Le Réservoir
Lors de leur première scène, les basses surpuissantes du Dub Addict Sound System ont renversé quelques assiettes dans les maisons alentour. C'était au début des années 2000, une époque où se lancer dans l'aventure de cette culture musicale anglo-jamaïcaine était encore chose peu courante. Depuis, l'influence du dub a inondé la musique pop, et plein de soundsystems ont fleuri en France et à Lyon. En partie grâce à Dub Addict ? En tout cas, Paul dit « Pilah », l'un des producteurs du groupe, a des choses à raconter.
Dans un article de juin 78, Libération regarde Lyon en « capitale du rock ». Un terme un peu m'as-tu-vu, certes, mais qui décrit quand même une situation bien réelle : au tournant des années 80, pas mal de groupes lyonnais font du bruit, en France, voire dans le monde. Et notamment quelques groupes new-wave, inspirés par le Velvet ou Television. Parmi eux, Affection Place. Né en 78, le quatuor partage la scène avec des groupes cultes de l'époque avant de mourir quatre ans plus tard... et de ressusciter, en 2019 ! Rencontre avec son chanteur et son bassiste, Peter Petersen et son fils Tim.
Quand, certains soirs, vous venez vous purger les oreilles dans la cave du Trokson, vous le faites devant des groupes qu'il a sélectionnés. Si vous avez déjà voyagé sur une planète interdite en voyant les Scaners sur scène, c'est lui qui conduisait le vaisseau. Et bientôt, si vous êtes un rockeur et que vous voulez vendre vos disques sans vous ruiner, vous le ferez sur sa plate-forme en ligne Distroville. Car Pierre, alias Pav, est un action man du rock'n'roll. Rencontre.
Elle est photographe, DJ et musicienne. Elle est volontaire, franche et engagée. Elle tire son nom d'artiste d'une punk sibérienne des années 80 mais adore Jul et PNL : voici Yanka.
Eux-mêmes le disent : ils font partie de cette génération de noms de groupe stupides. Ne vous y trompez pas, donc, à croire que leur musique est aussi rasoir que la politique du RPR. Car Balladur, actif depuis bientôt dix ans, a toujours produit des morceaux vraiment épatants, qui nous rappellent que la pop peut être un genre de haute volée.
En 93, quand le squat Hypnotic ouvre ses portes, Umwelt (à l'époque : Freddy J), armé de ses disques de hardcore, est l'un de ses DJ résidents. Il vit les plus belles heures du mouvement rave et techno de Lyon. 25 ans plus tard, au micro du Réservoir, il revient sur cet âge d'or et sur la carrière qu'il a mené ensuite, toujours marquée du sceau de la rave culture.
Dans les années 70, il a été l'un des principaux acteurs du nouveau mouvement folk français, notamment avec son groupe La Bamboche. Il est aussi un passeur, qui a formé nombre d'espoirs de la jeune musique trad actuelle. Il a 73 ans, l'oeil vif et la barbe longue, c'est Jean Blanchard.
Habiter Lyon depuis quelques années, c'est forcément avoir vu l'une de ses affiches au moins une fois, collées à la sauvage sur les murs de la ville. Des affiches uniques, fortes, mémorables, pour des concerts qui, bien souvent, l'étaient tout autant. Elle, c'est Félicité Landrivon.
Son super-pouvoir ? « Avoir rassemblé une multitude de super-héros malgré leur ego démesuré » comme il le dit lui-même. Pour Le Réservoir, Oster Lapwass, beatmaker de L'Animalerie, revient sur l'aventure de cette Justice League du rap lyonnais qui, bien que plus discrète depuis quelques années, reste incontournable dans l'esprit de nombreux amoureux de la punchline.