Charles Dollé : « Demain, des plantes humaines annuleront notre empreinte carbone »

À Paris, ce musicien de pop funambulesque propose de « contrebalancer les émissions excessives de CO2 » par la transformation savante d’humains en végétaux. Ça vous branche ? Quelle plante êtes-vous ?

Roxanne Moreil : « Demain, pourra-t-on se marier avec un lac ? »

Co-scénariste de la BD « L’Âge d’or » avec Cyril Pedrosa, cette libraire arlésienne s’immerge dans les récits « trouble-fêtes » et autres « fabulations » inter-espèces de la philosophe et zoologue américaine Donna Haraway.

Cathy Bernheim : « Demain, nous partirons à la recherche du temps égaré »

Pionnière du MLF, cette écrivaine parisienne nous conte l’épopée maritime d’un équipage « d’Oiselles » qui, « dans les débris de continents anéantis », se mettent soudain « à tout prendre à la légère ».

Franck Balandier : « Demain, je pars, je m’évapore, je largue les amarres »

Disparu en décembre dernier, cet écrivain parisien nous avait adressé une ultime utopie à diffuser post-mortem : une invitation à soigner sa sortie, via l’annonce d’un congé sabbatique exemplaire à durée indéterminée, en mer, à bord de son navire. Bon voyage, capitaine.

Barbara Carlotti : « Demain, la Corse, la Sicile, la Réunion ou les Fidji seront nos refuges oniriques »

Face aux scénarios « barbaresques » de la « Red Team » d’auteurs S.-F. recrutés par le ministère de la Défense, la chanteuse magnétique rêve d’une fédération d’îles dédiées au rêve, à la danse et à l’amour, « contre la glaciation cérébrale autoritaire de nos gouvernements ».

Stanislas Moussé : « Demain, nous serons anarchistes, mais à l’Iroquoise »

Ce dessinateur et berger alpin envoie paître le capitalisme en rêvant d’une « grève générale », qui réorganiserait la France en fédération de ZAD selon des principes « d’harmonie et de justice » empruntés aux nations amérindiennes.

Ruby Cicero : « Demain, le secret sera de rire, rire, rire, du ventre et du cerveau »

Cette cinéaste et scénariste sicilienne, qui œuvre à « percevoir la face cachée des choses », nous conseille de veiller « au Saint-Esprit de la Savane » : un rire de qualité, os à ronger d’un futur qui ressemblera, lui, à « une énorme chienne chaude ».

Jean-Christophe Cros : « Demain, le seul moyen de pleurer sera d’aller manifester »

Cet étudiant du master de création littéraire du Havre nous ouvre les paupières sur une dystopie où les yeux sont toujours secs. Pour raviver les larmes, une loi rend soudain les manifs « obligatoires » et les CRS… très attractifs.