Grégory Le Floch : « Demain verra le règne de la délicatesse »

Ce professeur de lettres parisien, auteur d’un second roman surréaliste, prédit l’empire des « êtres souples, légers, aériens » dans des villes de marbre rose, réponse émouvante à l’homophobie ordinaire.

Balval Ekel : « Demain, on aidera ceux qui s’essoufflent, ceux qui agitent les bras »

En Vendée, cette autrice et prof’ de lettres férue de Simenon trace l’itinéraire d’un futur solidaire où le corps humain redeviendrait « la mesure fondamentale », où l’on « saurait ce qu’il en coûte de se dépasser ».

Carl Agité : « Demain, on se fera gratter le dos quatre jours par semaine »

Pépouze dans son chalet des Alpes, cet énigmatique « ermite » nous chante « depuis l’année 2081 » les louanges d’une mesure très attendue : le revenu universel de base.

Valéry Molet : « Demain, il faudra juste se taire, un an sur deux »

Brièvement exilé en Bretagne, cet écrivain parisien « rêve de journées sans bips et sans concerts », de « véhicules à l’arrêt », tout en réclamant « le clapotis intérieur de la poésie ou de l’activité sexuelle ».

Gontard : « Demain, le bonheur sera une idée neuve »

Auteur d’un concept-album autour d’une ville fragile en 2029, ce musicien aventureux, par ailleurs travailleur social dans la Drôme, dessine un Eden de savoirs et d’égalité… sur une autre planète.

Clémentine Mélois : « Demain, la France entière mangera des frites avec Jean Echenoz »

Déterminée à remonter le moral de ses compatriotes, cette plasticienne nantaise rêve de fines lamelles de pommes de terre à partager – sur Zoom ? – avec l’auteur goncourisé de « Je m’en vais ».

Laetitia Dosch : « Demain, chacun sera responsable d’un arbre »

Entre Paris et Lausanne, cette actrice-autrice nous branche sur un spectacle et une radio où les arbres ont la parole, afin de « franchir le mur entre les espèces » et nous enseigner la solidarité.

La Chica : « Demain, on fera du troc de connaissances par la pensée »

« Jaguar enragé » par la crise vénézuélienne, cette musicienne de Belleville souhaite la ruine du capitalisme, laissant place à un système d’échange de savoirs ayant fonction de monnaie, « grâce aux vibrations du cerveau ».

Juicy : « La nature ne s’émeut ni de vos putains de joies ni de vos putains de douleurs »

Depuis Bruxelles, ce puissant duo féminin de « R’n’Bitch » ne se fait plus aucune illusion sur l’espèce humaine et sample les colères d’Angélica Liddell.