travail qui freine principalement la demande de congés menstruels. Dans la mesure où les entreprises peuvent connaître la raison du congé grâce à un code utilisé par la Sécurité sociale, les femmes craindraient d’être mal vues si elles y avaient recours plus que leurs collègues.

Il ne faut pas non plus négliger que les femmes qui ont des règles douloureuses n’avaient pas jusque-là la possibilité de se faire arrêter. Certaines d'entre elles peuvent donc encore aujourd’hui se sentir coupable d’aller chez le médecin alors qu’avant, elles faisaient avec.

Le recours aux congés menstruels a été approuvé dans le cadre de la loi sur l’avortement qui est entrée en vigueur il y a un an, précisément le 1er juin 2023. Cette mesure avait alors été décrite comme novatrice, voire « révolutionnaire » pour les droits des femmes et leur inclusion dans les entreprises.

Il reste visiblement encore beaucoup de travail à produire pour que les femmes se sentent assez à l’aise et non jugée pour profiter de ce nouveau droit.

Photo : Pexels, Andrea Piacquadio

Vous aussi, vous n’aimez pas les jeunes ? Ça tombe bien, on a trouvé une solution efficace pour vous en débarrasser. Pour cela, direction la Finlande :

Imaginez que vous êtes dans un endroit quelconque et… il y a des jeunes. On sait, la simple idée d’être entouré d’entités démoniaques fout la trouille. Comment faire pour vous sortir de ce guêpier ? Comment faire pour faire fuir ces esprits malveillants ?

Vous pourriez partir, très vite, mais ce serait céder. Vous pourriez lancer un « Vade Rétro Satanas » bien senti ou réciter le saint Rosaire, mais pas sûr du résultat. Vous pourriez aussi couper l’accès aux réseaux sociaux, mais il faut en avoir les moyens, ou encore les obliger à faire du sport, à mettre des sous-pulls et à jouer au Scrabble avec mamie.

Ce ne sont là que quelques idées, certes, mais qui ne seront jamais à la hauteur de ce qu’a imaginé la ville d’Espoo en Finlande.

Deuxième plus grande ville finlandaise après la capitale Helsinki et située dans la périphérie de cette dernière, Espoo se caractérise par ses paysages. La ville est connue pour ses petits îlots rocheux sans arbre baignés par la mer, et pour ses plages de sable que les jeunes affectionnent tout particulièrement. Ces derniers s’y rendent en nombre début juin pour y fêter la fin de l’année scolaire. Les jeunes étant - on ne va pas se mentir - de gros dégueulasses, les sites visités se retrouvent souillés de déchets en tous genres, entre emballages et autres verres brisés - parce qu'en plus, il faut le savoir, le jeune bois comme un trou-.

Les autorités d’Espoo ont ainsi mis sur pied une cellule de crise pour trouver une solution, et elles l’ont trouvé. La voici :

« Les quatre saisons » de Vivaldi, le printemps : https://www.youtube.com/watch?v=TDWymBGrDyA

Pour faire fuir les jeunes - qui traînent dans leur sillage des odeurs très désagréables – la ville d’Espoo a décidé d’installer un système pour diffuser tous les soirs de 18 h 30 à 23 h 30 de la musique classique dans les zones concernées.

Cela fait donc 6 ans, que chaque année, à la même période, au mois de juin, la ville d’Espoo procède de la même manière. Cette année, la playlist comprend entre autres « Le Beau Danube bleu » de Johann Strauss, « Les Quatre Saisons » de Vivaldi, ou encore « L’Ave Maria » de Schubert.

On veut bien être gentil, mais on ne va quand même pas se laisser emmerder !

Photo : 31 mai 2013, baignade à Espoo. Jussi NUKARI / LEHTIKUVA / AFP

« N’étale pas ta science, raconte ton expérience ! ». Ces mots de JF Bizot, créateur de Nova et amoureux des beatniks et du journalisme gonzo.

Une chose est sûre, la nouvelle BD sortie chez Dargaud lui aurait beaucoup plu. Elle s’appelle Gonzo et elle est complètement dingue et très drôle.

Écrite dans le style gonzo, ce fameux style journalistique qui consiste à raconter sa vie, on suit Morgan Navarro dans un quotidien rempli d'angoisses et de drogues.

Malgré ses succès en tant que dessinateur, Navarro a sans doute besoin d'aventure. Avec son ami Jack Souvant, il se lance dans un roadtrip aux États-Unis sur les traces de l'écrivain Hunter S. Thompson, l’inventeur du journalisme gonzo et auteur de Las Vegas Parano.

Durant leur périple, ils rencontrent la veuve de Thompson, Terry Gilliam, le dessinateur Ralph Steadman et même Johnny Depp. Leur voyage est semé d'embûches, de remises en question et de substances qui ne sont pas du CBD. Morgan et Jack tentent de vivre à la manière de leur idole, et découvrent une Amérique bien loin du rêve.

Organisé en récit gonzo, Navarro se met lui-même en scène et navigue dans ses doutes et ses prises de conscience. À travers ce roadtrip sous acide, il présente une Amérique post-Trump divisée et désenchantée. Le dessin de Navarro, avec ses traits gras et ses couleurs vives, ajoute une touche unique à cette aventure loufoque et touchante.

Gonzo, c’est à la fois un hommage à Hunter S. Thompson et une exploration des rêves brisés en Amérique. Fans de BD et d’On the road, vous ne serez pas déçus.

On a des nouvelles de Lenny Kravitz. À 60 ans, il sort un nouvel album, raconte sa vie intime partout dans la presse depuis plusieurs jours et surtout… Il se met à nu (littéralement) dans son dernier clip.

Lenny Kravitz - TK421 (Official Video)

Lenny Kravitz, le rockeur légendaire, a toujours gardé le même style iconique, même à 60 ans : cheveux dreadlocks, blouson en cuir et jeans moulants.

Pour promouvoir son dernier album baptisé Blue Electric Light, un mix de funk, soul, pop et rock, il surprend en apparaissant nu dans le clip de "TK421". Pas un poil de graisse le Lenny, un corps d’athlète de trente ans et une forme du tonnerre.

Dans la presse, entre ses résidences en France, aux Bahamas et au Brésil, Kravitz revient sur son parcours. Né à New York, le fils de Roxie Roker, actrice dans The Jeffersons, et de Sy Kravitz, producteur chez NBC, il a connu une adolescence difficile, s’est même retrouvé parfois sans-abri, malgré une passion évidente pour la musique.

En bref, ses débuts de stars ont été compliqués.

Côté personnel, l'infidélité de son père l’a marqué. Après son mariage avec Lisa Bonet et la naissance de leur fille Zoë, il a dû affronter ses propres démons pour éviter les erreurs de son père. C’est pour cela que depuis neuf ans, Lenny suit un chemin spirituel et reste célibataire, attendant de trouver la bonne personne. Il affirme même ne pas avoir eu de rapport sexuel depuis neuf ans !

Kravitz dit rechercher l'alignement entre le corps, l'esprit et l'âme. Au vu de son dernier clip, il semble qu’il ait trouvé une bonne recette. C’est quand même dommage de ne la garder que pour lui !

Le label « parental advisory» était un gage de qualité, fut une époque où on achetait des disques et on était fier d’avoir les imports américains avec cet avertissement dessus.

L’histoire de ce fameux sticker noir et blanc sur certains albums de musique remonte aux années 1980. Alors que des parents et des politiciens étaient préoccupés par des paroles explicites et parfois choquantes entendues dans les titres de l'époque, le Parents Music Resource Center (PMRC), qui décide d’agir en 1985.

Ce centre a fait pression pour que des mesures soient prises contre ce qu'ils considéraient comme des contenus inappropriés dans la musique. L’industrie musicale américaine a alors répondu en instaurant un système d’avertissement, et c’est ainsi qu’en 1990, le fameux label "Parental Advisory: Explicit Content" a commencé à apparaître sur les albums jugés inappropriés pour les jeunes auditeurs.

Savez-vous quel a été le premier album à recevoir ce label ?

Il s’agit de Banned in the U.S.A. du groupe 2 Live Crew, et c’est là qu’une grande partie de l’histoire commence. Le groupe avait déjà provoqué beaucoup de controverses avec leurs albums précédents, notamment avec As Nasty As They Wanna Be qui fut jugé à sa sortie en 1989 comme obscène par un tribunal en Floride. Cette décision a fait extrêmement polémique, allant jusqu'à entraîner l’interdiction de sa vente.

Cette polémique a même attiré l'attention de David Bowie, qui a interrompu un de ses concerts pour défendre 2 Live Crew, soulignant l'importance de la liberté d'expression.

Finalement, les membres du groupe, accusés d'obscénité, ont été jugés non coupables et la décision a été annulée en appel en 1992.

Récemment, nous avons appris la triste nouvelle du décès de Brother Marquis, un membre influent de 2 Live Crew, à l'âge de 57 ans. Le groupe, formé en 1986, a marqué l'histoire de la musique avec son style provocateur et ses paroles explicites. Leurs chansons, comme "We Want Some Pussy"(https://www.youtube.com/watch?v=3RJNhuBV_nE) et "Me So Horny" (2 Live Crew - Me So Horny), ont déclenché un grand débat sur la liberté artistique et les limites de la censure.

Nova vous recommande ces clips, toute une époque !

Comme beaucoup, vous avez pensé, en ouvrant votre bouteille d’eau et en constatant que le bouchon restait accroché au goulot, qu’il s’agissait d’un défaut de fabrication. Vous avez alors tiré dessus comme des gorets pour le désolidariser du goulot.

L’erreur est humaine, car oui, c’est une erreur, les bouchons en plastique, du moins certains d’entre eux, sont volontairement accrochés au goulot des bouteilles pour lutter contre la pollution. Que cela vous plaise ou non, vous allez devoir vous y faire, car à compter du 1er juillet, ça va devenir obligatoire.

C’est déjà le cas de nombreuses boissons dont les contenants utilisent des bouchons en plastique, mais pas toutes. À compter du mois prochain, dans toute l’Europe, tous les bouchons en plastique devront rester fixés en permanence aux bouteilles qu’ils ferment.

Cette initiative est destinée à réduire la pollution plastique. Il était temps, car les bouchons en plastique sont omniprésents sur les plages, dans les rivières, et même au fond de nos océans. En gardant les bouchons et les bouteilles ensemble, on assure que les deux parties seront correctement recyclées et on minimise ainsi le gaspillage.

Cette initiative a aussi un impact éducatif puisqu’elle sensibilise les consommateurs à l’importance de la gestion des déchets.

Et en prendre conscience est plus qu’essentiel, car selon la Commission Européenne, les bouchons et capsules en plastique représentent environ 10 % des déchets plastiques trouvés sur les plages européennes. À long terme, cette initiative devrait contribuer à une réduction significative du plastique dans la mer et les autres écosystèmes. Cette mesure contribue à atteindre les objectifs de la stratégie sur les plastiques de l’Union européenne, qui vise au recyclage de la majorité des emballages plastiques d'ici à 2030.

En bref, c’est une bonne nouvelle qui va nécessiter beaucoup d’efforts de la part des entreprises. Car si la mise en œuvre des nouveaux bouchons de bouteilles semble banale, dans les faits, les fabricants ont dû investir massivement dans de nouvelles technologies et adapter leurs machines pour se conformer à la nouvelle réglementation. Ce changement a nécessité une restructuration significative des lignes de production et a entraîné une augmentation des coûts.

De plus, la production de ces bouchons a temporairement ralenti la chaîne d’approvisionnement. Mais ces petits sacrifices seront récompensés sur le long terme, quand les déchets plastiques disparaîtront de nos paysages.

Photo : 21 février 2024, Joel SAGET / AFP

Celles et ceux qui étaient en âge de vivre la catastrophe ne l’ont pas oublié. En 2005, Katrina, l’un des six ouragans les plus forts jamais enregistrés, ravageait les côtes de la Louisiane aux États-Unis, provoquant la mort de près de 2 000 personnes.

Selon l’Agence Américaine d’Observation Océanique et Atmosphérique, les dernières prévisions laissent à penser que des ouragans aussi violents que Katrina risquent de se produire une nouvelle fois cette année aux États-Unis.

Rien n’est écrit, bien sûr, mais toutes les données, peu importe d'où elles proviennent, indiquent la même tendance. Il y a 85 % de « chances » qu’ait lieu une saison cyclonique supérieure à la normale. Les prévisionnistes sont même encore plus précis puisqu’ils évoquent 17 à 25 tempêtes, parmi lesquelles 8 à 13 pourraient devenir des ouragans, c’est-à-dire charrier des vents de plus de 119 km par heure. Sur ces dernières, 4 ou 7 risquent d’être des ouragans de catégorie 3 ou plus, autrement dit des ouragans avec des vents de plus de 178 km par heure.

Au-delà du réchauffement climatique qui augmente l’intensité des catastrophes naturelles, il y a un autre phénomène qui influence ces ouragans, c’est le retour de « La Niña » durant l’été. Ce phénomène maritime et climatique cause, entre autres, un refroidissement des eaux de l’océan Pacifique, entrainant la circulation de boucles géantes d’air qui montent et descendent à différents endroits des tropiques, causant pluies ou sécheresses.

Pour l’instant tout va encore à peu près bien, mais on constate déjà que des tempêtes pouvant entraîner des tornades se déplacent à travers les États-Unis. Et elles abondent ces dernières semaines.

Un conseil : évitez la Louisiane pour vos vacances d’été.

Photo : 27 mai 2024, Munir Uz Zaman / AFP

En France, le domaine public maritime, c’est-à-dire la mer et les plages, est reconnu comme inaliénable depuis un arrêt du Conseil d'État de 1858. Autrement dit, personne ne peut en devenir propriétaire.

C’est la même chose dans plein d’endroits dans le monde, au Brésil par exemple, connu pour ses 7 500 km de côtes et de plages paradisiaques. Sauf qu’au Brésil, des élus envisagent très sérieusement d’en privatiser une partie.

Le Sénateur brésilien Flavio Bolsonaro, fils aîné de l’ancien président d’extrême droite, Jair Bolsonaro, a de la suite dans les idées. L’élu porte haut et fort un projet de révision constitutionnelle afin de privatiser une partie des plages du pays.

À l’heure actuelle, ces plages appartiennent au Gouvernement et sont gérées par la marine. Le projet de révision constitutionnelle que le Sénateur défend, avec d’autres élus de droite et d’extrême droite, vise à créer un « Cancún brésilien », en référence au pôle touristique mexicain et ses grands complexes hôteliers. Mais pour y aboutir, il doit parvenir à changer la Constitution du pays, ce qui n’est pas ridicule au regard des enjeux financiers de l’opération et des pressions du secteur immobilier.

Si les Députés ont déjà validé le projet, dans les faits, cela ne va pas être si simple à réaliser, car depuis que le projet de l’élu a été révélé et que les Députés l'ont validé en première lecture, on assiste au Brésil à une levée de bouclier.

La pression populaire s’organise de tous côtés contre le projet de Flavio Bolsonaro, et la polémique ne retombe pas, notamment sur les réseaux sociaux où les défenseurs de l’environnement, très remontés, se déchainent. Ces derniers rappellent notamment que, partout dans le monde où ce type de projet a abouti, il a ouvert la porte à toujours plus de privatisations et à une occupation croissante des zones côtières.

Si jamais le projet de révision constitutionnelle est adopté malgré tout, son application pourrait être remise en cause par la justice, qui pourrait bien considérer qu'il s'agit là d'une violation de principes fondamentaux de la Constitution sur la préservation de l'environnement. Affaire à suivre.

Quant à nous, nous ne manquerons pas de vous tenir au courant de cette affaire.

Photo : Plage de Copacabana, Mauro PIMENTEL / AFP

Si l’on en croit l’ONG Swissaid, qui vient de publier un rapport très documenté sur la question, l’Afrique exporte clandestinement plus d’une tonne d’or chaque jour. Cette contrebande est un business juteux puisqu’il représente des dizaines de milliards de dollars par an.

1 300 dollars, c’est ce que valait l’once d’or (un peu plus de 28 g), avant la pandémie de la covid. Aujourd’hui, la même quantité est vendue à 2 450 dollars. Évidemment, une telle inflation a donné des ailes à l’exploitation minière clandestine et au commerce illégal qui en découle, surtout en Afrique, le premier continent producteur de ce métal précieux.

Selon le Financial Times, environ 435 tonnes d’or non déclaré ont été importées depuis des pays africains en 2022, soit plus d’une tonne par jour, pour une valeur totale qui avoisine les 31 milliards de dollars ou 28,5 milliards d’euros.

Pour que vous visualisiez mieux l’ampleur de ce trafic, sachez qu’en dix ans, le volume de métal jaune extrait de mines africaines et vendu en toute illégalité a doublé. Il représente aujourd’hui environ 40 % de la production totale du continent.

Cet or sale est produit sans aucun contrôle quant au respect des droits humains et de l’environnement, et sur lequel aucune taxe ne peut être prélevée par les États concernés. Qu’elle provienne de la République démocratique du Congo, du Soudan, du Mali, de la Côte d’Ivoire ou du Ghana, cette production est transformée, pour l’essentiel, aux Émirats arabes unis et finit parfois en Suisse.

La Suisse est en effet le deuxième pays importateur d’or africain. Plaque tournante du commerce du métal jaune, le pays concentre cinq des plus importantes raffineries d’or au monde. Mais il est également possible que de l’or africain illégal soit importé en Suisse par le biais des pays tiers, notamment les Émirats.

En octobre 2023, le groupe Valcambi, qui exploite la plus grande raffinerie d’or en Suisse, a ainsi été accusé de collaborer avec un partenaire de Dubaï associé à de l’or issu de conflits armés au Soudan. Dans les déclarations douanières helvétiques, il n’y a en effet “nulle obligation” de mentionner le pays où l’or a été extrait, mais seulement l’origine du métal.

Autrement dit, le pays dont cet or provient reste non mentionné, et sa provenance illégale, camouflée aux yeux de la loi.

Photo : Chercheur d’or illégal au Ghana, 10 avril 2017, Cristina Aldehuela, AFP

Madonna en ferait trop sur sexe !

Elle est actuellement poursuivie en justice par un spectateur de sa tournée mondiale The Célébration Tour, Justin Lipeles, qui prétend que la chanteuse a présenté des éléments « pornographiques sans avertissement » lors de son concert du 7 mars au Kia Forum de Los Angeles. Il affirme avoir été « forcé de regarder des femmes seins nus simuler des actes sexuels » sur scène. Venant de Madonna, il n’en a pas cru ses yeux !

Lipeles se plaint également que le concert ait commencé à 22 h au lieu de 20 h 30 sans préavis, et que Madonna ait refusé d'activer la climatisation, rendant la salle très chaude, ce qui lui aurait provoqué un malaise. Enfin, summum de la provocation,

elle aurait fait du playback pendant la majeure partie du spectacle.

En bref, c’était le pire concert de sa vie.

Lipeles a donc décidé de poursuivre Madonna et son promoteur Live Nation pour « rupture de contrat, fausse représentation négligente, concurrence déloyale, publicité mensongère et détresse émotionnelle ». Il demande des dommages et intérêts compensatoires comprenant le remboursement de ses billets et de ses frais de justice.

Il va sans dire que ni Madonna ni Live Nation n'ont encore commenté cette poursuite. Le pire, c’est que ce n'est pas la première fois que Madonna fait face à des poursuites pour le retard de ses concerts. En janvier dernier, elle avait déjà été poursuivie à New York pour un démarrage tardif lors d'un concert en décembre 2023. Pas très patients, nos amis américains.

Photo : Madonna performant à Copacabana, Brésil, le 4 mai 2024, Pablo PORCIUNCULA / AFP

Mieux que le Let it be des Beatles, rénové, mais un peu pâlot à côté de la série Get Back, on vous invite à regarder sur la plateforme Disney un nouveau documentaire sur un héros de nos enfances, Jim Henson !

Bande-annonce du documentaire Jim Henson : l’homme aux mille idées, Disney + :

https://www.youtube.com/watch?v=b_308v-8SM0

Il nous a émerveillés enfant, mais pas que… Les créatures extraordinaires du film H2G2: Le guide du voyageur galactique, lui-même adapté de la minisérie radiophonique créée par Douglas Adams en 1978, sortent de son Jim Henson's Creature Shop. Une société que Jim Henson a créée de toute pièce, du 1, rue Sésame au Muppet show et qui a modelé plusieurs générations d’imaginaire.

Né en 1936 et décédé en 1990, Henson a commencé à travailler avec des marionnettes dès son adolescence. Aux côtés de son épouse Jane Nebel, il a perfectionné un style très farfelu, mêlant esprit satirique et inventivité.

Recruté par Sesame Street en 1969, puis créateur du Muppet Show en 1976, Henson a déringardisé la télévision avec son génie et ses marionnettes.

Comme souvent dans les histoires de génies, ce qui deviendra un carton planétaire, le Muppet Show, a d’abord été refusé par toutes les chaînes de télévision américaine, craignant de ne pas faire d’audience.

Mais Jim Henson ne s’est pas découragé. Il est parti tourner son programme en Angleterre, connaît un succès monstre, et au bout de cinq saisons, en plein boom, il arrête tout pour tourner Dark Crystal, un film américain de fantasy qui deviendra un classique.

Le 31 mai dernier, Disney a sorti un documentaire sur sa vie intitulé Jim Henson Idea Man, ou Jim Henson : l’homme aux mille idées en français, tourné par l’immense acteur et réalisateur Ron Howard, avec la participation de ses enfants et de collaborateurs de longue date.

On y découvre le portrait d’un homme discret, acharné, et surtout passionné par ses créations. Jim Henson est une figure emblématique dont les marionnettes sont devenues des superstars.

Retrouvez les coulisses de son génie sur Disney+.

Ce week-end, Sego Raffaitin était notre reporter à We Love Green. Le festival parisien programmait une multitude d’artistes que vous entendez sur nos ondes tous les jours. Entre Justice, SZA, Papooz, BADBADNOTGOOD, Kaytranada, Saint DX, Declan Mc Kenna ou encore Omar Apollo… Ils étaient tous présents et nous ont concoctés des shows aux petits oignons.

Sego a ramené avec elle de la boue sur ses chaussures, parce qu'il faisait très moche, mais surtout quelques mots de Lewis OfMan. Celui qui commence la tournée de son nouvel album, Crystal Medium Blue, a lâché les synthés pour la guitare et s’est entouré de tout un groupe sur la scène de We Love Green. Paillettes et danse folle, direction les coulisses du festival parisien écolo.

L’interview de Lewis OfMan et de son Crystal Medium Blue Band est à retrouver sur tous nos réseaux sociaux.

C’est l’histoire d’une poudre blanche baptisée Sniffy. Une poudre blanche qui s’inhale par le nez et qui donne un effet énergisant instantané. Ça vous rappelle peut-être quelque chose ? C’est normal, car Sniffy, vendue en petits flacons, ressemble à s’y méprendre à de la cocaïne, à ceci près que le produit est légal.

Disponible en vente libre dans les bureaux de tabac en France depuis quelques semaines, Sniffy rend dingue l’association Addiction France qui est vent debout contre le produit. Mais où est le problème, puisque le produit est autorisé ?

Il y en a plusieurs, et le premier, c’est justement sa ressemblance avec la cocaïne. Fabriqué à Marseille, le produit entretient l’ambiguïté autour de cette ressemblance. Il flirte avec les codes de la cocaïne et du geste du snif au point de contribuer à sa banalisation, selon Addiction France.

De plus, Sniffy, qui emprunte au marketing des boissons énergisantes, s’adresse avant tout à une clientèle jeune, avec des emballages aux couleurs vitaminées et des parfums de menthe, de citron vert, de fruit de la passion ou encore de fraise bonbon. De quoi alimenter la dépendance.

Quant au contenu du produit, le site de l’entreprise qui a inventé la poudre indique que Sniffy contient de la caféine, de l’arginine, de la créatine, mais aussi de la taurine, que l’on retrouve dans la plupart des boissons énergisantes.

Cette situation inquiète, bien sûr, les autorités. Le Ministre délégué chargé de la Santé, Frédéric Valletoux, a qualifié cette poudre de « cochonnerie » et a affirmé sa volonté de l’interdire. La Confédération des buralistes s’est, elle aussi, dite opposée à la vente du produit, qui reste malgré tout encore disponible dans certains points de vente et en ligne et il connaît même depuis quelques jours des ruptures de stocks.

Un succès pour le moins inquiétant.

Photo : sniffyfrance.fr

Vigdís Finnbogadóttir, c’est le nom de la toute première Présidente élue au monde, c’était en Islande en 1980. Quant à Claudia Sheinbaum, c’est le nom de la toute dernière Présidente élue au monde et c’était au Mexique avant-hier.

Elle était la favorite du scrutin et marque l’histoire de son pays. La candidate de la gauche Claudia Sheinbaum a été élue dimanche présidente du Mexique. Elle est la première femme à la tête du pays. Protégée du président sortant, Andrés Manuel López Obrador, l’ancienne Maire de Mexico, 61 ans, a largement devancé avec 59 % des voix sa rivale de droite Xóchitl Gálvez, qui était soutenue par une coalition de trois partis.

Gangrené par le narcotrafic, rongé par le machisme, le Mexique, où l’ONU décompte une dizaine de féminicides par jour, a élu une femme Présidente.

« Je ne vais pas vous décevoir », a promis Claudia Sheinbaum aux mexicain·es en expliquant vouloir baser son programme sur trois piliers, « l’éducation, les énergies renouvelables et les femmes ». Elle précise vouloir parvenir à l’égalité salariale pour les femmes, réformer le pouvoir judiciaire pour lutter contre les cartels et adapter son pays aux changements climatiques, notamment sur l’accès à l’eau, qui est un enjeu primordial au Mexique.