David Meulemans : « Demain, nous écrirons tout le temps et de mieux en mieux »

Fidèle aux conseils de la romancière américaine Ursula K. La Guin, cet éditeur parisien nous encourage à rédiger chaque mail, chaque texto, jusqu’au moindre petit mot placardé dans l’ascenseur, avec « art, justesse et élégance ».

Tiffany Le Dévoré : « Demain, nous allons militer en dormant »

Contre les cadences infernales, cette étudiante du master de création littéraire du Havre rêve d’un groupuscule international de « narcolepsie politique » qui manifeste en roupillant, en public ou sans bouger du lit.

Odette Picaud & Chapi Chapo : « Demain, les tempêtes auront des noms de chanteurs de reggae »

Dans le Finistère, cette plasticienne réparatrice de poupées abandonnées et ce collectionneur de jouets musicaux nous tricotent un patchwork de désirs pataphysiques « pour un monde meilleur ». Faya !

Alice Zeniter : « Demain, on fera le tri de toutes nos peurs »

Dans les Côtes d’Armor, l’autrice de « L’Art de perdre » nous incite à mettre au compost nos trouilles et nos angoisses en remontant jusqu’aux plus « sédimentées », pour pouvoir se poser la seule question qui tienne : « Qu’est-ce qu’on veut, c’est quoi qui nous brûle ? »

Audrey Vernon : « Demain, faisons barrage en masse à ceux qui empoisonnent les sols »

Militante acharnée de la décroissance, cette actrice et autrice parisienne partage l’appel des « Soulèvements de la Terre », un mouvement écocitoyen national qui entend ce printemps « bloquer et démanteler les industries du béton, des pesticides et des engrais de synthèse ».

Carl Agité : « Demain, nous paierons tous un peu pour nourrir les misérables »

Retranché dans son chalet alpin situé « en 2081 », cet énigmatique ermite nous souffle l’hypothèse d’une taxe de solidarité de proximité, « le coup de pouce sur le pouce », également nommée « coup de Bernou ».

Camille Brunel : « Demain, on aura mangé toute la viande »

Lauréat 2020 du Prix de la Page 111, cet écrivain de Châlons-en-Champagne nous cuisine un paisible avenir véganisé, où l’ensemble de la société saura que l’énergie nécessaire à toute activité physique « ne viendra plus du même truc qu’à la préhistoire, c’est-à-dire du corps des animaux ».

Mathieu Boogaerts : « Demain, on arrêtera de se mentir »

Entre Londres et Paris, le chanteur minimaliste aimerait, c’est vrai, qu’on se regarde « dans les yeux » en cessant « de se cacher des choses ».

Elise Bonnard : « Demain, nous tomberons amoureux de machines faillibles »

À Lyon, cette autrice de science-fiction queer et féministe projette son alter-ego robotique dans un avenir un brin flippant, riche en puces implantées, où nous noterons nous-mêmes les performances de nos organes. Et les élans du cœur, dans tout ça ?